Animaux - Oiseaux - Le paon bleu -

Publié à 18:17 par acoeuretacris Tags : paon bleu oiseaux animaux
Animaux - Oiseaux - Le paon bleu -
Originaire de l’Inde, le paon bleu (Pavo cristatus) est vénéré depuis des millénaires. Symbole du dieu Krishna, le paon se pavane en toute liberté en faisant admirer sa magnifique queue. Tout au long de notre histoire, le paon a été étroitement lié aux hommes. Pour toutes les grandes civilisations, le paon symbolisait la beauté et figurait dans les offrandes au même titre que l’or ou les pierres précieuses.


Déjà au Moyen Âge, le paon était bien connu des occidentaux qui l’appréciaient pour sa chair. En Inde, cet oiseau est bien plus apprécié en tant que tueur de jeunes cobras.


Faire le paon

Cette expression populaire reflète bien la réalité. Seul le mâle peut s’enorgueillir de ce superbe ornement.
En effet, la queue du mâle est constituée de très longues plumes de couleur bleu et verte. Dès l’enfance, les poussins s’entraînent à faire la célèbre roue.


Ils simulent la parade nuptiale en soulevant leurs minuscules caudales. Ils savent très bien que plus tard, ils devront jouer au séducteur pour amadouer les belles.


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Cette magnifique queue est entièrement formée à l’âge de trois ans. Elle continue encore à pousser pendant deux ou trois ans mais disparaît à chaque mue estivale.
A l’âge de 6 ans, elle peut atteindre 1,60 m.


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S.Taheri


C’est au moment de la saison des amours que le mâle doit se constituer un petit harem. A cette occasion, faire la roue constitue le clou du spectacle lors de la parade nuptiale. Aucune femelle ne peut résister à tant de magnificence d’autant moins que le rituel s’accompagne d’un cri puissant qui ressemble à « léon-léon ».
Les Indiens l’appellent « minh-ao » que l’on peut traduire par « la pluie va tomber ».


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Trek Photographer



En Inde, le paon bleu a été largement domestiqué. On l’utilise souvent pour monter la garde à cause de son cri bruyant qui ressemble à un fort miaulement.


La femelle possède un plumage beaucoup moins somptueux, gris-brun avec des reflets métalliques et la gorge blanche.


Caractéristiques et Mode de vie du paon

Le mâle pèse environ 3 kg. A l’état sauvage, le paon bleu vit dans les forêts, les bois et les terres cultivées au Sri Lanka et en Inde.

Dans son environnement naturel, il passe la nuit perché dans les arbres. Très voyant, c’est une proie facile qui se précipite sous les broussailles au moindre danger.


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Il se nourrit au sol de graines, de céréales, d’arachides, de fleurs ou d’insectes. Il n’hésite pas à attaquer les jeunes cobras qui constituent un met de choix.

Pendant la nidification, il vit en petit groupe composé du mâle et de quelques femelles. Après la ponte, il peut parfois vivre en petit groupe familial ou vivre seul.


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Le paon n’effectue aucune migration.


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Fur Sid


La femelle pond, entre janvier et octobre selon les régions, 4 à 8 œufs une fois par an. Le nid est creusé dans une cavité protégée par un épais fourré.
Elle couve ses œufs pendant 28 à 32 jours.


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Mrccos


Un paon peut vivre 10 à 15 ans.


Classification

Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Galliformes
Famille: Phasianidae
Genre: Pavo
Espèce: P. cristatus

Animaux - Oiseaux - La Cigogne -

Publié à 15:55 par acoeuretacris Tags : oiseaux animaux cigogne
Animaux - Oiseaux - La Cigogne -

Avec son long cou gracieux et ses grandes ailes blanches ourlées de noir, la cigogne est une créature de légende. Splendide oiseau au corps fuselé, la cigogne blanche (Ciconia ciconia) possède une anatomie propice à de longues migrations.


La cigogne blanche effectue chaque année deux grandes migrations et ces transhumances sont parmi les plus spectaculaires du monde des oiseaux.


Portrait de la cigogne blanche


Elle appartient à l’ordre des Ciconiiformes et à la famille des Ciconiidés. La cigogne blanche (Ciconia ciconia) est la plus connue de toutes les cigognes. Il existe deux populations :

  • La cigogne blanche occidentale (Ciconia ciconia ciconia) qui niche en Europe et migre en Afrique
  • La cigogne blanche orientale ou cigogne blanche asiatique du Turkestan (Ciconia ciconia asiatica) qui migre en Inde pour hiverner


Debout, une cigogne blanche mesure 1 m à 1,15 m. Ailes déployées, son envergure atteint 1,85 à 2,15 m. Le poids varie de 2,3 à 4,4 kg.


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Cigogne blanche qui déploie ses ailes. image Max xx


Dans la nature, une cigogne blanche peut vivre 15 à 20 ans et jusqu'à 30 ans en captivité.


Il n'existe pas de grande différence entre le mâle et la femelle mais celle-ci est en général un peu plus petite.


Relativement lourde, elle doit courir quelques enjambées pour se donner de l’élan et s’envoler. La position élevée du nid évite cet effort. En vol, elle profite des courants d’air chaud pour prendre de l’altitude puis se laisse glisser en vol plané.


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Envol d'une cigogne blanche. image Jo Mur


Ses longues pattes servent de perchoir de repos. L’une repliée sous son ventre, l’autre bloquée à la verticale, la cigogne dort debout.


Tête renversée en arrière, la cigogne craquette en toute occasion. Elle est dépourvue de syrinx (partie inférieure du larynx) qui permet le chant.

Elle n’en est pas moins bruyante.


Il y a quelques dizaines de siècles, quand l’Europe était couverte de forêts, la cigogne noire était plus répandue que la cigogne blanche. Cette dernière préfère les milieux ouverts.


Elle s’est répandue à la faveur des défrichements, d’abord à l’époque romaine.


Depuis les XVIe et XVIIe siècles, elle a été favorisée par le déboisement intensif.


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Cigogne noire (Ciconia nigra). Image Muchaxo


En France, on la trouve en Alsace, Lorraine, Franche-Comté mais également en Normandie ou en Aquitaine et dans le Midi. Mais, elle reste peu fréquente en France avec environ 650 couples.


En Europe, c'est en Espagne que les cigognes blanches sont les plus nombreuses, environ 17 000 couples. Elle est également présente au Portugal.


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Cigogne blanche photographiée au Portugal. image Emerging Birder


En Afrique, les cigognes blanches sont appréciées car elles s’abattent en nombre sur les nuées de criquets pèlerins et de sauterelles qui ravagent les cultures.


Les cigognes blanches chassent uniquement à la vue. La longueur et la forme pointue de leur bec leur permettent de l’utiliser comme un harpon. Les proies sont piquées et avalées d’un seul trait.


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Cigogne blanche en plein festin. image Paul Shaffner


En Afrique, les cigognes savent profiter des feux de brousse pour chasser les proies terrestres affolées par l’incendie.


Des nids géants

Bâtisseuses construisant des nids énormes, les cigognes vivent en colonies aux sommets des arbres ou juchées sur les toits des maisons.

La cigogne blanche, seule espèce de cigogne européenne avec la cigogne noire, fréquente les prairies humides et les zones marécageuses.

Son air de nidification recouvre une bonne partie de l’Europe centrale et orientale, du Maghreb et de l’Asie mineure.


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Cette cigogne a fait son nid au sommet d'une cheminée. image Gin Able


Installées à proximité des zones d’habitation, les cigognes blanches n’hésitent pas à occuper les clochers des églises et les cheminées des maisons.

Edifié en 3 ou 4 jours par le mâle, le nid d’un couple de cigognes blanches mesure en moyenne 80 cm de diamètre et 40 cm de hauteur.


La base et les contours sont constitués de mottes de terre, de branches et de sarments de vignes.
Aménagé en cuvette, le fond est tapissé de brindilles, de mousse et de feuilles destinées à recueillir les œufs.


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Une cigogne en train de construire son nid. image Jvverde


Les cigognes blanches nichent toujours en couples isolés ou en petites colonies. Un même territoire rassemble 10 à 15 nids espacés et protégés par les mâles.

La plupart des cigognes reviennent dans les régions où elles sont nées. Elles réaménagent d’année en année leurs anciens nids.


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Ces cigognes ont installé leurs nids sur le toit d'une maison. image José Sorisa


Les nids peuvent alors atteindre des proportions considérables avec un diamètre de 2 m et un poids de près de 500 kg.
On a retrouvé en Alsace un nid qui pesait plus de 750 kg.


Les grandes migrations

Les cigognes blanches effectuent chaque année deux grandes migrations de près de 6 000 km de distance.
Elles quittent leurs sites de nidification européens dès la fin du mois d’août et atteignent leurs quartiers d’hiver en novembre.

Les cigognes implantées le plus à l’ouest de l’Europe passent par le détroit de Gibraltar pour rejoindre l’Afrique occidentale.


Les populations de l’est empruntent le détroit de Bosphore pour aller hiverner au Soudan, au Kenya ou en Afrique du Sud.


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Cigognes blanches photographiées en Egypte. image Sergey Yeliseev


Avant chaque grande migration, les cigognes se réunissent ; en Afrique, on a pu observer des vols de
30 000 à 40 000 individus.

L’ensemble du trajet est effectué à une moyenne de 1 300 m d’altitude avec des pics jusqu’à 3 600 m !
A cette hauteur, les cigognes se laissent porter par les courants d’air et utilisent uniquement la technique du vol plané.

Dépendantes des courants chauds formés au-dessus des terres, les cigognes évitent les grandes traversées maritimes.


Elles avancent à une vitesse moyenne de 55 km/h. Elles voyagent uniquement de jour et se reposent la nuit.


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La cigogne se laisse porter par les courants chauds. image Juergen Mangelsdorf


Une grande majorité de cigognes effectuent chaque année le même trajet migratoire avec une incroyable précision.


Il est possible que les oiseaux migrateurs s’orientent grâce au champ magnétique terrestre. Il est certain que la mémoire visuelle de la topographie des lieux aide les cigognes à retrouver le nid qu’elles ont quitté un an auparavant.

L’Espagne et le Portugal sont des pays étapes pour les cigognes qui migrent vers l’Afrique.


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Cigogne blanche photographiée au Portugal. image José Sorisa


De son côté, la petite cigogne d’Abdim quitte le Soudan au début de la saison des pluies. Elle arrive en Zambie au mois de novembre où elle se joint aux cigognes blanches concentrées autour des nuées de criquets migrateurs.


La reproduction

Les cigognes forment des couples saisonniers, unis pendant toute la période de reproduction. Le climat détermine le succès de la reproduction. Des températures trop basses peuvent entraîner la mort des cigogneaux dont le duvet de naissance nécessite une température de 25°C.

La période de reproduction dure en tout six mois jusqu’au sevrage des jeunes. Elle se déroule entre mars et août.


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Duvet fragile pour ce cigogneau. image Jaroslaw


Les parades nuptiales sont spectaculaires. La tête rejetée en arrière, les mâles appellent les femelles matures (entre 2 et 3 ans) à les rejoindre au nid.

Ces appels précèdent les danses nuptiales. Les accouplements ne durent jamais plus de quelques secondes. En effet, juché sur le dos de sa partenaire, le mâle doit faire preuve d’une parfaite maîtrise de son équilibre !

La ponte s’effectue au rythme d’un œuf tous les deux jours. La majorité des couvées se composent de 4 œufs blancs. Ils sont couvés à tour de rôle par le couple pendant les 32 jours qui précèdent l’éclosion.


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Les cigogneaux sont dépendants de leurs parents. image José Sorisa


Aveugles à la naissance, les jeunes sont entièrement dépendants de leurs parents. Quand les nouveau-nés sont trop faibles pour craqueter, ils sont éjectés du nid voire dévoré par les adultes.
Le fait de pouvoir craqueter dès les premiers jours est un signe de viabilité.

Les parents font d’incessants allers-retours pour les alimenter.


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Les deux parents alimentent leurs petits au nid. image Jcoelho


Vers 7 semaines, la formation définitive du plumage permet aux cigogneaux de faire leur première tentative de vol.

Mais, le véritable envol s’effectue à 9 semaines. Cette prise d’autonomie coïncide avec le début des migrations vers les aires d’hivernage.

Les parents laisseront alors au nid des jeunes capables de s’alimenter mais pas encore armés pour supporter le long voyage vers l’Afrique.


La cigogne : un symbole de fertilité

Sous le nom d’Adebar, la cigogne est vénérée dans les pays du Maghreb. Elle fait également l’objet d’un culte en Chine où elle est censée vivre plus de 2 000 ans.

Les premières légendes européennes associées à la cigogne datent de 400 ans avant notre ère. A cette époque, les Grecs associent Pelargos (la cigogne) au thème de la famille nourricière : une loi obligeant les enfants à s’occuper de leurs parents porte alors le nom de Pelargonia.


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Emerging Birder


La légende suivant laquelle la cigogne apporte les bébés dans les maisons apparaît en Basse Allemagne au milieu du 19e siècle.


Le déclin de la cigogne et l’espoir de sa renaissance

Depuis les années 60, les cigognes sont en régression un peu partout dans le monde à l’exception de l’Afrique.

Le développement de l’agriculture et des zones de pêche, l’emploi de pesticides et la chasse sont les principaux dangers qui menacent les espèces.


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image Jan Anneo


On dénombrait en Allemagne, en 1934, près de 9 000 couples et plus que 4 800 en 1958.

En 1990, les décharges électriques dues aux lignes ont été jugées responsables de plus de 60% de la mortalité des cigognes blanches. Sous la pression des associations ornithologiques, les pylônes situés à proximité des sites de nidification ont été équipés de tubes en plastique pour empêcher les cigognes de s’y poser.


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Grâce à la protection dont elle fait l'objet, la cigogne blanche est revenue nicher en Europe. image Paulu


De plus, les migrations sont largement perturbées. La cause principale en est la désertification du Sahel qui rend la traversée du désert de plus en plus dangereuse faute d’eau et de proies.

En Alsace, de 177 couples en 1947, on est passé à moins de 10 en 1974. Cependant, l’Alsace s’est mobilisée. Certains scientifiques ont essayé avec succès de sédentariser des cigognes blanches.
Parallèlement, on a réintroduit de jeunes cigognes élevées en captivité dans les régions d’où elles avaient disparu.
L’expérience a été un grand succès puisque aujourd’hui il y a plus d’une centaine de couples qui nichent régulièrement en Alsace et près de 200 couples qui ont élu domicile en Suisse.


Classification

Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes
Famille: Ciconiidae
Genre: Ciconia
Espèce: Ciconia ciconia

Mythologie Greco-romaine - Rhéa -

Publié à 15:22 par acoeuretacris Tags : Mythologie greco rhéa
Mythologie Greco-romaine - Rhéa -
 
La Grande Déesse de Phrygie, dite aussi "Grande Mère" (Magna Mater), ou Mère des dieux, surnommée, suivant les localités: déesse du Dindyme, de l'Ida, des Bérécynthes, etc., et identifiée par les Grecs avec Rhéa, mère de Zeus, puis assimilée à Cybèle et à Ops, la déesse de l'Abondance, par les Romains. 
 
 
Personnification des forces naturelles, déesse de la terre et des animaux, on la représentait vivant au fond des bois, sur les montagnes, escortée de Corybantes (ou Curètes), de lions et autres bêtes féroces; on racontait ses amours sauvages et ensanglantées avec Attis, le dieu mâle de Phrygie. 
 
 
Légende 
 
 
Rhéa épousa son frère Cronos. Mais la Terre-Mère et son père Ouranos mourant avaient prédit que l'un de ses propres fils détrônerait Cronos. C'est pourquoi il dévorait les enfants que Rhéa mettait au monde: ce fut d'abord Hestia puis Démèter et Héra, puis Hadès et Poséidon.

 
 
Rhéa était furieuse. Elle mit au monde Zeus, son troisième fils, en pleine nuit sur le mont Lycée en Arcadie, où les créatures n'ont pas d'ombre et après l'avoir baigné dans le fleuve Néda, elle le donna à la Terre-Mère; celle-ci le transporta à Lyctos en Crète où elle le cacha dans l'Antre de Dicté sur le mont Aegéon. 
 

Là, la Terre-Mère le confia aux soins de la nymphe Adrasté et à sa sœur Io, l'une et l'autre filles de Mélissée, et à la nymphe-chèvre Amalthée. 
 
 
Il mangeait du miel et il partageait le lait d'Amalthée avec Pan, son frère de lait.
 
 
 
 
 
Rhéa donnant une pierre à Cronos 
 
 
Culte 
 
Elle avait un grand nombre de sanctuaires dans toute la partie occidentale de l'Asie Mineure, notamment sur le mont Ida, et à Pessinonte, où était un oracle célèbre. Son culte se répandit largement dans la Grèce continentale où l'on donnait à ses sanctuaires le nom de métroon (Olympie, Athènes, Le Pirée, etc.), et où se constituèrent de tous côtés des associations religieuses en son honneur. 
 

Chez les romains, Rhéa fut assimilée à Cybèle. 
 

A Rome, ce culte fut introduit, en 204 av. J.-C., après consultation des livres sibyllins. On alla chercher en Asie et l'on ramena solennellement l'idole de Pessinonte une simple pierre noire, un bêtyle.
Pour la recevoir, on construisit un temple sur le Palatin et l'on commémora chaque année cet événement par la fête des mégalesia, accompagnée de jeux mégalésiens (4-10 avril). on y conserva les rites phrygiens, auxquels s'ajoutèrent, sous l'empire, les taurobolies.
 
 
 
 
 
Cybèle 
 
 
La grande fête annuelle de Cybèle comprenait des cérémonies symboliques où l'on figurait toute l'histoire des amours de la déesse, la douleur, la mutilation, la mort et la résurrection d'Atys; des processions de corybantes, qui promenaient par les bois la statue de Cybèle; des courses orgiaques, des danses extatiques, etc., tout cela évoquant l'agonies la mort de la végétation, puis son retour enchanteur. Au culte de Cybèle étaient voués de nombreux groupes de prêtres ou prêtresses. 
 

En certains pays, par exemple à Pessinonte, ils formaient de puissantes corporations sacerdotales. Cybèle avait aussi ses prêtres populaires: les Galles ou prêtres eunuques qui se multiplièrent surtout à l'époque romaine, et les métragyrtes ou prêtres ambulants qui promenaient des statues de la déesse en disant la bonne aventure. Les instruments du culte étaient le couteau sacré, le cor, la flute phrygienne, les cymbales, les castagnettes, le tympanon. 
 
 
Au temps de la lutte contre le christianisme, aux I ier et IVe siècles, les néoplatoniciens imaginèrent une interprétation symbolique des mythes et du culte de Cybèle. 
 
 
 
 
Rhéa 
 
 
Les représentations figurées de Rhéa sont nombreuses, principalement sur les monnaies d'Asie Mineure. A l'origine, un simple bêtyle symbolisait la déesse: telle était la pierre noire de Pessinonte. 
 

Peu à peu, sous l'influence de l'anthropomorphisme grec, on représenta Rhéa sous les traits d'une femme assise tenant un lion sur ses genoux, ou placée entre deux lions. 
 
 
Filiation 
 

Gaia

Ouranos

RHEA
Epouse* / amante Enfants

Cronos
Hestia
Démèter
Héra
Hadès
Poséidon
Zeus

Mythologie Greco-romaine - Perséphone -

Publié à 14:54 par acoeuretacris Tags : Mythologie greco perséphone
Mythologie Greco-romaine - Perséphone -
 
Perséphone ou Proserpine 
 
 
Perséphone (Persefonh) était la fille de Zeus et de Démèter ou selon d'autres sources la fille de Zeus et de Styx. 
 

On l'appelait aussi Coré ou Cora c'est à dire la "jeune fille". 
 

Elle formait avec Démèter le groupe des "grandes déesses", adorées à Eleusis. 
 

Elle épousa Hadès contre son gré et devint la reine des Enfers. 
 
 
 
 
Pluton enlève Proserpine d'après Andrea Appiani 
 
 
Légende 
 
D'une grande beauté, Perséphone fut élevée en secret en Sicile par sa mère. 
 

Mais Hadès l'aperçut, il décida d'en faire sa reine des Enfers et de l'enlever avec la tacite complicité de Zeus.
Alors qu'elle était en train de cueillir des narcisses un peu à l'écart de ses compagnes dans la plaine d'Enna (Sicile), la Terre s'ouvrit et Hadès en surgit sur son char tiré par ses magnifiques chevaux bleu nuit.
 
 

Démèter la chercha partout sur la terre pendant neuf jours et neuf nuits puis déchaîna une terrible famine.
Hélios qui voit tout lui révéla finalement que si elle n'était pas sur Terre il se pourrait bien qu'elle fût aux Enfers. Mais Hadès refusa de la restituer. Alors Démèter quitta l'Olympe et cessa de faire fructifier la terre.
 
 
 
 
 
Proserpine d'après Rossetti 
 
 
Zeus fut alors obligé de tenter une conciliation et conseilla à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la terre entière ne soit complètement morte de faim. 
 

Il envoya Hermès porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord à condition qu'elle n'ait pas encore goûté de la nourriture des Morts. 
 

Et comme Perséphone affirmait qu'elle n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de dissimuler son dépit, la renvoya vers sa mère. 
 

Les larmes de Démèter cessèrent de couler. Mais juste au moment où Perséphone se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, témoigna qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains. 
 

Ascalaphos regretta amèrement ses paroles puisque Démèter le changea en chouette ou le bloqua sous une pierre. 
 

Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers; elle devait y rester. Toutefois Zeus proposa à Perséphone de passer six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre (la proportion est variable selon les auteurs) reproduisant ainsi le cycle des saisons, été et hiver. 
 
 
 
 
Le retour de Perséphone d'après LEIGHTON
(Leeds City Art Gallery)
 
 
 
Perséphone semble avoir finalement accepté son rôle de déesse des Enfers car, dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux. Assise à côté du trône, elle tient un flambeau ou parfois un pavot, dont les vertus soporifiques symbolisent le sommeil annuel de la Nature et elle se montre sévère et inflexible. 
 
 
Toutefois elle tomba amoureuse d'Adonis qui dut lui aussi partager son temps entre la Terre et les Enfers. 
Plus tard elle fut séduite par Zeus qui s'était transformé en serpent et donna naissance à Zagréus. 
 
 
 
 
Perséphone et Hadès (détail) d'après Rubens 
 
 
Filiation 
 
 

Démeter

Zeus

PERSEPHONE
Epoux* / amant Enfants

Hadès
*
 

Apollon
 

Zeus
Zagréus

Mythologie Greco-romaine - Ouranos -

Publié à 14:44 par acoeuretacris Tags : Mythologie greco ouranos
Mythologie Greco-romaine - Ouranos -
 
Il personnifiait le ciel.
D'après la Théogonie d'Hésiode, Ouranos était le fils de Gaia (la terre-Mère) qui s'unit à lui pour engendrer les Titans, les Cyclopes, les Géants, et un grand nombre de dieux. Mais haïssant ses enfants, il jeta ses enfants révoltés, les Cyclopes, dans le Tartare, sombre lieu du monde souterrain qui se trouve aussi éloigné de la terre que la terre l'est du ciel; Si on y jetait une enclume, elle mettrait neuf jours pour en atteindre le fond.
 
 
 
 
 
Ouranos mutilé par Cronos 
Palazzo vecchio à Florence
 
 
 
Pour se venger, la Terre-Mère, persuada les Titans d'attaquer leur père et c'est ce qu'ils firent, sous la conduite de Cronos, le plus jeune des sept qu'elle arma d'une faucille en silex. Ils surprirent Ouranos dans son sommeil, et ce fut avec la faucille en silex que l'impitoyable Cronos le châtra; s'emparant des organes génitaux de la main gauche (qui a été depuis lors de mauvais augure), il les jeta, ainsi que la faucille dans la mer près du cap Drépanon. 
 
 
 
 
Ouranos d'après Asahi 
 
 
Certains auteurs font naître Aphrodite à partir de cette mutilation.
Des gouttes de sang s'écoulant de la blessure tombèrent sur la Terre-Mère et elle donna naissance aux trois Erinnyes. Les Titans alors relâchèrent les Cyclopes du Tartare et confièrent la souveraineté de la terre à Cronos.
 
 
 
Mais Cronos ne fut pas plutôt maître du pouvoir suprême qu'il relégua de nouveau les cyclopes dans le Tartare avec les géants aux cent bras, et, prenant pour épouse sa sœur Rhéa, il régna sur l'Elide. 
 
 
Filiation 
 
 

Gaia
-

OURANOS
Epouse* / amante Enfants
Nyx Lyssa
Sang Erinnyes
Organes génitaux
Aphrodite
Gaia * CENT-BRAS
CYCLOPES
TITANS
TITANIDES

Mythologie Greco-romaine - Gaia -

Publié à 14:34 par acoeuretacris Tags : Mythologie greco gaia
Mythologie Greco-romaine - Gaia -
 
Gaia ou Gaéa ou Gè (Gaia, Gh) est la personnification de la Terre dans la cosmogonie d'Hésiode, elle est l'ancêtre maternel des races divines et des monstres. Chez les Latins on trouve l'équivalent en Terra Mater ou Tellus. 
 
 
La seule est Gaia, la terre. D'après le récit d'Hésiode, il semble bien que Gaia, qui est une déesse aux traits bien définis, le principe d'où sont sorties toutes choses, ait été la grande divinité des Grecs primitifs. Comme les Egéens, comme les peuples de l'Asie, les Grecs ont dû sans doute adorer à l'origine la Terre-Mère, en qui ils voyaient la déesse-mère. Gaia "déesse à la large poitrine", fut un temps la déesse suprême, dont la majesté s'imposait non seulement aux hommes, mais aux dieux mêmes. 
 
 
La création 
 
Sortie après Chaos et avant Eros, elle engendra d'abord, sans intervention d'élément mâle, Ouranos, le ciel couronné d'étoiles, "qu'elle rendit son égal en grandeur, afin qu'il la couvrît tout entière", les hautes montagnes et Pontos, la mer stérile, aux flots harmonieux. 
 
 
Le monde était créé. 
 

Pour le peupler, unie à Ouranos, elle engendra des êtres monstrueux comme: 

• les Cyclopes: Brontès, Stéropès, Argès, "qui ressemblaient aux autres dieux, mais n'avaient qu'un oeil au milieu du front"; 

• les Hécatonchires (ou Centimanes): Kottos, Briarée, Gyès. "Cent bras invincibles s'élançaient de leurs épaules et cinquante têtes attachées à leur dos s'allongeaient au-dessus de leurs membres robustes"; 

• Et les Titans et les Titanides qui étaient au nombre de douze. 
 

Ouranos considérait ses enfants avec horreur, il contraignit Gaia à garder leurs enfants dans son sein ou il les précipita dans le Tartare. 
 
 
Gaia en gémit d'abord, s'irrita ensuite et médita contre son époux une terrible vengeance . 
 
 
La révolte 
 
Elle tira de son sein un silex tranchant, fabriqua une faucille acérée, ou "harpè", et instruisit ses enfants du projet qu'elle avait formé. Tous hésitaient, frappés d'épouvante ; seul, le courageux Cronos, son dernier-né, osa seconder sa mère. Lorsque le soir fut arrivé, Ouranos, accompagné de Nix (Nuit), s'abandonna, sans méfiance, au sommeil, Cronos, posté par sa mère, s'arma de la faucille, émascula son père et jeta les sanglants débris dans mer. 
 
 
 
 
 
De l'affreuse blessure dégoutta un sang noir, qui s'infiltra dans la terre et donna naissance aux redoutables Erinnyes, aux Géants monstrueux et aux nymphes des arbres, les Méliades. Quant aux débris qui flottaient à la surface des vagues, il en jaillit une blanche écume, d'où naquit une jeune déesse, Aphrodite, "qui fut d'abord portée vers la divine Cythère et de là parvint jusqu'à Chypre entourée de flots." 
 
 
Des embrassements d'un autre de ses fils, Pontos, elle engendre les divinités marines, dont Nérée.
De son union avec Tartare sont nés Typhon et Echidna.
 
 
 
D'autres théogonies lui attribuent la maternité du géant Antée, du serpent (ou dragon) Python et de bien d'autres monstres. Quand la dynastie des Olympiens se fut établie victorieusement le prestige de Gaia fut un peu amoindri. 
 
 
La puissance de Gaia se manifestait encore par le don de divination qui lui était dévolu. Il est à remarquer, en effet, que l'oracle de Delphes, avant de passer aux mains d'Apollon, avait appartenu d'abord à Gaia. 
 
 
Par la suite, le rôle de cette déesse alla s'amoindrissant, à mesure que d'autres divinités furent plus vénérées par les hommes. Cependant son culte subsista toujours en Grèce. Elle présidait aux mariages et était honorée comme la prophétesse par excellence. A Patras, les malades venaient la consulter. Elle était particulièrement vénérée à Agées, à Delphes, à Olympie ; elle avait des sanctuaires à Dodone, à Tégée, à Sparte, à Athènes, près de l'Aréopage. On lui offrait des céréales et des fruits ; mais on lui immolait une brebis noire quand on l'invoquait comme gardienne de la sainteté du serment. 
 
 
On la représentait communément sous les traits d'une femme gigantesque. 
 
 
Filiation 
 
CHAOS

GAIA
Epoux* Enfants amant Enfants

Ouranos
*
Océan,
Hypérion,
Coéos,
Crios,
Cronos,
Japet
Pontos Nérée
Phorcys
Thaumas
Téthys,
Théia,
Phoébé,
Rhéa,
Thémis
Céto,
Eurybie
- Cecrops
Pontos
Ouranos
Antée

Héphaïstos
Erichthonios
- Monstres Tartare Echnida
Océan Triptolème Typhon

Mythologie Greco-romaine - Cronos -

Publié à 10:41 par acoeuretacris Tags : Mythologie greco cronos
Mythologie Greco-romaine - Cronos -
  
 
Fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaia (la Terre). Leurs enfants les plus intelligents furent les Titans et les Titanides. Cronos (ou Kronos et Saturne chez les Romains) devint leur roi. Il épousa sa sœur Rhéa. 
 
 
Selon la version la plus connue, sa mère, Gaia s'était plainte auprès de lui du traitement que lui infligeait Ouranos ; il avait repoussé dans ses entrailles les Géants aux cent bras (Hécatonchires) et les Cyclopes, alors qu'elle s'apprêtait à les mettre au monde, (ou, il les avait emprisonnés). Elle donna alors à Cronos une faucille de silex avec laquelle il attaqua Ouranos, lorsque celui-ci vint rejoindre Gaia, et l'émascula. Cronos lança les organes génitaux tranchés derrière lui, et les gouttes de sang donnèrent naissance aux Erinnyes, aux Géants et aux Nymphes. Ainsi Cronos régna à la place d'Ouranos ; mais rapidement, il devint aussi brutal que son père. Il emprisonna de nouveau les Géants et les Cyclopes dans la terre, et ayant été averti que l'un de ses propres enfants le détrônerait de la même façon qu'il avait, lui-même, détrôné son père, il les avalait un par un, au fur et à mesure qu'ils naissaient. Sa femme, Rhéa, une Titanide, et aussi sa sœur, donna naissance successivement à Hestia, Démèter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. Cronos parvint à les manger tous, à l'exception de Zeus, que Rhéa avait confié à sa mère Gaia; elle lui substitua une grosse pierre enveloppée de langes, que son père dévora à sa place. 
 

Zeus fut élevé en secret par les nymphes du mont Dicté (ou Ida), en Crète, nourri du lait de la chèvre Amalthée pendant que les Curètes frappaient leurs boucliers de leur lances pour éviter que Cronos n'entendît les cris du bébé. 
 
 
 
 
Saturne dévorant ses enfant par GOYA
( musée du Prado Madrid)
 
 
 
Zeus épousa, plus tard, l'Océanide Métis, qu'il persuada de donner à Cronos un vomitif, afin de lui faire restituer les cinq autres enfants. Une guerre s'ensuivit, au terme de laquelle Cronos fut détrôné, en faveur de Zeus, par ses enfants, et avec l'aide des Géants et des Cyclopes que Zeus avait libérés. Cronos fut jeté dans les profondeurs du Tartare, avec Japet et d'autres Titans, et les Hécatonchires furent chargés de les garder. Avant de régurgiter ses enfants, il avait rendu la pierre qui avait été substituée à Zeus; cette pierre fut dressée à Delphes, pour marquer le centre du monde (Omphalos). 
 

Selon une tradition différente, Cronos aurait été non pas un tyran farouche, mais un souverain bienfaisant, régnant durant un Age d'Or; après sa déposition, il partit régner sur les îles des Bienheureux, à l'ouest de l'Océan. 
 

La version la plus ancienne de la légende de Cronos nous est rapportée par Hésiode dans la Théogonie. Cet aspect de Cronos le relie à Saturne, le Dieu Romain à qui il fut identifié. 
 

Certains associent, à tort, le nom de Cronos (en grec: Kronos), à Chronos (en grec: Cronos) qui est la personnification du Temps et, de ce fait, le décrivent comme un vieil homme armé d'une faux. Il est vrai que la confusion est d'autant plus possible que Cronos possède aussi des attributs du temps. 
 
 
Filiation 
 

Cadeau commun de Colette

Publié à 09:32 par acoeuretacris
Cadeau commun de Colette

http://brigitte48.centerblog.net/

 

Merci Colette pour ce gentil cadeau

gros bisous

 

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Bonjour, bonne journée à tous....

Publié à 09:06 par acoeuretacris Tags : bonjour
Bonjour, bonne journée à tous....

 

 

 

Derrière une fenêtre...

 

Derrière une fenêtre, la solitaire
confie ses rêves à la lune,
Remuée par tant de soupirs,
la dame blanche dépose les derniers désirs
de l'esseulée sur des dentelles de nuages.
Balayés par les vents,
ballotés de rivage en rivage
ils vont mourir
au pied de l'amant.




Derrière une fenêtre, le solitaire
replié sur lui-même
frissonne, dévasté par l'angoisse.
Ses mains remontent vers ses lèvres
et dessinent lentement l'ombre
des lèvres amoureuses sur les siennes.




Derrière des fenêtres les amants solitaires
charriés par des vagues de conventions,
dérivent dans un monde qui
a oublié le verbe aimer.


Sur la fenêtre des sillons
s'entrelaçent. Il pleut des larmes,
de solitude amère.




Pier de Lune

 

 

 

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Bonne et douce nuit...

Publié à 18:34 par acoeuretacris Tags : bonsoir
Bonne et douce nuit...

 

  MADAME LUNE

 

Madame Lune me sourit

Quand je sors dans la nuit

Elle me montre son croissant

Qui monte ou qui descend

 

Souvent elle n'est pas là

Si des nuages trop gras

La cache à mon regard

Qu'elle dort ou vient plus tard

 

Parfois même elle me dit

Combien je suis petit

Lorsqu'elle voile les atours

Du soleil en plein jour

 

Mais ce que j'aime surtout

C'est au joli mois d'août

Quand elle se lève bien pleine

Derrière mon mont persienne

 

Il me semble voir éclore

Un énorme bouton d'or

Qui m'invite sans un bruit

A de douces rêveries

 

(auteur inconnu)