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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Archéologie -

Archéologie - Histoire -

Publié à 16:21 par acoeuretacris Tags : archeologie histoire
Archéologie - Histoire -

 

L'archéologie est aujourd'hui une science reconnue avec ses professionnels, ses techniques, ses méthodes et ces bénévoles qui, dans un strict respect du site et de ce qu'il contient, mettent à jour une part de notre passé.

 

Mais l'archéologie a longtemps été l'objet de la convoitise des hommes, le moyen de valoriser sa propre personne sans méthodes adaptées, sans considération parfois pour le site fouillé. L'archéologie ne commence vraiment à se développer qu'au cours du XVIIIe siècle grâce à un événement dont la portée sera gigantesque. En 1732, une paysanne italienne se prend les pieds dans une pierre effleurant de la terre. Il s'agit de la partie visible de l'un des sites archéologique les mieux conservés au monde : Pompéï et Herculanum, deux cités romaines.

 

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Pompéï

 

Cette découverte fabuleuse va susciter dans toute l'Europe un goût très prononcé pour l'Antiquité, que l'on redécouvre encore, mais ici par le biais d'une terre qui offre une partie préservée de la société romaine dans laquelle la vie s'est brusquement arrêté un jour de 79 avant JC. Tout s'est figé et ce témoignage de l'histoire amène des centaines de curieux, de scientifiques, de nobles, de voyageurs qui s'empressent de sortir les trésors de l'oubli de l'histoire et réapparut aussi subitement qu'ils avaient disparus.

 

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Herculanum

 

Mais l'archéologie manque encore de rigueur et la fouille se traduit bien souvent par le vol pur et simple d'une partie des objets trouvés dans tel ou tel site et qui viennent embellir les demeures princières de toute l'Europe comme elles enrichissent ceux qui les vendent. La notion de préservation passait par la possession privée, le Louvre n'existait pas encore en tant que musée.

 

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Le peintre Pannini représente ici des "Galeries de vues de la Rome antique" en 1758 où se succèdent des morceaux de marbres et des toiles soulignant l'omniprésence de Rome sous les Césars à travers des ruines ou des édifices symboles tel le Panthéon.

 


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Au cours du XIXe siècle, les choses évoluent guère plus dans un premier temps pour adopter à la fin du siècle des techniques plus scientifiques et des études plus sérieuses. Le Louvre s'enrichit considérablement grâce aux multiples campagne de fouilles organisées en Italie, en Grèce ou en Egypte et cela dès l'Empire. La France, et il en est de même pour l'Angleterre et dans une moindre mesure de l'Allemagne, jouissent de leur autorité pour couvrir les frais de campagnes de fouille moyennant la possession de la plus grande partie des œuvres trouvées (c'est ainsi qu'aujourd'hui le British Museum et le Louvre regroupent une grande partie des plus belles œuvres quelle que soit l'époque ou la civilisation). Ces pays européens se disputent le monopole de tel ou tel chantier, c'est ainsi que l'Allemagne s'occupe des fouilles de la légendaire ville de Troie tandis que la France ou l'Angleterre s'attaquent à d'autres chantiers en Grèce comme Olympie ou Delphes. Il en est de même pour l'Italie ou l'Egypte.


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Olympie

 

Entre étude scientifique et pillages officialisés, les fouilles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle engendrent des découvertes fabuleuses et contribuent nettement à mieux connaître les cultures antiques qui restent encore la base même de notre culture.


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Delphes

 

Aujourd'hui, l'archéologie n'a plus cet aspect de "pillage organisé" et bénéficie, entre autre, grâce aux progrès de la science, d'outils fiables pour fouiller puis dater un site. C'est ainsi que les méthodes traditionnelles de datation comme le Carbone 14 ou la dendrochronologie couplées à la déontologie des professionnels donnent à l'archéologie une autorité scientifique qui supplante les usages moins scientifiques et plus personnels d'antan.

 

Mais le problème actuel de l'archéologie résulte surtout du fait du manque de temps auquel s'ajoute le manque d'argent qui rendent certains chantiers difficiles à exploiter comme il le faudrait. Et ceci est particulièrement vrai pour les campagnes dites de "sauvetage". Suite à une découverte lors de travaux urbains ou lors du tracé d'une autoroute ou d'une ligne de TGV, les travaux peuvent être arrêtés si des témoins apparaissent. Une équipe d'archéologues dispose alors d'un temps limité pour fouiller la zone concernée, un temps qui dépend de l'importance du site en question. Mais bien souvent le temps manque et certaines parties ne seront jamais fouillées et remplacées par le béton des constructions modernes.

 

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Le plus bel exemple d'une fouille de sauvetage à grande échelle est celle qui s'est déroulée dans la ville antique d'Alexandrie fondée par Alexandre le Grand à la fin du IVe siècle lors de sa campagne orientale. Les fouilles menées par Jacques-Yves L'empereur ont mis à jour des vestiges d'une importance culturelle et historique extraordinaire à travers un cimetière antique gigantesque, les restes d'une statue de Ptolémée (photo ci-dessus lors de sa sortie de mer) ou les vestiges du fameux phare d'Alexandrie.

Archéologie - Angkor -

Publié à 08:54 par acoeuretacris Tags : archeologie angkor
Archéologie - Angkor -

 

Angkor

(Unesco)

 

Angkor est l'un des principaux sites archéologiques de l'Asie du Sud-Est. Il renferme les magnifiques vestiges des différentes capitales de l'Empire khmer, qui rayonna du IXe au XVe siècle. L'art khmer, tel qu'il s'est développé à Angkor, exerça une influence profonde sur une grande partie de cette région, et joua un rôle fondamental dans l'évolution qui la caractérise. L'architecture khmère s'est largement développée à partir de celle du sous-continent indien, dont elle s'émancipa toutefois rapidement en développant ses propres caractéristiques, dont certaines se sont formées de manière indépendante, tandis que d'autres ont été empruntées aux traditions de cultures proches, donnant ainsi naissance à un nouvel horizon artistique dans l'art et l'architecture de l'Orient.

 

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Au commencement du IXe siècle, les deux États qui couvraient le territoire du Cambodge actuel furent réunis par Jayavarman II, qui jeta les bases de l'Empire khmer, qui devait demeurer la principale puissance du sud-est de l'Asie pendant près de cinq siècles. L'un de ses sites se trouvait au centre du Cambodge, au nord de Tonle Sap (le grand lac) où un demi-siècle plus tard le fils de Jayavarman, Yashovarman, fonda Yashodapura (la ville prit ensuite le nom d'Angkor), qui devint alors capitale permanente de l'Empire khmer jusqu'au XVe siècle.

 

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Différents éléments de la première ville se conformaient au schéma classique d'une capitale khmère : un périmètre fortifié longé par un fossé avec un temple d'État en son centre, fait en brique ou en pierre, et un palais en bois. On y trouvait aussi de nombreuses constructions privées, construites presque entièrement en bois, à l'intérieur de l'enceinte comme à ses abords. Le temple d'État de Roluos, le Bakong, et le temple construit à la mémoire des ancêtres de la dynastie royale, le Preah Ko, ont été édifiés autour de 880. Un autre élément essentiel de la capitale khmère, le grand réservoir d'eau, a été aménagé une dizaine d'années plus tard, avec en son centre un troisième temple construit au nord-est du Roluos, près de la colline de Phnom Bakeng, connue aujourd'hui sous le nom de Baray oriental.

 

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La seconde capitale d'Angkor fut construite par Rajendravarman autour de 960, avec un temple d'État situé à Pre Rup. Il édifia aussi un temple, le Mebon oriental, sur une île artificielle qui se trouvait au centre du Baray oriental, ainsi que le merveilleux temple de Banteay Srei. Le fils de Rajendravarman, Jayavarman V, abandonna le site de Pre Rup pour un autre emplacement à Ta Kev où il construisit son propre temple d'État, qui fut consacré autour de 1000. Peu de temps après, il fut renversé par Suryavarman Ier , qui ordonna la construction des formidables fortifications qui entourent son palais royal et son temple d'État, le Phimeanakas, ainsi que de celle du grand Baray occidental.

 

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Temple Phimeanakas

 

En 1050, son successeur construisit un nouveau temple d'État, plus impressionnant encore, le Baphuon. Les souverains successifs laissèrent peu d'édifices monumentaux, et il faut attendre l'arrivée au pouvoir de Suryavarman II, en 1113, pour que débute la dernière grande phase édilitaire du site. Il est en effet le bâtisseur du plus grand de tous les monuments khmers, Angkor Vat, dédié à Vishnou, et situé à l'intérieur d'une vaste enceinte. La mort de Suryavarman II, survenue vers 1150, fut suivie par une période de luttes intestines et de pressions extérieures qui culminèrent, en 1177, avec le sac d'Angkor par les Cham. La situation fut rétablie par Jayavarman VII, qui célébra son succès militaire en créant encore une nouvelle capitale à Angkor Thorn, et en lançant une campagne de construction sans précédent. Son temple d'État était l'imposant Bayon, dédié à Bouddha.

 

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Temple Bayon

 

Un autre élément caractéristique du complexe d'Angkor est le système d'irrigation de toute la région, assuré par de grands réservoirs qui ont permis de développer l'infrastructure économique des différentes capitales khmères.

 

Histoire

 

Au début de 9eme siècle, les deux états qui constituent le Cambodge actuel furent réunis par Jayavarman II qui posait ainsi les fondations de 1'Empire Khmer qui fut pendant près de cinq siècles le plus puissant pouvoir de I 'Asie du Sud-Est. Pendant quelques années, la Cour a résidé au centre du Cambodge, au nord du Tonle Sap (Le grand Lac), la ou un demi-siècle plus tard, le fils de Yasovarman fit édifier Yasodhapura, qui restera la capitale permanente de 1'Empire Khmer jusqu'au 15eme siècle. Plus tard, cette ville recevra le nom d'Angkor (du Sanskrit "nagara" qui signifie capitale).

 

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Jayavarman II

 

La première capitale fut Hariharalaya, a la place actuelle de Roluos. Cette première capitale respectait la forme classique des capitales khmeres; elle comprenait certains éléments fondamentaux dont une muraille défensive avec un fosse et en son centre le temple de l'état construit en brique ou en Pierre et le palais construit en bois. Les grands dignitaires de 1'Empire se faisaient également construire, aussi bien à l'intérieur qu'a l'extérieur de l'enceinte, des temples dédiés aux divinités hindous en particulier à Shiva. On y trouvait aussi un grand nombre de constructions laïques presque toutes en bois et elles aussi soit à l'intérieur soit à l'extérieur de l'enceinte. "Bakong", temple de l' Etat a Roluos et "Preah Ko", temple à la mémoire des ancêtres royaux furent édifiés vers 880. Le grand réservoir, autre trait caractéristique des capitales khmères, fut ajoute une décennie plus tard avec en son centre un troisième temple d'état "Lolei".

 

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Temple Bakong

 

Yasodhapura a été construit au nord-ouest de Roluos sur la colline de Phnom Bakang. L'enceinte y est carrée, chaque côté mesure 4 kilomètres, on y trouve également un réservoir qui mesure 7 kilomètres, sur 1,8 kilomètre, il est maintenant dénomme le "Barai oriental". Le temple de l'Etat a été érigé au sommet de la colline de Phnom Bakang vers l'an 900.
Après une courte période pendant laquelle la capitale khmère fut transférée a Koh Ker a quelques kilomètres au Nord-Est d'Angkor, la seconde capitale d'Angkor même a été construite pendant les années 960 et suivantes par Rajendravarman, le temple d'Etat étant à Pre Rup. Cet empereur fit également réaliser un autre temple le "Mebon oriental" situe sur une ile artificielle au centre du "Barai oriental". Le gourou de Rajendravarman a fait construire le charmant temple de Banteay Srei à environ 25 kilomètres au Nord-Est d'Angkor.

 

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Mebon oriental

 

Le fils de Rajendravarman, Jayavarman V délaissa le site de Pre Rup pour une autre dont le temple d'Etat édifié à Ka Tev fut consacré aux environs l'an 1000. Peu après, Jayavarman fut renverse par Suryavarman I à qui l'on doit les remarquables fortifications autour du Palais Royal et du temple de l'état "le Phimeanakas" ainsi que la construction du grand "Batai occidental" dont les dimensions atteignent 8 kilomètres sur 2,5 kilomètres. En 1050, son successeur fit édifier un nouveau temple d'état encore plus impressionnant le "Baphuon", au nord du précèdent.

 

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Temple Baphuon

 

Les dirigeants suivants laissèrent peu de traces de grands monuments et ce n'est qu'avec Suryavarman II, en 1113, que recommença une autre grande période de construction. Ce souverain est à I 'origine de toutes les plus imposantes constructions khmères - Angkor Vat, situé à l'intérieur d'une grande enceinte et dédie à Vishnu, Thomannon et Chau Say Tevoda.

 

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Angkor Vat

 

La mort de Suryavarman II aux environs de 1150 fut suivie d'une période de frictions internes et de pressions externes qui culminèrent en 1177 avec la destruction d'Angkor par les Chama. La situation fut redressée par Jayavarman VII qui célébra ses succès militaires en créant une autre capitale Angkor Thorn et en initiant une politique de constructions d'une ampleur encore jamais atteinte. Son temple d'état est la tour "Bayon" dédiée a Bouddha et parmi les autres monuments du règne de Jayavarman VII on peut citer Ta prohm, Pregh Khan. Ta Som et Banteay Srei.

 

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Tour du Bayon

 

La magnificence de cette capitale était telle qu'aucun des successeurs de Jayavarman VII ne jugea bon de la remplacer. Aucun non plus ne décida, entre la mort de Jayavarman vers l'an 1200 et la fin de 1'Empire khmer dans la première moitié du quinzième siècle, d'ajouter le moindre grand monument à l'ensemble existant.

 

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Le groupe d'Angkor qui comprend Roluos et Banteay Srei doit être considéré comme un tout dont la construction s'étale sur quelque trois siècles. Des chefs d'œuvres tels le "Bayon" et "Angkor Vat" doivent être vus dans leur contexte et associes aux temples et aux autres constructions en particulier le grand réservoir. Il est également essentiel de prendre en considération que cette région de jungle entre les divers monuments de briques et de pierres constitue une réserve de trésors archéologiques d'une extrême importance pour l'étude et l'interprétation de la culture khmère. Le système d'irrigation de toute la région, qui fonctionnait à partir des grands réservoirs et sur lequel reposait toute l'infrastructure économique des diverses capitales khmères est un autre élément qui confère une qualité exceptionnelle à l'ensemble d'Angkor.

 

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Roluos

Archéologie - L’Atlantide a-t-elle existé -

Publié à 08:20 par acoeuretacris Tags : archeologie atlantide
Archéologie - L’Atlantide a-t-elle existé -

 

Le mystère de l’Atlantide est entré dans l'histoire par quelques phrases d'un dialogue de Platon. Les premières références connues de l’Atlantide apparaissent dans deux de ces dialogues, le Critias et le Timée.
L'énigmatique empire des Atlantes défie la sagacité des chercheurs depuis vingt-cinq siècles. Des milliers de volumes lui ont été consacrés. A peu près autant d'hypothèses ont été formulées sur la localisation de l’Atlantide. Trois sont sérieuses.

 

Le témoignage de Platon


Vers 355 avant notre ère, le Timée et le Critias fondent le mythe de l’Atlantide. Comme les autres œuvres du philosophe, les textes se présentent sous forme d’entretiens entre plusieurs personnes :


  • Socrate, le maître de Platon
  • Timée, philosophe pythagoricien
  • Critias, politicien sans scrupule
  • Hermocrate, ancien général syracusien

 

«Oui, Solon, il fut un temps, avant la plus grande destruction par les eaux, où la cité qui est aujourd'hui celle des Athéniens était, de toutes, la meilleure dans la guerre (..) En ce temps-là, on pouvait passer par cette mer (l'océan Atlantique?) Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez les Colonnes d'Hercule (..) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux (..) Cette puissance, ayant une fois concentré toutes ses forces, entreprit en un seul élan, d'asservir votre territoire et le nôtre, et tous ceux qui se trouvent de ce côté-ci du détroit. C'est alors, ô Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux de tous son héroïsme et son énergie. Car elle l'a emporté sur toutes les autres par la force d'âme et par l'art militaire (..) Mais, dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyables et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terrible, toute votre armée fut engloutie d'un seul coup sous la terre, et, de même, l'île Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voila pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés."


Timée, traduction 1925


Ce passage du Timée, détaillé et confirmé dans le Critias (ou l'Atlantide), un autre des dialogues de Platon, entretient le « mystère atlante » depuis prés de vingt-cinq siècles.

 

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Buste de Platon

 

Ces renseignements rapportés par Platon proviennent d'une tradition recueillie en Égypte par Solon, un des sages qui ont donné á Athènes ses premières lois. Les prêtres de Sais auraient communiqué au voyageur grec ce qu'ils savaient de la mystérieuse île et de l'empire qu'elle commandait.


Selon ces Égyptiens, neuf mille ans avant la venue de Solon, les ancêtres des Athéniens auraient repoussé des envahisseurs venus de l'Ouest, depuis un vaste continent «plus grand que la Libye et l'Asie réunies », situé en face des colonnes d'Hercule, nom antique du détroit de Gibraltar. (Pour les Grecs, la « Libye » était une vaste région de l'Afrique.)


Selon les prêtres de Sais, les Athéniens auraient réussi à triompher de cette redoutable puissance, mais au prix de terribles sacrifices. En fait, leur victoire finale n'aurait été acquise qu’après le cataclysme qui aurait détruit l'Empire atlante.
Si le Timée évoque la fin de l'île atlante, le Critias fournit davantage de renseignements sur son histoire, son organisation et ses ressources.

 

L’Atlantide selon Platon


Poséidon, le dieu des flots, aurait confié un titre royal à Atlas. Celui-ci aurait alors donné son propre nom et des lois au grand empire occidental.


D'après le récit de Platon, la richesse minière de l'île atlante était considérable. On y trouvait de l'or, mais on y fabriquait surtout de l'orichalque, que plusieurs historiens, dans ce cas précis, identifient à l'ambre des côtes baltiques de l'Europe.


Le sol était recouvert de forêts, qui fournissaient d'importantes quantités de bois pour la construction des bateaux. Bétail et gibier abondaient, ainsi que champs de céréales et vergers. Bref, l'île atlante était une sorte de pays de cocagne.

 

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Une carte de l'Atlantide, éxécutée à l'époque classique d'après Platon et Diodore .

 

On y voyait, toujours selon le récit de Platon, de nombreux éléphants. La pierre y était de bonne qualité et permettait la construction de monuments impressionnants. L'ami de Socrate précise : « Les Atlantes tiraient cette pierre de dessous la périphérie de l'île centrale. Il y en avait de la blanche, de la noire et de la rouge. »


La force militaire des Atlantes était à la mesure des richesses de leur contrée : une flotte de mille deux cents navires, une armée de dix mille chars...


Bien entendu, les chiffres rapportés par Platon doivent être considérés avec méfiance. Ils n'en traduisent pas moins un ordre de grandeur impressionnant. Malheureusement, le Critias est resté inachevé et son auteur n'a pas eu le temps de nous raconter, en détail, la fin de l'Empire atlante.

 

A la recherche de l’Atlantide


Curieusement, l'existence d'un tel État n'a pas été confirmée par les autres récits qui nous restent de l'Antiquité. Dans les textes homériques, on trouve bien le nom d'Atlas, et l'île d'Ogygie, où règne la redoutable Calypso, qui pourrait éventuellement être l'Atlantide. Mais elle n'offre que peu de ressemblances avec le récit platonicien.


La lutte de Zeus contre les Titans, évoquée dans la cosmogonie écrite par Hésiode, pourrait également rappeler la guerre entre les Athéniens et les Atlantes. C'est une hypothèse risquée.
Déjà, á l'époque de Platon, on tend á mettre en doute l'authenticité du récit transmis par Solon.


Crantor de Soles, le premier commentateur de Platon, se serait rendu en Égypte pour vérifier, auprès des prêtres de Sais, la véracité des événements contés au Grec Solon au VIe siècle avant notre ère.
Il n'a pas dû trouver beaucoup de preuves : il n'existe aujourd'hui aucune source égyptienne pour confirmer le Critias et le Timée. Sauf, bien entendu, si l'on identifie les Atlantes à ces mystérieux Peuples de la mer et du nord venus déferler en Égypte vers la fin du IIe millénaire.

 

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Les soldats des "Peuples de la Mer" apparaissent sur les murs du temple de Médinet Habou, en Egypte. Ces Peuples ont été vaincus par Ramsès III. Image kairoinfo4u.

 

Par la suite, de nombreux géographes et philosophes antiques refuseront de prendre au sérieux l'existence de l'île atlante.


Aristote, Strabon, Ptolémée ou Pline s'en moqueront ouvertement, tandis que Philon le Juif, Jamblique ou Proclus, philosophes de l'école néo-platonicienne d'Alexandrie, se contenteront de reprendre les propos de Platon, mais sans rien y ajouter.


Depuis la fin du XIXe siècle, de nombreuses théories se sont succédées.

Archéologie - Hattoussa -

Publié à 09:52 par acoeuretacris Tags : archeologie hattousa
Archéologie - Hattoussa -

 

Hattousa, située en Anatolie, était la capitale des Hittites. Implantée dans une sorte de cirque immense ponctué de petites collines, Hattousa était protégée par 6 km de fortifications.

 

Cette ville de montagne, actuelle Bogâzköy en Turquie, était à l’image de la puissance hittite. Ce peuple guerrier qui a fait trembler Ramsès II a pourtant accordé à la femme une place importante ce qui en fait une exception au sein des royautés orientales.

 

La capitale des Hittites


Les Hittites ont utilisé des monolithes gigantesques et ont su se servir du relief pour édifier les murailles de leur capitale.
Les grands rois hittites ont apporté chacun à leur tour des modifications et des agrandissements.

 

A l’intérieur d’un réseau de fortifications épousant magistralement le relief, des zones d’habitat, des forteresses voisinent avec les temples.

 

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Les ruines d'Hattousa. Image Travelling Runes

 

Bâtie sur un piton rocheux, la maison royale est isolée du reste de la ville par de fortes murailles garnies de tours.

 

Un édifice renferme les archives. Dominant la ville, les temples sont constitués de plusieurs salles.

 

Les maisons étaient séparées par des jardins. Beaucoup d’entre elles étaient construites en briques crues ou en terre, puis blanchies à la chaux ou crépies. Ces abris précaires étaient faciles à rebâtir et répondaient aux besoins d’une population vivant dans un pays où les tremblements de terre sont fréquents.

 

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Vestiges d'Hattousa. Image Willis Monroe

 

Seuls les bâtiments religieux étaient construits en pierre. Cinq sanctuaires ont été mis au jour. Chaque temple était consacré à un dieu ou une déesse. Le temple le plus important était consacré à Tarhunt, le dieu des orages, et à son épouse, Arinnitti, la déesse soleil, patronne du roi et de l’empire.

 

L’ameublement variait selon le niveau social. Les plus pauvres se contentaient d’une natte pour dormir et d’un brasero en terre cuite pour cuisiner et se chauffer.

 

La classe aisée disposait de sièges en bois, de tables et de lits. Dans le cellier, de grandes jarres permettaient de stocker les céréales, l’huile et les autres denrées.
Certaines demeures abritaient un four et sa meule à grains.  Le pain et la bière étaient confectionnés à domicile.

 

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Hattousa possédait deux portes monumentales: la porte des Lions et la porte Royale. Image Travelling Runes

 

Le vin était réservé aux plus riches.

 

Des marchés se tenaient à proximité des portes de la ville. Le prix des marchandises était fixé légalement à partir d’un étalon, le sicle d’argent de 8,4 g.
Cependant, le troc était largement répandu.

 

La vie quotidienne des Hittites


Les Hittites étaient bien sûr des guerriers. L’instrument essentiel de leur force militaire était le char tiré par deux chevaux et monté par trois hommes : un conducteur, un archer et un défenseur muni d’un bouclier.

 

Dans la capitale, on pouvait assister à des défilés de soldats montés sur des chars.

 

Les Hittites appréciaient la chasse. Les jeunes, armés d’arc et d’épieux,  chassaient le lièvre, le sanglier ou le cerf avec des meutes de chiens.
Ils montaient également sur des chars pour chasser le lion ou l’antilope avec des javelots.

 

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Fortifications d'Hattousa. Image Travelling Runes

 

Dans les rues, des jongleurs, des équilibristes et des montreurs d’ours constituaient un spectacle quotidien.

 

Les Hittites utilisaient l’alphabet cunéiforme. Les scribes rédigeaient des textes sur des tablettes dans toutes les langues de l’empire. On a mis au jour, à Hattousa, de nombreux documents qui nous renseignent sur l’organisation administrative et sur la vie quotidienne.

 

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Le sanctuaire de Yazilikaya était bâti à 2 km d'Hattousa. Les hommes gravèrent dans la roche des représentations de dieux et de rois. Image Travelling Runes

 

Le roi gouvernait avec un conseil, le pankus, qui disposait de pouvoirs judiciaires.
La reine participait activement au gouvernement.

 

Les Hittites se divisaient en deux classes :

  • Les hommes libres
  • Les esclaves

 

Les hommes libres s’organisaient selon une hiérarchie au sommet de laquelle se trouvaient les prêtres et les nobles.

 

Les esclaves étaient des serfs attachés à la terre. Ils avaient cependant le droit de posséder de la terre et des biens mobiliers. En cas de mariage, leur propriétaire ne pouvait  les séparer de leur famille, ni s’emparer de leurs biens.

 

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Jarres de stockage des denrées découvertes à Hattousa. Image Willis Monroe

 

Libre ou esclave, chacun vivait dans sa propre demeure.

 

Les Hittites ont ajouté à leur panthéon d’origine celui des populations soumises. Ils vénéraient de très nombreux dieux.
A chaque problème, épidémie ou défaite, les Hittites ont essayé de déterminer quelle était la faute commise vis-à-vis des dieux.

 

Si les Hittites ont réussi à soumettre les peuples voisins, ils n’ont jamais pu contrer la colère divine.

Archéologie - La cité D'our -

Publié à 13:46 par acoeuretacris Tags : archeologie our
Archéologie - La cité D'our -

 

Reconstitution de la cité d'Our


En 1927-1928, dans les ruines de l’ancienne capitale d’Our, des archéologues anglais retrouvent seize tombes royales des dignitaires de la Ier dynastie d’Our (entre 2600 et 2400 avant notre ère).
Au IIIe millénaire, la Mésopotamie est morcelée en une trentaine de cités-Etats. Our est l’une d’entre elles.
La fondation de la cité est évoquée dans la Bible. Our serait la patrie d’origine d’Abraham.
Le site d’Our (Tell el-Mukayyar actuel) s’élevait sur une pleine sablonneuse près de l’Euphrate.
Sur ce site, la plus extraordinaire découverte est celle des tombes royales qui sont remplies d’un véritable trésor. Ces sépultures nous donnent également de nombreuses précisions sur les rites funéraires de la Mésopotamie ancienne.


La cité d’Our

La fondation de la cité remonte à la période d’El-Obeid (4500-4000 avant notre ère). Elle se présente à l’époque comme un village bien organisé, presque exclusivement dédié à l’agriculture et à l’élevage.
Au début du IIIe millénaire (époque protodynastique), la Mésopotamie méridionale, où prédomine la culture sumérienne, est constellée de cités-Etats.
Chaque cité est gouvernée par un souverain et protégée par une divinité. Les dynasties royales se disputent l’hégémonie de la région.

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Ziggourat d'Our. Image M. Lubinsk

Vers 2300 avant notre ère, le roi sémitique Sargon fonde le royaume d’Akkad, ville plus au nord, et conquiert le territoire du golfe Persique.
150 ans plus tard, cet empire s’effondre et c’est Our, sous l’égide des grands rois de la troisième dynastie qui domine à son tour « le Pays entre les deux fleuves » c’est-à-dire la Mésopotamie.

Our va demeurer pendant deux siècles un lieu de culte important du dieu lunaire Nanna. La ziggurat (ou ziggourat) d’Our faisait partie du temple du dieu de la Lune. Elle comprenait probablement trois étages. Aujourd’hui, seul subsiste le premier niveau.

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Ruines de la ville. image Danielle Kellogg

Our parvient à son apogée grâce au commerce florissant. Des navires partent de la cité vers les côtes arabes, l’Iran et dans la vallée de l’Indus.

Les marchands qui arrivaient à Our devaient franchir les immenses murailles de briques crues. L’Euphrate baignait les murs de la ville, sans doute amené jusque là par des canaux. On a retrouvé les traces de deux ports avec des docks, des entrepôts et des quais.

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Image Danielle Kellogg

Sous le règne d’Our-Nammou, la ville couvrait une superficie de plus de 60 ha et protégeait une population d’environ 24 000 personnes.


Vie quotidienne à Our

Les habitants les plus pauvres occupaient des maisons modestes  alors que les plus riches possédaient des maisons avec de nombreuses pièces et même une chapelle privée.

L’ameublement semblait plutôt sommaire : tabouret, table, coffre en bois. La plupart des gens dormaient sur des nattes bien qu’on  ait retrouvé des lits.
L’éclairage se faisait uniquement par les portes.

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Table de jeu retrouvée dans une tombe royale d'Our (Vers 2450 avant notre ère. Musée de Birmingham).Image Kevin Saff

Les tablettes d’argile gravées nous permettent de bien connaître la vie quotidienne à Our. L’organisation sociale est très hiérarchisée et non égalitaire, ni entre les sexes, ni entre les couches sociales.

Le père jouit d’une position très privilégiée au sein de la famille, selon le code détaillé instauré par Our-Nammou et ses successeurs.
Le système social étant patriarcal, tous les avantages sont accordés à l’homme :
  • Une femme adultérine est mise à mort
  • Un mari peut prendre une seconde femme et lui faire des enfants
  • Si un homme marié ne veut plus de sa femme, il lui suffit de verser de l’argent
  • Si une femme mariée veut changer de mari, elle est mise à mort
Seuls les enfants des familles aisées vont à l’école appelée « maison des tablettes ». Il leur fallait apprendre les 600 signes qui composent l’écriture cunéiforme sumérienne.
Ils apprenaient également les mathématiques et la grammaire. Un « chargé du fouet » faisait régner la discipline.
Apparemment, le fouet était largement employé si on en juge par un récit sur tablette écrit par un écolier sumérien.
De ces écoles austères sortaient les futurs scribes, sur lesquels reposait tout le système administratif et religieux.

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Ecriture cunéiforme. (Musée de Bagdad). Image Woodiefi

Les enfants des familles plus pauvres travaillent aux champs ou des dans les ateliers dès leur plus jeune âge. Parfois, les pères les vendaient comme esclaves.
Les filles ne bénéficiaient d’aucune scolarité.

Les femmes travaillaient essentiellement dans la filature. La laine était l’une des plus importantes industries.

Les artisans étaient regroupés par corporation et par quartier. Ils étaient, pour la plupart, payés mensuellement en ration de nourriture, l’orge par exemple.

Au plus bas de l’échelle sociale se trouvaient les esclaves, prisonniers de guerre, enfants vendus ou hommes endettés.
Mais, assez paradoxalement, l’esclave dispose d’un statut : il a le droit de monter une affaire, de posséder des biens, de racheter sa liberté ou de se marier avec une femme libre.


La ziggourat d’Our

Cette ziggourat, commencée par le roi Ur-Nammu (ou Our-Nammou) et achevée par son fils Sulgi, constituait le lien entre la Terre et le ciel, entre l’Homme et son dieu.
La grande cour du dieu Nanna  (ou Nanna-Sin) était destinée à accueillir les offrandes.

L’enceinte sacrée abritait des ateliers, des réserves de nourriture, du bétail. Ces offrandes étaient destinées à Nanna.

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Ziggourat d'Our. Image M. Lubinski

Il y a avait également des quartiers royaux utilisés pour les cérémonies. 

La ziggourat repose sur un socle de 60 m sur 45. De larges escaliers conduisent du rez-de-chaussée jusqu’au temple du dieu Lune Nanna.


Les tombes royales et les rites funéraires

Les seize tombes royales comprennent un ensemble de six fosses sans caveau et dix tombes contenant un caveau à une ou plusieurs chambres.
Le contenu de ces chambres funéraires est incroyable.

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Casque-perruque en alliage naturel d'or et d'argent. Ce casque était porté par les rois lors des batailles. (Vers 2450 avant notre ère. Musée de Bagdad). Image Woodiefish

Celle de la reine Puabi, qui vécut aux environs de 2500 avant notre ère, abritait un char de bois décoré d’une mosaïque de pierres de couleur et de nacre blanche.
On y a également retrouvé une harpe ouvragée avec une tête de taureau. La tête est faite de feuilles d’or  et la toison est ciselée dans du lapis-lazuli.
Le taureau symbolisait la force et la fécondité.

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Harpe ouvragée. (British Museum). Image Kevin Saff

On a exhumé des coiffes en lapis-lazuli, ornées de feuilles en or, des poignards en or, des tables de jeu faites de carré de coquillages, des couronnes de feuilles d’or qui étaient le symbole de la puissance.

La plus grande des sépultures était vide car elle avait été pillée mais il y restait ce que l’on a appelé « l’étendard d’Our ».

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"Etendard 'Our" (vers 2600 avant notre ère. British Museum). Image Seriykotik 1970

Il s’agit d’une mosaïque composée de coquille marine, de lapis-lazuli et de cornaline, incrustée sur une boite de 45 cm de long.
Ce diptyque composé de deux panneaux représente sur une face la guerre et sur l’autre la paix.

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"Etendard 'Our" (vers 2600 avant notre ère. British Museum). Image Seriykotik 1970

Les chercheurs découvrirent également les traces de rites funéraires assez macabres. Les monarques étaient enterrés avec leur entourage.
Les rois sont entourés de chars avec les ânes, les bœufs et les cochers. La « grande fosse de la mort » renferme 74 victimes : 6 soldats en armes, et 68 femmes dont 4 musiciennes.

A côté de chaque victime, on a retrouvé une petite coupe ce qui laisse supposer une mort par empoisonnement, peut-être volontaire.


Our, patrie d’Abraham ?

«  Térakh engendra Abram, Bahkor et Aran, Aran engendra Loth. Et Aran mourut en présence de Térakh, son père, dans le pays de sa naissance, à Our des Chaldéens […] Térakh prit Abram, son fils, et Loth, le fils d’Aran, son petit-fils, et Sarah, sa belle-fille, la femme de son fils Abram, et ils quittèrent ensemble Our des Chaldéens, pour se rendre dans la terre de Canaan, et ils arrivèrent à Harran, où ils s’établirent » (Genèse, XI, 28, 31).
Ainsi commença, à partir d’Our, la migration de la tribu de Térakh, dont descend le peuple d’Israël.

Une partie de cette tribu, sous la conduite d’Abram, descendit vers Canaan, où le patriarche, après son alliance avec Yahvé, prit le nom d’Abraham, le « père des nations. »

Vers le milieu du IXIe siècle, des chercheurs découvrirent que certains passages des Ecritures se rapportaient à des évènements et des lieux ayant existé.


Ornementation félin retrouvée dans une tombe royale. Image Brendan Adkins

Si la famille d’Abraham a vécu à Our, elle n’y est pas restée longtemps. En effet, Abraham est décrit comme un Sémite nomade vivant sous une tente.
En 1500 avant notre, période présumée du passage d’Abraham à Our, les habitants n’étaient plus des nomades depuis longtemps.

La tribu d’Abraham était peut-être l’une de celles qui migraient des déserts d’Arabie vers des terres plus fertiles.

Our, victime du Déluge ?

Dans la mythologie sumérienne, le Déluge est décrit exactement comme dans la Bible. Seul le nom de l’élu change et Noé devient Outa-napishtim.
Lors de l’excavation du cimetière royal, l’archéologue Wooley mis au jour une couche d’argile épaisse de 3 m. Elle contenait des débris d’embarcation datant de 4000 ans avant notre ère.

Il y a bien effectivement la preuve d’inondations. Mais s’agit-il du Déluge ?

Archéologie - La Tour de Babel -

Publié à 10:08 par acoeuretacris Tags : tour de babel archeologie
Archéologie - La Tour de Babel -

 

Parmi tous les récits bibliques, l’épisode de la tour de Babel est un bon exemple de conte moral puisqu’il met en garde contre l’excès d’orgueil.
Cependant, ce récit n’est pas qu’une simple légende. En effet, Babylone et la tour de Babel ont bien existé.
Si l’on s’en réfère à tous les récits relatifs à la tour de Babel, toutes les races et les langues auraient surgi en ce lieu unique.
Quelle est l’origine de toutes les langues ? Ont-elles surgies de nulle part comme par magie ou par hasard ?

Bien qu’il n’existe aucun consensus de la communauté scientifique sur ces différentes questions, certaines découvertes archéologiques tendent à démontrer que Babylone et sa célèbre tour ont joué un rôle primordial dans l’histoire de l’humanité.


Le récit biblique de la tour de Babel

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : »Allons ! Faisons des briques et cuisons les au feu ! »
La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : » Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la Terre ! »

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La tour de Babel de Bruegel

Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. »

Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la Terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la Terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la face de la Terre. »

(Genèse, XI, 1-9)

Ce texte biblique raconte donc comment les descendants de Noé, qui parlent une seule langue, essaient de construire une tour assez haute pour toucher le ciel.
En punition de leur vanité, les hommes perdent la possibilité de se comprendre et sont dispersés.
C’est donc là que se trouverait l’origine de la diversité des langues.

Le mythe de la tour de Babel est donc étroitement lié à celui de l’Arche de Noé et du Déluge.


Histoire et mythe

Il y a environ 5 500 ans, le long des rives de la Mésopotamie, des cités-Etats émergent. Les Mésopotamiens nous ont laissé le premier système d’écriture et leurs impressionnantes ziggourats.

Une ziggourat est une structure de pierre, semblable à une pyramide, parfois haute de 100 mètres.
Elle est faite de plates-formes superposées de dimensions décroissantes. Chaque ziggourat est dédiée à un dieu local. Elle est surmontée d’un temple qui sert de lieu de passage à ce dieu lors de ses voyages sur Terre.

Ce qui est surprenant, c’est qu’il existe des ziggourats et des pyramides dans le monde entier. Certaines sont positionnées, au millimètre près, de la même manière.
Il est difficile d’y voir un simple hasard.

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Ziggourat d'Our en Irak.

Comme il est dit dans le récit biblique, les ziggourats étaient construites en brique.

La plus grande ziggourat est sans conteste celle qui se trouve à Babylone, sur les rives de l’Euphrate.
Cette tour s’appelle Etemenanki « la demeure du ciel et de la terre ». Elle a très certainement servi de modèle à la tour biblique.


La tour de Babel et Babylone

Dans l’Irak actuel, à Babylone, on a retrouvé un immense mur de briques crues, seul vestige de la tour de Babel.

Jusqu’au début du 20e siècle, tout ce que l’on savait de Babylone provenait des écrits de l’historien grec Hérodote (v.484-v.420 avant notre ère) et des récits bibliques.

En 1899, des archéologues allemands entreprirent la première exploration poussée de Babylone. Les fouilles se poursuivirent jusqu’en 1917. Mais, beaucoup plus récemment, Saddam Hussein avait décidé de restaurer Babylone et sa tour.

La guerre d’Irak a stoppé ce projet colossal.

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La porte d'Ishtar a été reconstruite au musée Pergamon de Berlin. Image Rictor Norton et David Allen

Babylone « La Porte du dieu » était le centre du culte du dieu Mardouk. Les vestiges de la cité, encore visibles, datent du roi Nabuchodonosor II (604-562 avant notre ère), qui avait entreprit une vaste reconstruction.

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Enceinte extérieure longue d'environ 18 km (à l'origine) qui protégeait Babylone

Le récit de la bible est conforme aux découvertes archéologiques. La tour de Babel a bien été édifiée en briques cuites, solidarisées par du bitume.
Cette tour avait été érigée bien avant le règne de Nabuchodonosor II. Elle reposait sur une base carrée et mesurait 91 mètres de haut.
Elle dominait la cité de ses sept étages couronnés par un temple dédié au dieu Mardouk.

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Guerriers qui décorent la porte d'Ishtar. Image Rictor Norton et David Allen

Les preuves archéologiques et les textes suggèrent que la plupart des ziggourats étaient peintes dans des teintes magnifiques, et abondamment décorées de tuiles émaillées et de sculptures dorées.

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Porte d'Ishtar. Image Rictor Norton et David Allen

Une inscription babylonienne affirme que la ziggourat d’Etemenanki était en « briques cuites émaillées d’un bleu resplendissant ».


Grandeur et décadence de la tour de Babylone

A l’époque de son édification, cette ziggourat est l’un des plus grands monuments que l’homme ait jamais érigés.
Les fouilles ont permis de reconstituer sa splendeur.

Reconstruite à plusieurs reprises, elle connaît son apogée sous Nabuchodonosor II. Au sommet de la ziggourat, le dieu Mardouk était représenté par une statue recouverte d’or et qui pesait 22 tonnes.
Mardouk était devenu le dieu principal de la Mésopotamie.

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Reconstitution de la voie sacrée.

Après la conquête perse, la tour est laissée à l’abandon. Quand il visite les ruines, en 331 avant notre ère, Alexandre le Grand, décide de redonner à la ziggourat son faste d’antan. Mais, 10 000 hommes suffisent à peine pour dégager le terrain en 2 mois.

Alexandre abandonne alors son projet.

Malheureusement, cette merveille a succombé aux ravages du temps et au pillage. Il n’en reste aujourd’hui que l’empreinte de l’énorme base carrée.


Babylone à l’origine de toutes les langues ?

Il existe environ 5 000 langues différentes aujourd’hui dans le monde. Il y a entre 50 et 200 souches sans rapport entre elles.

Les chercheurs ont daté la langue indo-européenne, la plus connue, à environ 3 000 ans avant notre ère.

Cela se situe donc à peu près au moment des évènements de Babel. Après, c’est le flou le plus complet.

Nous savons beaucoup de choses sur les langues indo-européennes mais nous sommes très ignorants sur la langue mère.

Un humain sur deux environ parle une langue indo-européenne. Cette unité linguistique est toute relative car si la souche est la même, le russe ou l’arménien est tout aussi incompréhensible pour un Français, que le basque ou le hongrois, langues non indo-européennes.

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Tablette du roi de Babylone Hammourabi

Si l’on prend l’exemple des langues indo-européennes, cela voudrait dire que toutes ces langues sont issues de l’évolution d’une seule langue plus ancienne.
Cette langue originale aurait donc été parlée il y a plusieurs millénaires, à une époque où l’écriture n’était pas née.

Des peuples d’origines diverses, donc de langues différentes, ont travaillé à la construction de la tour de Babel.
Une inscription de Nabuchodonosor en atteste : "Tous les peuples de nations nombreuses (…) je (les) contraignis au travail. "
Cette diversité ethnique n’a pas empêché l’achèvement de la tour.

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Tablette gravée en écriture cunéiforme provenant de la cité de Babylone. image Listentoreason


Les cérémonies liées au culte de Mardouk font appel à des textes dans différentes langues régionales. Pour les visiteurs, la tour de Babylone devait représenter le foyer et la source d’une multitude de langages.
C’est peut-être là l’origine du mythe que nous a transmis la Bible.

Mais, peut-être également, ce récit exprime t-il la nostalgie d’un Âge d’or où tous les hommes parlaient le même langage ? Nul ne sait si ce rêve de compréhension et de paix a réellement existé.

Archéologie - Karnak -

Publié à 15:17 par acoeuretacris Tags : karnak archeologie
Archéologie - Karnak -

 

Karnak est l’un des temples les plus célèbres d’Egypte. C’est d’ailleurs en réalité un ensemble de temples qui sont regroupés autour du sanctuaire dédié au dieu Amon.
Karnak, en arabe Al-Karnak "Le village fortifié", se situe au nord de la ville moderne de Louxor. Les Egyptiens appelaient Karnak "Ipet-Sout".

Retracer l’histoire du temple de Karnak signifie parcourir une grande partie de l’histoire égyptienne. En effet, presque tous les pharaons de l’époque ont participé à l’embellissement de ce complexe.
Peu à peu, le temple de Karnak qui a été bâti sur un site du Moyen-Empire (1991-1785 avant notre ère) est devenu un ensemble hétérogène mais également le plus important centre économique du pays.


Le dieu Amon

Pour bien s’imprégner de tout le symbolisme de ce temple, il est impératif de comprendre l’importante du dieu Amon dans l’Egypte ancienne.
Amon a tout d’abord été un dieu modeste et local. Elever un dieu au rang de dieu principal a permis aux princes de réaliser une unification de l’Etat.
Dès la XIIe dynastie, Amon « le caché » prend la première place dans le panthéon égyptien.


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Amon

En s’élevant au-dessus des autres dieux, il permet à Thèbes de devenir le premier centre religieux.
Il forme tout d’abord une triade avec Mout, son épouse, et leur fils Khonsou, dieu lunaire.


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A Karnak, Amon est représenté sur tous les murs.

Amon est représenté par un homme coiffé de deux hautes plumes droites. Au Nouvel Empire, il est assimilé à Râ, le dieu du Soleil de l’Ancien Empire, et devient Amon-Rê.

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Par lui, le pharaon est vraiment d’essence divine. Amon-Rê est un dieu social qui est lié à la vie de son peuple.
D’ailleurs, il est plus tard perçu comme un être réel, capable d’agir et d’intervenir dans les affaires humaines à travers les oracles.

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Ramsès II

La XVIIIIe dynastie concentre les rites de la religion d’Etat sur Amon qui représente l’autorité du pouvoir absolu.
Selon les égyptologues, Karnak a été construit pour contrer la destruction potentielle du monde. Si Amon est autant représenté, c'est parce qu'une adulation sans limite devait lui être portée afin de préserver les biens et la fertilité du Nil.

La date des premières constructions est inconnue. On pense que les premiers travaux auraient débuté au Moyen Empire, sous Anteff II.
De nombreux pharaons ont embelli Karnak: Aménophis Ier, Thoutmosis Ier, Hatshepsout, Thoutmosis III et bien sûr Ramsès II. Cette liste n'est pas exhaustive.


Les pylônes de Karnak

Le pylône est une construction dont la masse monte en deux tours qui encadrent une porte. Les bas-reliefs de chaque pylône illustrent en général les hauts faits du souverain constructeur.
10 pylônes ont été construits et chaque pharaon essayait de construire un nouveau pylône plus beau que le précédent.

Le premier pylône mesure 113 mètres de large sur plus de 40 mètres de haut. Sa façade présente des rainures sur lesquelles étaient fixées d’énormes mâts ornés d’étendards.


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Scène gravée. Karnak.

Les pylônes marquaient aussi des étapes dans la cérémonie qui accompagnait l’entrée et la sortie du dieu.
Ces pylônes n’ont pas été construits au hasard mais se trouvent tous dans le même axe. On peut facilement imaginer les somptueuses processions qui les traversaient.

Découverte de Karnak

Le temple d’Amon est un ensemble imposant dont les agrandissements se sont étalés sur 20 siècles.
L’aire de Karnak est constituée de trois enceintes, consacrées à trois divinités : Amon, Mout et Montou, le dieu faucon protecteur des princes de Thèbes de la XIe dynastie.

L'orientation de l'ensemble n'est pas due au hasard. L'axe nord-sud correspond à l'axe terrestre en fonction du cours du Nil, et l'axe est-ouest correspond à la course du soleil.

Dès l’arrivée au temple, on est subjugué par la beauté de la célèbre allée bordée de sphinx. Cette allée conduit au premier pylône qui donne sur l’entrée principale du temple.
Les sphinx ont une tête de Bélier, l’animal sacré d’Amon. Ils tiennent entre leurs pattes une statuette qui représente le pharaon Ramsès II.


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Les murs de Karnak sont recouverts de scènes et de hiéroglyphes.

Le septième pylône est aujourd’hui partiellement détruit. Il était à l’origine flanqué de statues colossales du pharaon Thoutmosis III dont on ne peut voir maintenant que la partie inférieure.

Les processions s’approchaient du temple sur des barques, en remontant un canal artificiel du Nil.
Le premier pylône donne sur une grande cour. A gauche, il y a trois cellules qui abritaient les barques sacrées de la procession.


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Allée des Sphinx

Le deuxième pylône permet d’accéder à la grande salle hypostyle. Dans cette salle, plus de 100 colonnes colossales soutiennent une nef de 50 m de long environ.

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Karnak. Grande salle hypostyle.

Sur les murs et les colonnes sont représentées des scènes de campagnes militaires des pharaons Seti Ier et Ramsès II ainsi que les différentes phases du culte divin journalier.

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Karnak. Horus et le pharaon.

Au nord de cette salle, s’articulaient autrefois des pièces dédiées au culte du dieu Amon. L’une d’elles s’appelle le « Jardin botanique ». Thoutmosis III la fit décorer de reliefs représentant la faune et la flore syrienne rapportées en Egypte.
Dans la deuxième enceinte, se situe la Salle des Fêtes. Là se déroulait la cérémonie rituelle du renouvellement du sacre du roi.

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Bas-relief illustrant le renouvellement du sacre du pharaon.

Au sud de cette enceinte, se trouve le lac sacré du temple, symbole des premières eaux de la création. Sur les rives du lac, se dresse un grand scarabée en pierre. Au nord du temple consacré à Amon, se dresse un autre temple dédié à Montou et au sud, le complexe dédié à Mout, l’épouse d’Amon. L’ensemble de Karnak est parsemé d’obélisques et de statues en l’honneur des Dieux et des souverains.
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Les obélisques sont nombreux à Karnak.

La plus imposante statue est celle de Ramsès II, haute de 15 m, qui se dresse dans la première cour du temple. Aux pieds du pharaon est sculptée l’image de sa fille et épouse, Bentanta.

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Ramsès II

Les différents souverains qui se sont succédés ont également construit des temples secondaires comme celui de Ptah, d’Opet ou de Khonsou.

 

Une avenue bordée de sphinx relie les sanctuaires de Karnak et de Louxor.

Archéologie - Civilisation Olmèque -

Publié à 10:31 par acoeuretacris Tags : olmeque archeologie
Archéologie - Civilisation Olmèque -

 


L'Enigme Olmèque


La civilisation Olmèque est la plus ancienne et la plus mystérieuse civilisation du Mexique. Le bassin inférieur du Rio Coatzecoalcos correspond à peu près au berceau légendaire de la civilisation des Olmèques.
Baptisés « Peuple du caoutchouc » par les Aztèques, les Olmèques sont apparus au cours du second millénaire avant notre ère pour disparaître 1 500 ans avant l’essor de l’empire Aztèque.
Civilisation fondatrice de toutes celles qui ont suivies, la région du berceau Olmèque produit de grandes quantités de caoutchouc d’où son nom.
Les Aztèques trouvèrent dans cette région des objets rituels d’origine Olmèque et les conservèrent dans leurs propres temples.
Malheureusement, ce bassin est exploité pour le forage pétrolier depuis 1973. Les maigres vestiges archéologiques non détruits par les espagnols, l’ont été par le dieu « argent ».


L’origine Olmèque

Le problème est qu’il ne reste rien, hormis des œuvres d’art, qui puisse nous renseigner sur la nature et l’origine de la civilisation Olmèque.
La seule certitude est que ce peuple est apparu en Amérique centrale vers 1 500 avant notre ère alors qu’il avait déjà atteint un stade de développement très avancé.

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Figure de l'homme jaguar (Museum of Natural History). Image Madman 2001

La vérité est que l’on ne sait rien de l’organisation sociale, des rites ou de la langue des Olmèques.
On ne sait même pas à quel groupe ethnique ils appartenaient. Aucun squelette n’a été découvert.

La religion olmèque, mal connue, est marquée par la prédominance du dieu-jaguar. La figure ci-dessous est caractéristique des nombreuses représentations d'homme-jaguar.

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Dieu-jaguar. La Venta. Image Stevendepolo

Les représentations anthropomorphes olmèques appartiennent à deux types. L'un est négroïde, l'autre est plus fin.

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Statue. La Venta. Image jami Dwyer

Les figures de nouveau-nés sont un thème majeur de la sculpture olmèque.

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Statue de nouveau-né. Image Madman 2001

On peut aisément faire un comparatif entre l’énigme Olmèque et l’énigme égyptienne. Les vestiges archéologiques égyptiens laissent penser que la civilisation égyptienne ancienne a surgi d’un seul coup en étant déjà entièrement constituée.

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Figurine en céramique. Image Shooting Brooklyn


Ces savoir-faire technologiques auraient normalement dû prendre plusieurs centaines, voire milliers d’années d’acquisition.
Aucune trace d’évolution, d’un état primitif à une société avancée, n’a été découverte.

John Anthony West, historien écrit:

“ Comment une civilisation aussi complexe peut-elle surgir déjà toute faite ? La solution de cette énigme coule de source : la civilisation égyptienne n’est pas le fruit d’une évolution, c’est un héritage. »

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Comparatif de la tête du Sphinx de Gizeh (Egypte) et d'une tête olmèque trouvée à La Venta (Mexique). Il faut reconnaître que la ressemblance est troublante

On retrouve exactement le même cas de figure avec la civilisation Olmèque. Elle semble avoir surgi du néant.
Il n’y a aucun doute sur le fait que la civilisation olmèque est la civilisation mère de l’Amérique centrale.
Elle est beaucoup plus ancienne que celle des Mayas.

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Sculpture de La Venta . Image Ponchosqueal°

Il s’agit de toute évidence d’un peuple civilisé, technologiquement avancé et qui semble avoir inventé le système de notation calendaire de points et de traits. De plus, les fouilles ont révélé une urbanisation développée. Elles ont mis au jour des canaux d'adduction d'eau en pierre.

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Monte Alban. le jeu de balle, sport rituel également pratiqué par les Mayas et les Aztèques. Image Tjeerd

L'orientation des villes suit les points cardinaux; les bâtisseurs olmèques étaient de bons astronomes.


Coatzecoalcos : le sanctuaire du serpent

La légende dit que c’est là que Quetzalcóatl et ses compagnons auraient débarqué au Mexique après avoir traversé la mer orientale sur de grands vaisseaux.

Le sanctuaire du serpent désignait peut-être l’ensemble du territoire Olmèque. Ce dernier comprenait Coatzecoalcos et plusieurs autres sites comme Tres Zapotes, San Lorenzo et La Venta.

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Image Ponchosqueal°

Cette sculpture ci-dessus baptisée "L'homme dans le serpent" a été trouvée à La Venta. On peut noter les croix en forme d'X sur la coiffe. Les symboles de la croix et du serpent apparaissent aussi sur le site de Tiahuanaco, en Bolivie, et en Egypte.

L'homme est assis dans un étrange "mécanisme" . Certains y voient un engin volant ou spatial. Mais là chacun est libre d'interpréter la représentation.

De nombreuses sculptures olmèques ont été mises à jour sur ces sites. Il s’agit surtout de monolithes taillés dans du basalte ou d’autres roches dures.
Certains monolithes pèsent plus de 30 tonnes et représentent des têtes géantes. D’autres représentent des scènes de rencontre entre deux races différentes et non amérindiennes.


Santiago Tuxtla : la tête de Cobata

Dans cette vieille ville coloniale, un petit parc ombragé abrite une bien étrange sculpture. Au milieu se dresse une énorme tête de guerrier.
Haute de 3 m, l’homme a les yeux clos, la mâchoire inférieure pendante et un nez épaté.

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Tête de San Lorenzo. Image A. Belani

Cette tête représente la première énigme de l’histoire des Olmèques. En effet, cette sculpture, vieille de plus de 2 000 ans, représente un homme aux traits négroïdes.
Bien sûr, il n’y avait aucun noir africain dans le Nouveau Monde à cette époque.
Les premiers sont arrivés avec la traite des esclaves et ce bien après la conquête espagnole.

Désigné sous le nom de « tête de Cobata », l’énorme monolithe est le plus lourd des 16 sculptures olmèques du même type.


Tres Zapotes

Tres Zapotes était un important centre Olmèque tardif qui aurait été florissant entre – 500 et 100.
C’est là que l’on a eu la preuve que le fameux calendrier maya provenait des olmèques.
Une stèle, mise à jour, écrite selon le système codé maya, correspond au 3 septembre 32 avant notre ère.

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Tête olmèque. Image Ybidau

Le calendrier olmèque nous ramène à l’énigmatique date initiale du 13 août 3114 avant notre ère, à laquelle est associée la date de la fin du monde, l’an 2012 de notre ère.

Dans la même ville, on a découvert une tête géante. Elle est datée d’environ 100 avant notre ère et mesure près d’1,90 m de haut.
Il s’agit là encore d’un guerrier africain qui porte un casque avec de longues jugulaires. Le visage reflète la colère.

L’autre découverte, encore plus extraordinaire, est celle de jouets pour enfants. Il s’agit de petits chiens à roulettes.

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Cette découverte remet en cause la théorie selon laquelle la roue était inconnue en Amérique centrale jusqu’à l’époque de la conquête.


San Lorenzo

San Lorenzo est le plus ancien site olmèque connu à ce jour. Il est daté de 1 500 ans avant notre ère.
Pourtant la culture olmèque semble déjà très développée.
Malgré les recherches des archéologues, pas une seule trace de la phase de développement de la civilisation olmèque n’a été retrouvée.

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Homme jaguar et tête olmèque. Image Rosemanios

On a retrouvé à San Lorenzo plus d’une vingtaine de réservoirs artificiels, reliés entre eux par un réseau de conduites. Une partie de ce réseau passait par un aqueduc. Il s’agit là d’un réseau hydraulique élaboré.

Sous terre, on a découvert cinq tombes renfermant des têtes négroïdes. Ces étranges tombes contenaient également des objets précieux et des statuettes dont certaines ont été mutilées avant d’être enterrées.
La datation au carbone 14 de fragments de bois prouvent seulement que ces têtes datent d’au moins 1 200 ans avant notre ère mais rien ne prouve qu’elles ne sont pas plus anciennes.

La Venta

Actuellement, ce site archéologique est coupé en deux par un aérodrome. Les raffineries pétrolières se dressent partout. Les bulldozers ont tout rasé avant que les vraies fouilles aient pu commencer.

La Venta est le plus grand centre cérémoniel olmèque connu. Le site couvre plus de 5 km² et occupe un îlot marécageux sur le Rio Tonala.

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Tête olmèque. La Venta. Image Gorriti

Autrefois, se concentraient là des constructions monumentales. La datation au carbone 14 suggère que les Olmèques s’y sont installés entre – 1 500 et – 1 100 et qu’ils ont occupé le site jusqu’en – 400 avant notre ère.

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Sculpture olmèque représentant un mammifère marin, peut-être un dauphin. La Venta. Image Ruben Charles

A partir de cette date, les constructions ont été arrêtées. De plus, les édifices ont été défigurés ou démolis. Plusieurs têtes géantes ont été enterrées.

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Image Poncosqueal°

Pourquoi ? Que s’est-il passé en 400 avant notre ère ?

Outre les têtes négroïdes, plusieurs sculptures de La Venta représentent des hommes de type caucasien, de grande taille, aux traits fins et au nez droit, barbus et aux cheveux raides.

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Découverts à la Venta et Monte Alban, les bas reliefs ci-dessus semblent représenter des personnages barbus de type caucasien. Image Ponchosqueal°

Il est à noter que la divinité d'Amérique Centrale Quetzalcoatl était, selon les descriptions, de grande taille, à peau blanche et barbue.

D’où venaient ces deux types raciaux inconnus des olmèques ? Il semble pourtant évident que les têtes ont été reproduites d’après un modèle humain.

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Image Ponchosqueal°

Le site de La Venta était à l’origine entouré d’un mur de 600 colonnes. Cette « palissade » de 3 m de haut était infranchissable.
De quoi les olmèques voulaient-ils donc se protéger ?

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Sur cette stèle, représentation d'un homme de type caucasien. Image Ponchosqueal°

Sur ce site a également été découvert une stèle de 4,80 m de haut. Les bas-reliefs représentent la rencontre entre deux hommes.
L’un des personnages est complètement défiguré. L’autre est un homme barbu, aux traits caucasiens, baptisé par les archéologues « Oncle Sam ».

D’autres hommes « blancs » peuvent être identifiés parmi les vestiges. Qui étaient-ils ? Quand ces hommes sont-ils arrivés en Amérique centrale ?


Théories des archéologues et historiens

Certains historiens ont avancé l’hypothèse selon laquelle les hommes « blancs » seraient des Phéniciens qui auraient franchi le détroit de Gibraltar et traversé l’atlantique au second millénaire avant notre ère.
Les personnages « noirs » seraient des esclaves capturés par les Phéniciens.

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Tête olmèque négroïde. Image Philo Nordlund

Que des peuples aient traversé l’atlantique avant Christophe Colomb, cela ne fait aucun doute.
Cependant, dans ce cas précis, aucun vestige, comme des poteries par exemple, de type phénicien n’a été découvert sur les sites olmèques.
De plus, les sculptures et représentations n’ont rien de commun avec l’art phénicien.
D’ailleurs, d’un point de vue purement artistique, ces œuvres d’art n’appartiennent à aucune culture connue.


Monte Alban

Datant de 3000 ans environ, Monte Alban consiste en une immense aire rectangulaire, la »Grande Plaza », entourée de pyramides et autres édifices.

Une écriture hiéroglyphique complexe a été découverte à Monte Alban. Seule une petite quantité de ces glyphes a pu être décryptée. On a pu déchiffrer les signes numériques et ceux du calendrier qu’on retrouve plus tard chez les Mayas.
Il s’agit là de la plus ancienne écriture connue au Mexique.

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Masque funéraire olmèque de Monte Alban. Image SanGatiche

Plusieurs dizaines de stèles représentent des hommes « noirs » et caucasiens, égaux dans la mort.
Ce qui va totalement à l’encontre de la théorie des esclaves phéniciens. D’ailleurs, qui a déjà vu un esclave porter un casque ?

Ces représentations sont de moins bonne qualité que celles de La Venta. A Monte Alban, ces étrangers sont des cadavres, nus et la plupart châtrés.

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Monte Alban. Image Tjeerd

Ces stèles sont datées entre l’an 1000 et l’an 600 avant notre ère. Cette datation n’est pas absolue.
Contrairement à la Venta, à Monte Alban, les sculptures racontent une triste histoire : guerre, mort et chute de ces énigmatiques étrangers.

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Monte Alban. Image Gret@Lorenz

Quelle bataille ? Qui étaient ces prisonniers ? Pourquoi n’a-t-on retrouvé aucune représentation de blessés ou de morts de type amérindiens ?
C’est tout de même un paradoxe qu’une civilisation en guerre privilégie la représentation de ses ennemis au détriment de ses propres guerriers.
Les civilisations qui ont suivi n’ont laissé aucun texte ou représentation de cette « guerre » qu’auraient menée leurs ancêtres.

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Masque olmèque. Image Beesnest McClain

Malgré tout ce qu’on peut lire dans les ouvrages officiels, l’énigme Olmèque reste entière. Beaucoup de questions mais peu de réponses convaincantes.
Seules de nouvelles découvertes pourront peut-être nous éclaircir sur cette mystérieuse civilisation.

Archéologie - Civilisation Inca -

Publié à 13:26 par acoeuretacris Tags : inca archeologie
Archéologie - Civilisation Inca -

 



Machu Picchu. Tiahuanaco et les Mystères des Cités Incas


A l’arrivée des conquistadors espagnols au 16è siècle, l’empire Inca s’étendait le long de la côte pacifique et de la cordillère andine, de la frontière nord de l’actuel Equateur jusque dans le Chili central, englobant l’ensemble du Pérou et la quasi-totalité de la Bolivie.

Les différentes parties de ce vaste empire étaient reliées entre elles par un réseau de routes. Les forces espagnoles surent d’ailleurs tirer profit de ces routes pour avancer jusqu’au cœur de l’empire Inca.
Extermination et destructions ont malheureusement fait perdre à jamais à l’humanité une grande partie des richesses de cette civilisation. Les sites archéologiques qui sont parvenus jusqu’à nous restent pour la plupart des énigmes.
Machu Picchu ou Tiahuanaco nous transmettent un savoir et nous délivrent des messages importants pour l’avenir de l’humanité.
Les légendes ne sont pas le fruit de l’imagination de quelques peuplades primitives. Héritage oral pour la plupart, elles sont là pour nous rappeler que, malgré toute notre technique sophistiquée, il nous reste le plus important à apprendre.
Saurons nous les déchiffrer à temps ?


Machu Picchu : la cité perdue des Incas

Machu Picchu n’a jamais été découvert par les conquistadors et les missionnaires espagnols. Elle a ainsi pu échapper aux pillages.

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Vue d'ensemble de Machu Picchu. Image Robennals

Ce n’est qu’en 1911 que Hiram Bingham, jeune explorateur américain, découvrit cette cité.
De tous les grands sites archéologiques qui témoignent de la puissance de l’empire Inca, le plus surprenant est Machu Picchu.
Cette cité se dresse à un endroit presque inaccessible. Elle demeure une énigme et on ne sait toujours pas à quand remonte sa construction.

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Murs et maisons qui relient les différents niveaux des terrasses. image Amy Allcock

Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
C’est un lieu d’une beauté inouïe et unique dans le monde.

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"Secteur agricole" situé en dehors de la cité. Image Carnaval King 08

Quand a été bâti Machu Picchu ?

Les archéologues traditionalistes s’accordent à dire que la construction ne peut remonter avant le début du 15è siècle.
Mais d’autres archéologues ont contesté cette hypothèse.

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Machu Picchu est un lieu unique. Image 00dann

Rolf Müller, professeur d’astronomie, qui a étudié le site a affirmé dans les années trente que les vestiges comportaient des alignements astronomiques significatifs.
En appliquant des calculs complexes, il en arriva à la conclusion que la cité avait été construite entre 4 000 et 2 000 avant notre ère.

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Construction circulaire qui serait un observatoire astronomique. Image Aunjiojo

Bien évidemment, cette théorie est considérée comme une hérésie. En effet, cela voudrait dire que Machu Picchu est plus ancienne que la pyramide de Khéops


Le lac Titicaca

La Paz, capitale de la Bolivie, est nichée au creux d’un cirque situé à plus de 3 000 m au dessus du niveau de la mer.
Le lac Titicaca se situe aujourd’hui à près de 4 000 m au dessus du niveau de la mer.
Les alentours du lac sont jonchés de coquillages fossilisés.
Bien que vivant à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan Pacifique, les poissons et crustacés du lac appartiennent en majorité à des espèces océaniques.

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Lac Titicaca . image julia Manzerova

Sa faune marine démontre que le lac était autrefois plus salé. En fait, il est évident que les eaux étaient marines.
Donc, à une certaine époque, l’ensemble de l’Altiplano a été soulevé. Les eaux marines ainsi que sa faune se sont retrouvées emprisonnées dans les Andes.
Cette précision géologique est importante pour comprendre les contradictions manifestes entre ce que nous livrent les sédiments et les roches et la théorie officielle sur la construction de Tiahuanaco.

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Lac Titicaca . Image Quinet

A moins de 20 km du lac et plus de 30 m au dessus des côtes actuelles, se dressent les vestiges monumentaux de Tiahuanaco.


Tiahuanaco : la cité du mystère

Dès le 16è siècle, les conquistadors entendirent parler de légendes entourant cette cité. Ils y découvrirent des ruines abandonnées depuis déjà longtemps.
Depuis, plusieurs chercheurs entreprirent des études archéologiques pour dater l’origine de la cité.
Arthur Posnanski conclut que les origines de cette cité remonteraient à plus de 10 000 ans. Les archéologues plus orthodoxes exprimèrent leur désaccord et avancèrent comme date la plus ancienne 100 ans avant notre ère.


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Monolithes dressés au centre de l'enceinte du temple. Image So_P

Le point le plus déroutant est que la cité avait autrefois un port, les vestiges sont là pour en attester. Ce port était situé sur le rivage du lac Titicaca.
Donc ces vestiges que nul ne peut nier posent le problème suivant :
Les grandes transformations géologiques s’effectuent sur de très longues périodes. L’ensemble de l’Altiplano a été soulevé, sans doute à l’occasion des bouleversements géologiques qui présidèrent à la formation de l’Amérique du Sud.
Il est prouvé que Tiahuanaco était autrefois au bord du lac. Partant de ce fait, soit depuis sa construction, le niveau du lac a considérablement baissé, soit, le terrain sur lequel se situe la cité s’est surélevé.
Le problème c’est que le soulèvement de l’Altiplano s’est produit avant l’apparition de l’homme.

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Le Fraile, une des sculptures les plus importantes de Tiahuanaco. On ignore le rôle et l'identité de ce personnage. Image So_P

Alors quand Tiahuanaco a-t-il été construit ?

Le Professeur A.Posnansky a consacré 50 ans à étudier la cité. Il a livré ses conclusions dans un ouvrage intitulé Tiahuanacu : The Cradle of American Man.
Il y expose ses calculs archéo-astronomiques qui ont été corroborés par plusieurs savants dont le Docteur Hans Ludendorff (Directeur de l’observatoire astronomique de Postdam à l’époque), plusieurs astronomes et astrophysiciens.
Sa conclusion est la suivante :

Les alignements solaires des diverses structures ont été déterminés en fonction d’observations des cieux.
Les astronomes confirment que cette observation est largement antérieure à 500 avant notre ère.
La date de – 15 000 ans avancée par Posnansky est beaucoup plus vraisemblable.

Tiahuanaco a donc été édifié bien avant l’aube des temps préhistoriques.


Des espèces disparues

Le monument le plus spectaculaire de Tiahuanaco est sans conteste la Porte du soleil. Pesant 10 tonnes, elle est célèbre pour les frises de son linteau.

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La porte du soleil. La frise du grand linteau représente des personnages ailés, dominés au centre par le dieu aux Sceptres, baptisé Viracocha. Image So_P

On peut distinguer sur la base de cette frise une tête d’éléphant. Le dessin est inattendu car les proboscidiens ont disparu d’Amérique du Sud à la fin du Pléistocène c’est-à-dire il y a 10 000 ans.

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A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man

Une autre espèce identifiée qui apparaît est le Toxodon, un mammifère amphibien qui a prospéré en Amérique du Sud à la fin du Pliocène (1,6 millions d’années) et s’est éteint à la fin du Pléistocène (vers – 12 000 ans).
On trouve pas moins de 46 têtes de toxodontes ciselées dans la frise.

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Les narines proéminentes de cette représentation sont celles d'un animal semi-aquatique. A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man

L’animal apparaît également sur des poteries.
D’autres représentations d’espèces disparues ont été découvertes sur le site : le Shelidoterium et le Macrauchenia.
Le Macrauchenia était un ongulé sud-américain qui a disparu il y a 10 000 ans.

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Macrauchenia. "Sur la Terre des Monstres Disparus". (BBC)

Il est à noter que la fin du Pléistocène a marqué une extinction de nombreuses espèces à travers le monde.
En effet, à la fin de cette période, tous les animaux porteurs de trompe, les éléphantidés, les félins aux dents de sabre, les chalicothères et bien d ‘autres espèces sur tous les continents se sont éteints.
Pourtant, les représentations sont bien là et par définition, on ne peut dessiner ou sculpter que ce que l’on connaît.
Ces animaux ont bien été représentés d’après nature.
Cela confirme sans aucun doute quoiqu’en disent les archéologues « traditionalistes » que Tiahuanaco a bien été construit avant la fin du Pléistocène.

Un site inachevé

Tiahuanaco n’a jamais été achevé. Les travaux et représentations ont été arrêtés comme si la civilisation qui avait érigé ces bâtiments s’était brusquement éteinte.
Il semble probable qu’un évènement brutal soit survenu. Un cataclysme semble avoir frappé la cité au onzième millénaire avant notre ère.

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Statue mesurant 2,8 mètres de haut, appelée monolithe Ponce. Image Théodore Scott

La découverte d’une flore lacustre mêlée à des ossements humains tendrait à prouver qu’il s’agit d’une inondation.
Une chose est sure et les géologues le confirment, des tremblements de terre ont ravagé la région. Ils eurent pour conséquence de faire monter le niveau des eaux.
Le climat devint beaucoup plus froid.

Ce qui est encore plus surprenant c’est que la population n’a pas quitté Tiahuanaco immédiatement. En effet, on a retrouvé des preuves d’expériences agricoles sophistiquées.
Ces expériences semblaient avoir pour objectif de compenser la détérioration du climat.
Notamment, des analyses chimiques de plantes ont été effectuées.

Mais par qui ? A une époque où nos ancêtres vivaient encore dans des grottes.

Selon des articles parus dans le magazine Nature, la dernière inversion géomagnétique a eu lieu il y a 12 400 ans.

Cette date coïncide étrangement avec la disparition de la civilisation de Tiahuanico et de nombreuses espèces animales sur Terre.
A quand la prochaine catastrophe planétaire ? La réponse est peut-être dans l’alignement des structures.

Nous ne le saurons sans doute jamais, de même que cette civilisation restera probablement une légende aux yeux de la communauté scientifique traditionaliste.

Archéologie - Newgrange - du soleil pour les Morts -

Publié à 16:03 par acoeuretacris Tags : newgrange archeologie
Archéologie - Newgrange - du soleil pour les Morts -

 

Newgrange

 

Monument mégalithique d’Irlande

 


Dans la vallée de la Boyne, au nord de Dublin, au sommet de la verte colline de Newgrange, littéralement « nouvelle grange », des hommes de l’Age de Pierre ont édifié un tumulus de 80 m de diamètre sur 10 m de haut.
Newgrange est la plus grande et la plus élaborée des trois sépultures du néolithique découvertes dans cette vallée.
Mais, ce n’est pas un tombeau comme les autres. Il s’agirait en fait d’une sorte de cathédrale préhistorique élevée à la gloire du Soleil, symbole de vie.
Newgrange date de 3 200 avant notre ère. Ce monument mégalithique ainsi que les autres de Brú na Bóinne ont une fonction funéraire mais également cérémonielle et sociale.

 


Caractéristiques de Newgrange



Newgrange est le site le plus important et le mieux conservé de ce qui est appelé en gaélique Brú na Bóinne, une zone d’à peine 8 km² le long de la vallée de la rivière Boyne.
Elle englobe 30 monuments mégalithiques datant du néolithique.
C’est la plus importante concentration de constructions préhistoriques d’Europe.


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Newgrange reçoit chaque année la visite de 200 000 personnes. Image Fachxx00


Newgrange est un tumulus de 80 m de diamètre environ qui renferme une vaste chambre funéraire en forme de croix.
Le monument est bordé d’un cercle de pierres constitué de 97 blocs, chacun mesurant plus de 3 m de long.
Presque tous sont richement décorés de gravures mégalithiques.


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Vue aerienne de Newgrange. Image Kevin Lawver


L’entrée débouche sur une galerie de 19,85 m de long, bordée de part et d’autre de 43 piliers de près de 2 m de haut, pesant chacun 10 à 12 tonnes.
La dalle qui se tient aujourd’hui à droite du couloir d’accès est la pierre qui scellait autrefois l’entrée, séparant ainsi le monde des vivants de celui des morts.
A l’extrémité de cette galerie, un enchevêtrement de pierres massives forme une chambre cruciforme, la chambre funéraire.
Cette chambre fait 6,5 m de diamètre, et comprend trois grandes absides (renforcements voûtés).

Dans chacune d’entre elles, se trouve un bloc de pierre massif creux de plus de un mètre de diamètre, qui contenait les os humains incinérés.


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Entrée du tumulus de Newgrange. Image Sedoglia


La majorité des monolithes de soutènement de la chambre funéraire et des absides sont magnifiquement décorés, surtout par des motifs en spirale et en zigzag, le plus admirable de tous étant la célèbre triple spirale.
On estime que 300 hommes ont été nécessaires pour la construction du monument et qu’il a fallu environ 20 ans pour l’achever.
A l’achèvement des travaux, la chambre et le couloir ont été scellés par un bloc de pierre et au cours des cérémonies religieuses ultérieures, personne ne fut admis à l’intérieur.


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Dalle d'entrée de Newgrange décorée de motifs en triple spirale. Image Qole Pejorian


Les archéologues pensent que l’ouverture et l’étroit tunnel au-dessus de couloir servaient de « canal de communication » entre les vivants, à l’extérieur, et les morts, à l’intérieur.


Newgrange : le temple du Soleil

Alors qu’ils travaillaient à la restauration de Newgrange, entreprise en 1960, deux archéologues irlandais découvrirent une ouverture verticale pratiquée entre les dalles du toit. Cette brèche comportait une structure décorée.
En 1969, pressentant que cette ouverture avait une fonction particulière, ils décidèrent de se poster à l’intérieur du tombeau le 21 décembre, jour du solstice d’hiver.

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Pilier décoré à l'intérieur du site. Image Qole Pejorian


A 9 h 54, un premier rayon direct pénétra par l’ouverture du toit et longea la galerie pour atteindre la pierre en cuvette de la chambre du fond.
Le mince rai de lumière s’élargit et embrasa soudain la tombe.

A 10 h 15, le Soleil disparaissait.
Il s’avéra ensuite qu’une fois par an, le 21 décembre, Newgrange est illuminé par le Soleil levant. A 10 h 15, la demeure des morts retrouve le repos de l’obscurité totale pour 364 jours.

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Le 21 décembre, la chambre funéraire de Newgrange est illuminée par le Soleil. Image Sitomon


Ce n’est qu’après les fouilles de Michael J.O’Kelly qu’il apparut clairement que le solstice d’hiver, la renaissance de l’année, avait une grande importance dans les cérémonies religieuses et rituelles des agriculteurs de l’Age de Pierre.


Les mystères de Newgrange

Il a fallu attendre 1988 pour que toute la lumière soit faite sur Newgrange. Un astrophysicien, P.Ray, découvrit que la galerie centrale se trouvait au moment du solstice d’hiver, il y a 5 150 ans, en plein dans l’axe du levant.
A l’époque, le tombeau s’illuminait à l’instant précis de l’apparition du Soleil. Une telle précision ne pouvait évidemment pas être le fait du hasard.

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Couloir d'accès entre le monde des vivants et celui des morts. Image Sitomon


La découverte de Ray fut d’une portée considérable pour les chercheurs qui étudient l’homme du néolithique, notamment en Irlande.
En effet, ces tumulus sont les seuls vestiges qu’ils puissent examiner car cette culture, qui remonte à 10 000 ans environ, s’éteignit sans laisser de traces écrites.
Les archéologues pensent que les hommes qui construisirent ces tombes appartenaient à une petite communauté de 3 000 personnes environ.

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Cercle de pierres autour de Newgrange. Image Spud Murphy


La grande complexité de l’ouvrage ainsi que sa remarquable exécution montrent combien on a sous-estimé les facultés créatrices des sociétés préhistoriques.
Cependant, ce talent servait essentiellement à construire des tombes.

Le caisson du toit de Newgrange était ouvert tous les ans, le 21 décembre avant le lever du Soleil, pour laisser les premiers rayons solaires pénétrer dans la chambre.
Mais que se produisait-il ensuite ?


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Le toit de la chambre est à encorbellement, et est maintenu en place par le poids du sol qui le surmonte. Image Sitomon


Les esprits des morts étaient-ils consultés sur l’année à venir ? Sacrifiait-on des hommes ou seulement des animaux ?
Quels étaient les individus de la société qui trouvaient leur repos éternel à Newgrange ? On a découvert deux tombes contenant les restes incinérés de trois corps au moins ainsi que des tablettes de marbre, quatre pendentifs, des perles d'os et une lame de silex.


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Roche sculptée découverte sur le site. Peut-être un hommage à la fertilité. Image Kevin Lawver


De nombreuses petites tombes mégalithiques irlandaises contiennent les ossements de centaines de personnes incinérées, mais un petit nombre d’entre eux seulement ont été retrouvés à Newgrange.
Ceux-ci étaient peut-être des chefs faisant également offices de prêtres.

Cependant, il est également possible que les os appartiennent à des individus sacrifiés à l’inauguration du monument et que Newgrange n’ait jamais servi de chambre funéraire.

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Pierres qui entourent le site de Newgrange. Image Drumminhands


Des systèmes sociaux évolués existaient certainement dans de nombreuses régions d’Europe dès 5 000 ans avant notre ère.
Le Soleil jouait un grand rôle dans les cérémonies mais on ne sait pas quelles autres observations astronomiques étaient pratiquées.

Par contre, dans tous les sites mégalithiques de la vallée ont été retrouvés des rochers gravés de cercles, triangles et zigzags, interprétés comme des représentations du Soleil, de la Lune et de l'homme.
Un millier d’années après son édification, Newgrange n’était plus qu’une simple butte sur laquelle des envahisseurs faisaient paître leurs troupeaux.