Carnaval
Publié à 12:00 par acoeuretacris
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Le carnaval de Venise battait son plein au XVIIIe siècle.
Le masque consistait en un petit morceau de soie, la « bauta » qui encadrait le visage et descendait jusqu’aux épaules, qu’il couvrait de fines dentelles. Il était assorti d’un tricorne et d’un singulier masque blanc destiné à garantir l'anonymat de ceux qui le portaient ; l'avancée au-dessus de la mâchoire supérieure servait notamment à casser un peu la voix. Les hommes ainsi masqués pouvaient donc se rendre dans des lieux interdits sans être reconnus. Les Vénitiens appelaient ce masque « larva » ou « volto », et en latin, larva signifie fantôme
Cette période de l’année constituait une opportunité de défoulement que les institutions elles-mêmes accordaient ; une parenthèse de liberté et de transgression concédée au peuple, à une date bien précise, afin de le détourner d’éventuels conflits sociaux. Une fois par an, le pauvre, déguisé, pouvait se sentir moins pauvre, grâce à cet accessoire magique, le masque, qui atténuait les barrières sociales.
Dans une société corrompue et libertine comme celle des dernières années de la République, le masque constituait une couverture morale nécessaire et irremplaçable. L’adultère régnait en maître, le vice du jeu ruinait des familles entières et obligeait les nobles à demander l’aumône au coin des rues. Le masque protégeait de toutes les hontes...
Ce n’est qu’à la fin des années 1970 que le Carnaval de Venise a revu le jour.
Mais l’esprit n’est plus du tout le même : autrefois on se déguisait pour oublier les réalités, se fondre et se régénérer dans le bain collectif carnavalesque.
Maintenant, il sert surtout à la relance du tourisme, pendant une période creuse de l’année et le masque ne sert plus guère qu’à se mettre en valeur au milieu d’une foule anonyme….
Les « mascareri » sont les artisans qui se consacrent à la fabrication de masques en papier mâché et en cuir. Leur « corporation » jouit d’un statut très ancien, datant de 1436. Ce métier qui avait complètement disparu à une certaine période, a refait surface en 1979.
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Historique
Le Carnaval existe depuis plus de 2000 ans et a évolué au fil du temps.
Déjà sous l'Antiquité on inversait les rangs sociaux : les maîtres devenaient esclaves et les esclaves devenaient maîtres, pendant 5 jours.
Au Moyen-Age on dansait dans l'église, on chantait la messe à l'envers, les riches se déguisaient en pauvres et les pauvres se déguisaient en riches, les adultes se déguisaient en enfants et les enfants se déguisaient en adultes.
Sous la Révolution française le Carnaval fut interdit; en 1796 on le remplaça par une fête révolutionnaire.
A la Renaissance les Catholiques jeûnaient durant le Carême, et à la Belle Epoque on descendait dans les rues pour admirer les chars décorés et les gens déguisés.
Les manifestations sont spécifiques à chaque civilisation, mais on conserve cette notion de bouleversement des rôles et des statuts sociaux.
Signification
Selon le calendrier religieux, la période appelée "Carnaval" débute le 6 janvier, jour de l'Épiphanie (date marquant la fin des fêtes de Noël), pour s'achever le Mercredi des Cendres.
Le mot "carnaval" vient du mot italien (genois) "carneleva" signifiant "enlève chair" et a conservé son étymologie latine "carnis levare", c’est-à-dire "enlever, ôter la viande, la chair" : la période suivant le Mardi Gras est en effet une période de jeûne, le Carême (du latin "quadragesima (dies)": le quarantième jour), pendant laquelle il ne faut consommer ni graisse ni viande.
Le Mercredi des Cendres
C'est le premier jour du Carême dans la tradition Catholique. En souvenir d'Adam condamné "à retourner poussière" après son péché, les Chrétiens sont appelés à se purifier de leurs fautes en passant par des privations, dès ce premier jour du Carême, et ce jusqu'au vendredi saint (jour de la mort du Christ), c'est-à-dire durant les 40 jours précédant la fête de Pâques, qui célébrera la résurrection du Christ (dimanche de Pâques).
Le Mardi Gras
Avant que cette longue période de privations ne commence, la veille du Mercredi des Cendres, le mardi, on tuait le "Boeuf gras", dernière viande permise avant le jeûne prolongé du Carême. En France et au Québec on l'appelle le Mardi Gras, dans les pays anglophones "Fat Tuesday", "Shrove Tuesday" ou encore "Mardi Gras day".
Comme on ne consomme pas non plus de gras pendant le Carême, la veille également, le Mardi Gras, les gens utilisaient ce qui leur restait de graisse et en profitaient pour confectionner des bugnes, beignets et autres fritures.
Comme il est aussi de coutume d'arrêter de manger des oeufs durant le Carême, on a pris l'habitude de faire des crêpes en cette veille de période de jeûne. C'est pourquoi le Mardi Gras est aussi appelé "Pancake Tuesday". On fait également des crêpes à la mi-carême, temps de pause.
Les habitants de Olney, en Angleterre, ont une façon plutôt originale de célébrer cette journée. Depuis plus de 500 ans à chaque Mardi Gras, ils organisent une... course de crêpes ! Tout le monde se rend au centre-ville pour fêter l'évènement. Les participants tiennent chacun une grosse poêle à frire remplie de crêpes encore chaudes et doivent se rendre en courant à l'église, tout en faisant sauter leurs crêpes dans la poêle au moins trois fois avant d'atteindre l'église !
Aujourd'hui c'est surtout le Mardi Gras que l'on fête dans le monde le Carnaval. Il n'a pas lieu tous les ans à la même date, car il est fixé par rapport à la date de Pâques, qui varie en fonction du cycle de la Lune. Ce dernier mardi avant le début du Carême est un jour de fête très célèbre dans certains pays : les Carnavals les plus renommés ont lieu à Venise en Italie, à Rio au Brésil, à Binche en Belgique, à la Nouvelle-Orléans en Louisiane (USA), à Nice en France...
Carnaval et Carême
Carnaval s'oppose au Carême : viande contre poisson, gras contre maigre, excès contre privations. Par opposition au Carême, le Carnaval est une période de réjouissance où l'ordre social est inversé : c'est le monde à l'envers, un monde d'extravagance, de folie.
Au XI ème siècle, un mannequin incarnait le Carnaval, accompagné par les habitants en chantant, puis il était brûlé. A la tombée de la nuit, on jetait les masques dans les flammes du bûcher du Roi Carnaval, et on faisait une ronde en chantant : " Adieu pauvre Carnaval. Tu t'en vas et moi je reste pour manger la soupe à l'ail " !
On retrouve dans les manifestations d'aujourd'hui le changement de rôle et la destruction du mannequin représentant Carnaval par le feu.
Chaque année, Sa Majesté Carnaval, mannequin grotesque et extravagant personnifiant le Carnaval, revient entouré de sa troupe, et meurt comme l'an passé, brûlé...
Au fil des siècles, d'autres traditions se sont ajoutées à la fête, faisant de Carnaval une manifestation de plus en plus diversifiée et riche culturellement.
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