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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Classification des écorces suivant des critères visuels.
1 : lisse, légèrement granuleuse, parfois plissée ;
2 : fissures verticales peu profondes ;
3 : profonds sillons et crêtes verticaux ;
4 : profonde texture entrelacée ;
5 : très profondes craquelures formant des zones approximativement rectangulaires ;
6 : profondes craquelures formant des zones irrégulières ;
7 : profondes et très irrégulières craquelures et protubérances ;
8 : petites ou moyennes écailles ;
9 : larges écailles plates, souvent épaisses ;
10 : s'exfolie en fines pellicules qui s'enroulent ;
11 : s'exfolie en larges et minces morceaux laissant apparaître des zones plus claires ;
12 : s'exfolie en filaments ou lamelles ;
13 : fibreuse et verticale ;
14 : protubérances plus ou moins allongées ;
15 : lisse mais avec des épines.
Reconnaitre un arbre grace à son écorce
Usuellement on distingue les écorces lisses, lisses peu fissurées , lisses et cannelées, rugueuses se détachant par lanières, se détachant par plaques, se détachant par écailles, fissurées (les fissures sont verticales), crevassées et quelques autres particulières (découpées en carrés, bourrelées), enfin les écorces fibreuses et filandreuses
noirâtre | Amélanchier |
gris-vert à brunâtre, poilue | Baguenaudier |
blanche, lisse, luisante, marquée de lignes horizontales. | Bouleau pubescent |
blanche, lisse, luisante. Le bas du tronc, et en remontant pour des sujets âgés, est crevassé de bourrelets subéreux en losange | Bouleau verruqueux |
gris noirâtre | Bourdaine |
noir à pourpre, se détachant par bandes circulaires | Cerisier noir |
dorée et brillante | Cerisier Prunus serrula |
gris clair, fissurée en long, brun foncé (arbre âgé) | Châtaignier |
gris argenté | Chêne rouge |
gris-vert à verte | Cytise aubour |
gris clair peu fissuré, tronc cylindrique | Hêtre commun |
gris argenté à gris foncé | Hêtre pourpre |
gris argenté | Houx |
gris foncé avec quelques rides | Laurier-sauce |
gris clair à gris foncé | Magnolia de Soulange |
gris foncé à brun | Mimosa |
rougeâtre. Tronc très court, très ramifié. | Myrica des marais |
brun-jaune se détachant en fines lamelles. Souvent plusieurs troncs. | Noisetier |
gris argenté | Osier blanc |
gris-vert, avec des petits losanges, de plus en plus rapprochés dans la partie basse du tronc à mesure que l'arbre vieillit. | Peuplier blanc |
grisâtre à poches de résine | Sapin de Douglas |
gris argenté avec pustules | Sapin pectiné |
blanc grisâtre, puis crevassée noirâtre | Saule blanc |
gris argenté | Saule marsault |
gris clair. Tronc droit. | Sorbier des oiseleurs |
grise avec pustules | Sumac |
brunâtre | Tamaris |
gris-vert puis gerçurée | Tremble |
brun clair à petits traits foncés horizontaux | Troène commun |
grise avec taches blanchâtres | Alisier blanc |
gris pâle | Aubépine |
gris pâle | ?‰pine blanche |
striée vert et blanc | ?‰rable de Hers, ?‰rable jaspé |
gris pâle | Figuier |
brun-noir | Prunier |
brun-noir | Prunellier |
gris clair peu fissurée avec bosses | Tilleul |
gris verdâtre | Charme commun |
grise avec pustules et protubérances | Micocoulier d'Europe |
brun-rouge foncé | Arbousier |
roses, dégageant des zones sombres, noires chez les vieux sujet. | Bouleau noir |
blanches, luisantes | Bouleau à canots |
horizontales, luisantes, brun rougeâtre | Merisier |
horizontales, luisantes, noirâtres | Nerprun purgatif |
brun pâle | Catalpa |
fibreuses brun-rouge | If commun |
brun-gris aux extrémités relevées | Marronnier d'Inde |
épaisse, grise et brun rougeâtre | Mélèze |
brun rougeâtre. Tronc difforme. | Néflier |
brun-gris, en écailles sur les jeunes sujets, en plaques sur les plus vieux | Noisetier de Byzance |
grises dégageant des zones vertes | Parrotie |
grises dégageant des zones vertes, roses, jaunes | Pin Napoléon |
grises ou vertes (mousse), dégageant des zones jaunâtres (cambium) | Platane |
grises | Cèdre du Liban |
brun clair | Davidia |
brun rougeâtre à gris | ?‰picéa commun |
gris-brun clair et jaunâtres | ?‰rable sycomore |
épaisses, rouge-violet | Pin maritime |
brun-rouge avec de grandes plaques grises verticales | Pin parasol |
grise, noirâtre chez les sujets âgés, craquelées en petites écailles | Pin pleureur de l'Himalya |
brun rougeâtre sur le bas du tronc, rouge ferrugineux sur le haut | Pin sylvestre |
carrées à rectangulaires, brun foncé | Poirier sauvage |
rectangulaires gris-brun à brun foncé | Pommier sauvage |
brun jaunâtre | Sureau noir |
brun foncé avec écailles plus claires | Alisier |
noire ou gris-rose | Arbre de Judée |
gris noirâtre | Aulne glutineux |
brun-gris, en petits carrés | Chêne vert |
brun-noir | Cormier |
gris-brun | Cornouiller sanguin |
clair à gris-brun, séparée par des lames épaisses liégeuses | ?‰rable champêtre |
gris-clair | Genêt commun |
gris pâle | Ginkgo bilobé |
gris foncé | Liquidambar |
avec de grosses bosses | Mûrier noir |
brun noirâtre | Orme champêtre |
lisse, gris argenté | Orme de montagne |
brun-noir formant de larges plaques | Pin noir d'Autriche |
gris clair, rugueuse | Tsuga du Canada |
noire | Tulipier de Virginie |
gris clair à ocre clair, avec petites taches blanches | Viorne Obier |
grise, très épaisse | Chêne-liège |
rugueuse, brun noirâtre | Chêne pédonculé |
rugueuse, brun noirâtre, divisée en petites plaques. Tronc tortueux | Chêne pubescent |
rugueuse, brun noirâtre | Chêne rouvre |
rugueuse, brun noirâtre | ?‰rable plane |
gris pâle | Frêne commun |
grise sur fond de cambium rose | Margousier |
gris brun, peu crevassée | Mirabellier |
gris jaune | Micocoulier d'Amérique |
brun orange, rugueuse, sillonnée de bourrelets, et peu crevassée | Mûrier à papier |
lisse, gris clair | Noyer commun |
brune, présentant des crevasses brun rougeâtre et des arrêtes écailleuses | Oranger des Osages |
rugueuse, brun noirâtre | Ptérocarier |
grise et ocre-beige | Peuplier d'Italie |
gris noirâtre, bosses sur le tronc, branches basses | Peuplier noir |
gris noirâtre dans le bas du tronc, gris argenté avec de petits losanges | Peuplier grisard |
gris-brun, formant des bourrelets en diagonale | Robinier faux acacia |
gris foncé | Saule pleureur |
gris-brun foncé | Sophora |
?‰corce gris clair, ridée, marquée d'anneaux laissés par les cicatrices des branches tombées | Araucaria |
?‰corce découpée ... en petits carrés gris à noir | Amandier Aralia Plaqueminier |
?‰corce sillonnée de bourrelets | Buis |
?‰corce lisse, grise, couverte de pointes ou de "verrues" spectaculaires | Zanthoxylum |
gris brunâtre | Cyprès commun |
brun rouge-orange, s'exfoliant en lanières | Cryptoméria |
brun rouge | Libocèdre |
brun rouge, épaisse et spongieuse | Séquoia géant |
gris brunâtre | Thuya d'Occident |
gris brunâtre | Genévrier commun |
A quoi sert l'écorce
L'écorce est la partie externe du tronc, lequel se compose de trois parties essentielles. Au centre du tronc est le bois mort, qui s'est formé par couches successives les années passées. C'est le bois dur recherché par l'industrie et l'artisanat. Son rôle est de supporter le houppier.
Le bois est enveloppé par le cambium, couche mince, fragile et vitale, elle-même divisée en deux couches, l'aubier, vers le centre du tronc, et le liber, vers l'extérieur.
L'aubier comporte des canaux (le xylème) qui conduiront la sève brute montante vers les feuilles, pendant quelques années, avant de se lignifier (il devient imperméable), par couches annuelles en fin d'été (c'est l'"aoûtement"). Les couches successives forment les cernes dont le comptage permet de déterminer l'âge de la souche (cette technique est la "dendrochronologie"). Les météorologues analysent les variations d'épaisseur des cernes pour en déduire les variations climatiques.
Le liber (ou phloème) empile, comme les pages d'un livre (d'où son nom), des couches de réserve (acides aminés, glucides pour passer l'hiver), des couches contenant les canaux qui véhiculent la sève descendante, élaborée par les feuilles, et d'autres couches de fibres dures qui constituent l'écorce. Celle-ci s'épaissit (comme le cœur du tronc), chaque année, et souvent se fissure en s'épaississant.
L'écorce sert à protéger le cambium, qui est vital pour la croissance : un arbre peut survivre avec un coeur en décomposition, du moment que le cambium est intact. Une écorce arrachée, c'est une blessure atrophiante.
Avec l'âge, les branches du bas meurent, car elles ne reçoivent plus assez de lumière. En tombant, elles laissent une cicatrice à leur base qui peut recueillir les eaux de pluie, entraînant infiltration et pourriture. La cicatrice est normalement colmatée par l'écorce (ce sont les nœuds du bois). Momentanément, si elle se trouve sur le côté du tronc, elle abritera des oiseaux, comme les sittelles qui y feront leur nid en rétrécissant l'ouverture à leur gabarit. D'autres oiseaux apprécient les trous d'arbre : les grimpereaux, les pics, les étourneaux, les mésanges charbonnières. Mais le trou utilisé par les oiseaux a peu de chance de se colmater, et risque au contraire de laisser se dégrader l'intérieur. La pourriture du tronc ne se voit pas facilement de l'extérieur : la nature se charge d'éliminer les sujets malades (la première tempête violente aura raison des arbres malades, ce qui n'est pas sans risque pour les passants).
L'aspect des écorces est aussi varié que le feuillage ou la floraison : on distingue les écorces lisses , lisses peu fissurées , lisses et cannelées , rugueuses se détachant par lanières , se détachant par plaques , se détachant par écailles , fibreuses , filandreuses , fissurées (les fissures sont verticales), crevassées et quelques autres particulières (découpées en carrés, bourrelées).
A quoi servent les feuilles
Un arbre est composé des racines qui lui donnent son assise dans le sol et qui extraient du sol eau et minéraux, d'un tronc (ou fût), qui supporte le houppier, et par où circule la sève, et du houppier, ensemble des branches et des feuilles, qui assurent les échanges avec l'atmosphère. La finalité, s'il y en a une, de l'arbre, serait de grandir toujours et de grossir au niveau du tronc, afin de mieux porter la masse du houppier. Pour cela, il lui faut fabriquer du bois, structure carbonée (cellulose). Le carbone est extrait de l'air, du fameux dioxyde de carbone (CO2) naturellement présent (0,3 %) et rejeté par les activités humaines. A ne pas confondre avec le monoxyde de carbone, qui, lui, détruit les forêts. La séparation du carbone du CO2 est opérée par les feuilles :
Les feuilles captent le CO2et les ions minéraux par les stomates, situés au dessous (ils ne sont pas obstrués par la poussière). On en compte entre 10 et 200 par mm² (sachant qu'un arbre déploie un millier de m² de feuilles à maturité, quel est le nombre de stomates ? .... entre 10 et 200 milliards). L'air aspiré par les stomates est attaqué par la sève qui circule dans les feuilles. La sève contient essentiellement de l'eau, pompée dans le sol par les racines (aidées en cela par l'évaporation au niveau des feuilles car l'évaporation créé une dépression). Si l'air est saturé d'humidité, les racines refoulent l'eau du sol, en créant une surpression locale. En présence d'eau (H2O), la molécule de CO2 est cassée en carbone et oxygène. L'oxygène (O2) est rejeté dans l'air. Le carbone, associé à l'hydrogène de l'eau, produit des glucides (hydrocarbonés, Hn-Cn). Ils sont stockés dans le tronc (le cambium), durant l'été, pour préparer la poussée printanière et fabriquer les futures feuilles indispensables à la continuité du cycle. Une partie des cellules se transformera en bois. La feuille réalise également la synthèse des acides aminés à l'aide des nitrates captés dans le sol.
Pour activer ces réactions, la feuille a besoin, comme dans toute usine, d'énergie : c'est l'énergie de la lumière qui est utilisée, et la réaction activée par la lumière s'appelle la photosynthèse. Là intervient un pigment bien connu, la chlorophylle, qui donne à la feuille sa couleur verte. La nuit, la photosynthèse s'arrête et la respiration s'inverse : les feuilles captent de l'oxygène et rejettent un peu de CO2.
Pour fabriquer un kg de matière carbonée, les feuilles ont dû traiter 4000 m3 d'air (un cube de 16 m de côté). On estime, dans les forêts tempérées, la production de bois à 3,9 t/ha/an de troncs, aux quels s'ajoutent 1,2 t/ha/an de branches. Après la mort des arbres, les bactéries décomposent le carbone et l'azote, et les restituent sous forme de dioxyde de carbone, d'ammonium et de nitrate.
A quoi servent les fleurs ?
Les arbres ne sont pas éternels. Ils doivent se reproduire. Certains mécanismes permettent la reproduction sur place. Par exemple lorsque l'arbre a été foudroyé ou détruit par le gel (beaucoup de mimosas ont gelé en janvier 1985), il revit à partir des racines (il rejette de souche ; ex : les mimosas, les érables, le chêne vert, rarement les conifères, sauf le séquoia géant) ou par la base du tronc (il drageonne ; ex : le sumac, certains peupliers). D'autres s'étendent par marcottage (une branche basse repose sur le sol et prend racine ; exemple : certains sapins, saules) ou en descendant des racines aériennes qui prendront assise dans le sol (ex : le Pippal, encore appelé " multipliant " dans certaines contrées francophones). On peut aussi évoquer les techniques de reproduction assistée (greffe, marcottage de branches) pour produire des hybrides, principalement pour les arbres fruitiers, ou des clones (de même sexe dans le cas des espèces dioïques).
Comme toutes les plantes, les arbres se reproduisent par la germination des gamètes femelles (oosphère) avec les spermatozoïdes, lesquels sont produits par des inflorescences, au bout de quelques années (10 ans chez le robinier, 10 à 20 ans chez le bouleau, et 60 ans chez le hêtre ou le chêne sessile).
Contrairement aux animaux qui sont mobiles et peuvent se rencontrer pour l'accouplement, les arbres sont fixes ! Comment organiser la rencontre indispensable à la survie ? C'est une histoire de moyen de transport.
L'eau
Historiquement, le premier véhicule de transport primitif était l'eau : l'eau de pluie ou l'eau de la rosée captait les spermatozoïdes ciliés pour les acheminer vers les gamètes. Les spermatozoïdes étaient concentrés dans des spores : le survivant de cette période est la fougère. Le Ginkgo, qu'on qualifie de fossile vivant, s'inspire également de ce principe.
Le vent
Il y a 250 millions d'années (ère primaire, permien), les conifères exploitent un autre véhicule : le vent. La fleur mâle minuscule et reproduite en centaines d'exemplaires (assemblés en chatons) éjecte du pollen en quantité abondante. Vous avez sans doute remarqué le pollen jaune dispersé par certains conifères, au point que les capots des voitures en sont colorés. La rencontre avec la fleur femelle est très aléatoire : d'autant plus que l'ovule est nu, sans l'enveloppe de l'ovaire ni le stigmate qui en facilite l'accès. Ces arbres forment la classe des gymnospermes, littéralement "à ovules nus". Ils sont "anémophiles" ("ils aiment le vent" ; on trouve anémo dans "anémomètre", "instrument de mesure du vent").
Certains conifères recourent toutefois à l'eau pour augmenter la surface de captation (l'if et le pin produisent une goutte "micropylaire" à l'entrée de l'ovule). Les fruits sont des cônes qui renferment des graines entre les écailles. Ou bien le cône tombe entier sur le sol où il se décompose et libère les graines, ou bien le cône s'ouvre pour disperser les graines au gré du vent.
Comme on sait, la nature évolue : au crétacé inférieur, il y a 130 millions d'années, apparaissent les angiospermes, littéralement "à ovules protégés par un ovaire" : ils produisent des graines (elles-mêmes enfermées dans des fruits). Et ces graines ont une capacité de survie qui augmente les chances de reproduction.
Les insectes
Nouvelle évolution : les saules évoluent d'une pollinisation par le vent (d'où les chatons), vers une pollinisation par les insectes (leurs chatons sont légèrement odorants).
La plupart des angiospermes sont "entomophiles" ce qui signifie qu'ils sont pollinisés par les abeilles, les papillons et les insectes. Bien sûr, la pollinisation ne peut avoir lieu qu'au retour des insectes, au printemps, et pas en hiver quand la nature s'endort.
Mais alors comment attirer les volatiles (et parfois les fourmis) : les fleurs sont larges (pétales), colorées (blanc immaculé, jaune, pourpre), parfumées, et parfois nectarifères pour récompenser le visiteur venu les butiner. On pense au magnolia (encore que sa fleur soit primitive car elle comporte beaucoup d'étamines et de carpelles, comme si la pollinisation n'était pas probable) ou au cerisier. En frottant les organes mâles (les anthères, remplies de pollen, au bout du "filet", le tout constituant l'étamine), l'insecte emporte, sans le savoir, un peu de pollen sur ses pattes ou son dos. Sur une autre fleur, il côtoie les organes femelles et la rencontre du pollen avec l'ovule peut avoir lieu : l'ovaire qui contient les ovules est surmonté d'un prolongement, le style, terminé par le stigmate sur lequel le pollen germera. Un gamète s'unit à l'oosphère et de cette union naîtra la plantule contenant la graine. Un autre gamète s'unit à deux noyaux de l'ovule pour former l'albumen qui servira à accumuler les réserves. Après fécondation, l'ovaire se transforme en fruit. Les arbres fruitiers rajoutent un raffinement : ils évitent la pollinisation sur le même arbre. L'insecte se doit d'aller d'un arbre à un autre pour "croiser" la pollinisation (cas du pommier et du poirier).
Le fruit mûr tombe à terre et la plantule prend racine, pas tout de suite, car il lui faut attendre l'hiver (comme les bourgeons). La nature est bien faite !
Mais, dans ces conditions, l'aire ne s'étend pas. C'est ici qu'intervient un autre moyen de transport : les oiseaux. Ils ont la bonne idée de se nourrir de fruits charnus (par exemple de cerises) et de rejeter les graines ici et là ...
Il arrive que les organes mâles (étamines) et femelles (ovaires) soient portés par la même inflorescence : dans ce cas, ils mûrissent à des périodes décalées, pour éviter l'autopollinisation (pollinisation incestueuse d'une même fleur). Cette fleur est dite hermaphrodite ou bisexuée. L'exemple le plus courant est la famille des Rosacées à laquelle appartiennent les arbres fruitiers (cerisier, pommier, etc.).
Les fleurs sont parfois séparées sur des arbres distincts (dans ce cas l'espèce est "dioïque", par exemple l'ailante ou le liquidambar).
Evolution toujours : au début du tertiaire (650 millions d'années), les pétales se soudent et créent des formes subtiles pour piéger les insectes (fleurs papilionacées des légumineuses, fleurs en forme de doigt des paulownias).
Les divers mécanismes de reproduction ont permis de classer les arbres :
La science consistant à classer les espèce s'appelle la taxinomie. Les premières tentatives de classement étaient basées sur des notions de reproduction : Andrea Cesalpino (1524-1603) s'attacha aux graines et aux jeunes plants (pas évident pour classer un arbre adulte), Pierre Magnol, médecin et botaniste de Montpellier (1638-1715), élabora un autre système de classement par familles, John Ray (1628-1705) tenait compte du fruit et du nombre de cotylédons de la graine, Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) prit pour critère la forme de la corolle de fleurs. Le classement actuel a été élaboré par le botaniste Suédois, Carl von Linné, vers 1730, et publié de façon exhaustive en 1753 (Species Planturum): il est basé sur le nombre d'étamines et de pistils et leur disposition. C'est un "système sexuel" au grand dam des esprits bien pensants de l'époque ! Des erreurs d'appréciation ont pu être corrigées à mesure que la connaissance des mécanismes de reproduction a été affinée. Les espèces d'arbres (et plus finement les variétés) sont classées en genres (exemple : les érables, en latin Acer), regroupés en familles (la famille des érables est celle des Acéracées), regroupés eux-mêmes en ordres (les angiospermes et les gymnospermes). Le nom des arbres est un peu leur carte de visite
L'origine des arbres et leurs noms
Avant les arbres (organismes ligneux, capables de produire un tronc ramifié), il y a 450 millions d'années, il y avait les algues, les mousses, les fougères, et toutes les plantes "cryptogames", sans fleurs, sans ovules, sans graines. Ces pratiques de reproduction primaires en limitaient l'expansion (l'espèce se reproduisait sur place) et la pérennité (la plantule n'avait pas de réserve pour survivre en dormance). Les arbres sont apparus sur terre à la fin du devonien (360 millions d'années) et plus abondamment à l'ère carbonifère (qui tire son nom de la capacité des arbres à fabriquer une matière carbonée), il y a 250 millions d'années. Ils résultent d'une évolution capitale, puisqu'ils se reproduisent avec des fleurs et des graines. La graine, transportée par le vent ou les oiseaux, étend l'ère de peuplement. Le pollen résiste aux agressions, à tel point que la microscopie électronique parvient à identifier des pollens très anciens.
Les espèces se côtoyaient sur des continents qui n'étaient pas encore séparés. La dérive des continents isola les espèces qui évoluèrent désormais en parallèle, avec de nettes ressemblances par exemple entre les espèces nord-américaines et les asiatiques (par exemple les platanes d'Occident et d'Orient). L'Europe était isolée.
Quand l'hémisphère nord a été recouvert de glaces au pliocène, jusqu'il y a 10.000 années, les espèces asiatiques et américaines ont eu la possibilité de repousser toujours plus au sud, car la terre était continue. Les arbres européens ont buté sur la mer Méditerranée ou la chaîne pyrénéenne, et, la plupart des espèces se sont éteintes. Seuls survécurent les espèces qui réussirent à gagner l'Asie mineure. Ceci explique que les espèces endémiques européennes sont moins nombreuses que les espèces américaines ou asiatiques. On retrouve des fossiles de liquidambar, de magnolia ou de séquoia, qui attestent de la richesse perdue de la flore européenne. Le platane disparaît d'Europe, et ce sont les platanes d'Occident et d'Orient qui reviendront d'abord dans des jardins, ensuite à travers une espèce hybride, qui se répandit rapidement dans nos villes.
L'introduction des arbres, d'abord utilitaires (comme le figuier, le noyer ou le cerisier), débute avec les conquêtes romaines (les Romains ramènent le cerisier du Pont-Euxin, le pommier et le noyer de Grèce où ils avaient été implantés). Elle se poursuit avec les Croisades (les Croisés ramènent, aux côtés des reliques saintes, le pêcher et l'oranger, dont les fruits étaient connus et fort chers). L'implantation d'arbres exotiques s'accélère avec les grandes expéditions maritimes à partir du XVIIe siècle, non seulement pour leur aspect utilitaire (ailante introduit pour l'élevage du vers à soie) mais aussi pour leur aspect décoratif (platane d'Occident).
Les noms français sont issus soit de noms gréco-latins pour les arbres connus et introduits par les Gréco-latins (ex : cerisier, cytise), soit de mots plus anciens encore, d'origine indo-européenne, pour les arbres indigènes (ex : aulne, alisier et orme qui dérivent de "al"), soit de mots arabes (abricotier, oranger, sophora) ou de leur nom local pour des arbres importés (araucaria, aralia, jacaranda, ...), soit encore d'un nom construit pseudo-scientifiquement (ex : cladrastis, liquidambar, ptérocarier) ou par analogie (ex : cyprès chauve, qui n'a rien d'un cyprès !), soit enfin du nom du découvreur ou d'un botaniste célèbre (Albizia, Parrotia, Magnolia). Pour distinguer les espèces d'un même genre, on associe un qualificatif, un peu comme le prénom associé au nom de famille, d'où le chêne "sessile", chêne "chevelu", etc. qualificatif qui précise une particularité de l'arbre (le chêne sessile a un gland sessile, c'est à dire sans pédoncule, le chêne chevelu a un gland couvert de poils épais). D'autres qualificatifs de couleur (blanc, noir, rouge) ou de forme (verruqueux) décrivent un aspect particulier des feuilles, des fruits ou du tronc. Enfin les qualificatifs "fastigié", "pleureur", "doré" désignent souvent des variétés ou des hybrides dont le port (fastigié, pleureur) ou la couleur du feuillage (doré) est spécifique (et recherché pour la décoration d'un jardin).
Les noms latinsou latinisés (avec parfois des origines grecques) ont été donnés afin de préciser les espèces dans un langage universel, par delà les noms vernaculaires. Le principe en a été établi par Carl von Linné et publié en 1753 : il s'apparente aux systèmes "nom de famille-prénom", où le "nom de famille" serait ici le nom du genre en latin, avec la première lettre en majuscule (exemple : Betula,pour le genre des Bouleaux), suivi d'une caractéristique écrite avec une minuscule (ex : verrucosa, pour verruqueux), le tout suivi de l'initiale du botaniste qui a décrit le genre le premier. Le genre se réfère au classement en familles, lui-même établi en fonction de critères sur les fleurs.
Il arrive que deux botanistes aient décrit, sans le savoir, la même espèce et on a conservé les deux noms. Exemple : Betula verrucosa Ehrh = Betula pendulaRoth (bouleau verruqueux). Eventuellement un second botaniste a rectifié la description. Dans ce cas, le premier est mis entre parenthèse. Exemple : Alnus glutinosa(L) Gaern. Pour les arbres inconnus des Latins, et ils sont nombreux, des noms ont été formés d'apparence latine, comme "Camelia", "Grevillea" ou "Magnolia", dérivés de noms propres (Georg Josef Kamel, missionnaire jésuite en Chine, M. Greville et M. Magnol, tous trois botanistes).
L'Alisier fait partie des sorbiers à feuilles entières. Ses feuilles également vertes, alternes et décidues sont d'abord plutôt feutrées, puis dénudées à l'exception des vaisseaux. Le limbe de ses feuilles rappelle un peu, par sa forme, les feuilles d'érable - ses contours sont largement ovoïdes, avec 4 à 13 paires de lobes profondément triangulaires, crénelées à angle aigu, pelucheuses lorsqu'elles sont jeunes et glabres par la suite. Ses petites fleurs forment des inflorescences droites à longs pétioles, groupées en corymbes.
Il fleurit en mai, soit en même temps que l'arrivée des feuilles, soit très peu de temps après. Ses fruits ovoïdes, longs de 1,5 cm, sont d'abord jaune-rouge puis,à la maturité, bruns et acidulés.
L'Alisier est une essence ligneuse européenne qui aime la chaleur, elle est absente dans les zones nordiques et dans les Alpes. Ailleurs, son aire de propagation va jusqu’en Asie Mineure et en Afrique du Nord. Il croît dans les forêts feuillues, dans les différents peuplements des steppes, surtout sur les sols calcaires.
En Europe centrale, on trouve aussi dans les endroits où se mêlent les Alisiers blancs (S, aria) et les Alisiers des bois un hybride de ces deux espèces, S, x latifolia, l'Alisier de Fontainebleau, qui présente des caractéristiques intermédiaires.
L'Alisier des bois est cultivé depuis 175 0, mais il semble qu'il fasse partie de la culture depuis bien plus longtemps, non pour ses fruits, mais surtout pour son caractère d'ensemble et peut-être aussi, pour le caractère ornemental et la teinte jaune de ses feuilles en automne. C'est un arbre à cime qui commence très bas, haut de 20 à 25m. Il est convenable pour les parcs des zones relativement chaudes.
Robinier ou Faux Acacia, Robinia pseudoacacia
arbre de la famille des Fabacées - sous-famille des Papilionacèes
(Baguenaudier, Cytise, Robinier, Sophora du Japon, Virgilier)
Étymologie : "Robinier" vient de son "inventeur", Jean Robin, botaniste de Henri IV qui le plante à Paris, place Dauphine, en 1600, et le transplante au jardin des Plantes en 1632. Les plus vieux de Paris sont toujours au jardin des Plantes et au square Saint-Julien le Pauvre.
Origine : États-Unis (Virginie).
Habitat : il s'accommode de sols pauvres qu'il enrichit en azote. C'est un arbre assez courant qui s'incruste en ville.
Rusticité : zone 6 (il supporte le froid jusqu'à -23°).
Durée de vie : 300 ans
Taille : 25 m.
Port (arbre isolé) : cime globulaire.
Tronc : droit et souvent fourchu, avec des branches lisses et des rameaux anguleux et pelucheux, d'un brun rougeâtre.
Écorce gris à gris foncé-brun, rugueuse qui se crevasse en diagonales sinueuses. Piquants sur les rameaux. Bois dur, orange.
Feuillage caduc. Feuilles alternes, grandes (25 cm) composées de 9 à 21 folioles ovales, molles, vert glauque au dessous. Les folioles sont éventuellement alternes de part et d'autre du rachis. On peut confondre le Sophora avec le Robinier, mais leurs troncs se différentient nettement. Les folioles du Robinier sont rondes à l'extrémité, celles du Sophora sont pointues. De plus, les feuilles du Robinier présentent des stipules à la base du pétiole, qui se transforment en épines. Les feuilles peuvent tomber encore vertes, à l'automne, comme chez les autres arbres fixateurs d'azote (ex : Aulne).
Fleurs blanches en longues grappes pendantes très odorantes, en mai-juin. Le calice est en forme de cloche, vert et pelucheux.
Fruits : gousses de 8-12 cm, en groupe de deux à quatre, en été.
Tradition : L'Acacia est un des symboles des francs-maçons.
Utilisations : le Robinier émet des stolons grâce auxquels la plante se propage, aussi l'utilise-t-on souvent pour fixer les terrains menacés d'affaissement (digues, terre-pleins) et pour reboiser les sols stériles. Il colonise naturellement remblais, talus et terrains vagues. De son bois robuste et durable, on fait des piquets de vigne. Trituré, le bois produit de la teinture jaune.
Les grappes de fleurs blanches sont mellifères d'où le miel d'acacia. Riches en nectar, les fleurs de robinier peuvent être consommées en beignets ou en sirop.
Variétés : il existe une variété à fleurs roses obtenue par hybridation par Decaisne, vers 1870, une autre à fleurs jaunes, une autre à rameaux tortueux (tortuosa).
Origine : le Cèdre du Liban pousse en forêts, au Liban ; introduit par les Croisés. Bernard de Jussieu ramène un plant du Liban, dans son chapeau, en 1734 : ce plant atteint 20 m aujourd'hui (labyrinthe du Jardin des Plantes, à Paris).
Cèdre de l'Atlas, Cedrus atlantica, est originaire d'Afrique du Nord, aux aiguilles bleutées (vert glauque). Selon certains botanistes, dans un passé très lointain, cet arbre vivait également en Europe à l'état naturel. De tout le genre, c'est l'espèce la plus rustique et elle peut se reproduire spontanément à partir des graines.
Cèdre pleureur, mutation naturelle, rare, exploitée par les botanistes pour son aspect décoratif étrange. En général, il se développe sur un plan, avec deux branches opposées qui poussent à l'horizontale. Celui de l'arboretum de Chatenay-Malabry (6 km au Sud de Paris) est exceptionnel, car il s'est développé sur tous les côtés, couvrant 680 m². Il a été sélectionné en 1895.
Cèdre de Chypre, Cedrus brevifolia est originaire de Chypre. Ses aiguilles sont les plus courtes : 1-2 cm.
Cèdre de l'Himalaya, Cedrus deodora (aiguilles les plus longues de 4-6 cm ; rameaux pendants caractéristiques ; flèche souvent inclinée ; cônes dressés de 12 cm).
Rusticité :
Cedrus atlantica : zone 6 (il supporte le froid jusqu'à -23°).
Cedrus deodora et Cedrus libani : zone 7 (ils supportent le froid jusqu'à -17°).
Durée de vie : 300 ans.
Taille maximale : 40 m dans son habitat d'origine, mais 20 m en culture.
Port (arbre isolé) : la silhouette du Cèdre du Liban est particulière
Écorce gris foncé, qui reste lisse et luisante jusque vers l'âge de 25 ans, pour se fissurer ensuite en écailles de petites dimensions.
Feuillage persistant : les aiguilles sont courtes (3 cm), piquantes, à section triangulaire, disposées en faisceaux sur de courts rameaux. On peut les confondre avec celles du Mélèze, mais le rameau qui porte les aiguilles du Mélèze est plus large et plus net.
Fruits en cônes dressés de 10 cm. Ils s'écaillent sur place en 3 ans, ne laissant que la tige centrale dégarnie. D'abord vert jaunâtre, ils deviennent pourpre violacé à maturité.
Différences | Cèdre du Liban | Cèdre de l'Atlas |
---|---|---|
Taille | 20-40 m | 50 m |
Port | le houppier s'élargit chez les sujets âgés et la cime devient plate (tabulaire) au bout d'une centaine d'années. | plus érigé et élancé que chez le cèdre du Liban, surtout lorsqu'il est jeune. |
Branches | étagées, en arc | plus courtes que chez le cèdre du Liban et ascendantes. |
Écorce | gris foncé, qui se craquelle verticalement en vieillissant | gris clair, qui se craquelle en vieillissant |
Aiguilles | vert foncé | vert glauque (bleuté) |
Cônes | 10 cm de long | 6 cm de long, avec souvent un petit creux au centre |
Tradition : Gilgamesh, héros mythique de la ville d'Our (Mésopotamie) s'illustre notamment dans la quête de cèdre. La Croix du Christ aurait été faite en Cèdre, pour la traverse, et en bois d'Olivier pour le pieu.
Utilisations : Les Mésopotamiens dédiaient le cèdre aux temples (superbes panneaux au Musée du Louvre et au British Museum). Les Égyptiens l'utilisaient également pour les portes des temples (expéditions commanditées par la reine égyptienne Hatshepsout, qui sont détaillées en bas-reliefs au temple de Deir El-Bahari). Dans la Bible, il est dit que le cèdre servait aux échafaudages.
Dans l'astrologie celtique, le cèdre symbolise "la confiance".
Le Cèdre est l'emblème du Liban.
Le Cèdre du Liban était planté dans les parcs et arboretums en Europe, avant d'être détrôné par le Cèdre de l'Atlas (dans les années 1860, il a été employé pour reboiser les massifs du Lubéron et du Ventoux, dont le climat s'apparente à celui de l'Afrique du Nord). Depuis quelques années, le plus planté dans les jardins est le Cèdre de l'Himalaya, caractérisé par ses rameaux qui tombent en bout de branches et une flèche inclinée.
En Amérique, pousse le cèdre jaune : chez les Tsimshians, avant que les tissus européens ne soient disponibles vers 1820, les vêtements de tous les jours étaient tissés d'écorce de cèdre. Les femmes enlevaient seulement une petite partie de l'écorce de chaque arbre. Une râpe et un battoir à écorce rendaient la partie intérieure flexible (la partie extérieure était rejetée). Les vêtements en cèdre étaient chauds et imperméables, deux qualités particulièrement appréciées dans un climat humide.
Le tilleul de Bracon
Le tilleul de la grange Sauvaget culmine à 25 mètres de haut pour 17 mètres de circonférence (chiffres de 2004). Ce tilleul (situé à BRACON, près de Salins-les-Bains), a été planté le 18 août 1477 , et fêtera bientôt ses 529 ans ! Planté sur ordre de Charles le Téméraire, selon la tradition, en l'honneur du mariage de sa fille, Marie de Bourgogne, avec Maximilien, Empereur d'Autriche.
Le tilleul de Bracon ou l'arbre de Marie de Bourgogne : il reste un souvenir visible de Marie de Bourgogne en Franche-Comté : c'est le tilleul de Bracon, entre Arbois et Salins-les-Bains dans le Jura vraisemblablement le dernier subsistant que Charles le Téméraire fit planter selon la tradition à l'occasion du mariage de sa fille Marie avec Maximilien de Habsbourg le 18 août 1477.