Thèmes

bonsoir bric à brac laguiole insecte

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Mammifères - (29)

Rechercher
Statistiques

Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Rubrique à brac - Laguiole : Art de vivre français -

Publié à 10:24 par acoeuretacris Tags : bric à brac laguiole
Rubrique à brac - Laguiole : Art de vivre français -

 

Laguiole : Art de vivre français

 

Parallèlement au camembert et à la baguette, le couteau Laguiole (prononcez laïole) est un emblème national. Ce couteau a acquis une renommée mondiale et les plus anciens modèles sont considérés comme de véritables objets d’art.
Cette lame de légende, née en 1829, est devenue un symbole des valeurs traditionnelles de la terre mais également du savoir-faire français.
Depuis sa création, le couteau Laguiole a été redessiné par le designer Philippe Starck, ce qui n’a d’ailleurs pas fait l’unanimité.
Très apprécié dans le monde entier, le laguiole est vendu sur tous les continents. La société Laguiole-en-Aubrac réalise d’ailleurs environ 70% de son chiffre d’affaires à l’export.

 

L’histoire du Laguiole

 

Conçu à l’origine pour les paysans de l’Aubrac, le couteau de Laguiole est devenu au fil du temps un must très parisien.
Les premiers couteaux ont été imaginés par Pierre-Jean Calmels en 1829. Ils ont été enrichis d’un poinçon en 1840, puis d’un tire-bouchon en 1880.

Le laguiole est inspiré de la navaja espagnole et des jambettes de  Saint-Etienne.
Il emprunte à ces dernières la ligne de son manche qui rappelle le galbe d’une jambe ce qui permet de bien l’avoir en main.

 

 

Ligne moderne du laguiole. (Forges de Laguiole)

 

Imitant le créateur, les couteliers aveyronnais ont fabriqué pendant longtemps des modèles en acier traditionnel montés sur un manche en corne de vache d’Aubrac.

Localement, ils disposaient de deux matières premières essentielles : une corne noire et l’eau volcanique des sources qui procure à la trempe ses qualités.

Au cours des années 1920-1930, le laguiole s’est répandu sur les marchés. La demande était si forte que la fabrication émigra dans le Puy-de-Dôme, à Thiers, capitale de la coutellerie française.

Après la Seconde Guerre mondiale, la fabrication connut la crise avec l’abandon de la traction animale qui priva les artisans d’une corne de qualité.

 

 

Il faut au moins une trentaine d'opérations, pour la plupart manuelles, pour fabriquer un laguiole. (image Pierre Vignau)

 

Le laguiole moderne fit son apparition dans les années 1980. Plusieurs fabricants souhaitèrent que la fabrication du couteau revienne dans son berceau d’origine.

En 1985, le premier atelier de montage commençait à fonctionner dans le bourg aveyronnais.
Deux ans plus tard, la Société Laguiole reprenait son activité.

Elle lança alors un nouveau laguiole redessiné par P.Starck.

 

La querelle entre puristes et novateurs

 

P.Starck a conservé la ligne pure d’origine, sans tire-bouchon, ni poinçon, en ajoutant une abeille stylisée.

Il a fait appel à des matériaux modernes comme l’acier 440, un acier inoxydable affûtable. Ce nouveau modèle possède un manche en pointe de corne ou en aluminium.

Le modèle en acier 440 et aluminium a représenté la France au musée Cooper Hervitt à New York en 1989.

 

 

Il faut plus d'une heure pour assembler toutes les pièces.  (image Stephane Martin)

 

Un nouveau modèle est apparu, conçu par un autre designer, Yann Pennor’s. C’est un produit de luxe composé d’un manche en pointe de corne ou en fibre de carbone.
On peut l’acquérir avec une lame en acier 440 ou en acier damas orné d’arabesques. Pour la dernière option, c’est un très ancien procédé qui servait à façonner la lame des sabres qui a été mis en œuvre.

Les puristes regrettent les couteaux patiemment ouvragés par les artisans d’autrefois.

Cependant, la fabrication d’antan n’est plus possible car de nombreuses espèces animales sont aujourd’hui protégées.
Peu de laguioles sont encore montés avec des cornes de vache d’Aubrac. Des cornes de buffle, de vache ou de zébu, qui proviennent du monde entier sont la plupart du temps utilisées par les couteliers.

L’importation d’ivoire étant interdite, les manches ne peuvent plus être fabriqués dans cette matière, ce qui est heureux.

 

 

Laguiole en version lame, poinçon et tire-bouchon. (image Dominique Archambault)

 

Le laguiole était condamné à s’adapter ou à disparaître.

Par contre, on comprend que les puristes soient affligés par les faux laguioles qui sont vendus à bas prix.

 

Sachez reconnaître un vrai laguiole

 

Chaque année, plus de 800 000 couteaux s’attribuent l’estampille laguiole. Curieusement, le nom n’a jamais été protégé.

Des centaines de containers de soi-disant laguioles arrivent chaque année d’Asie.

En France, la plupart des laguioles pliants sont fabriqués à Thiers.

 

 

Le laguiole est aussi à l'aise sur une table qu'en balade. (image Skazama)

 

Pour lutter contre cette concurrence déloyale, l’association aveyronnaise « Le Couteau de Laguiole » a mis au point une marque « laguiole d’origine garantie » accompagnée d’un certificat garantissant le montage dans la région de l’Aubrac.

Votre couteau doit donc être marqué d’un poinçon apposé sur le talon de la lame.

 Outre le poinçon qui garantit l’origine de votre laguiole, le ressort est orné d’une abeille.

 

Anecdotes sur le laguiole

 

Le laguiole est un présent traditionnellement offert à nos présidents de la République lors de leurs voyages officiels en Aveyron.

A l’occasion du bicentenaire de la Révolution de 1789, ce couteau a été choisi par le Comité Colbert pour figurer parmi les 15 objets représentatifs du design français des années 1980.

 

 

Un laguiole peut coûter plus de 1 000 euros. (image Macglee)

 

Certains disent que les habitants de Laguiole se seraient bravement comportés lors d’une campagne de Napoléon Ier. Ils se seraient alors vus octroyés l’emblème impérial. Cependant, aucun document ne confirme cette version.

D’ailleurs pour d’autres, il ne s’agit pas d’une abeille mais d’une mouche, d’un taon plus exactement. Cet insecte est familier des paysans de l’Aubrac.

Un laguiole ne se lave jamais ; il s’essuie. L’eau abîme la corne.

On ne claque jamais la lame mais on l’a ferme délicatement pour ménager le ressort.

 

Commentaires (1)

thierry
Bonjour,

Comme nous, vous aimez les beaux couteaux.
Nous venons avec un groupe d'amis, passionnés de cet art, de créer une entreprise à Laguiole. La Fonderie de Laguiole, proposant une gamme complète de couteaux de Laguiole, mais aussi de couteaux avec un manche en Bronze.
Vos visiteurs peuvent se rendre sur www.fonderie-de-laguiole.com
Et avec le code tsl2011 ils auront en plus une remise de 20% sur leurs achats (valable seulement jusqu'en fin d'année).

Cordialement.

Thierry


Ecrire un commentaire