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Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -

Publié à 17:03 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo neanderthalensis
Préhistoire - hominidés - homo - neanderthalensis -
 
Homme de Neandertal. Homo neanderthalensis 
 
 
C’est en 1856, dans la vallée du Neander, en Allemagne, que le premier fossile d’un nouvel hominidé a été découvert : l’Homme de Neandertal 
 
 
Depuis, la relation exacte entre Homo neanderthalensis et Homo sapiens a fait l’objet de débats acharnés.
Cependant, grâce aux dernières découvertes et aux analyses ADN, les chercheurs peuvent tracer un portrait plus détaillé de l’homme de Neandertal et émettre des hypothèses sur les causes de sa disparition.
 
 
 
L’apparition des néandertaliens 
 
 
Les néandertaliens sont apparus lors d’un stade climatique tempéré (l’interglaciaire Riss-Würm) et ont perduré en Europe bien après le début de la dernière glaciation. Ils ont disparu il y a environ 28 000 ans. 
 
 
L’apparition des néandertaliens est évaluée entre 200 000 et 100 000 ans avant notre ère. Cet hominidé est associé aux cultures moustériennes (d’après le site de Moustier en Dordogne.) 
 
 
 
 
Un crâne néandertalien découvert en Israël. - dinosoria.com 
 
 
Les néandertaliens ont dominé l’Eurasie pendant presque 200 000 ans. Mais, leur population totale n’a jamais dépassé environ 15 000 individus. 
 
 
Durant tout le paléolithique, le climat s’est caractérisé par une alternance de périodes glaciaires, au cours desquelles l'Europe de l'Ouest s’est en partie couverte de toundra, et de phrases interglaciaires, plus courtes et plus chaudes. 
 
 
L’image habituelle de l’homme de Neandertal le représente chassant le mammouth dans un environnement glacial. 
 

Mais, des fouilles menées notamment à Caours, dans la Somme, ont permis de mettre au jour des fossiles qui démontrent que Homo neanderthalensis vivait également dans des zones tempérées. 
 
 
Leur présence est attestée tout le long de la Méditerranée, du détroit de Gibraltar jusqu’en Grèce et en Irak. Au nord, des populations vivaient en Russie. Des traces ont également été découvertes en Grande-Bretagne et jusqu’en Mongolie. 
 
 
Les dernières données génétiques révèlent qu’ils ont occupé un territoire plus vaste qu’on ne le croyait jusqu’ici. 
 
 
 
Relations entre Homo neanderthalensis et Homo sapiens 
 
On a longtemps cru que l’Homme de Neandertal était un ancêtre direct de l’Homme actuel (Homme moderne ou Homo sapiens.) 
 

Mais, on sait aujourd’hui que l’Homme moderne est apparu en Europe il y a environ 40 000 ans. La transition entre les deux espèces est donc impossible. 
 
 
 
 
Comparaison entre un crâne d'Homme moderne et celui d'un Homme de Neanderdal. (Cleveland Museum of Natural History) By Hairymuseummatt 
 
 
L’homme de Neandertal est plutôt un cousin qui n’a laissé aucune descendance. Il n’existe aucun lien génétique entre l’Homme moderne et l’homme de Neandertal. 
 

En 1997, le généticien Suante Pääbo, attaché à l’université de Munich, a extrait un fragment de 378 lettres de l’ADN mitochondrial d’un os d’un bras de néandertalien, vieux de 40 000 ans. 
 
 
Les deux lignées ont divergé bien avant que les Hommes modernes n’émigrent depuis l’Afrique.
D’après les dernières recherches, les deux lignées ont commencé à diverger il y a environ 700 000 ans.
 
Il y a eut une période de coexistence entre les deux espèces. Cependant, chacune restait de son côté et évitait l'autre. 
 
 
 
 
 
Crâne d'un Homo neanderthalensis provenant de Dordogne (France).  dinosoria.com 
 
 
Les découvertes effectuées sur la côte méditerranéenne d’Israël ont conduit les chercheurs à de nouvelles hypothèses. 
 

En effet, une forme primitive d’Homme moderne occupait cette région il y a 92 000 ans. Dans le même secteur, on a retrouvé des fossiles de néandertaliens datés d’environ 120 000 ans et d’autres de seulement 60 000 ans.
Donc, les néandertaliens étaient là avant les Hommes modernes et ont perduré bien après. Leur coexistence en Europe a été de 5 000 ans et de 60 000 ans au Proche et Moyen Orient.
 
 
 
On pense aujourd’hui que les deux espèces sont peut-être issues d'Homo heidelbergensis. 
 
 
Portrait de l’homme de Neandertal 
  • Un cerveau plus volumineux que celui de l’Homme moderne : environ 1 500 ml contre 1 400 ml 
  • Bourrelet sus-orbitaire saillant 
  • Os du nez fortement relevés 
  • Mandibule massive 
  • Menton fuyant 
  • Taille d’environ 1,60 m pour les hommes pour un poids moyen de 84 kg 
  • Taille d’environ 1,57 m pour les femmes pour un poids moyen de 67 kg 
  • Muscles hypertrophiés 
Sur le plan génétique, les néandertaliens sont identiques aux Hommes modernes à 99,5%. 
 
 
 
 
Reconstitution d'un homme de Neandertal. (Maxwell Museum of Anthropology, New Mexico). By Hairymuseummatt 
 
 
Steven E.Churchill, paléanthropologue à l’université Duke, a calculé qu’un homme devait absorber 5000 calories par jour pour résister au froid et alimenter un squelette très robuste. 
 
 
En octobre 2007, une équipe de chercheurs a isolé un gène de la pigmentation à partir de l’ADN d’un individu découvert dans la grotte El Sidrón, en Espagne. 
 

On sait ainsi que certains néandertaliens devaient avoir les cheveux roux, la peau claire et peut-être des taches de rousseur. 
 
 
 
 
Reconstitution d'un homme de Neandertal . (Musée en Allemagne). By Jacob Enos 
 
 
La même année, Svante Pääbo a fait une découverte très importante. Deux individus d’El Sidrón partageaient avec l’Homme moderne une version du gène FOXP2, qui entre en jeu dans l’aptitude au langage et à la parole.
Par contre, on ne sait pas si les néandertaliens possédaient un langage élaboré.
 
 
 
Mode de vie des néandertaliens 
 
Les néandertaliens furent les premiers humains à s’adapter réellement au climat nordique. Ils parcouraient de longues distances en établissant des campements temporaires. 
 

Ils chassaient le gros gibier, les cerfs et les rennes notamment. 
 
 
Les néandertaliens atteignaient la puberté plus rapidement que les Hommes modernes. Cela implique que leur apprentissage était moins long. 
 

C’est ce qu’ont révélé les dents fossiles qui conservent l’historique complet de la croissance. 
L’homme de Neandertal atteignait donc sa maturité sexuelle plusieurs années avant l’Homme moderne.
Cette maturité précoce avait obligatoirement une incidence importante sur l’organisation sociale.
 
Ces hommes dépendaient entièrement de la casse des mammifères. Les végétaux constituaient un aliment d’appoint. En effet, aucune meule n’a été à ce jour retrouvée. 
 
 
La répartition des tâches était donc très différente de celle des Hommes modernes. Tous devaient chasser, y compris les femmes et les enfants. Cette activité était très dangereuse. Les fractures et cicatrices sur les os sont là pour le prouver. 
 
 
 
 
Reconstitution du mode de vie de l'homme de Neandertal. By Jeff Kubina 
 
 
L’organisation des Hommes modernes se différenciait par une répartition des tâches due à une alimentation plus variée. 
 

Tandis que les hommes chassaient le gros gibier, les femmes et les enfants s’occupaient du petit gibier et de la collecte des végétaux. 
 

Tâches et risques étaient donc partagés ce qui profitaient obligatoirement aux femmes et aux enfants, et donc à la reproduction et à la longévité de l’espèce. 
 
 
L’homme de Neandertal vivait au sein d’une structure familiale élargie. Par contre, l’Homme moderne vivait au sein d’un groupe plus important. 
 

Les interactions sociales profitent aux enfants qui bénéficient d’un meilleur apprentissage. De plus, un groupe peut mieux se prémunir des dangers. 
 

La longévité moyenne est accrue ce qui facilite la transmission des connaissances entre les générations. 
 
 
 
 
Squelette d'un jeune néandertalien. By Ideonexus 
 
 
L’homme de Neandertal enterrait ses morts. Certaines sépultures ont été authentifiées. On peut citer notamment la sépulture de la Chapelle-aux-Saints en France et celle de Kébara en Israël. 
 
 
On ne sait pas si les néandertaliens avaient une religion. Le fait d’enterrer ses morts peut tout simplement indiquer un respect pour les défunts sans qu’aucune croyance n’y soit associée. 
 
 
Ils vivaient dans des grottes ou sous des abris rocheux mais également dans des huttes armées de baliveaux, d’os et de défenses de mammouths, couvertes de peaux. 
 
 
Les néandertaliens étaient très habiles dans la taille des outils de silex moustériens et levalloisiens.
L’outillage de pierre des néandertaliens est nommé « moustérien » du nom du Moustier. Il est confectionné à partir d’un noyau de silex. Ils obtenaient ainsi des racloirs, des pointes et des couteaux.
 
 
 
 
 
 
Outils de silex moustériens. - dinosoria.com 
 
 
Les derniers néandertaliens fabriquaient des parures constituées d’os incisés ou de dents striées d’une rainure pour être suspendues. 
 
 
D’après les découvertes effectuées au Pech de l’Azé, en Dordogne, l’homme de Neandertal utilisait un pigment noir, à base de dioxyde de manganèse, pour des décorations corporelles.
Ces tatouages démontrent que notre cousin souhaitait, lui aussi, exprimer sa créativité mais également son individualité.
 
 

Ce désir est très proche de celui de nos contemporains qui se façonnent une personnalité à travers des tatouages ou des piercings. 
 
 
 
 
Parures d'Arcy-sur-Cure (Yonne). - dinosoria.com 
 
 
De nombreux objets retrouvés confirment leur ingéniosité. 
 
 
On connaît les restes de plus de 200 néandertaliens. Principaux gisements : La Chapelle-aux-Saints, la Ferrassie, Atapuerca en Espagne, la Quina et le Régourdou en France, Spy en Belgique, le monte Circeo en Italie, le mont Carmel en Israël, Chanidar en Iraq, Techik-Tach en Ouzbékistan. 
 
 
L’homme de Neandertal et le cannibalisme 
 
 
La grotte El Sidrón a livré près de 150 ossements de néandertaliens. Il a fallu 6 ans pour qu’en 2000 les résultats des analyses soient connus. 
 

Ces individus sont morts de mort violente il y a environ 43 000 ans. 
 
 
En quelques années, les restes d’au moins 9 néandertaliens d’âges divers ont été exhumés de cette grotte.
Leurs os présentent des fractures et des coupures qui ont été faites par des outils. D’après les spécialistes, leurs congénères cherchaient le cerveau et la moelle des os allongés.
 
 

Ces individus ont bien été victimes du cannibalisme. 
 
 
L’anthropophagie n’était pas rare chez les néandertaliens. Est-ce la famine qui poussait ces hommes à manger leurs congénères ? S’agissait-il d’un rituel ? 

Préhistoire - hominidés - homo - floresiensis -

Publié à 15:02 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo floresiensis
Préhistoire - hominidés - homo - floresiensis  -
 
Homme de Flores 
 
 
Homo floresiensis 
 
 
 
L'Homme de Florès ou Homo floresiensis est-il un Homo erectus qui a évolué en fonction de son environnement insulaire ? Il semblerait que l'extraordinaire découverte confirme que Homo floresiensis et donc Homo erectus a côtoyé l'homme moderne pendant bien plus longtemps qu'on ne le pensait. 
 
 
En effet, jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que depuis l’australopithèque, le seul homme préhistorique (hominidé scientifiquement) à avoir côtoyé l’homme moderne (Homo sapiens) était l’homme de Neandertal qui s’est éteint il y a environ 28 000 ans en Europe. 
 
 
Mais la découverte qui vient d’être faite remet tout en question. En effet, Peter Brown et son équipe ont découvert sur l’île Florès en Indonésie les squelettes d’un nouvel homo baptisé Homo floresiensis. 
Comme le dit le paléontologue Jean-Jacques Hublin: "c'est une révolution. Tous les arbres de l'évolution du genre Homo sont à jeter". 
 
 
Les dernières études sur les légendes locales pourraient être des pistes interessantes. En effet, il devient de plus en plus évident que l'homme de Florès était encore présent sur l'île à une époque très récente, peut-être même au XVIIe siècle. 
 
 
La découverte d’Homo floresiensis 
 
 
Sept squelettes de un mètre de haut ont été découverts dans une grotte (Liang Bua), sur une île indonésienne, l'île de Florès. 
 
 
Les découvreurs les ont baptisé "hobbits" en hommage à l'écrivain J.R.R Tolkien. 
 
 
D'après les datations, cette nouvelle espèce d'Homo aurait vécu il y a entre 95 000 et 13 000 ans. 
Donc, trois espèces d'Homo, au moins, ont coexisté. 
 

Les squelettes présentent toutes les caractéristiques morphologiques de notre genre Homo. Cependant ils ne mesurent qu’un mètre et leur boîte crânienne est plus petite que celle de Lucy, la célèbre australopithèque. 
 
 
 
 
 
Outre les fossiles humains dont le squelette presque complet d’une femme (le crâne, la mâchoire, les dents et os du corps), ont été retrouvés des os et des dents de sept autres individus. De plus, des outils et des os d'éléphants nains ont également été retrouvés à leurs côtés. 
 
 
Portrait d'homo floresiensis 
 
 
La petite taille de l'homme de Florès et les 380 centimètres cubes de son cerveau le distinguent de ses contemporains, Homo sapiens, qui évoluaient dans la même région à la même époque. 
 
 
Le crâne, décrit à la demande de la revue Nature par le paléontologue anglais Chris Stringer, qui ne fait pas partie des découvreurs, présente un "mélange unique de caractéristiques primitives et avancées". Le crâne est de la même taille que celui d'un chimpanzé, la boîte crânienne est basse avec une arcade sourcilière proéminente. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo floresiensis (Revue Nature) 
 
 
Cette femme, âgée d'une trentaine d'années, a des mensurations hors normes. En effet, son crâne minuscule est dotée d'un cerveau gros comme un pamplemousse. 
 

Elle pesait à peine 25 Kg et mesurait un mètre de haut, soit 25 cm de moins que Lucy. 
D'ailleurs, les paléontologues ont d'abord cru qu'ils venaient d'exhumer un enfant. Cependant, malgré sa petite taille cette femme est très bien proportionnée. 
 
 
 
 
 
Le visage est délicat, comme celui des humains modernes. Les dents sont de la même taille que les nôtres. Ce sont ces dernières caractéristiques qui placent définitivement homo floresiensis parmi les hominidés. 
 
 
Le crâne de l'homme de Florès, bien que minuscule, est fait sur le même modèle que celui d'Homo erectus. Ce dernier pourrait donc être l'ancêtre d'Homo floresiensis. 
 
 
 
 
Crâne d'un Homo erectus . (Natural History Museum, Michigan). By Thomas Roche 
 
 
Théorie sur ce nouvel hominidé 
 
 
Isolé sur son île, cet Homo erectus aurait évolué vers le nanisme. «Les conditions insulaires peuvent conduire à une réduction de taille chez les mammifères» explique Marie-Hélène Moncel, préhistorienne au Muséum d’histoire naturelle de Paris. «Un des cas les plus connus est le fossile d’un mammouth nain datant de 4.000 ans retrouvé sur l’île de Wrangel au nord-est de la Sibérie». 
 
 
Selon les spécialistes, Homo floresiensis ne peut être classé parmi les hommes modernes, qu'on suppose sortis d'Afrique il y a 100 000 ans, et installés déjà depuis 60 000 ans dans le nord de l'Australie. 
 
 
 
 
Crânes en partant de la gauche: Homo erectus. Homo neanderthalensis. Homo sapiens. By Hairymuseummatt 
 
 
Par contre Homo floresiensis pourrait être le descendant d’Homo erectus d'Asie, dont le plus connu est l'homme de Java. Ces ancêtres auraient pu atteindre l'île de Flores il y a presque un million d'années en passant sur des bras de terre. Ils arrivaient probablement du continent eurasiatique et ont franchi la ligne de Wallace en bateau. 
 
 
Quand le niveau de la mer est remonté, cette migration s’est interrompue.
La taille de l'homme de Florès aurait alors évolué à cause de facteurs environnementaux et de l'isolement génétique.
 
 
 
Il faut rappeler qu'on a retrouvé, il y a quelques années, sur cette même île, des galets rudimentaires datés de
800 000 ans avant notre ère.
 
 

Ces outils pourraient donc être la preuve qu'Homo erectus est arrivé sur cette île très tôt. 
Homo floresiensis fabriquait des outils et maîtrisait le feu. Des lames de silex noir, finement taillées, ont été découverts dans les mêmes niveaux que les ossements. 
 
 
Les découvreurs pensent que cette espèce s'est éteinte, il y a environ 12 000 ans, suite à une catastrophe volcanique. Cependant, rien n'indique qu'elle n'a pas pu survivre plus longtemps. 
 
 
Peut il encore exister des survivants ? Légendes locales 
 
 
Cette question peut sembler stupide mais elle a pourtant été posée. En effet, les médias ont ressorti des légendes faisant état des nains, Ebu Gogo dans la langue locale "ancêtre de la forêt qui mange n'importe quoi" , qui vivraient dans les cavernes de l'Ouest de l’île de Flores. 
 
 
Ces légendes locales parlent de petits hommes habitant dans des grottes qui descendaient pour voler de la nourriture dans les villages. Mais nul ne sait s’il s’agit de mythes créés à partir de découvertes d’ossements ou d’une réalité. 
 
 
Il est vrai que treize mille ans, à l'échelle biologique, c'est hier. Les chercheurs n'hésitent pas à dire qu'ils ont probablement survécu jusqu'à il y a 12 000 ans. 
 
 
 
 
Comparatif de l'os d'un bras de l'homme de Florès qui est deux fois plus petit que le nôtre (National Geographic) 
 
 
Recemment, les chercheurs ont même envisagé que l'homme de Florès pouvait être encore en vie au XVIIe siècle au moment de la colonisation de l'île par les Hollandais. 
 
 
La faune de l'île de Flores: éléphant et dragon 
 
 
Si Homo floresiensis a subi le "nanisme insulaire", ce n'est pas le cas de tous les animaux qu'ils ont côtoyé. En effet, le dragon de Komodo vivait également sur l'île. 
 
 
On y trouvait également les stégodons, un groupe d'éléphants asiatiques. Cet éléphant nain mesurait
1,5 m au garrot.
 
 
 
Dernière actualité sur Homo floresiensis 
 
 
Les paléontologues qui ont découvert l’homme de Flores en 2004 présentent de nouvelles preuves de l’existence d’un Homo de petite taille il y a environ 15.000 ans sur cette île indonésienne. Michael Morwood, Peter Brown et leurs collègues ont trouvé d’autres fossiles d’hominidés dans la grotte de Liang Bua, notamment une mâchoire très similaire à la première. Ils publient ces découvertes dans la revue Nature du 13 octobre. 
 
Les paléontologues qui ont découvert l’hominidé sur Flores, vieux de seulement 18.000 ans, estiment qu’il s’agit d’une nouvelle espèce, Homo floresiensis, qui a évolué vers le nanisme à cause de son isolement insulaire. Malgré sa petite taille et son cerveau pas plus gros que celui d’un chimpanzé, l’homme de Flores avait des outils déjà sophistiqués. Contestant cette théorie, d’autres chercheurs affirment qu’une maladie est la cause de sa petitesse : l’homme de Flores serait microcéphale. 
 
 
 
 
Grotte dans laquelle les restes d'Homo floresiensis ont été retrouvés 
 
 
Brown et ses collègues ont cependant trouvé d’autres fossiles sur le même site qui accréditent la thèse d’une nouvelle espèce d’Homo. Les os auraient appartenu à neuf individus différents, selon les paléontologues. La mâchoire est très similaire à celle du premier crâne exhumé. Les tibias et les os des bras retrouvés confirment qu’il s’agissait d’êtres de petite taille, environ un mètre de hauteur. En revanche ses proportions sont inhabituelles : il a de longs bras qui rappellent davantage les australopithèques qu’homo erectus. 
 
 
 
 
Illustration de l'homme de Florès 
 
 
Si les chercheurs sont moins affirmatifs que lors de leur première publication sur l’arbre généalogique de l’homme de Flores, ils réaffirment qu’il s’agit bien d’une espèce en soi. Le débat n’est sans doute pas clos pour autant. Leurs contradicteurs ont récemment fait savoir qu’ils allaient publier leurs arguments. 
 
 
L’homme de Florès est bien une espèce à part (décembre 2005) 
 
 
Avec les neufs nouveaux squelettes partiels découverts par les Australiens, nous avons la certitude que cet hominidé est bien une espèce à part. 
 

En effet, les nouveaux ossements, datés entre 95 000 et 12 000 ans, invalident l’hypothèse d’un cas isolé atteint de nanisme. 
 

Homo floresiensis était tout simplement particulièrement petit. 
 
 
Aux toutes dernière nouvelles sur l'homme de Florès (novembre 2007) 
 
 
Nouvelle confirmation que l'homme de Flores est une espèce à part. Il ne s'agit pas d'un Homo sapiens atteint de microcéphalie ou de nanisme d'après les derniers tests effectués par Matthew Tocheri, du Museum d'histoire de Washington, et son équipe. 
 
 
Les chercheurs ont modélisé en 3D trois os du poignet (scaphoïde, trapezoïde et capitatum). Ces analyses montrent que les os sont morphologiquement proches de ceux des ancêtres de l'homme moderne et des grands singes mais pas d'Homo sapiens ni de Neandertal. 
 
 
Le lien entre l'homme de Flores et Homo erectus n'est pas établi pour le moment car les chercheurs ne disposent pas d'os du poignet de cette espèce pour la période donnée.  

Préhistoire - hominidés - homo - antecessor -

Publié à 15:02 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo antecessor
Préhistoire - hominidés - homo - antecessor -
 
Maxillaire homo antecessor
 
 
Homo antecessor a été décrit à partir de 86 fragments osseux correspondant au moins à six individus, découverts en 1994 et 1995. 
 
 
Les restes post-crâniens retrouvés dans le site de Gran Dolina Sierra d' Atapuerca (Burgos, Espagne) font toujours l’objet de comparaisons. Tous ces fossiles ont été extraits de la couche TD6 et ont été datés de plus de 780 000 ans. 
 
 
Ils ont été attribués à une nouvelle espèce d’Homo, appelée Homo antecessor. 
 
 
 
 
 
Ils proviennent des dépôts d’une grotte de 18 mètres de profondeur qui a été mise à jour pendant la construction d’un chemin de fer au milieu du XX° siècle. 
 
 
Deux de ces individus sont des adultes, le 3ème est un adolescent de 13-15 ans et des fragments correspondent à un enfant de 3-4 ans. 
 

Les fossiles ont été datés de plus de 780 000 ans de manière certaine (notamment par le paléomagnétisme). 
Le fossile type est composé du maxillaire et du frontal d’un individu de 10-11 ans. 
 
 
Homo antecessor serait donc l’hominidé le plus vieux connu en Europe. 
 
 
Caractéristiques d’Homo antecessor 
 
 
Les restes post-crâniens de Homo antecessor montrent un ensemble de traits morphologiques qui sont plus similaires à ceux des hommes modernes qu’à ceux des hominidés du Pléistocène moyen et supérieur d’Europe. 
 
 
 
 
 
Homo antecessor pourrait donc bien être le dernier ancêtre commun à Homo sapiens (hommes modernes) et Homo neanderthalensis (Néandertaliens). 
 
  • Volume cérébral estimé à 1100 cm3. 
  • Caractéristiques dentaires très primitives qu’on ne trouve pas chez les fossiles européens plus récents 
  • Le bourrelet osseux sus-orbitaire est formé de deux arcades, il n’est pas droit 
 
Certains fragments d'os portent des traces de découpe comme on peut en trouver sur des ossements d'animaux qu'on a dépecé. Mais, il est un peu précipité d'en déduire immédiatement qu'Homo antecessor pratiquait le cannibalisme. 
 
 
Tous les scientifiques ne sont pas d'accord sur l'attribution de ces fossiles à Homo antecessor. 
Certains paléontologues pensent que ces fragments pourraient appartenir à Homo heidelbergensis ou à une forme d’Homo erectus. 

Préhistoire - hominidés - homo - Erectus -

Publié à 14:39 par acoeuretacris Tags : prehistoire hominidé homo erectus
Préhistoire - hominidés - homo - Erectus -
 
Homo erectus dérive probablement de Homo habilis. Il vivait il y a environ 1,7 à 0.5 millions d'années. Ses origines se situent en Afrique de l’Est. C’est le début du quaternaire.
Cet hominidé va perdurer pendant presque 1,5 millions d’années ce qui est un vrai record.
Ce nouveau venu va cohabiter avec Homo habilis pendant des centaines de milliers d’années. Puis, il va le supplanter et occuper toute l’Afrique.
 
 

Homo erectus quitte rapidement l’Afrique et en quelques dizaines de milliers d’années, on le retrouve au Proche-Orient. 
 

Par ce chemin, il atteint l’Eurasie. 
 
 
Plusieurs sous-espèces d’Homo erectus ou une seule espèce ? 
 
 
La plus ancienne de toutes les sous-espèces d’Homo erectus a été mise au jour à Olduvai Gorge, en Tanzanie.
Appelée Homo erectus olduwaiensis, cette sous-espèce est considérée par la majorité des paléontologues comme le seul spécimen d’Homo erectus en Afrique.
 
 
 
 
 
Fossiles d'Homo erectus et reconstitution. (Cleveland Museum of Natural History) By Hairymuseummatt 
 
 
D’autres fossiles ont été retrouvés en Algérie qui remontent à environ 900 000 ans. Le plus récent Homo erectus qui fait l’unanimité a été exhumé en Allemagne, à Bilzingsleben. Il est daté de plus de 300 000 ans. 
Les fossiles africains et européens diffèrent des fossiles d’Homo erectus de Java et de Chine.
Les principales différences sont :
 
  • Bourrelets sus-orbitaux plus incurvés qui ne s’évasent pas sur les côtés 
  • Boîte crânienne moins aplatie et anguleuse 
  • Forme de la mâchoire différente 
Certains chercheurs classent les fossiles d’Europe dans une autre espèce : Homo heidelbergensis.
Par contre, d’autres estiment qu’il s’agit simplement d’une sous-espèce : Homo erectus heidelbergensis.
 
 
 
 
 
Crâne d'Homo erectus. By Ideonexus 
 
 
Cette controverse peut sembler futile mais elle a une importance considérable. En effet, si tous les fossiles sont considérés comme faisant partie de la même espèce, on peut alors considérer Homo erectus comme l’ancêtre de l’Homme actuel.
Par contre, si ces fossiles appartiennent à des espèces distinctes, seule l’une d’entre elles serait notre ancêtre.
 
 
 
Homo floresiensis 
 
Un nouvel homo, dont le squelette a été découvert en septembre 2003, vient d’être décrit par Peter Brown et son équipe en octobre 2004. 
 

D’après les paléontologues, cet hominidé pourrait être un Homo erectus qui peuplait l’île de Flores en Indonésie. On sait qu’Homo erectus a peuplé les îles d’Asie avant Homo sapiens.
Cependant, il apparaîtrait qu’Homo erectus n’avait pas totalement disparu.
 
 
 
 
 
Homme de Flores. Photo publiée dans la revue Nature 
 
 
Cette découverte prouve que les deux genres d’hominidés ont cohabité il y a seulement 18 000 ans. 
 
 
Celui qui a été baptisé Homo floresiensis ne mesure qu’un mètre. Sa boîte crânienne est plus petite que celle de la célèbre australopithèque Lucy. 
 
 
Caractéristiques d’Homo erectus 
 
 
Homo erectus conserve une importante arcade sourcilière mais elle est droite et épaisse. Sa capacité crânienne a augmenté pour atteindre 1100 cm3 ( 1350 cm3 pour l'Homme moderne). 
Il existe des différences entre les crânes de Java et ceux de Chine. A Java, le front est plat et fuyant alors qu’il est bombé en Chine. 
 

Cette différence a créé deux sous-espèces : Homo erectus erectus à Java ; Homo erectus pekinensis en Chine. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo erectus. (Natural History Museum, Michigan). By Thomas Roche 
 
 
Principales caractéristiques : 
  • Face plus gracile 
  • Orbites basses 
  • Crâne qui saille au niveau de l’occiput et sur le dessus en une sorte de crête 
  • Pas de fosses au dessus de la canine 
  • Mastoïde plus petite 
  • Dents assez proches de l’Homme moderne mais encore assez volumineuses 
  • Tête ronde sur un cou bien dégagé 
  • Bassin haut et étroit 
  • Jambes longues et bras courts 
 
Les aires du langage sont bien marquées sur les moulages. Cependant, Homo erectus n’était certainement pas un intellectuel car la partie frontale est très faible. 
 
 
 
 
Reconstitution Homo erectus. By Ryan Somma . 
 
 
Leur stature était proche de la nôtre en plus robuste. Il n’était probablement pas aussi velu qu’on l’imagine.
Homo erectus était un excellent marcheur mais aussi un bon coureur.
 
 
 
Pendant la période où vivaient les Homo erectus, les principaux outils en pierre trouvés dans de nombreuses régions étaient des bifaces. On a baptisé "Archeuléen" l'âge où prédominait ce type d'industrie lithique. 
 
 
Homo erectus : un véritable globe-trotter 
On peut suivre grâce aux fossiles la progression d’Homo erectus à travers le monde. En voici une synthèse : 
  • Caucase, entre la Mer noire et la Mer Caspienne, à Dmanissi : 1,7 millions d’années environ 
  • Italie, à Ceprano : 800 000 ans 
  • Espagne, Gran Dolina : 800 000 ans et à Sima de los Huesos d’Atapuerca : 200 à 300 000 ans 
  • Allemagne, à Heidelberg : 700 000 ans et à Steinheim : 300 000 ans 
 
 
En France, l’Homo erectus est également appelé Anténéandertalien : 
 
  • Tautavel : 450 000 ans 
  • Montmaurin et Orgnac : 300 000 ans 
  • Le Lazaret, Biache-Saint-Vaast et de La Chaise : 150 000 ans 
 
Homo erectus possédait déjà une démarche moderne 
 
 
C’est en 2007, au Kenya, que des chercheurs ont découvert des empreintes de pas vieilles de 1,5 million d’années. 
 

Ces empreintes humaines appartenaient à des Homo erectus. Leur analyse a apporté la preuve que, contrairement à ce que l’on pensait, cet hominidé marchait exactement comme nous. 
 

En effet, les empreintes montrent un pied arqué et un gros orteil dans le prolongement du reste du pied.
Les Homo erectus transféraient donc le poids du talon vers le métatarse et le gros orteil pendant la marche.
C’est exactement ce que nous faisons.
 
 
 
 
 
Deux crânes d'Homo erectus. - dinosoria.com 
 
 
Les plus anciennes empreintes d’hominidés datent de 3,75 millions d’années. La bipédie était alors bien présente mais avec des caractéristiques encore simiesques. 
 
 
Cette découverte importante a été réalisée par une équipe de chercheurs britanniques, américains et africains, dirigée par Silvia Gonzalez de l’université de John-Moores. 
 
 
Découverte du plus petit crâne d'Homo erectus 
 
 
Des ossements du plus petit crâne de l'espèce Homo erectus jamais mis au jour viennent d'être caractérisés par une équipe de scientifiques américains. 
 

Cet hominidé, comparé avec des crânes datant de 1,7 à 0,5 millions d'années, remonte au pléistocène moyen c'est-à-dire à près d'un million d'années. 
 
 
 
 
Crânes en partant de la gauche: Homo erectus. Homo neanderthalensis. Homo sapiens. By Hairymuseummatt 
 
 
Homo erectus a été décrit comme un hominidé d’assez grande taille. Cette découverte montre en outre que certains caractères définis de cette espèce disparaissent chez un individu en fonction de sa taille. 
 
 
Dans leurs conclusions, les auteurs signalent en effet que le bourrelet sub-orbitaire et le développement des crêtes dans la région de l'oreille notamment, sont des caractères dépendant de la taille. Les restes de ce nouvel Homo erectus reposaient dans le gisement d'Olorgesailie au Kenya. Endroit connu depuis longtemps par les paléontologues pour ses nombreux outils préhistoriques indiquant la présence d'un campement humain. 
 
 
 
 
Illustration d'un Homo erectus qui utilise la technique de la percussion oblique-lancée. (Cleveland Museum of Natural History) . By Hairymuseummatt 
 
 
Ce n'est pas la première fois que l'on met du temps à trouver des ossements sur un site d'habitat humain, commente encore Yves Coppens. Les hommes ne laissent pas forcément de restes humains près de leurs habitations. Et il est très intéressant de «voir» pour la première fois la tête qu'avait l'artisan des outils. 
 
 
L'anthropologue Louis Leakey (1903-1972) avait découvert dans ce site les fameuses «bolas» (pierres de frondes). «Trois pierres rondes mises ensemble dans des filets d'une fronde qui permettaient d'atteindre les pattes des antilopes à la manière des chasseurs Australiens», indique enfin Yves Coppens qui se souvient lui-même d'avoir visité le site en 1963. Une découverte qui porte à considérer les fossiles avec prudence. 

Préhistoire - hominidés - homo - ergaster -

Publié à 13:49 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo ergaster
Préhistoire - hominidés - homo - ergaster -
 
Il y a environ 1,7 millions d’années, une nouvelle espèce d’hominidés apparut en Afrique de l’est.
On avait toujours cru que notre premier ancêtre à avoir quitté l'Afrique était Homo erectus, il y a 700 000 ans. Voilà qu'on découvre qu'Homo ergaster l'a précédé d'un million d'années.
 
 
 
Des découvertes qui remettent en cause l’émigration hors d’Afrique 
 
 
En mai 2000, la découverte des restes de deux hominidés primitifs en Géorgie a remis en cause tous nos acquis. Les deux crânes retrouvés à Dmanisi, dans le Caucase, ont été datés de 1,7 millions d'années. 
 
 
 
 
 
On croyait jusqu'ici que la première migration hors d'Afrique avait été rendue possible par l'apparition des outils acheuléens, des bifaces de pierre relativement élaborés apparus en même temps qu'Homo erectus. Mais le site géorgien recelait des instruments beaucoup plus primitifs, un millier en tout, d'un genre apparu il y 2,4 millions d'années environ. 
 
 
Caractéristiques d’Homo ergaster 
 
Homo ergaster est le premier hominidé à posséder une silhouette semblable à celle de l'homme moderne. 
 
 
 
 
 
Sa capacité crânienne est plus petite, de l’ordre de 848 à 908 cm3. Par contre, ses jambes sont longues et les squelettes sont beaucoup plus proches de l’homme moderne que les Homo habilis. 
 
 
On a exhumé un enfant de 12 ans dont la taille adulte aurait été d’1,80 m. 
 
 
Les crânes montrent des arcades sourcilières protubérantes, une face courte, une mâchoire proéminente et un front bas. 
 
 
 
 
Crâne d'Homo ergaster. - Terra Nova 
 
 
On pense que cette espèce fut la première à consommer régulièrement de la viande. Il est possible que certains individus aient quitté l'Afrique en suivant des troupeaux. 
 
 
Homo ergaster est un ancêtre direct de l’homme actuel et descend d’Homo habilis.
Cet hominidé fabriquait des outils mais on ne sait pas s’il maîtrisait le feu ou possédait un langage articulé.
 

Préhistoire - hominidés - homo - georgicus -

Publié à 16:13 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo georgicus
Préhistoire - hominidés - homo - georgicus -
 
moulages fossiles
 
 
 
C’est le 10 octobre 2002 que les Européens ont eu officiellement un nouvel ancêtre. Son nom : Homo georgicus 
  
  

Cet hominidé était déjà connu car des fossiles fragmentaires avaient été exhumés en 1999 sur le site de Dmanissi en Georgie. 
  

Mais, les deux crânes, une mandibule et un métatarsien datés de 1,7 millions d’années avaient été attribués à Homo ergaster. 
  
  
 
  
  
Un nouvel ancêtre 
  
 
Homo georgicus est en fait âgé de 1,81 millions d’années. Cette précision est due à la méthode de datation employée (méthode argon39 argon40) des cendres volcaniques entourant le site. 
 
 
Homo georgicus se situerait à mi-chemin entre l’homo erectus, apparu en Afrique il y a deux millions d’années, et l’homo ergaster qui a quitté l’Afrique pour l’Eurasie il y a 1,7 million d’années. 
 
 
Les premiers Européens sont donc plus vieux qu'on ne le pensait. Les fossiles établissent que l'homme, originaire d'Afrique, est arrivé en Eurasie 800 000 ans plus tôt qu'on ne l'imaginait (auparavant le plus vieil européen découvert était l’Homo antecessor de Gran Dolina). 
 
 
 
 
 
Caractéristiques d’Homo georgicus
 
  • Taille : 1,50 m

 

  • Particularité de la mâchoire exhumée : longue, étroite et épaisse alors que la nôtre est plus courte, plus large et plus mince. 

 

  • La capacité crânienne de l'Homme de Georgie n'atteignait que 700 cm3, la moitié de celle de l'Homo sapiens sapiens

  • Dimorphisme sexuel important 

 

Aux dires des chercheurs, Homo georgicus est le descendant d'Homo habilis, l'ancêtre du genre humain et le premier à avoir commencé à tailler les outils. 
 
 

Préhistoire - hominidés - homo - habilis -

Publié à 15:54 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé homo habilis
Préhistoire - hominidés - homo - habilis -
Homo habilis n'est pas notre ancêtre direct. Considéré comme le premier représentant du genre humain, en dépit de nombreuses controverses scientifiques, Homo habilis est apparu en Afrique il y a environ 2,5 millions d'années. 
  

La comparaison des caractères d'Homo habilis et Homo rudolfensis avec ceux des autres membres du genre Homo, d'une part, et ceux des Australopithèques, d'autre part, apporte des arguments aux paléontologues qui les considèrent non comme des humains, mais comme des Australopithèques « récents ». En outre, si Homo habilis pouvait tailler et utiliser des outils de pierre (d'ou son nom d'« homme habile »), cette capacité semble partagée par les derniers Australopithèques. 
  
  
Homo habilis et Homo rudolfensis 
  
  
Les premières découvertes d’Homo habilis datent de 1959 dans la gorge d’Olduvai. A partir de 1964, au fil des découvertes, de nombreux fossiles exhumés en Ethiopie, au Kenya et en Afrique du Sud sont rangés dans le genre Homo habilis. 
 
 
 
 
Homo rudolfensis. - dinosoria.com 
 
 
Mais des différences apparaissent entre certains fossiles qui amènent certains scientifiques à répartir ces premiers Homo africains en deux espèces : 
  • Homo habilis 
  • Homo rudolfensis 
 
Caractéristiques d’Homo rudolfensis 
  • Age : 2,4 à 1,6 millions d’années 
  • Capacité crânienne : environ 750 cm3 
  • Orbites très hautes 
  • Ouverture nasale étroite 
  • Omnivore 
  • Taille : environ 1,60 m pour un poids estimé à 50 kg 
 
Caractéristiques d’Homo habilis 
 
 
Homo habilis est apparu en Afrique orientale il y a environ 2,5 millions d’années. La stature n’a pas vraiment évolué depuis Australopithecus : 
 
 
Taille : 1,20 m à 1,60 m pour un poids de 30 à 50 kg 

 

Crâne épais avec une ébauche de front incliné au-dessus d’importantes arcades sourcilières 

 

Face moins haute et moins saillante que chez l’Australopithecus  
Leurs dents sont celles d’omnivores : incisives assez grandes et molaires plus petites 
 
 
 
 
 
 
Homo habilis. By Luciana.Luciana . 
 
 
Mais si le squelette général n’a pas beaucoup évolué, par contre, le cerveau a augmenté pour atteindre 610 cm3. 
 
 
Mode de vie d’Homo habilis 
 
La savane est devenue plus sèche et moins arborée. La station debout est donc bien maîtrisée. Homo habilis était sans conteste bipède. 
 

Nous sommes à peu près certains que ce premier homo disposait d’un langage articulé.
En effet, les moulages de son crâne montrent les aires de Broca et Wernicke : c’est là que le cerveau fabrique et traduit les mots.
 
 
 
On attribue à Homo habilis les premiers objets manufacturés. Ces premiers outils sont constitués de roches. Au début, il semblerait qu’Homo habilis sélectionnait de petits éclats de quartz rendus tranchants pour couper les chairs. 
 

Il utilise également des galets aménagés. 
 
 
 
 
Homo habilis. By Hairymuseummatt . 
 
 
Homo habilis ne maîtrisait pas le feu. 
 
 
On lui attribue aussi les premiers habitats. Ces campements rudimentaires ont été découverts dans la gorge d’Olduvai. Les homo habilis vivaient en petits groupes ce qui implique un minimum d’organisation sociale. 
 
 
Omnivore, Homo habilis était avant tout opportuniste : végétaux, fruits, viande prélevée sur des animaux morts. 

Préhistoire - hominidés - Paranthropus -

Publié à 15:34 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé paranthropus
Préhistoire - hominidés - Paranthropus  -
A ce jour, huit espèces d'australopithèques ont été décrites mais les espèces plus robustes sont dénommées Paranthropus (“presque homme”). 
 
 
Paranthropus robustus de Kromdraai (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1938. Il n'a été mis au jour qu'en Afrique du Sud dans des terrains datés de 2,2 à 1,5 million d'années 
 
 
Paranthropus crassidens de Swartkrans (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1949 et mis au jour dans des terrains datés de 1,7 million d'années 
 
 
Paranthropus boisei d'Olduvai (Tanzanie) décrit par Mary et Louis Leakey en 1959. Il est maintenant connu en Tanzanie, en Ethiopie, au Kenya et au Malawi dans des terrains datés de 2,2 à 1,4 million d'années 
 
 
Paranthropus aethiopicus de la vallée de l'Omo (Ethiopie), décrit en 1967 par Camille Arambourg et Yves Coppens. Il vivait voici 3 à 2,5 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie et du Kenya. 
 
 
Passage entre Australopithecus et Paranthropus 
 
 
Après la disparition, il y a 2,5 millions d’années de l’Australopithecus africanus, les archives archéologiques présentent une lacune d’un demi million d’années.
Les plus importants fossiles postérieurs à cette période remontent à 2 millions d’années et proviennent surtout de deux sites : la gorge d’Olduvai en Tanzanie et celle de Koobifora au Kenya.
Ces fossiles appartiennent au genre Paranthropus.
 
 
 
 
 
 
Paranthropus boisei. - dinosoria.com 
 
 
Les deux sites attestent que deux espèces pré-humaines se sont côtoyées entre moins 2 millions d’années et 1,5 millions d’années. 
 
 
Paranthropus boisei 
 
 
En Afrique orientale, il y a environ 2,2 à 1,4 millions d’années, Paranthropus boisei d’Olduvai était un hominidé végétarien d’apparence robuste qui coexistait avec Homo habilis.
Sa boîte crânienne avait une capacité d’environ 515 cm3.
 
 

Les muscles de la mastication sont particulièrement développés. Paranthropus Boisei était bipède mais avait encore les bras assez longs. 
 

Il maîtrisait le feu et savait fabriquer des outils rudimentaires. 
 
 
 
 
Paranthropus boisei. - dinosoria.com 
 
 
Lors de sa découverte en 1959 par Mary et Louis Leakey à Olduvai en Tanzanie, il fut tout d'abord identifié comme Zinjanthropus boisei. 
 
 
Nous ne connaissons pas l’origine de cet hominidé. Certains anthropologues pensent qu’il dérive d’Australopithecus africanus. 
 
 
 
 
 
Australopithecus africanus. - dinosoria.com 
 
 
Cependant, le crâne découvert au Kenya, daté de 2,5 millions d’années, a une face allongée et de grandes dents antérieures comme l’Australopithecus. Le « crâne noir » a été retrouvé à l’ouest du lac Turkana.
Cette espèce très primitive a été baptisée Paranthropus walkeri.
 
 
 
 
 
Le "crâne noir" (Musée National du Kenya) 
 
 
La comparaison entre deux crânes de Paranthropus Boisei (un mâle et une femelle) atteste d’importantes différences de taille et de forme. Ces différences morphologiques entre mâles et femelles d’une même espèce sont appelées dimorphisme sexuel. 
 
 
 
 
Comparaison entre deux crânes (mâle et femelle). - dinosoria.com 
 
 
Concernant Paranthropus Boisei, une telle différence de taille est identique à celle des gorilles et des orangs-outans. Elle est souvent constatée chez les premiers hominidés. 
  • Male : 55 kg pour 1,50 m 
  • Femelle : 30 kg pour 1,20 m 
 
Paranthropus robustus et Paranthropus crassidens 
 
 
Paranthropus doit sa dénomination robustus à sa face imposante et ses énormes mâchoires. Il a côtoyé Homo habilis. 
 

Les sites de Swartkrans et de Kromdrai ont livré des fossiles et cette espèce est différente de celle d’Afrique orientale. 
 

Cette morphologie faciale lui donnait un pouvoir de mastication important pour se nourrir de grandes quantités de végétaux. En effet, cet hominidé était végétarien. 
 
 
 
 
Paranthropus crassidens. - dinosoria.com 
 
 
Paranthropus robustus était assez habile de ses mains pour utiliser des outils. Il était bipède ce qui ne l’empêchait pas de passer du temps dans les arbres.
Il ne maîtrisait pas encore le feu.
 
 
 
 
 
Crâne de Paranthropus robustus. - dinosoria.com 
 
 
Age : de 2.2 à 1, 5 millions d'années 
D’autres fossiles ont été retrouvés dont un crâne en Afrique du Sud. Cet hominidé a été baptisé Paranthropus crassidens. Il est étroitement apparenté au Paranthropus Boisei mais sa taille est plus petite. 

Préhistoire - hominidés - Australopithèques -

Publié à 15:02 par acoeuretacris Tags : prehistoire hominidé australopithèque
Préhistoire - hominidés - Australopithèques -
Australopithecus afarensis
Australopithecus africanus
Australopithecus bahrelghazali
 
 
 
Notre branche (les hominidés) s’est séparée de celle des gorilles, bonobos et chimpanzés, nos plus proches parents, il y a environ 7 millions d’années. 
 

Nous partageons avec le chimpanzé 99,4% d’homologie, pour les gènes fonctionnellement importants.
Tout récemment, Derek Wildman et son équipe plaident pour qu’homme et chimpanzé soient placés sur un pied d’égalité, sur la même branche. Le chimpanzé deviendrait Homo pan troglodytes et le chimpanzé bonobo serait rebaptisé Homo pan paniscus (source : Sciences et Avenir juin 2004)
 
 
 
Il est évident que singes et hominidés ont un ancêtre commun, un primate inconnu. 
Les premiers hominidés sont des pré-hommes et parmi eux, on trouve les Australopithèques. 
 
 
Les premières découvertes 
 
 
Le premier australopithèque « singe d’Afrique australe » a été découvert en 1924. Il s’agissait du crâne d’un enfant. Mais, ces fossiles ont été un peu oubliés pendant 30 ans. Ce sont les découvertes faites en 1974 dont la petite Lucy qui a permis à ces pré-humains de sortir de l’ombre. 
 
 
 
 
A Laetoli, il y a 3,75 à 3,5 millions d'années, un Australopithèque a laissé cette empreinte de pied (Capture d'écran Documentaire de la BBC) 
 
 
A ce jour, rien n’indique que les Australopithecus aient disposé d’un langage articulé. Ils n’avaient aucun outil manufacturé. 
 
 
 
 
Enfant de Taung découvert en 1924 par Raymond Dart 
 
 
Il existe plusieurs espèces d’Australopithecus : 
 
 
Australopithecus africanus (“Australopithèque africain”) de Taung (Afrique du Sud), décrit en 1925 par Raimont Dart. Cette espèce n'est connue qu'en Afrique du Sud dans des gisements compris entre 3,2 et 2,8 millions d'années. 
 
 
 
 
Baptisé Madame Ples, ce crâne a été découvert sur le site de Sterkfontein en Afrique du Sud. On pense que les australopithèques découverts sur ce site ont été victimes d'un tigre à dents de sabre. - dinosoria.com 
 
 
Cette espèce est plus grande (1,3 mètre), plus lourde (40 kilogrammes contre 30) et présente un cerveau plus volumineux qu'Australopithecus afarensis. 
 
 
Australopithecus afarensis (“Australopithèque de l'Afar”) de Lætoli (Tanzanie) et d'Hadar (Ethiopie), décrit par Johanson, Tim White et Yves Coppens en 1978. Cette espèce vivait il y a 4,1 à 2,9 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie, de Tanzanie et du Kenya. 
 
 
“Lucy”, découverte en 1974, est l’Australopithecus afarensis la plus célèbre. Elle vivait il y a 3,2 millions d'années. Au moment de sa mort, elle avait une vingtaine d'années. Elle mesurait un peu plus d'un mètre pour un poids d'environ trente kilos. 
 
 
 
 
Fragments du squelette de Lucy, l'Australopithèque 
 
 
Elle utilisait des outils très rudimentaires, sorte de galets brisés, grossièrement retouchés, ainsi que des fragments d'os qui devaient lui servir de grattoirs. 
 
 
 
 
 
 
 
Illustration de Lucy. Le galet aménagé est le premier outil 
 
 
Australopithecus anamensis (“Australopithèque du lac”) de Kanapoi et Allia Bay (Kenya), décrit par Meave Leaky en 1995.
Les fossiles sont constitués de fragments de mâchoires et d'os des membres.
 
 
 
 
 
 
Australopithecus anamensis. Fragments des os des membres 
 
 
Cet australopithèque aurait vécu entre 4,4 et 3,2 millions d'années. Ses dents ressemblent à celles d'Australopithecus afarensis, mais le reste du squelette est extrêmement proche de celui d'un homme moderne. Son poids était d’environ 45 à 55 Kg. 
 
 
Australopithecus bahrelghazali (“Australopithèque du Bahr el Ghazal”, dit “Abel”) de la région de Koro Toro (Tchad), décrit par Michel Brunet en 1996. Cet australopithèque vivait voici 3,5 à 3 millions d'années. C'est donc un contemporain, au sens large, de “Lucy”. 
 
 
Fiches détaillées sur les principaux Australopithèques 
 
 
Australopithecus afarensis 
 
 
Les sites les plus importants de découvertes d’ australopithecus afarensis « singe du sud » sont Laetoli, en Tanzanie (3,75 à 3,5 millions d’années), Hadar en Ethiopie (3,3 à 2,9 millions d’années) et deux sites en Afrique du Sud : Sterkfontein et Makapansgat, vieux de 3 à 2,5 millions d’années. 
 
 
 
 
Crâne partiel 
 
 
Les canines des Australopithecus afarensis sont beaucoup plus petites que celles des grands singes mais plus larges et plus pointues que les nôtres.
La bipédie ne fait aucun doute quand on observe leurs empreintes de pas fossilisées.
 
 
 
 
 
 
Sur le site de Hadar, on a exhumé de nombreux fossiles dont le squelette aux 2/3 complet de Lucy.
La petite australopithèque mesurait environ 1 m, possédait de longs bras et des jambes courtes.
Son torse est proche de celui des grands singes. Cependant, son bassin indique qu’elle marchait debout mais pas de la même manière qu’un être humain.
 
 
 
 
 
Crâne reconstitué de la première famille de Hadar, en Ethiopie. Il est généralement considéré comme étant celui d'un Australopithecus afarensis mais la controverse continue 
 
 
Si l’on devait dresser un portrait de l’australopithecus afarensis, on pourrait en faire la description suivante : 
  • Taille d’environ 1 m à 1,30 m 
  • Poids entre 25 et 30 kg 
  • Un crâne petit, sans front, avec un bourrelet au-dessus des orbites et un occiput anguleux 
  • Une face assez massive mais dont le menton fait défaut 
  • Des canines proches de celles des hommes avec peu d’espace entre canine et prémolaire 
  • Le volume du cerveau est compris entre 300 et 500 ml 
 
Australopithecus africanus 
 
 
Les fossiles découverts en Afrique du Sud ont été baptisés Australopithecus africanus.
Ils appartiennent à une espèce différente des Australopithecus exhumés en Ethiopie et en Tanzanie.
 
 
 
 
 
 
Squelette partiel qui révèle que cet hominidé était bipède mais sa démarche n'était pas celle d'un homme moderne 
 
 
Ces hominidés avaient une face large et massive, avec des pommettes et une mâchoire proéminente.
La capacité crânienne de sept spécimens s’étend de 420 à 500 cm3.
Leurs canines sont plus petites que celles de Lucy et leurs molaires très développées.
 
 
 
 
 
 
Leur morphologie indique la bipédie. Cependant, ils pouvaient également grimper aux arbres. 
 
 
 
 
 
Crâne Australopithecus africanus. - dinosoria.com 
 
 
Depuis sa découverte, la controverse fait rage pour savoir si cet australopithèque se place comme ancêtre direct de la lignée humaine. 
 
 
Australopithecus bahrelghazali 
 
 
L’unique fossile d’ Australopithecus bahrelghazali a été découvert en 1995 par Michel Brunet. Baptisé Abel, c’est le premier hominidé découvert à l’ouest de la Rift Valley.
C’est aussi le premier qui a remis en cause la théorie d’Yves Coppens, le co-découvreur de Lucy.
Les restes sont très fragmentaires : la partie antérieure d’une mâchoire.
 
 
 
 
 
 
Il présente des traits anatomiques pour certains très primitifs mais pour d’autres « évolués » : 
  • Il est à ce jour le seul australopithèque à posséder, comme la plupart des gorilles et chimpanzés, trois racines entièrement distinctes à ses prémolaires inférieures et supérieures ( l'homme actuel n’en a qu’une seule) 
  • Incisives et canines fortes comme pour les australopithèques 
  • Email des dents moins épaisse que celle de Lucy 
  • Des prémolaires qui ressemblent à des molaires comme chez l'Homme 
  • La partie antérieure de la mâchoire est réduite et quasi verticale 
On ne sait quasiment rien de cet hominidé et encore moins de son mode de vie.
Seules ses dents confirment qu’il s’agit bien d’un australopithèque contemporain de Lucy.
 

Préhistoire - hominidés - Ardipithecus ramidus

Publié à 18:21 par acoeuretacris Tags : préhistoire hominidé Ardipithecus ramidus
Préhistoire - hominidés - Ardipithecus ramidus
 
Chronologie des hominidés 
 
 
Ardipithecus ramidus 
 
 
Les fossiles d’Ardipithecus ramidus, découverts en 1992, se sont révélés comme ceux d’un hominidé très primitif. A tel point que de nombreux scientifiques se sont demandés s’il s’agissait bien d’un hominidé. 
 
 
Les premières découvertes ont été faites en Ethiopie, près d’Aramis, pas très loin de Hadar où l’on a retrouvé de nombreux fossiles d’ Australopithecus afarensis. 
 
 
Les restes fragmentaires sont constitués de 17 fragments : humérus droit, os du bras gauche, des fragments de dents, un morceau de la mâchoire inférieure et des fragments de deux crânes. 
 
 
 
 
Squelettes incomplets d'Ardipithecus ramidus 
 
 
 
Leurs principales caractéristiques sont les suivantes : 
  • Denture ressemblant beaucoup à celle des grands singes 
  • Canine plus forte que chez Australopithecus afarensis 
  • Les molaires ressemblent à celles d’Australopithecus afarensis sans être aussi élargies 
  • Toutes ces dents possèdent un émail mince (comme celles des grands singes), alors que jusqu'ici tous les hominidés reconnus comme tels ont un émail dentaire épais 
  • Le squelette du bras et de l'avant-bras mélange des caractères de grands singes et d'hominidés 
  • Le trou occipital est avancé et bas 
 
Les différences entre Ardipithecus ramidus et les espèces du genre Australopithecus étaient suffisamment importantes pour qu’un nouveau genre ait été créé. 
 
 
 
 
Dent d'Ardipithecus ramidus 
 
 
Au moment de sa découverte, Toumaï ou Orrorin n’avaient pas encore été trouvés. Cela faisait d’Ardipithecus ramidus le plus vieil ancêtre de notre lignée. 
 
 
La découverte d’Ardipithecus fait toujours l’objet de vifs débats. En effet, un squelette presque complet a été découvert en 1994 mais depuis aucune description n’a été révélée. 
 
 
Plusieurs questions restent donc en suspend : 
 
 
Ardipithecus est-il vraiment un Hominidé qui possède des caractères communs avec les grands singes ? 
 
Est-il plutôt un grand singe qui aurait développé quelques caractères plus humains ? 
 
Doit-on le considérer comme le premier ancêtre connu de la lignée des grands singes africains ?