L’ère de Nara nous a laissé en héritage les plus beaux monuments bouddhiques du monde. Le bouddhisme a en effet connu au VIIe siècle son âge d’or au Japon.
La statue colossale du Grand Bouddha que renferme le temple de Todai-ji ou le temple de Yukushi-ji illustrent bien l’éclosion d’une nouvelle vie artistique et intellectuelle.
L’unification du Japon
C’est seulement au VIe siècle que se dessine une certaine unité japonaise. A cette époque, la plupart des clans rivaux qui se battaient pour le pouvoir ont été absorbés par une seule et unique cour, celle du Yamato, dont la capitale est Nara.
Todai-ji, le temple principal de Nara .Image Asgrd
Influencés par la Chine, dont le rayonnement culturel s'étend à toute l'Asie, les souverains japonais en adoptent les caractères d'écriture et la religion, le bouddhisme. Un pouvoir à peu près centralisé et une religion forte permettent au Japon de franchir une nouvelle étape en se dotant d'une administration organisée. Là encore, les modèles d'organisation sont importés de Chine, au gré des relations commerciales et diplomatiques qui se sont nouées entre les deux pays.
Le code de Taiho
Dans la seconde moitié du VIIe siècle, le code dit « de Taiho » est promulgué en 701. Il sera appliqué jusqu'au début du règne de l'empereur Meiji (1867-1912), qui, en l'abolissant, mettra enfin un terme à un système féodal d'organisation de la société peu adapté au monde moderne.
Gardien de la religion bouddhiste. Image Nicolasc
Ce code est divisé en deux parties l'une, administrative, traite essentiellement des fonctionnaires, de leur rôle dans la gestion de la cour et dans le contrôle de la population; l'autre, pénale, fort mal conservée, concerne les délits, les crimes et les peines.
L'un des trois bouddhas du temple de Yakushi-ji. Image Idua Japan
Le Japon a emprunté aux classiques de la Chine la théorie du gouvernement bienveillant, qui doit faire en sorte que le peuple puisse se nourrir et vivre dans la paix, et cela par le moyen de l'incitation au travail, à l'honnêteté et à la frugalité. Cette fonction de moralisation revient théoriquement à l'empereur, mais, dans la pratique, c'est à une administration de type bureaucratique qu'elle est confiée.
Rue touristique du Nara moderne. Image Josephin Busan, Rok
Ainsi, en dépit d'une structure administrative composée sur le papier avec rigueur et d'une division des tâches apparemment stricte, le Japon est dirigé par un groupe réduit d'hommes appartenant à une aristocratie de naissance, aidés par des fonctionnaires d'origine plus humble.
Sculpture d'inspiration chinoise à Nara. Image Idua Japan
Hérité de la Chine, ce système privilégiait les plus hauts rangs, non pas sur des notions de compétence mais de naissance.
L’empereur du Japon
Le culte national, le shinto, et la pensée chinoise, taoïste ou confucéenne, ont modelé l'idéologie impériale. L'empereur est le descendant et le représentant des divinités fondatrices. « Divinité visible», il est l'interlocuteur privilégié de toutes les divinités du pays. Il ordonne les prières et les offrandes pour obtenir de bonnes récoltes.
Son administration contrôle les sanctuaires.
Salle principale du temple deTodai-ji. Image Lux Tonnerre
L'empereur est le « tenno », c'est-à-dire qu'il est assimilé à l'étoile Polaire, point fixe autour duquel s'ordonne l'Univers, ou bien au Soleil qui, de façon naturelle, a une influence bénéfique. Mais il est aussi le souverain bienfaisant de la tradition confucéenne qui, par sa vertu, moralise son peuple et gouverne avec sagesse, entouré de bons conseillers.
Le sort des paysans
L'immense influence de la Chine avait transformé la vie au japon, du moins celle des seigneurs, des courtisans et des chefs religieux. Les paysans, eux, continuaient à vivre pauvrement. Ils travaillaient dur pour fournir les richesses nécessaires au train de vie de la cour impériale.
Koen ParK . Image Kalavinka
Et pourtant, les nantis de la fastueuse Nara les considéraient comme des animaux. Vêtus de fibres d'écorce, ils habitaient de simples huttes en torchis. Leur vie était rythmée par les travaux agricoles; certains élevaient des vers à soie.
Totalement incultes, ils vénéraient des divinités des champs et des montagnes.
Fontaine en forme de dragon de Nara. Image Marcom
Les gens du peuple étaient complètement ignorés des nobles comme des moines bouddhistes. Nul ne parle d'eux dans les chroniques, si ce n'est par allusion. La fondation de Nara aggrava leurs conditions de vie déjà misérables: les impôts levés pour construire la nouvelle cité devenaient chaque jour un peu plus lourds.
Les temples de Nara
Au VIIIe siècle, il manquait au japon une capitale digne de sa splendeur croissante. En 710, sous l'impératrice Gemmyo (règne: 708-714), Nara devint la résidence fixe de la cour impériale.
La ville s'appelait à l'époque Heijô-kyô; elle était bâtie sur un plan en damier, à la manière de Changan, la capitale Tang en Chine ((l'actuelle Xi'an). L'architecture était d'inspiration chinoise avec ses palais, ses monastères et ses hautes pagodes.
Image Kalavinka
Six sectes sont alors fondées, la plupart par des moines japonais formés en Chine. Chacune a à coeur de marquer les esprits et se lance dans la construction de temples splendides. Ainsi sont érigés le Yakushi-ji, le Toshodai-ji et le Todai-ji.
Dans le Todai-ji (Grand Temple oriental), étaient ordonnés tous les moines. La construction du Todai-ji (achevée en 752) a été une entreprise titanesque qui a nécessité 20 ans de travail : la salle principale (Daibutsu-den) abritait une statue de bronze du Bouddha Vairocana (le Bouddha Seigneur de l'Univers) de 18 mètres de hauteur pesant 450 tonnes.
Image Idua Japan
En 735, une grave épidémie de variole se déclara, touchant aussi les membres de la famille impériale. L'empereur Shômu (règne: 724-749) décida alors de construire cette gigantesque effigie du Bouddha en bronze doré.
La salle même, avec 48 mètres de haute est le plus grand édifice de bois du monde Le temple et la statue d'origine ont été détruits par un incendie et reconstruits à une échelle plus modeste à la fin du XVIe siècle.
Dans ce même temple, on peut admirer une terrifiante statue, Shukango-Shi, qui est un protecteur du bouddhisme et non un guerrier.
Cependant, il combat avec violence tout ennemi de la religion.
L'essor du Japon, éditions Larousse
Le Yakushi-ji abrite les trois Bouddhas qui constituent la Trinité de Yakushi.
Construit au VIIIe siècle, le temple shintoïste de Kasuga-ji est dédié aux divinités protectrices de la ville.
Mesurant à peine 16 m de haut, la Muro-ji est la plus petite pagode à cinq étages du Japon. Les 3 000 rhododendrons qui l’entourent lui ont valu le nom de « pagode des fleurs ».
Image Snoopdroop 1
Quand Heijo-kyo a été abandonnée en 784, seul le palais impérial a subsisté pour rappeler l'existence de la ville; le reste a été livré à la culture du riz.
Aujourd'hui, il ne reste que les fondations (mais quelques parties ont été reconstruites et ouvertes au public), et, au cours des fouilles, on a retrouvé des milliers de tablettes de bois qui ont permis de connaître dans les moindres détails la vie à la cour du japon au VIIIe siècle.
coucou mimi
aujourd'hui c'est la deseption total
je me suis fait arnaquer sniff
gros gros gros gros gros gros gros gros gros gros gros gros bisous baveux haha lol je t'aime
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