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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Phytothérapie -

Phytothérapie - Acore odorant -

Publié à 15:58 par acoeuretacris Tags : phytothérapie acore
Phytothérapie - Acore odorant -

 

Nom latin : Acorus Calamus

 

 

Noms usuels :Acore vrai, Canne aromatique, Jonc odorant, Roseau aromatique

 

 

Famille : Aracées

 

 

L'Acore odorant est une plante aquatique qui a une vague ressemblance avec le roseau. Son nom Calamus vient du grec Kalamos qui signifie "roseau". On la rencontre surtout au bord des rivières et dans les étangs. Son odeur très agréable n'est pas sans rappeler la mandarine mais elle n'en n'a pourtant pas le goût. En effet, sa saveur est plutôt amère et poivrée. C'est une plante vivace qui mesure généralement entre 0,50 à 1,50 m. Elle ne possède pas de tige et ses feuilles, longues et étroites partent du pied de la plante ; elles sont rougeâtres à la base. Les fleurs sont très petites, d'une couleur tirant sur le vert, en épi latéral et implantées en bas d'un spathe (bractée en forme de cornet) érigé en forme de feuille allongée. Elles sont composées de 6 étamines, 1 stigmate, 6 divisions. Le rhizome traçant, de couleur verte, tire sur le brun. La floraison a lieu de Mai à Août.

 

On peut la trouver dans les marais, les étangs, les bords de rivières jusqu'à une attitude de 1000 mètres environ.L'Acore odorant est assez rare et doit être protégée car en Europe ses graines n'arrivent pas à maturité et elle ne parvient à se reproduire que par la ramification de son rhizome.

 

L'Acore odorant est très utile pour parfumer agréablement la bière et même certaines eaux-de-vie. Elle se révèle utile pour conserver les fourrures en bon état et a la faculté d'éloigner les punaises. Elle est composée d'huile essentielle, de tanin, de mucilage, d'amidon, de bases organiques, de choline, de glucosides et de résine.

 

L'Acore odorant, plante originaire d'Asie, est arrivée en Europe orientale au XIIIème siècle. Ce sont les Tartares qui l'on apportée car ils s'en servaient pour assainir leur eau.

 

PROPRIÉTÉS DE L'ACORE ODORANT

 

Apéritive, sédative, stomachique, carminative, hémostatique, sudorifique, et emménagogue.

 

 

UTILISATIONS DE L'ACORE ODORANT

 

Vomissements, nervosité, météorismes, goutte, digestion.

 

 

PHYTOTHÉRAPIE

 

Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication

 

 

Phytothérapie - Achillée millefeuille -

Publié à 15:47 par acoeuretacris Tags : phytothérapie achillée
Phytothérapie - Achillée millefeuille -

 

Nom latin : Achillea millefolium

 

 

Noms usuels :Herbe aux charpentiers, Herbe de Saint-Jean, Herbe aux militaires, Sourcils-de-Vénus

 

 

Famille : Composées

 

 

Connue depuis des millénaires,l'Achillée millefeuille était cueillie par les Celtes car elle avait sa place dans leurs rites religieux. Achille, le célèbre héros grec lui donna son nom parce qu'il utilisa ses vertus thérapeutiques sur les conseils du centaure Chiron, afin de soigner les blessures d'un roi. On la nomme Millefeuille à cause des très nombreuses découpures de ses feuilles. Il existe plusieurs Achillées, et l'une d'entre elles, Achilléa Ptarmica, surnommée Che Pou, permettait la fabrication grâce à ses tiges, des 50 baguettes nécessaires à une pratique divinatoire chinoise vieille de plus de 3000 ans

 

 

L'Achillée millefeuille est une vivace de 30 à 70 cm de haut. Ses tiges sont raides, dressées et feuillées. Les feuilles sont très découpées, velues et molles. Les fleurs blanches ou rosées en corymbes sont serrées avec 4 à 5 ligules larges et courtes et akène blanchâtre. La souche est rampante. La floraison a lieu de Mai à Octobre.  Elle est constituée de résine, d'huile essentielle, de tanin, d'acides organiques, d'alcaloïde, de potassium, de phosphore et de matières azotées, de résine, de flavonoïde, de glucoside.

 

 

En phytothérapie, les parties utilisées sont les sommités fleuries et les feuilles qui sont récoltées du mois de Juin jusqu'en Septembre.

 

L'Achillée millefeuille est précieuse également dans la conservation du vin lorsque l'on prend soin de déposer un sachet de graines dans le tonneau.

 

 

On trouve l'Achillée millefeuille en Europe et en Asie du Nord, sur les bords de chemins où elle se ressème spontanément, et jusqu'à 2500 mètres d'altitude. Elle affectionne les prés, les pâturages et les bois.

 

PROPRIÉTÉS DE L'ACHILLEE MILLEFEUILLE

 
Antiseptique, vulnéraire, tonique, diurétique, emménagogue, hémostatique, astringent, carminatif, cicatrisant, antispasmodique, digestif, anti-inflammatoire, apéritif, sédatif.    

 

UTILISATIONS DE L'ACHILLEE MILLEFEUILLE

 

   
Ménopause, rhumatisme, varices, cellulite, acné, gerçure, gale, plaie, troubles digestifs, troubles hépatiques et biliaires, douleurs prémenstruelles des seins, hémorroïdes, troubles de la circulation.
  

 

CONTRE-INDICATIONS 

 
Ne pas s'exposer au soleil lorsque la peau est enduite d'Achillée !
  

 

PHYTOTHÉRAPIE  

 

Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication

 

  


AROMATHÉRAPIE

 

 

 Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication

Phytothérapie - Ache -

Publié à 15:34 par acoeuretacris Tags : phytothérapie ache
Phytothérapie - Ache -

 

Nom latin : Apium graveolens

 

 

Noms usuels :Ache des marais, Ache puante, Céleri sauvage

 

 

Famille : Ombellifères

 

 

D'une hauteur de 30 cm à 1 mètre,l'Ache est une plante bisannuelle aux petites fleurs blanchâtres qui fleurissent de juillet à septembre. Le fruit est gris, lisse et constitué de 5 côtés filiformes. Son odeur fortement aromatique est caractéristique de cette plante.

 

La racine, les feuilles et les fruits sont utilisés en phytothérapie.L'Ache est constituée de vitamines B et C, de sucres, d'huile essentielle et de substances azotées.

 

PROPRIÉTÉS DE L'ACHE


Carminative, tonique, fébrifuge, résolutive, diurétique, expectorante, dépurative.

 

UTILISATIONS DE L'ACHE

Arthrite, contusion, lithiase, toux, météorisme, albuminurie, allaitement

 

CONTRE-INDICATIONS
Ne pas consommer la plante lorsqu'elle est fraîche !

 

PHYTOTHÉRAPIE

Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication

 

Phytothérapie - Acanthe -

Publié à 15:23 par acoeuretacris Tags : phytothérapie acanthe
Phytothérapie - Acanthe -

 

Nom latin : Acanthus mollis

 

Noms usuels :Acanthe à feuilles molles, Patte d'ours, Branc Ursine.

 

 


Famille : 

 

Acanthacées

 

En grec, l'Acanthe (akanthos) signifie "épine". Il s'agit d'une plante vivace, d'une hauteur de 40 cm à 1.50 m qui possède de belles fleurs de juillet à août de 5.5 cm environ s'étalant en épi sur 4 à 6 rangées. Le fruit est une capsule qui peut contenir jusqu'à quatre graines. Il existe une quinzaine d'espèces différentes.

 

 

L'Acanthe est constituée de tanin, sels minéraux, glucides.

 

 

L'Acanthe est plus courante dans les jardins qu'elle ne l'est à l'état sauvage. La beauté de ses fleurs blanches veinées de pourpre en fait une plante d'ornement. Elle est présente en particulier en Méditerranée, en Europe jusqu'à 300 mètres d'altitude.

 

 

 

Feuilles et fruits de l'acanthe

 

 

Dès l'Antiquité, elle était utilisée en infusion pour ses qualités diurétiques mais également parce qu'elle combattait la tuberculose pulmonaire et les irritations des organes digestifs. Actuellement,l'Acanthe est employée en usage externe, en compresses, cataplasmes, bains ou encore gargarismes. La cueillette des fleurs doit être réalisée lorsque celles-ci sont dans leur plénitude afin d'être séchées longuement à l'abri de la lumière. Les feuilles et racines sont séchées au four de préférence.

 

Propriétés de l'acanthe

 

Vulnéraire, émolliente, apéritive, cholérétique, anti-inflammatoire, cicatrisante, tonique.

 

 

Utilisations de l'acanthe

 

Brûlures, contusions, diarrhée, problèmes digestifs, angine

 

 

Phytothérapie

 

Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication

 

 

 

 

 

 

 

Phytothérapie - Absinthe -

Publié à 14:26 par acoeuretacris Tags : phytotherapie Absinthe
Phytothérapie - Absinthe -
 
Nom latin : Artemisia Absinthium 
  
  
Noms usuels :Grande Absinthe, Aluine, Alvine, Herbe sainte, Herbe des vierges, Herbe aux vers 
  
  

Famille : Composées    

   

        

 

L'Absinthe est une plante vivace dont la durée de vie peut atteindre une dizaine d'années.       

 

C'est une plante vivace mesurant entre 0,40 à 1 mètre de hauteur. Sa tige, d'un vert argenté, est duveteuse, droite et cannelée. Ses feuilles sont pétiolées, soyeuses, très largement découpées en lanières obtuses, d'un vert doux sur le dessus et blanchâtres en dessous. Les fleurs, qui apparaissent en Juillet et Août, sont de couleur jaune et se présentent en petits capitules ronds, groupés en panicules feuillées. L'odeur est très prononcée, le goût amer. On la trouve en Europe dans les terrains incultes, caillouteux et secs. 

      

 

L'Absinthe est composée d'une huile essentielle toxique et très active, de résines, de tanin, d'acides, d'abinthine, de nitrates. Ses vertus médicinales sont connues depuis si longtemps qu'on en a retrouvé des écrits sur un papyrus égyptiens remontant à 1600 avant J.-C. Elle était connue et recommandée par les Celtes, les Arabes l'utilisaient et les médecins de l'Antiquité la considérait comme la panacée. 

      

 

L'Absinthe était proposée comme remède contre le mauvais caractère, c'est tout au moins ce que le médecin botaniste Allemand Tabernaemontanus recommandait dans son " Nouvel Herbier " en 1588.       

 

 

Le goût de l'Absinthe est particulièrement amer et désagréable au point que, dans la Bible, cette plante est synonyme de chagrins et d'épreuves. La signification de son nom en grec est " privé de douceur ". Au XIXe siècle elle devint une boisson très consommée mais dangereuse car elle contient une huile essentielle qui renferme un poison toxique capable de provoquer de graves intoxications en cas de consommation abusive. C'est pour cette raison que plusieurs pays d'Europe en interdisent la vente. 

 

 

             

 

Publicité pour l'absinthe 1896       

 

 PROPRIÉTÉS DE L'ABSINTHE      

Emménagogue, vermifuge, stimulante, antiseptique 

 

     UTILISATIONS DE L'ABSINTHE     

Inappétence, collyre, plaies, brûlures, contusions, diarrhée, problèmes digestifs, angine     

 

Utilisée en collyre elle fortifie les yeux. Elle est utilisée pour soigner les plaies, les piqûres, pour la convalescence, l'appétit, la grippe.   

  

 

CONTRE-INDICATIONS     

Attention, à consommer avec beaucoup de modération !!!

        PHYTOTHÉRAPIE     

 

Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication 

Phytothérapie - Ail -

Publié à 13:47 par acoeuretacris Tags : phytotherapie ail
Phytothérapie - Ail -

 

L' AIL

ALLIUM SATIVUM


LILIACEAE

 

Les liliaceae sont des monocotylédones, cosmopolites, comprenant plusieurs milliers d'espèces.

 

Vivaces le plus souvent par un rhizome ou par un bulbe, surtout dans les pays tempérés ( ex : tulipe, jacinthe, muguet, oignon, ail, scille ), elles ont parfois un port d'arbre ou de liane dans les pays chauds (ex : aloès, yucca, dragonnier ).

 

Le genre allium comprend plusieurs centaines d'espèces ( ex : poireau, oignon, ciboule ) originaires de l'hémisphère Nord.

 

L'ail est une petite plante vivace à feuilles linéaires et engainantes, probablement originaire de Sibérie mais cultivé dès l'antiquité au Moyen-Orient, en Egypte, en Grèce ainsi qu'en Chine. Il s'adapte à tous les climats mais donne les plus belles récoltes dans les pays tempérés. Le bulbe d'ail ou tête d'ail est formé de nombreux "caïeux" ( ou gousses ) réunis entre eux et entourés d'une membrane blanchâtre.

 

Ce bulbe s'est développé en général autour d'une gousse mère (ou père) qui s'est desséchée en fin de croissance. L'ail se reproduit en effet très bien végétativement à partir d'une gousse bien qu'il possède aussi des fleurs, rouges ou blanches, disposées en ombelles et parfaitement fonctionnelles.
C'est une plante alimentaire très commune, un condiment commercialisé dans le monde entier mais qui possède aussi des propriétés pharmacologiques et thérapeutiques fort intéressantes.

 

COMPOSITION CHIMIQUE ET PROPRIETES

 

La gousse d'ail renferme des polysaccharides de réserve ( des fructanes ), des acides aminés, des enzymes ( aliinase, peroxydase), du sélénium et surtout des composés soufrés responsables de la majorité des propriétés pharmacologiques.

 

Dans l'ail frais le constituant soufré principal est l'aliine ( sans odeur ) mais dès que l'ail est contusé ou écrasé, il y a libération d'un enzyme ( l'aliinase ) qui dégrade l'aliine; le produit final de cette tranformation est l'aliicine ( à forte odeur aillée ) qui est elle-même rapidement oxydée à l'air et devient du disulfure de diallyle (à l'odeur également marquée ) constituant principal de l"essence d'ail".

 

L'aliicine peut aussi se condenser, on obtient alors des composés secondaires, les ajoènes, pharmacologiquement moins actifs. La cuisson transforme rapidement, en quelques minutes, tous ces composés soufrés en produits de condensation cyclique ( vinyldithiine ) alors qu'il faut plusieurs heures à température ambiante.
Il est assez difficile de caractériser l'action pharmacologique de chaque composé soufré, on préfère en général parler des propriétés de l'ail sans spécifier les composés en cause ( sauf exception : aliicine, ajoènes ).

 

Par voie digestive l'aliine est rapidement absorbée (10 mn) et excrétée en 6 heures environ. L'aliicine et les composés de condensation sont absorbés plus lentement (1/2 H à 2 H) et persistent plus longtemps dans les tissus (2 à 4 jours).

 

L'ail possède des propriétés démontrées :

 

anti-athéromateuse, anti-hypertensive et anti-lipidémiante, fibrinolytique et anti-aggrégante plaquettaire, immunostimulante, antibiotique, et protège semble-t-il de certains cancers digestifs.

 

Action sur les lipides sanguins, l'athérome, la pression artérielle.

 

Chez l'animal (études sur le rat, le poulet, le lapin ) la consommation d'ail fait chuter de façon significative le taux de cholestérol et des triglycérides.
Chez l'homme, même si les protocoles expérimentaux sont parfois critiqués, on observe en général une diminution de 9 à 12% du taux de cholestérol sanguin au bout d'un mois de traitement (600 à 900 mg de poudre d'ail standardisée à 1,3% d'aliine, par jour) et surtout au bout de 4 mois de prise régulière.
On observe une modification favorable du rapport LDL/HDL (lipoprotéines qui transportent le cholestérol dans le sang) , avec augmentation des "bonnes" lipoprotéines (HDL) et diminution des autres.
Parallèlement les plaques d'athérome semblent se réduire en surface (10 à 20%) et en épaisseur (3%). Néanmoins cette chute du cholestérol sanguin ne s'observe que dans les hypercholestérolémies modérées et pas dans les cas de maladies familiales ou congénitales. L'effet sur la pression artérielle est faible à modéré : 5 à 7% de diminution. 

 

Action fibrinolytique et anti-thrombotique 

 

Plusieurs actions se conjuguent pour améliorer la circulation sanguine, limiter la formation de caillots et le développement de la plaque athéromateuse. L'aggrégation plaquettaire induite est nettement diminués (jusqu'à 30%) quand la cholestérolémie est normale ou faiblement augmentée (étude sur 10 mois). L'effet plasmatique est rapide : on note 6 à 8 H après absorption de 900mg de poudre d'ail (standardisée à 1,3% d'aliine) une amélioration de la viscosité plasmatique et du débit capillaire; il y a rapidement diminution de l'aggrégation des plaquettes et augmentation de la fibrinolyse (jusqu'à 70%) pendant une 12 d'heures environ. Tout cela est bien sur fort intéressant quand on a des troubles dus à l'artériosclérose.

 

Action immunostimulante

 

In vitro, les composés soufrés de faible poids moléculaire (aliine et aliicine) augmentent l'activité phagocytaire et la cytotoxicité des "cellules tueuses", lymphocytes NK et K.
On observe une action synergique avec l'interleukine 2 (IL2).

 

Action antibiotique

 

L'aliicine, molécule très active, possède :

  • un pouvoir antimicrobien sur les entérobactéries, certains streptococoques et staphylocoques mais apparemment pas sur Helicobacter pylori (responsable de nombreux ulcères gastriques),
  • un pouvoir antiviral,
  • un pouvoir antifongique assez marqué sur Candida albicans, Cryptococcus et Histoplasma. Les ajoènes sont également antifongiques.

 

Protection contre la dégénérescence cancéreuse

 

Beaucoup d'études (surtout Nord américaines) suggèrent qu'une alimentation riche en ail est associée à un risque moindre de survenue de cancer digestif (gastrique ou colique). L'effet observé serait plutôt préventif que curatif. Par ailleurs, l'ail est riche en sélénium, certains cultivateurs augmentent encore cette qualité en enrichissant le sol artificiellement en sélénium; on connaît le pouvoir antioxydant de ce métalloïde, certains travaux laissent à penser qu'il aide également à prévenir la dégénérescence cancéreuse (peut-être d'ailleurs grâce à cette capacité antioxydante).

 

UTILISATIONS

 

Les égyptiens le préconisaient comme panacée, usage repris par Galien qui l'appelait la "thériaque des paysans". Tous les médecins de l'antiquité le citaient, en Grèce ancienne c'était un symbole de force physique.



Pour les médecins chinois, c'est une plante "chaude", "amère", active sur les méridiens gros intestin, rate et estomac; on le contre-indique au malade dont le "yin" est déficient.



L'ail est connu et préconisé dans les médecines traditionnelles arabes, ayurvédiques et recommandé par toutes les pharmacopées européennes et américaines. Pas mal pour un condiment si banal, bon marché et facile à trouver.

 

Les indications découlent des propriétés pharmacologiques citées plus haut :

 

  • prévention et "traitement" de l'artériosclérose, de l'hypercholestérolémie modérée et de l'hypertension qui lui est généralement associée;
  • prévention des troubles cardio-vasculaires liés à cette situation de sclérose vasculaire,
  • amélioration de la circulation sanguine et prévention des thromboses artéritiques graves (membres inférieurs, coronaires) et des troubles circulatoires mineurs,
  • "désinfection" intestinale en cas d'infection mineure : entérite modérée, troubles digestifs liés aux fermentations intestinales. L'ail réduit la prolifération des germes plus qu'il ne les détruit, en cas d'infection aiguë il ne remplace pas les antibiotiques majeurs,
  • mycoses cutanées, ou infections bactériennes cutanées ( l'ail fut employé avec succès pendant la deuxième guerre mondiale par l'armée soviétique),
  • son action sur les vers intestinaux (oxyures et ascaris) est controversée bien que classique; peut-être un effet répulsif plus que toxique? Les enfants qui supportent la consommation d'ail cru n'ont généralement pas de parasitose intestinale,
  • prévention des cancers digestifs : estomac et colon,
  • certains phytothérapeutes le préconisent également dans les infections des voies respiratoires supérieures (en association avec d'autres phytomédicaments ou huiles essentielles), les composés soufrés de l'ail s'éliminent en effet aussi par la respiration.

 

En usage externe

 

Le suc d'ail ou l'ail écrasé étaient désinfectants et légèrement antibiotiques mais il y a d'autres usages locaux. L'ail peut aider à supprimer les cors : application pendant deux semaines d'ail écrasé sur le cor en protégeant la peau saine alentours par du sparadrap. L'huile d'ail calme les douleurs et les inflammations auriculaires et est utile pour soigner les mycoses cutanées notamment celles des pieds et des orteils.

 

En usage interne  

 

On peut bien sur utiliser l'ail frais alimentaire mais aussi la poudre d'ail standardisée, le distillat ou essence d'ail, la teinture au 1/5, la macération huileuse ou huile d'ail. Selon la préparation la composition chimique est différente. L'ail frais et la poudre d'ail contiennent de l'aliine et de l'aliicine. L'huile d'ail des ajoènes et des vinyldithiines, l'essence d'ail du disulfure de diallyle.



Une posologie moyenne serait l'équivalent de 6 à 10 mg d'aliine par jour soit :
1 gousse d'ail frais ou 500 mg à 1 g de poudre d'ail.



Pour un effet plus marqué on peut augmenter la dose en la répartissant dans la journée soit :
1 à 2 gousses d'ail 3 fois par jour ou 500mg (1 gélule) 3 à 5 fois par jour.



Il est recommandé de faire un traitement prolongé voire illimité à dose faible ou moyenne, ou à forte dose 1 à 2 mois renouvelé dans l'année.
Certains phytothérapeutes préconisent la teinture d'ail au 1/5, 20 à 30 gouttes par jour, mais l'odeur en est particulièrement désagréable.

 

PRECAUTIONS

 

L'ail cru n'est pas toujours bien toléré, attention aux estomacs fragiles; par contre les gélules gastro-résistantes de poudre d'ail ne donnent en général pas de troubles digestifs. On déconseille la prise d'ail aux insomniaques, aux opérés récents et aux transplantés à cause des effets sur la coagulation sanguine et l'immunostimulation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Phytothérapie - Préparations des plantes -

Publié à 13:39 par acoeuretacris Tags : phytotherapie preparations
Phytothérapie - Préparations des plantes -

Les préparations en phytothérapie  : comment utiliser les plantes médicinales  

 

Pour faire une tisane, on peut choisir de la boire sous forme d'infusion, de décoction ou de macération.  

 

Infusion

 

Pour une infusion il s'agit de verser de l'eau bouillante sur une, ou des plantes qui auront préalablement été réduites en petits morceaux. Puis, il suffit de la ou les mettre dans un récipient dans lequel on verse de l'eau bouillante en quantité suffisante pour une tasse (plus si nécessaire mais il est toujours préférable de ne pas préparer une infusion à l'avance) et de laisser infuser quelques minutes (de 5 à 15 minutes environ) puis filtrer. En général, les infusions sont bues chaudes mais sans excès. Les infusions peuvent servir en usage interne ou en usage externe (compresses, lavages, bains, gargarismes...)  

 

Décoction

 

Là aussi, la ou les plantes médicinales doivent être réduites en petits morceaux ou en poudre et mélangées à une quantité (légèrement supérieure à celle que l'on souhaite obtenir) d'eau froide ou bouillante, selon la recette pendant plusieurs heures. Une fois cette opération terminée, il suffit de faire bouillir le mélange pendant une dizaine de minutes. Le temps d'ébullition peut être prolongé. Ensuite, il suffit de filtrer (éventuellement). Il faut savoir que toutes les plantes ne peuvent pas être préparées en décoction, il faut donc vérifier que cette solution est possible avant toute chose.  

 

Macération

 

Pour une macération, la plante sera mise à tremper dans de l'eau froide, de l'alcool ou de l'huile. La durée de trempage peut aller de quelques jours à quelques semaines selon la recette. Le récipient sera couvert et mis dans un endroit frais mais pas glacé. Il faut remuer régulièrement le mélange. Une fois cette opération achevée, il faut filtrer le mélange et le conserver dans un récipient hermétique. Il faut vérifier quelle est la durée de conservation maximale autorisée pour la ou les plantes qui ont été macérées.  

 

Bain

 

Dans le bain, il suffit de verser dans l'eau de la baignoire, une infusion ou une décoction de plantes.

 

 

 Soyez toujours prudent !

 

 

 Il arrive que pour certaines plantes, les préparations faites à l'avance deviennent très dangereuses du fait qu'une dégradation chimique se produit. Ne jamais chercher à se soigner soi-même par les plantes, mais toujours s'informer auprès d'un thérapeute. En aucun cas, il ne faut donner un traitement à base de plantes à un enfant, si celui-ci n'a pas été prescrit par un médecin. Ne pas oublier que les plantes peuvent être nos meilleures amies, mais que certaines d'entre elles sont nos pires ennemies. La nature recèle bien des pièges mortels. Il est certain qu'autrefois les gens de la campagne avaient une bien meilleure connaissance des plantes que la plupart d'entre nous aujourd'hui.

 

Phytothérapie - Généralités -

Publié à 13:22 par acoeuretacris Tags : phytotherapie generalites
Phytothérapie - Généralités -

 

Qu’est-ce que la phytothérapie ?  

 

La phytothérapie consiste à soigner à partir de plantes, qu'elles soient encore fraîches ou volontairement séchées. On les utilise en infusions, décoctions, lotions, dans des bains, ou encore macérées dans de l'huile. D'autres façons de tirer partie des plantes sont expliquées plus bas. . Une plante peut donner des résultats différents selon l'endroit où elle est cultivée et aussi selon conditions météo de la région. Un grand nombre de médicaments modernes sont composés en partie d'extraits de plantes. Le pavot, en particulier, entre dans la composition de très nombreux remèdes. L'usage de la phytothérapie peut se révéler très dangereux pour qui n'a pas les connaissances nécessaires en matière d'utilisation. De nombreuses plantes paraissant anodines n'en sont pas moins toxiques et il arrive aussi qu'une partie seulement de la plante présente un danger.    

 

Histoire de la phytothérapie  

 

Il y a quatre mille ans on écrivait déjà sur la phytothérapie, puisque des archéologues ont découvert des recueils prouvant qu'à cette époque on utilisait les plantes à des fins médicales. On sait que les peuples anciens tels que les Grecs, les Romains, les Égyptiens se servaient des plantes pour se soigner. Les croisés revenant de leurs périples en terre sainte ramenaient des herbes inconnues dans nos contrées. Les moines qui avaient une bonne connaissance des plantes, en pratiquaient la culture avec succès. Dans leurs jardins bien abrités et bien clôturés, ils créèrent les premières consultations. On ne tarda pas à échanger des plantes entre régions et même entre pays., cela déboucha également sur des échanges de recettes. Le grand roi Charlemagne conseilla et même encouragea les échanges de plantes entre les couvents. On fit des boutures de différentes espèces afin de multiplier les diverses plantes et les échanger avec d'autres moines.

 

Les herbes ou les simples, ainsi qu'on les appelait, avaient une part prépondérante dans l'élaboration de mets cuisinés. A cette époque, les gens avaient un goût prononcé pour les viandes relevées, et l'adjonction d'herbes dans les plats carnés répondait au goût de l'époque.  

 

Règles à respecter en  phytothérapie  pour la cueillette des plantes médicinales  

 

Il ne faut pas croire que l'on peut récolter les plantes médicinales n'importe quand et n'importe comment. Certaines règles sont à respecter si l'on veut retirer un maximum de bénéfices de leurs vertus thérapeutiques. Tout d'abord, il est nécessaire de faire la récolte pendant une journée sèche et bien ensoleillée, de préférence le matin ou bien le soir. Ce qui est important, c'est qu'il n'y ait aucune humidité au moment de la cueillette. De plus, il faut impérativement choisir le moment de l'année recommandé pour cueillir la plante médicinale où ses constituants thérapeutiques sont les plus actifs.  

 

Il faut se munir de quelques outils indispensables en fonction de la plante que l'on recherche : sécateur, pelle à main, couteau bien coupant, grattoir, panier ou casier, éventuellement avec plusieurs compartiments dans le cas où l'on souhaite récolter plusieurs plantes différentes. En effet, le mélange peut être dommageable tant pour leur qualité que pour les dangers qu'il peut représenter. Par exemple, telle partie d'une plante recueillie peut être toxique ou provoquer des allergies. C'est pourquoi, il faut être très vigilant et rigoureux.  

 

Bien que ceci soit évident, il faut veiller à choisir des plantes saines, sans maladies ou parasites, et vérifier que le sol aux alentours est lui aussi propre et sans pollution. D'autre part, il est indispensable de respecter la nature : pas de cueillette surabondante, pas de détérioration inutile. Il ne faut prendre que ce qui est utile. Si seules les parties aériennes d'une plante sont intéressantes, il est préférable de la couper proprement à la base de la tige et de laisser la racine en place, ce qui lui permettra de repousser. De même, certaines plantes sont protégées, dans ce cas, il faut être encore plus rigoureux : pas d'abus !!!  

 

Enfin et surtout, l'automédication peut être dangereuse ! Ne faites pas de préparations pour vos enfants sans avoir demandé avant à votre médecin ou votre pharmacien. Les plantes peuvent être bénéfiques ou très dangereuses si elles sont utilisées à mauvais escient. Ne l'oubliez jamais ! Pour vous-même, vous devez également être très prudent : consultez votre médecin quelque soit le problème de santé dont vous souffrez, des symptômes anodins peuvent cacher une maladie bien différente de celle que vous supposez.