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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Barbeau méridional
La richesse de la faune du parc est caractérisée par la présence de 70 espèces de mammifères (sur 135 en France), 195 espèces d’oiseaux (dont 135 nicheuses), 16 espèces d’amphibiens, 15 espèces de reptiles, 23 espèces de poissons et plus de 2 000 espèces d’invertébrés (dont 1 824 d’insectes).
En se fondant sur la nomenclature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), on dénombre 42 espèces strictement menacées (dont 11 en danger et 31 vulnérables), 18 espèces rares, 14 espèces au statut indéterminé, et 20 espèces à surveiller. Le parc national abrite aussi des espèces d’intérêt communautaire. 103 sont concernées par la directive européenne « Habitats » - dont 2 sont des espèces prioritaires, la rosalie alpine et l’osmoderme érémite – et 48 par la directive « Oiseaux » - dont une prioritaire, le vautour moine. Enfin, 229 des espèces présentes sont totalement protégées par le Code de l’environnement français.
Rosalie alpine
Cette richesse est d’abord liée à la diversité des reliefs, des expositions, des altitudes et des influences climatiques, et à l’amplitude altitudinale. Ceci joue notamment pour les espèces de petite taille (invertébrés, micromammifères, passereaux...).
Le rôle de l'homme
L’homme a constitué un facteur direct de disparition pour les espèces de grande taille. Pratiquement tous les grands mammifères, ongulés et prédateurs, et la plupart des grands rapaces et gallinacés ont disparu à l’époque historique.
Il a également indirectement favorisé de nombreuses espèces par son action sur le maintien des milieux ouverts : pelouses, prairies, cultures et landes. Ses modes de production, relativement peu agressifs pour le milieu naturel jusqu’à ce jour, ont préservé les chaînes alimentaires.
Enfin les différentes actions de gestion en faveur de la faune et, plus récemment, les réintroductions menées avec succès par le parc national ont permis de favoriser ou d’assurer le retour de quelques espèces disparues, comme les vautours fauve et moine.
Vautour fauve
L’homme cependant ne maîtrise pas tout. On constate des évolutions divergentes selon les espèces. Avec la disparition de l’outarde canepetière et de la perdrix grise, coïncide le retour de la loutre d’Europe et de la chouette de Tengmalm, pour ne citer que ces quelques exemples.
Chouette de Tengmalm
Les mammifères
L’élément le plus marquant de ces dernières décennies concernant les mammifères en France, et en Cévennes, est la réapparition des espèces de grande taille. Si le retour des ongulés (sanglier, cerf, chevreuil, mouflon, et pour les massifs autres que les Cévennes, chamois et bouquetins) est le fait d’une action volontariste de l’homme, celui de carnivores comme la loutre, le loup et le lynx résulte d’une expansion spontanée de ces espèces.
Mouflon
La loutre avait quasiment disparu des Cévennes dans les années 60. En 1990, un pêcheur a relevé des indices de sa présence dans le Tarn. Un suivi a alors été mis en place sur l’ensemble des cours d’eau du parc. Au fil du temps, ces cours d’eau se sont progressivement recolonisés. C’est le cas du Lot, du Tarn, du Luech, de la Mimente et du Tarnon, puis du versant méditerranéen du parc. Aujourd’hui, la loutre est à nouveau présente sur tout le territoire du parc.
Loutre
Protégé dès le début du siècle, le castor a repeuplé l’ensemble des affluents méditerranéens à partir du delta du Rhône où il avait trouvé refuge.
Castor
A la création du parc national, l’ensemble du versant méditerranéen avait déjà été réinvesti par le castor. Dans la poursuite de cette dynamique, le castor a été réintroduit sur le versant atlantique, dans le Tarn et la Dourbie. Sans doute aussi certains individus ont-ils franchi d’eux-mêmes la ligne de partage des eaux. Les nombreux indices de part de d’autre des têtes de bassins permettent de le penser.
Aujourd’hui, le castor est présent sur les deux versants avec des populations régulières.
Dès les premières années de son existence, le parc a engagé la réintroduction ducerf élaphequi avait disparu des Cévennes depuis environ trois siècles Parallèlement, le parc a mis en place un suivi de la situation et un plan de chasse pour contrôler les populations. Celles-ci se sont effectivement développées dans deux zones principalement : les hautes vallées du Tarn et de la Mimente, et le nord Aigoual.
Cerf elaphe
Ce grand ongulé a désormais toute sa place dans la faune du parc. Les chasseurs et les naturalistes se le sont progressivement approprié, même s’il reste une source d’inquiétude pour les dégâts qu’il peut causer aux plantations et aux cultures.
Le chevreuila suivi les mêmes évolutions que le cerf : disparition, réintroduction, gestion... Il a toutefois fait l’objet d’une politique de réintroduction plus large, sur l’ensemble du territoire national. En Cévennes, comme ailleurs, il s’est répandu de façon plus homogène et on peut l’observer partout dans le parc national.
Chevreuil
Le sanglier est en pleine expansion depuis une vingtaine d’années. C’est une espèce emblématique en Cévennes du fait notamment de son intérêt en tant que gibier. En 1978, un peu moins de 400 sangliers étaient tirés sur le territoire du parc ; en 1996, ce sont plus de 4 000 individus qui ont été abattus.
Sanglier
Cette évolution peut être attribuée à plusieurs facteurs : l’apparition de biotopes très favorables (embroussaillement), une grande quantité de nourriture (châtaignes, glands et faines), une politique prolongée de lâchers avec recours à des animaux croisés, la protection de l’espèce (zones de réserves ou protection localisée des populations), des hivers moins rudes...
Afin d’améliorer la situation, le choix est fait aujourd’hui d’une gestion concertée, à échelle locale, entre les différentes parties concernées : agriculteurs, chasseurs, forestiers, protecteurs, administrations…
Longtemps braconné, le mouflon a bénéficié de la mise en place d’un plan de chasse. Les chasseurs locaux ont été associés à la gestion de l’espèce. La population dans le parc dépasse désormais la centaine d’individus, cantonnée dans la haute vallée de l’Hérault, sur l’Aigoual. On observe également quelques individus depuis plusieurs années dans la région de St-Germain-de-Calberte. Le mouflon fréquente également les gorges du Tarn et les rebords des causses Méjean et de Sauveterre.
Mouflons
Le territoire du parc est particulièrement riche en chauve-souris. Ceci est dû à la diversité des influences climatiques et des milieux, et aux nombreux sites potentiels d’accueil des chiroptères : avens, grottes galeries de mines, bâtiments divers. De ce fait ce territoire. L’inventaire des espèces et de leurs habitats est en cours.
Chauve-souris
Les oiseaux
La faune des oiseaux du parc national se caractérise par une très grande richesse dans deux groupes particuliers : les rapaces (avec 27 espèces, dont 3 de vautours) et les oiseaux des milieux ouverts liés notamment au paysage extrêmement particulier des vastes pelouses des causses et des sommets.
L’avifaune du parc national est particulièrement riche. On dénombre 195 espèces dont 135 nicheuses. Parmi ces espèces, 137 jouissent d’une protection nationale et 31 sont inscrites à l’annexe 1 de la directive européenne « Oiseaux ». Cette richesse exceptionnelle a valu le classement du cœur du parc en zone de protection spéciale (ZPS).
C’est notamment le cas des rapaces. On compte plus d’une vingtaine d’espèces de rapaces diurnes et sept de rapaces nocturnes. Citons notamment le circaète Jean-le-Blanc dont on a repéré plus d’une centaine de couples sur tout le territoire du parc. Une situation sans doute exceptionnelle en France.
Circaète jean le blanc
Les pelouses des plateaux caussenards sont l’une des richesses naturelles du parc. Elles accueillent un grand nombre d’oiseaux exceptionnels. Ce sont notamment l’oedicnème criard, l’alouette calandrelle, l’alouette lulu, le pipit rousseline, le bruant ortolan, la pie-grièche écorcheur, la chouette chevêche, les busards Saint-Martin et cendré, l’engoulevent d’Europe, la huppe fasciée, le merle de roche…
Oedicnème criard
A ces espèces inféodées aux pelouses s’ajoutent des espèces qui viennent couramment se nourrir sur le causse à partir des gorges avoisinantes, comme les grands rapaces rupestres - vautours, aigle, grand-duc –, le crave à bec rouge et le grand corbeau.
Crave à bec rouge
Les vautours fauve,moine et percnoptère
Après une éclipse d’une cinquantaine d’années, ces trois espèces animent à nouveau de leur vol le ciel des gorges et des causses.
Environ 180 couples de vautours fauves nichent dans les gorges du Tarn et de la Jonte. Une vingtaine de couples de vautours moines se sont joints à eux, ainsi que 3 couples de percnoptères. Plus d’une centaine de jeunes vautours fauves, nés en liberté, prennent leur envol chaque année ainsi qu’une quinzaine de jeunes vautours moines.
Vautour moine
Les percnoptères sont revenus naturellement à la faveur de la présence des autres vautours. Leur reproduction se révèle actuellement plus aléatoire selon les années.
Vautour percnoptère
Les opérations de réintroduction ou de renforcement menées par le parc national bénéficient du soutien actif des éleveurs du causse Méjean, pour lesquels les vautours assurent un équarrissage bienvenu.
La majeure partie des aigles royaux du Massif central est concentrée sur la région des grands causses et des Cévennes Le parc national a donc une responsabilité dans la gestion de cette espèce.
Aigle royal
Les effectifs d’aigles royaux ont chuté de façon sensible ces dernières décennies. Plusieurs facteurs en sont la cause : la destruction directe (tir, électrocution), la raréfaction de ses proies favorites (lapin et lièvre), la fermeture de ses zones de chasse et, aujourd’hui, le dérangement sur ses sites de reproduction. La population est réduite à une vingtaine de couples et le succès de sa reproduction reste très aléatoire d’année en année.
Le faucon pèlerinest une espèce dont les effectifs semblent se rétablir très progressivement après avoir sensiblement baissé. Environ la moitié des sites historiquement connus sont de nouveau occupés. Ceci est sans doute dû à la protection dont fait l’objet cette espèce et aux opérations de surveillance des aires.
Faucon pélerin
Les facteurs qui nuisent au développement du faucon pèlerin sont le désairage, c’est-à-dire la récupération des jeunes à l’aire pour la fauconnerie, la pollution des chaînes alimentaires et le dérangement.
Le hibou grand-ducest bien représenté en Cévennes. La plupart des sites disponibles sont occupés, avec des effectifs réguliers sinon localement abondants.
Hibou Grand duc
Cette espèce relativement discrète, ubiquiste quant à son régime alimentaire et dans le choix de ses sites de nidification, se porte donc plutôt bien. Toutefois, ces oiseaux sont régulièrement victimes d’électrocution et de blessures mortelles au contact de lignes électriques et de barbelés.
Les invertébrés
Bien que riche de plus de 2 000 espèces, l’inventaire des invertébrés du Parc est loin d’être achevé et doit être poursuivi. L’étagement de ce territoire, du piémont méditerranéen aux sommets de Lozère et de l’Aigoual,et la grande diversité des milieux sont à l’origine de cette richesse exceptionnelle.
Grand capricorne
Les invertébrés représentent 85 % des espèces animales qui vivent dans le parc. Les insectes représentent à eux seuls plus de 90 % de ces invertébrés : on en dénombre 1 824 espèces.
Le territoire du parc a été préservé, jusqu’à une période récente du moins, du recours aux pesticides, fongicides ou amendements, des pratiques qui se sont généralisées partout ailleurs et qui affectent fortement les peuplements d’invertébrés. Beaucoup d’espèces autrefois courantes se sont raréfiées ou ont disparu du fait de ces pratiques. On peut en revanche toujours les observer en Cévennes.
Cerf volant
La richesse de l’entomofaune est également favorisée par la variété des milieux liée à la diversité des roches mères, des expositions, des influences climatiques et des dynamiques végétales.
Les espèces remarquables
Certaines espèces constituent un enjeu fort sur le plan patrimonial. Il s’agit par exemple, parmi les coléoptères, des saproxyliques qui comptent plusieurs espèces d’intérêt communautaire : la rosalie alpine, le grand capricorne, le cerf volant et l’osmoderme érémite.
Osmoderme eremite
On peut également citer, parmi les lépidoptères, le damier de la succise, le procris Œdipe et l’apollon. Ce dernier présente des populations extrêmement vulnérables sur les causses. L’une d’elles est reconnue d’importance à l’échelle internationale. La population présente dans le parc national constitue un enjeu fort pour la conservation de l’espèce dans le Massif central.
Damier de la succise
Enfin, parmi les nombreuses espèces d’odonates, citons la cordulie splendide. Elle a fait l’objet d’un inventaire sur le territoire du parc.
Cordulie splendide
L'écrevisse à pattes blanches
C’est sans doute l’invertébré le plus connu. Cette espèce est particulièrement menacée. Sa répartition était très large il y a quelques dizaines d’années. Elle se limite actuellement à quelques cours d’eau, ce qui rend extrêmement fragile le statut de cette espèce.
Ecrevisse à pattes blanches
bonsoir
le déménagement s'est bien passée
qu'elle courage
de porte ses meubles
Je vois mal les déménageurs travaillés
jusqu'à 60 ans
je souhaite une bonne soirée
bisoussssssssssssss
http://plumemetissa.centerblog.net
Les photos sont superbes.
Cet article nous montre combien notre faune et flore est riche et utile.
Notre Terre est belle et surtout unique, non renouvenable.
Prenons en grand soin.
Grace à tes articles, chacun peut comprendre qu'on a tous un role à jouer dans la protection de toutes les vies végétales, animales....
A bientôt, Aerin.
http://aerin.centerblog.net
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