Très ornementé, le pont Alexandre III est un réel témoignage du début du XXème.
A l'instar du pont Mirabeau, le pont Alexandre III se présente comme une révolution dans l'histoire des ponts de Paris : architecture mais surtout décoration, il sort du panorama parisien par ses aspects extravagants... Construction de l'année 1900, le pont Alexandre III est une merveille de détails en tous genres : statues, effets métalliques, réverbères... Tout rappelle une époque révolue, pourtant proche mais trop ancrée dans son siècle pour se permettre de passer absolument inaperçue. Napoléon III fait construire un pont à la gloire du tsar Alexandre III, alors en berne avec la France de l'époque. Son fils, Nicolas II, est au côté de l'empereur pour poser la première pierre de cette construction qui témoigne de son temps comme aucune autre.
Classé monument historique de la ville de Paris, le pont Alexandre III est le seul de la capitale à disposer de pareille armature. Celle-ci traverse les siècles et se confronte aux critiques qui condamnent sa précieuse décoration. Depuis sa hauteur, tout de même, les plus beaux monuments sont visibles : la Tour Eiffel, les Invalides... Situé entre le pont des Invalides et le pont de la Concorde, il demeure unique dans le paysage parisien et rappelle par ses nombreux indices, ce début de XXème siècle si florissant en France et dans la capitale en particulier.
Ce pont, le plus large de Paris avec ses quarante mètres est constitué d’une arche unique de 107,50 mètres de portée avec trois articulations. Il prend ses appuis sur des culées de 33,50 de large et de 44 mètres de long. Chaque extrémité du pont est constituée de viaduc en pierres.
Il est a noter que ce pont a été préfabriqué dans les usines du Creusot, transporté par péniches et assemblé à l’aide d’une grue gigantesque.
Son axe coïncidant avec avec celui de l’esplanade des Invalides, il est légerement en biais par rapport au cours de la Seine.