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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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animaux domestiques -

Animaux domestiques - Le Cochon -

Publié à 14:28 par acoeuretacris Tags : cochon animaux domestiques
Animaux domestiques - Le Cochon -

 

Animal domestique par excellence, le cochon (Sus scrofa domesticus) est la version domestiquée du sanglier. Il est intéressant de constater à quel point la réputation d’un animal peut changer selon la tradition culturelle.
En Europe, le cochon porte un symbolisme négatif. Découvrir que l’on est du signe du cochon dans l’astrologie chinoise est en général peu apprécié.
A l’inverse, en Extrême-Orient le cochon est un symbole de la prospérité familiale.

Il est difficile de parler du cochon sans aborder les aspects très déplaisants de l’élevage industriel également appelé élevage en batterie.
Ce drôle d’animal tout rose à la queue en tire-bouchon mérite bien mieux que les souffrances qu’on lui inflige au nom de la société de consommation.


Le Nouvel An chinois et l’année du cochon

Comme nous, les Chinois basent leur estimation du temps sur la révolution de la Terre autour du Soleil, mais ils donnent au mois la durée apparente de la révolution lunaire autour de la Terre. Chaque mois commence ainsi avec la nouvelle Lune.
Toutefois, ce calendrier luni-solaire étant imprécis, certaines années comportent 13 mois au lieu de 12.
Ce système explique le léger décalage entre l'année occidentale et l'année chinoise, dont le début varie entre le 21 janvier et le 20 février, selon les ans.
Quant au cycle de 12 ans, le temps d'une révolution de Jupiter autour du Soleil, il constitue ce que les Chinois nomment la «Longue année». Et chacune de ces douze années correspond à un animal du zodiaque chinois.


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2007 a été l'année du cochon en Chine. Image beggs

Bouddha, selon une vieille légende chinoise, soucieux de l'harmonie du monde, convoqua voilà très longtemps tous les animaux de la création. Douze espèces animales seulement répondirent à l'invitation. Plutôt que de punir les absents, ce qui n'était pas dans la nature du sage, Bouddha décida de récompenser les douze fidèles en décrétant que désormais les années terrestres porteraient chacune un nom d'animal.
Ainsi s'organisa un cycle de douze ans se répétant à l'infini, chaque animal marquant son année par ses caractéristiques propres.

Le cycle des douze animaux se combine avec les cinq éléments de l’astrologie chinoise : bois, feu, terre, métal et eau.


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Nouvel An Chinois 2007 . Image TheAleness GiselaGiordano 23

Liés à l'année de naissance, ces animaux jouent un rôle faste et protecteur.
Chaque année chinoise bénéficie ainsi de la protection d'un animal symbolique.
Cette année, du 18 février 2007 au 6 février 2008, c’est le cochon de feu qui est à la fête.
En occident, le nom de cochon se transforme souvent en « sanglier » ce qui, à nos yeux, est plus digne.

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Parade pour le nouvel an chinois 2007. image japes 18

En Chine, Monsieur Cochon a très bonne réputation. C’est un signe de chance, d’honnêteté et de sensualité.
La virilité fait partie intégrante du signe du cochon, au même titre que la générosité ou le courage.
C’est également un individu qui s’adapte très bien à son environnement. Enthousiaste, il s’enflamme pour de nobles causes.

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Costume traditionnel du Tigre pour le Nouvel An Chinois. image Esparta

Parmi les Cochons célèbres, citons : Alain Delon, Julien Clerc, Paul Cézanne, Michel Sardou, Ernest Hemingway, Maria Callas, Françoise Sagan, ou Ginger Rogers.

Vous n’avez donc plus à avoir honte d’être né sous ce signe qui comporte d’ailleurs certaines caractéristiques propres à l’animal.

L’histoire du cochon

Datant de 20 000 à 15 000 ans avant notre ère, les peintures rupestres des grottes d’Altamira attestent que le sanglier était déjà chassé par nos ancêtres.
Sa domestication est intervenue vers 8 000 ans avant notre ère. Notre cochon actuel a été domestiqué à partir du sanglier, simultanément dans plusieurs régions d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie.

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Sanglier

Pourquoi le cochon est-il rose ? Le cochon est devenu rose au XVIIIe siècle par sélection opérée sur des sujets atteints d’albinisme alors qu’à l’origine, il était noir et velu. Domestiqué en vue d’être mangé, le cochon est beaucoup plus gras et grand que le sanglier.

Mais, ne nous y trompons pas, le cochon a conservé ses instincts. Les Chinois ont eu raison de prêter à leur signe astrologique une grande adaptabilité. En effet, la première qualité d’un sanglier reste son extraordinaire capacité d’adaptation.
Cette adaptabilité est un atout bien ancré dans les gènes des porcins. Si on rend à la vie sauvage un cochon domestique, il saura survivre, adoptant très vite les mêmes moyens que le sanglier, son ancêtre.


Gros plan sur le groin d'un cochon -

En Europe, l’histoire du cochon est étroitement liée à celle de l’homme. Au Moyen Âge, cet animal participait à la vie quotidienne des gens.
Comme d’autres animaux domestiques, il est autorisé à vagabonder en totale liberté dans les rues car le cochon est réputé pour nettoyer les rues des immondices. Mais, un accident de la circulation va remettre en cause cette habitude.

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Babe, le célèbre cochon

À Paris, le 13 octobre 1131, Philippe, fils aîné du roi de France Louis VI dit le Gros, se promène à cheval quand soudain l'un des cochons errants traverse la chaussée au milieu des jambes de sa monture, qui trébuche. Déséquilibré, Philippe tombe de cheval et meurt peu de temps après.
Il était âgé de quinze ans.
Sur décision royale, le vagabondage des porcs est interdit. Cette décision n’a pas dû être bien appliquée puisqu’en 1356 Charles V prend à nouveau des mesures contre les cochons.
Cependant, il autorise les moines de l'ordre de Saint-Antoine à laisser leurs bêtes circuler librement dans les rues de Paris pourvu qu'elles soient marquées d'un T (pour saint Antoine) au fer rouge à l'épaule, qu'elles aient une oreille fendue et qu'elles portent autour du cou une clochette.

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Les Trois petits cochons de Walt Disney ont fait de cet animal une star

Vénéré dans certaines religions et interdit dans d’autres, le cochon passe du rôle de star avec les trois petits cochons de Walt Disney, de Porcinet, l’ami de Winnie l’Ourson ou de Babe qui nous vient d’une fable australienne à celui d’animal de boucherie pour qui nous n’avons aucune considération.


Portrait du cochon

Le comportement du cochon domestique est très proche de celui du sanglier. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le cochon n’est pas sale.
C’est au contraire un animal très propre qui a besoin d’une litière sèche et aérée. Les cochons font toujours leurs besoins à part.
Comme le sanglier, il aime se prélasser de longues heures dans une mare boueuse appelée « bauge ».
Mais, ce n’est pas par goût de la saleté. En réalité, le cochon ne peut pas transpirer. Le bain est pour lui le seul moyen de se rafraîchir et d’éliminer les éventuels parasites.

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Une truie et ses porcelets

C’est un animal fragile qui craint les coups de soleil. En séchant, la boue le protège des rayons ultraviolets.
Sans eau et au-delà de 30°C, le cochon peut mourir.

Le cochon mange n’importe quoi ? Encore un autre à priori qui est entièrement faux. Au contraire, pour être en bonne santé, il a besoin d’aliments variés (céréales, pois, soja, graisses animales).
Il est omnivore comme nous.

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porcelets

Ce n’est pas un ruminant et sa digestion est comparable à celle de l’homme.
Son groin impressionnant est un appareil olfactif très performant. Sa solidité en fait un véritable « boutoir » avec lequel il peut fouiller et retourner la terre à la recherche de racines ou de vers.
Son groin lui sert également à communiquer avec ses congénères car le cochon adore vivre en groupe. De plus, il a une mauvaise vue et communique surtout par l’odeur et les sons.

Une truie.... heureuse

C’est un animal qui ne montre aucune agressivité et qui adore le contact. Comme nous, il est très sensible au stress et bien sûr aux mauvais traitements.
Sensible, il peut devenir un excellent animal de compagnie.

Pendant longtemps, le cochon a été utilisé pour rechercher les truffes. Il est aujourd’hui de plus en plus remplacé par le chien truffier.


Les cochons ont conscience d’eux

On savait que les grands singes ou les dauphins peuvent identifier leur image dans un miroir. Il en va de même pour les porcs.
En effet, des chercheurs du Centre pour le bien-être animal et l’anthrozoologie de Cambridge ont installé 8 porcs face à un miroir.
Puis, après 5heures, un bol de nourriture, visible dans le reflet, a été installé derrière une barrière.
7 cochons ont contourné l’obstacle et atteint la nourriture en moins de 23 secondes.
Cette expérience qui s'est déroulée en 2009, prouve qu’ils se sont bien reconnus dans le miroir.


La reproduction du cochon

Une truie a deux portées par an. Le verrat (mâle) ne s’occupe pas des petits. La gestation dure 114 jours et jusqu’à 12 petits viennent au monde. Une truie possède 7 paires de mamelles. Une truie qui n’a pas encore eu de petits est appelée « cochette ».

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Porcelet

Les petits tètent un liquide jaune appelé « colostrum » qui est très nourrissant. A la naissance, les bébés craignent le froid et les infections.
Ils sont allaités pendant 3 à 7 semaines. A 1 mois, ils pèseront déjà 8 kg pour atteindre près de 100 kg à 6 mois.
Les porcelets sont très joueurs et leur mère fait preuve de beaucoup de douceur et de patience.

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Truie qui allaite ses petits.

Un porcelet possède 32 dents de lait et en aura 44 à l’âge adulte. Le cochon possède, comme le sanglier, deux canines qui en poussant deviennent de véritables défenses.
Mais, ces canines pointues sont coupées chez le cochon domestique.


L’élevage industriel du cochon

Comme vous le savez, l’homme est omnivore. Pour fonctionner, notre cerveau a besoin de protéines.

L'offre étant aujourd'hui largement supérieure à la demande, aucun argument économique ne peut justifier l'abomination des élevages en batterie.
De solides arguments largement authentifiés nous prouvent que tout élevage en batterie devrait être strictement interdit.
Tout d’abord et bien que cela soit très déplaisant, revenons sur les conditions d’élevage des cochons.
Il existe deux types d’élevage :
  • L’élevage en plein air (très minoritaire)
  • L’élevage en batterie (porcherie)
Dans le premier cas, l’animal vit en semi-liberté dans de grands enclos et peut se reposer dans de petites cabanes en demi-lune.
L’animal n’est pas stressé et ne subit aucun mauvais traitement.


Ferme d'élevage en plein air. image Clagnut

Il est largement prouvé que la viande d’un porc élevé en plein air est bien meilleure que celle d’un animal élevé en batterie.
Nous savons également que les porcheries sont particulièrement polluantes. Les animaux concentrés dans des espaces plus que réduits produisent beaucoup de déchets (lisier). Ce lisier contamine les rivières et les nappes souterraines.

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Elevage en batterie. Image goveg

A force de laxisme de la part des différents gouvernements, beaucoup de nappes souterraines sont polluées
Les conditions de détention des cochons dans les porcheries ne sont pas dignes d’un pays qui se dit civilisé.
Ces animaux passent leur courte existence dans des cages en métal, privés de toute exercice physique. On les engraisse artificiellement, à tel point que certains meurent sous leur propre poids.
On les mutile (canines et oreilles coupées) sans aucune considération pour la souffrance qu’on leur inflige.

Ils développent des atrophies au niveau des pieds et des jambes à cause de leur poids excessif et, chaque année aux Etats-Unis par exemple, plus de 420.000 porcs sont estropiés avant même d’arriver aux abattoirs.
Cette remarque vaut pour tous les pays pratiquant l’élevage en batterie.

De nombreux animaux, que nous mangeons, sont abattus alors qu’ils sont atteints de maladies, notamment respiratoires, provoquées par leurs effrayantes conditions d’élevage.

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Cochons morts dans les élevages et empilés dans la cour. image Goveg

Il faut savoir aussi que ces animaux sont bourrés d’antibiotiques, sans lesquels ils mourraient. En principe, les piles, il n’y a pas d’autres mot, de cochons qui meurent sous l’effet des mutilations et mauvais traitement, sont envoyés à l’équarrissage pour être transformés en viande pour animaux.

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Porcherie industrielle - Image goveg

Ce type d’élevage favorise largement les épidémies comme on a pu le constater avec la grippe aviaire.
Enfin que dire des conditions de transport écoeurantes ? Empilés dans des camions, obligés d’y monter à coup de tiges en métal.
Beaucoup arrivent aux abattoirs déjà morts ou à moitié mourrants.

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transport de cochons - image Goveg

il est possible d'agir contre cette situation intolérable par quelques gestes simples au quotidien :
  • Ne mangez plus la viande des animaux élevés en batterie
  • Choisissez uniquement les produits avec la mention « élevé en libre parcours » ou « élevé en plein air »
  • N'achetez que du porc fermier élevé en plein air
  • Recherchez la présence du label rouge ou du label agriculture biologique
  • Les autres mentions du type « de ferme » ou pour les œufs « œufs frais ou datés du jour » cachent un élevage industriel
  • Les plus motivés peuvent écrire à leur député pour protester contre l’élevage en batterie
Plus le public réagira et plus les politiques seront obligés d’agir.

Les animaux domestiques - Chameau et Dromadaire

Publié à 08:48 par acoeuretacris Tags : animaux domestiques chameaux
Les animaux domestiques - Chameau et Dromadaire

Chameau et Dromadaire: Les pionniers du désert

Chameau d'Asie, dromadaire d’Afrique ou lama des Andes, les Camélidés ont depuis très longtemps fait l’objet d’une domestication par l’homme.
Dans son Histoire naturelle, Buffon écrivait : « L’or et la soie ne sont pas les vraies richesses de l’Orient. C’est le chameau qui est le trésor de l’Asie ».

Les porteurs de l’impossible

Dans les immenses dunes d’Arabie et d’Afrique, le dromadaire transporte sur son unique bosse les dattes ou les touristes.

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Dromadaire

Dans les vastes étendues arides et froides de l’Asie, le chameau arbore fièrement ses deux bosses.

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Chameau

Le dromadaire a ses territoires du nord de l'Afrique jusqu'en Inde. Il a également été introduit en Australie. Le chameau de Bactriane, à la toison plus épaisse, sillonne l'Asie, du Kazakhstan jusqu'à la Mongolie.

Près de 95% des Camélidés (chameau, dromadaire, lama,guanaco,vigogne,alpaga) sont domestiques. Le chameau de Bactriane est très menacé. On compte environ 900 spécimens sauvages).

Chameau ou dromadaire, ces animaux constituent l’élément essentiel de la culture nomade. Pourtant, chameaux et dromadaires ne sont pas originaires d'Afrique ou d'Asie. L’histoire des camélidés commence en Amérique du Nord, il y a environ 40 millions d’années.

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Dromadaires

Sans eux, d’immenses étendues seraient demeurées impénétrables. C’est aussi grâce à eux que des tribus isolées ont pu communiquer entre elles.

La grande épopée des camélidés

La domestication du dromadaire prit son essor en Arabie vers 2000 ans avant notre ère. L’époque moderne n’a pas été favorable au chameau.
La fin de l’esclavage en 1883 sonne le glas des grandes caravanes qui de, Gao à Tombouctou, jusqu’en Algérie et en Tunisie, transportaient or, épices et esclaves.
Ensuite, le développement du chemin de fer nuit au trafic caravanier.

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Dromadaires dans le désert.

L’indépendance des pays africains et le tracé des frontières stoppèrent le nomadisme et l’utilisation du chameau.

Le chameau a en fait connu son heure de gloire avant la colonisation. Les militaires français ont vite compris que cet animal leur était indispensable pour se faire accepter des populations et traverser les territoires.

Le dromadaire de race méhari servait les visées belligérantes des Maures et des Touareg qui organisaient des rezzous (expéditions de pillage).

Les caravanes transsahariennes ont duré près de cinq siècles, du XIe au XVIe siècle.

En Amérique du Sud, au XVe siècle, les Espagnols débarquent au Chili sur des chameaux. Les Camélidés participent également à la conquête de l’Australie. Ils sont utilisés pour transporter les rails de chemin de fer, puis pour l’exploitation des mines de sel. A l’arrivée des véhicules motorisés, les animaux sont lâchés dans la nature.

En Australie, près de 60 000 chameaux sont retournés à l’état sauvage et ont réussi à survivre.

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Les chameaux chinois suivent la route de Gansu depuis 2 000 ans. Après avoir convoyés la soie, l'ivoire et les épices, aujourd'hui, ce sont les touristes. image Levork

Aux Etats-Unis, les dromadaires ont également été utilisés pour la construction du chemin de fer. Ils ont été relâchés en Arizona mais se sont éteints en raison d’un climat moins favorable.

A partir des années 80, les gouvernements arabes ont compris que le nomadisme était indispensable à l’équilibre de leur pays.
En effet, l’entretien des puits et pâturages stoppe la désertification. Le chameau permet aux populations de se fixer dans des régions arides.
Bête de trait et de bât, il donne aux nomades son lait, riche en vitamine C et sa viande. Son poil sert à la confection des tentes et des sacs. Ses excréments, mélangés à du sable, deviennent du combustible. Quant à ses os, ils finissent en piquets de tente.

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Un dromadaire labourant un champ dans le sud tunisien.

Actuellement, dans les Emirats arabes, les courses de dromadaires sont un véritable sport national.

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En Turquie, le combat des tulus est très apprécié. Le duel ne va jamais jusqu'à la mort.

On investit des sommes fabuleuses dans des expériences d’insémination artificielles afin de recréer des races pures comme les targuis (animaux de course au pelage blanc et marron).
En 1990, s’est déroulé le premier marathon international de dromadaire.

Enfin, le tourisme devrait assurer l’avenir des Camélidés. Il est devenu très à la mode de parcourir les grandes étendues sableuses à dos de chameau ou de dromadaire.

Les animaux domestiques - La domestication -

Publié à 11:29 par acoeuretacris Tags : la domestication animaux domestiques
Les animaux domestiques - La domestication -

La domestication des animaux constitue une étape cruciale dans l’évolution de l’homme. Avec leur domestication, les animaux vont fournir à la civilisation humaine l’occasion de se développer.
Cette domestication a bouleversé l’évolution de nombreuses espèces animales. L’homme, curieux et avide d’expériences, a tenté des domestications très insolites. De nombreuses tentatives ont d’ailleurs été abandonnées.

D’où vient le terme « domestiquer » ?

Dans les langues sémitiques anciennes, on ne le trouve pas en référence aux animaux. Les animaux sont qualifiés tantôt de « familiers », tantôt de « soumis ». Dans les langues indo-européennes anciennes, le bétail est désigné par le terme « peku » qui signifie aussi « richesse », d’où le nom latin « pecunia ».
Quant à l’adjectif français « domestique » appliqué aux animaux, du latin « domesticus » qui veut dire littéralement « de la maison », il n’apparaît qu’au 14e siècle.

Les premières domestications

La domestication réelle a suivi de peu l’agriculture. Le terme domestication est utilisée à partir du moment où il s’agit d’un groupe d’animaux qui sont contrôlés et croisés. La sélection a alors pour objectif d’obtenir une race adaptée à l’élevage.

Dès la fin du Paléolithique, vers 12 000 ans avant notre ère, l’homme préhistorique domestique le loup.
Cette domestication a précédé de plusieurs milliers d’années les domestications des autres animaux.
Canis lupus est apparu vers 2 millions d’années avant notre ère. Des ossements de loups ont été retrouvés sur des sites humains en Europe, datés de – 700 000 ans. Loups et hommes partagent alors le même territoire.

La découverte en Ukraine, sur un site de – 20 000 ans, d’une quantité importante d’ossements de loups, laisse penser que la fourrure était utilisée pour la confection de vêtements.

Pourquoi l’homme a-t-il domestiqué le loup ?

En fait, nul ne le sait vraiment. On pense que la proximité a simplement favorisé les contacts. Peut-être l’homme a-t-il observé les techniques de chasse du loup ? Peut-être également a-t-il recueilli des petits devenus orphelins ? Les louveteaux ont pu être alors élevé, voire même allaité par les femmes.

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Loup gris

Le loup est ensuite devenu un auxiliaire de chasse. Avec le temps, nos ancêtres ont opéré une sélection sur les individus domestiqués. De reproduction en reproduction, le loup a peu à peu perdu certaines de ses facultés sauvages pour évoluer vers le chien.

Domestication du cheval

Depuis le Paléolithique, les chevaux sauvages ont été chassés pour la viande. En 2009, des paléontologues ont retrouvé sur des campements de la culture Botal (IVe millénaire avant notre ère), au Kazakhstan, des prémolaires chevalines portant les traces du mors, ainsi que de straces de lait de jument sur des restes de poteries. Cela démontre que la domestication du cheval remonte bien à au moins 5 500 ans.

L’allaitement des animaux sauvages

L’allaitement d’animaux par les femmes n’a rien d’exceptionnel. Dans certaines régions de Sibérie, en Amazonie, en Tasmanie ou en Afrique, il est encore fréquent de voir des femmes allaiter des animaux.
Elles nourrissent ainsi des chiots, des gorets, des singes ou des faons.

En France, au 19e siècle, les chiots tétaient les femmes pour les soulager d’une trop grande production de lait ou au contraire pour faciliter la montée de lait.

On peut donc en déduire que la première étape de domestication du loup au Paléolithique a été l’apprivoisement du louveteau dès ses premières semaines de vie.
Le contact physique est un moyen efficace de domestication. Il est toujours suivi de l’attachement de l’animal pour l’homme.

Le seul animal à la vie artificielle

Aucune espèce animale ne peut-être considérée comme définitivement domestiquée. Chaque année des centaines de chiens sont abandonnés sur la route des vacances. De nombreux chiens se regroupent en meutes et redeviennent sauvages. Les médias n’en parlent jamais. Mais, le résultat de tous ces abandons par des gens totalement irresponsables, c’est plusieurs milliers de brebis attaquées chaque année.

Un seul animal possède une existence totalement artificielle : le Bombyx du mûrier dont on utilise la soie.

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Bombyx du mûrier. image Alberto..

Les œufs n’éclosent qu’à une certaine température ; la larve se nourrit des feuilles de mûrier que l’homme lui fournit ; le papillon ne vit que quelques heures pour se reproduire.
Si un jour, l’homme ne s’intéresse plus à l’exploitation de la soie naturelle, cette espèce disparaîtra aussitôt.

L’origine de nos animaux domestiques

En fait, l’homme du Néolithique n’a pas eu à l’origine de motifs pour domestiquer les animaux.
On peut dire que l’utilité de certains animaux n’est apparue qu’une fois la domestication réalisée.
Par exemple, le mouton est utilisé depuis longtemps pour sa laine. Mais, le mouton est issu du mouflon qui ne possède pas de laine.

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Mouflon . image Mape s . Licence

Les chèvres et les moutons ont été les premiers à être domestiqués par l’homme du Néolithique.
La pratique de l’élevage est s’est étendue à partir du Proche-Orient. Les caprinés (bouquetins, mouflons, chamois …) ne nécessitent que peu d’entretien. Peu à peu, les produits de l’élevage ont été multiples : viande, lait, laines et fourrures.
La chèvre a été domestiquée vers 10 000 ans avant notre ère ; le mouton vers - 9 000 ans.

Le bœuf a été domestiqué dans plusieurs endroits dans le monde vers – 9 000 ans. Son ancêtre sauvage est l’aurochs (Bos primigenius). Le dernier spécimen est mort en 1627, en Pologne.
Animal mythique, l’aurochs est à l’origine des bœufs et taureaux européens actuels.
La chasse, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs.

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Cet aurochs a été reconstitué génétiquement. Ce magnifique bovidé était autrefois répandu dans toute l'Eurasie. image Onkel-War/ Thomas Lieser t

La chèvre descend, elle, de Capra hircus, une espèce de chèvrète.

Le cochon est issu du sanglier sauvage. Datant de 20 000 à 15 000 ans, les peintures rupestres des grottes espagnoles d’Altamira attestent que le sanglier était une cible des chasseurs. Puis, sa domestication a aboutit à l’élevage du porc (Sus scrofa domesticus).

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Sanglier d'Europe ou sanglier commun . image Mape s

Le cochon domestique est devenu « rose » au 18e siècle par sélection opérée sur des sujets atteints d’albinisme.
A l’origine, il était noir et velu.

Des domestications insolites

Au Ive millénaire avant notre ère, les Sumériens ont apprivoisé le guépard. Il l’a été plus tard en Egypte, en Chine, en Inde et en Perse. Il était utilisé pour la chasse du fait de sa docilité et de sa vitesse exceptionnelle avec des pointes à 110 km/h.
A la manière des fauconniers, les dresseurs aveuglaient le guépard à l’aide d’un capuchon, ne le libérant qu’à l’approche du gibier.

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Guépard

Les Romains élevaient des biches pour les traire. Ils utilisaient également les couleuvres et les genettes pour se débarrasser des rongeurs.

Charles Martel qui repoussa les Maures à Poitiers en 732, fit la découverte de la Genette parmi le butin pris au vaincu. Immortalisant sa trouvaille, il créa peu après un « Ordre de la genette » pour récompenser ses meilleurs guerriers.
La genette est devenue un véritable animal de cour sous le règne de François Ier. Les chats marqueront plus tard le déclin de ce viverridé comme animal domestique.

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Genette . image Birgitta Seegers

Les anciens égyptiens ont été les champions de la domestication insolite : oryx, ène, pélican, crocodile …

Les pêcheurs de la mer intérieure du Japon utilisaient la pieuvre comme auxiliaire pour récupérer les cargaisons englouties de porcelaine chinoise.
Ils harnachaient des pieuvres et les descendaient au bout d’une corde. Les pieuvres se logeaient dans un des vases, adhérant aux parois avec leurs ventouses. Il suffisait alors de tirer sur la corde pour remonter le tout.

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Pieuvre. image Nick Hobgood

Les furets sont efficaces à la chasse aux lapins. L’utilisation de furets apprivoisés est mentionnée dans les récits du Romain Strabon aux environs du Ier siècle après notre ère.

Le jaguarondi était apprivoisé par les indigènes d’Amérique du Sud avant l’arrivée des espagnols. Tout comme notre chat domestique, ce félin servait à contrôler les populations de rongeurs.

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Jaguarondi. image Keven Law

En Asie, les pêcheurs ont compris l’avantage qu’ils pouvaient tirer de la loutre. Depuis des siècles, les loutres sont dressées pour la pêche. Au Bangladesh notamment, les pêcheurs attachent des loutres au bout d’une corde ’elles leur rapportent du poisson.

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Loutre d'Europe. image Mape s

Mais l’homme s’est également heurté à des échecs en tentant certaines domestications.

Les échecs de la domestication

Les espèces qui ont échappé au contrôle de l’homme sont appelées les animaux « marrons ». Ce terme provient de l’espagnol d’Amérique du Sud « cimarron » qui signifie « esclave nègre fugitif ».

Il y a deux catégories « d’échecs ». Certains animaux sont retournés à l’état sauvage parce que l’homme a volontairement abandonné leur domestication, jugée inutile ou peu rentable. Il y a les animaux qui ont échappé à notre contrôle.

Parmi les tentatives abandonnées, on peut citer l’autruche. Entre le milieu du 19e siècle et la seconde guerre mondiale, on a essayé de dresser l’autruche pour pouvoir l’atteler et la monter. Actuellement, de nombreuses fermes en Australie, utilisent l’autruche comme attraction touristique. On comptabilise encore au moins 90 000 autruches domestiques utilisées pour la production de viande et de cuir.

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Ferme d'Autruche à South Pasadena, Californie vers les années 1940. image Steve Chasmar.

Plusieurs domestications récentes ont été tentées puis abandonnées faute d’intérêt :

L’éléphant d’Afrique par les Belges au Congo
L’élan qui a été monté en Suède jusqu’au 17e siècle
Le zèbre comme monture, le bœuf musqué pour sa laine …
Un exemple, australien, est le cheval. Les brumbies, descendants des chevaux domestiques des colons anglais, se sont également multipliés à l’état sauvage. Ils sont devenus un fléau pour la végétation.

Les exemples sont trop nombreux pour être tous cités. Il y a la pintade, transportée de Guinée aux Antilles en 1508 par les navigateurs Génois. Elle s’est échappée et est rapidement devenue une calamité pour l’environnement.

Il y a également le ragondin importé d’Amérique pour sa fourrure. Pendant la seconde guerre mondiale, les éleveurs européens ont ouvert les cages face à l’avancée des troupes allemandes. Les ragondins se sont parfaitement adaptés aux régions humides. Ils détruisent actuellement de nombreux écosystèmes aquatiques, dont celui du Poitevin ou celui de la Camargue.