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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Tourisme et histoire - Bordeaux -

Tourisme et histoire-Bordeaux- Quartier des Chartrons

Publié à 15:07 par acoeuretacris Tags : bordeaux tourisme chartrons
Tourisme et histoire-Bordeaux- Quartier des Chartrons

 

Le quartier des chartrons est un quartier de la ville de Bordeaux.

 

Ce quartier doit son nom à la présence d'un couvent de l'ordre des chartreux.

 

Il est situé au nord du centre-ville historique, en bordure de la Garonne. Il a la forme d'un rectangle.

 

Il est délimité au sud par la place des Quinconces, à l'est par la Garonne et le quai des chartrons, au nord par le cours du Médoc et le quartier Bacalan, à l'ouest par la rue Fère et le Jardin Public.

 

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La Halle des Chartrons

 

En 1381, un couvent de frères chartreux est fondé hors des murs. Un faubourg se développe autour du monastère.

 

L'essor de cette zone ancien marécage drainé commence avec l'installation au XVIIe siècle de négociants Anglais, Flamands et Irlandais. Obligés de s'installer hors les murs, ils créent une aristocratie du vin influente et leur proximité avec le monastère les fait surnommer chartrons par la population bordelaise. Courtier et négociants, ils fondèrent des entreprises qui vendaient le vin dans leur pays d'origine. Peu à peu, de vastes entrepôts de vieillissement et de stockages sont construits le long de la Garonne. Ils étaient destinés à recevoir le vin qui arrivait en gabarre des vins du haut pays du vignoble du sud-ouest et à préparer les vins pour les expéditions vers l'Europe du nord.

 

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Les quais de Bordeaux en 1850.

 

Les familles des grands négoce furent fortement influencées par les premières d'origine anglo-saxonnes. Même les familles venues d'Alsace ou de la vallée du Rhône prirent une connotation d'outre-Manche. Les alliances commerciales et matrimoniales furent la base d'une communauté autarcique jusque dans les années 1970.

 

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Cette influence est toujours notable dans le nom des châteaux du vignoble du Médoc: famille de Tom Barton à Langoa Barton ou Léoville Barton, famille Rothschild aux château Lafite et Mouton, John Lynch, fondateur des châteaux de Lynch-Bages et Lynch-Moussas, famille Boyd à Boyd-Cantenac... Château Prieuré-Lichine confirme l'internationalisation du négoce avec l'arrivée du russe Alexis Lichine.

 

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Château Prieuré-Lichine

 

Au cours des années 1993 à 2007, l'ancien croiseur Colbert de la marine nationale a été amarré aux quais des Chartrons pour y devenir un musée. Le besoin de rénovation du navire dont la remise en peinture nécessitait 1,5 million d'euros que l'association de défense n'a pu réunir. Toujours propriété de la marine, il rejoint Brest en 2007 pour y être démantelé.

 

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Le Colbert quai des Chartrons

 

Dans les années d'après-guerre, le quartier est progressivement déserté par les négociants. La réputation du quartier en souffre, entre des entrepôts vides laissés à l'abandon.

 

À l'aube des années 2000, cette zone proche du centre-ville, à l'architecture ancienne typique et le front de Garonne incitent les décideurs à entreprendre sa réhabilitation. De vastes programmes créent des habitations et des bureaux modernes en préservant les façades chargées d'histoire. De mal famé, le quartier devient branché et se trouve colonisé par les antiquaires et brocanteurs. Les restaurants et bistrots du front de Garonne donnent une vie diurne et nocturne au quartier devenu branché.

 

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Le front de Garonne

 

Lors de cette rénovation, une cité mondiale du vin a été créée. Elle abrite un centre de congrès et d'expositions, le centre INAO de Bordeaux et la délégation régionale de l'ONIVINS, devenue depuis VINIFLHOR puis FranceAgriMer.


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La Cité mondiale du vin

 

Rue Borie, le musée des chartrons retrace le riche passé du quartier lié au négoce et au commerce du vin.

 

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Musée des Chartrons

Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 4-

Publié à 09:51 par acoeuretacris Tags : tourisme bordeaux chronologie histoire 4
Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 4-

 

Bordeaux d'une guerre à l'autre (1914 - 1945)

 

La première guerre mondiale fait de la ville la capitale provisoire de la France pour la seconde fois de son histoire. De septembre à décembre 1914, le gouvernement se replie à Bordeaux. Les présidences de la République et du Conseil s’installent respectivement dans le palais de la Préfecture et à l’Hôtel de Ville et les ministères, dans divers établissements publics ou hôtels particuliers. Les parlementaires quant à eux siègent dans des salles de spectacle. Chaque jour le conseil des ministres se réunit rue Vital-Carles, au milieu d’une agitation dont l’historien Paul Courteault nous livre un témoignage :
"Chaque matin, les curieux regardaient passer les ministres se rendant au conseil. Et les oisifs étaient pleinement satisfaits lorsqu’ils avaient croisé le général Joffre ou, fumant sa pipe, le général Pau. Ils suivaient aussi avec intérêt l’établissement d’un poste de TSF au sommet d’une des flèches de la cathédrale et de la tour de Saint-Michel." (extrait de La vie économique à Bordeaux pendant la guerre).

 

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Bordeaux, son port, ses monuments,
ses vins. Affiche de 1937, Jean Dupas

 

(Musée d'Aquitaine)

 

 

La situation géographique de son port fait de Bordeaux l’une des bases de ravitaillement. Les travaux d’équipement qui en découlent prennent une nouvelle dimension avec l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 et le choix du port de Bassens comme base de transport et de ravitaillement des troupes américaines. L’évolution de l’économie bordelaise s’en trouve accélérée dans les années 1920.
Après la reconversion de l’économie de guerre, trois secteurs dominent l’industrie bordelaise : la métallurgie, l’industrie chimique et le secteur agroalimentaire. S’y ajoute bientôt la construction aéronautique. La phase de prospérité de cette décennie est marquée par la création du port autonome de Bordeaux, qu’accompagne la construction de hangars modernes et de quais permettant aux grands transatlantiques d’accoster

 

 

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Adrien Marquet posant
la première pierre de la maison
collective du jardin public.

 

(archives municipales)

 

 

Désireux d’insérer sa ville dans le courant de modernité qui traverse l’Europe de l’entre-deux-guerres, le maire Adrien Marquet entouré des architectes Jacques d’Welles, Raoul Jourde et Cyprien Alfred-Duprat, lance un programme de grands travaux et d’équipements. Se succèdent entre autres, la réfection des égouts et de l’éclairage public, la macadamisation de rues, la construction des abattoirs, de la piscine Judaïque, de la Bourse du travail, du stade Lescure et d’un nouvel immeuble pour la récente régie municipale du gaz et de l’électricité.

 

La vie culturelle se caractérise elle aussi par une certaine effervescence dans les théâtres, cabarets, cinémas et salles d’exposition. La vie littéraire est marquée par la figure de François Mauriac.

 

La crise mondiale des années 1930 n’épargne pourtant pas Bordeaux, entraînant une inflation du chômage que la municipalité tente d’endiguer en poursuivant les grands travaux.

 

D’un point de vue politique, l’entre-deux-guerres et la seconde guerre mondiale sont marqués par la personnalité du socialiste Adrien Marquet, élu maire en 1925. Ayant rompu avec la SFIO en 1933, il fonde le courant néo-socialiste et joue un rôle dans la vie politique nationale d’abord en participant à un gouvernement d’union en 1934, puis à Bordeaux qui accueille en juin 1940 et pour la troisième fois, le gouvernement replié de Paris. Pétainiste engagé, il prend part au régime de Vichy en tant que ministre de l’Intérieur.

 

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La construction de la Base sous marine

 

 

A partir de 1941, l’occupation allemande est en particulier marquée par la construction de la base sous-marine qui constitue un élément clé du "mur de l’Atlantique" destiné à contenir un éventuel débarquement allié. Des réseaux de Résistance mais aussi de collaboration se développent et la communauté juive est durement touchée par des rafles qui s’échelonnent de 1942 à 1944. C’est le 28 août 1944 que Bordeaux est libérée sans combat après un accord passé entre les autorités allemandes et les forces de Libération. Le 29 août, sort le premier numéro du journal Sud Ouest, successeur de la Petite Gironde. Le 17 septembre, le général de Gaulle vient saluer la ville et rendre hommage aux Forces françaises libres, depuis le balcon de l'ancienne préfecture, cours du Chapeau-Rouge.

 

 

De nouveaux équilibres (1945 / 2005)

 

 

Lors des élections législatives de 1946, Jacques Chaban Delmas, figure de la Résistance, est élu député de la Gironde. Il a 31 ans. L'année suivante, en 1947, il remporte les élections municipales sur une liste radicale soutenue par le Rassemblement du peuple français (RPF) du général de Gaulle, mouvement qu'il rejoindra quelques années plus tard. Sous son impulsion, alors qu'il devient ministre des Travaux publics, du Logement et de la Reconstruction en 1954, la ville se modernise. Pour faire face à l'insalubrité d'un grand nombre de logements, la construction de plusieurs cités est lancée dans l'urgence : Carreire, Claveau, Labarde. Elles sont suivies de constructions modernes que l'on souhaite durables. En 1955, la première cité sort de terre à la Benauge, suivie de celle du Grand-Parc en 1957, de la Cité lumineuse en 1960, pendant que débute une autre décennie de grands travaux : le domaine universitaire, le centre hospitalier universitaire (CHU), les tours de la cité administrative. Entre 1962 et 1966,on creuse Le Lac par draguage dans les espaces marécageux de Bordeaux Nord. Le Parc des expositions y est édifié. Il ouvre en 1969.Sur la Garonne, deux nouveaux ponts sont lancés : le pont Saint Jean en 1965, le pont d'Aquitaine en 1967. En 1969, commence la démolition de l'ancien quartier Mériadeck, entièrement rasé pour faire place à un éclat de ville nouvelle.

 

 

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Mériadeck, naissance d'un nouveau quartier

 

 

Dans le domaine économique, cette nouvelle ère voit le secteur traditionnel de l'agro-alimentaire et des chantiers navals régresser au profit de nouvelles activités. Dès 1947, Marcel Dassault conçoit et fait voler son premier avion d'après-guerre, le MB303, à Bordeaux. Il ouvre une usine à Talence en 1948, une autre à Mérignac en 1950. Juste à côté, le nouvel aéroport civil est mis en service en 1959. Dans les années 1960, un vaste complexe aéronautique et aérospatial naît dans le nord-ouest de l'agglomération. Ce sera le berceau des fusées françaises, celui de la fusée Diamant, transportée de Saint-Médard-en-Jalles jusqu'au désert du Sahara pour mettre en orbite le premier satellite français, le 26 novembre 1965. Bordeaux et sa région sont restées depuis un important pôle spécialisé dans l'aéronautique et le spatial. Les années 1960 verront naître d'autres industries, dans le domaine de la chimie, de la pharmacie, de la construction automobile (Ford en 1973) ou de l'électronique.

 

 

Dans les années 1960, Bordeaux s'affirme comme le centre du développement économique de l'Aquitaine, d'autant que la ville a été promue "métropole d'équilibre" en 1964 avec huit autres grandes villes françaises pour contrebalancer la concentration des pouvoirs à Paris. Bordeaux est le centre de décision régional où siègent les nouvelles structures administratives et économiques. L'année 1967 est celle de la création de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) qui regroupe vingt-sept communes. Les équipements ferroviaires, routiers et portuaires se modernisent. Après les difficultés de l'après-guerre, le trafic du port de Bordeaux connaît, pour un temps, un redressement spectaculaire poussé par le transport des hydrocarbures. Il se déplace vers l'aval à la recherche d'eaux plus profondes. L'avant-port du Verdon est aménagé en 1964, avant les crises pétrolières des années 1970 porteuses de nouvelles épreuves.

 

 

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La construction du pont d'Aquitaine

 

 

Depuis le 15 décembre 1957, l'installation d'un émetteur à Bouliac permet de recevoir la télévision dans l'agglomération. En 1962, Radio Aquitaine produit sa première émission de télévision régionale. Dans le domaine culturel, plusieurs initiatives portent le nom de Bordeaux bien au delà de ses frontières. C'est le cas du Mai musical qui donne sa première en 1950 au Grand Théâtre, en présence de François Mauriac. Il accueille des compagnies dramatiques, des corps de ballet, des orchestres et des solistes réputés. Avec la première semaine de Sigma, en 1965, la ville se lance tous azimuts dans la politique culturelle d'avant-garde. En dix ans, la fréquentation de ce festival passe de 6 000 à 60 000 spectateurs.

 

 

Au début des années 1970, la population de l'agglomération passe de 430 000 à 600 000 habitants. De nouveaux arrivants se sont installés lors des décennies précédentes, venus d'Espagne, puis du Portugal ou de l'ancienne Algérie française devenue indépendante en 1962. La ville change. Le nombre d'étudiants augmente considérablement : de 6 300 juste après la guerre à environ 20 000 en 1965.Le campus laisse peu à peu le centre de l'agglomération pour se développer en périphérie, à Talence et à Pessac. Les étudiants manifestent nombreux en mai 1968, bientôt rejoints, comme ailleurs en France, par des travailleurs en grève. Le Grand Théâtre est brièvement occupé. La nuit du 25 mai, des émeutes font 109 blessés, mais à la fin du mois, le mouvement s'essoufle à Bordeaux comme ailleurs.

 

 

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Le TGV en gare Saint Jean

 

 

Les habitudes changent. En 1969, le premier hypermarché de l'agglomération ouvre à Mérignac. Dans les années 1980, les radios libres investissent les ondes. A partir de 1982, l'équilibre des pouvoirs change entre l'Etat, la région, le département et les communes, devenus collectivités territoriales. En 1990 le TGV fait son entrée en gare Saint Jean. La rocade est achevée en 1993 avec l'ouverture du pont François Mitterrand. Quelques années plus tard, la ville se penche sur son passé à travers le procès de Maurice Papon, ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde, de juin 1942 à la Libération. Bordeaux tourne une page d'histoire.

 

 


En 1995, Alain Juppé prend la suite de Jacques Chaban-Delmas à la tête de Bordeaux. Il lance un grand programme de rénovation urbaine qui voit notamment revenir le tramway (décembre 2003). En décembre 2004, Hugues Martin lui succède pour deux ans comme premier magistrat de la ville. En octobre 2006,Alain Juppé redevient maire de Bordeaux.

 

 

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Le tramway de Bordeaux

Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 3-

Publié à 09:33 par acoeuretacris Tags : tourisme bordeaux chronologie histoire 3
Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 3-

 

Vue de Bordeaux réalisée en 1804 par Lacour

 

Cet essor économique s’accompagne non seulement d’un développement industriel, en particulier des constructions navales, mais aussi et surtout d’une évolution démographique sans précédent : la population passe de plus de 66 000 habitants au milieu du siècle à près de 110 000 en 1790. Le négoce attire une population riche ou modeste, extrêmement variée, mêlant catholiques, protestants et israélites.

 

Les Intendants s’avèrent être d’excellents administrateurs. Ils multiplient les opérations d’urbanisme dans la ville encore prisonnière de ses remparts, pour rompre définitivement avec l’image d’une cité médiévale : c’est la construction de la place Royale (actuelle place de la Bourse), la création des places Dauphine (Gambetta), Saint-Julien (de la Victoire), de Bourgogne (Bir-Hakeim), Saint-Germain (Tourny), la percée ou l’aménagement des cours et allées conçus comme des promenades, l’érection des portes et fontaines, la réalisation du jardin public et de nombreux lotissements, le démantèlement du Château Trompette. La ville se pare de somptueuses constructions comme le Grand Théâtre, le Palais Rohan et d'autres hôtels particuliers, créant de nouveaux quartiers aérés à la richesse inouïe. Bordeaux entre dans la modernité.

 

Connue à Bordeaux trois jours après l’événement, la prise de la Bastille, en 1789, donne lieu à des réjouissances. Bordeaux donne naissance à la première des sociétés populaires, la Société du Café national. Le 16 avril 1790 est créée la Société des Amis de la Constitution qui devint le berceau des Girondins. C'est l'un d'entre eux, Pierre Vergniaud, qui proclama la déchéance de Louis XVI le 10 août 1792. Dix jours plus tard, les Bordelais renversent, en présence de la municipalité, la statue équestre de Louis XV – rebaptisé Tyran numéro 15 – qui trônait sur la place Royale (actuelle place de la Bourse). L’arrestation des députés girondins entre le 31 mai et le 2 juin 1793 entraîne la création d’une Commission populaire de Salut Public composée des membres du conseil général du département et des commissaires délégués par tous les corps constitués de la Gironde. Qualifiée de repaire de la Contre-Révolution par Robespierre, Bordeaux est soumise à la Terreur et, du 23 octobre 1793 au 31 juillet 1794, 302 personnes y sont condamnées à mort.

 

 

 

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Les Girondins. Lithographie aquarellée de Wentzel, fin 18e siècle. (archives municipales)


En cette période agitée, accentuée par les troubles dans les colonies et la guerre contre l’Angleterre, aggravée par de mauvaises récoltes, l’économie bordelaise connaît une forte récession.


Bordeaux des deux rives (1793 - 1914)


Lasse de l’anarchie qui règne depuis la chute de Robespierre, la majorité de la population applaudit au coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799), qui mène Napoléon Bonaparte au pouvoir. De multiples travaux d’utilité publique sont entrepris dans la ville, de la réparation du port, à l’assèchement des marais entourant la ville, en passant par le redressement des lits du Peugue et de la Devèze. Dans le domaine religieux, après les divisions de la période révolutionnaire, une volonté d'apaisement s'affirme. L'économie locale de ce début de siècle reste tournée vers le commerce maritime, mais les frais de débarquement à Bordeaux sont élevés en raison de l'insuffisance de l'aménagement portuaire. La ville subit la concurrence des ports de Marseille et du Havre, mieux équipés.


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La construction du Pont de Pierre (Musée d'Aquitaine)


Si Napoléon est populaire, la guerre qu'il livre en Espagne l’est beaucoup moins. De juin 1807 à la fin de 1810, plus de 350 000 soldats traversent de jour et de nuit la Garonne. Les casernes sont insuffisantes et il faut recourir aux habitants pour héberger les troupes. La situation empire fin 1808, quand affluent une multitude de blessés et de malades qui, faute de place dans les hôpitaux, sont eux-aussi logés chez l’habitant.


En 1814, la ville se retourne contre l'Empereur par l'intermédiaire de son maire Jean-Baptiste Lynch, qui prend résolument le parti royaliste. Bordeaux est la première ville de France à se rallier aux Bourbons.


Mais en 1830 lors de la révolution de Juillet, Bordeaux sera aussi l'une des rares villes de province à connaître des émeutes contre le roi de France, Charles X. Le 30 juillet, une partie de la population manque de pendre le préfet, représentant le roi, qui avait ordonné la saisie de deux journaux libéraux.


Parallèlement, de grands projets d'urbanisme aboutissent. En 1822, c'est l'ouverture tant attendue du pont de Pierre, premier pont reliant les deux rives, puis en 1824 celle de l’Entrepôt réel des denrées coloniales pour stocker les marchandises sous douane. En 1829 le nouvel hôpital Saint-André remplace l'ancien, devenu insalubre. Les arts décoratifs, la céramique (David Johnston s'associe à Jules Vieillard en 1840) : la ferronnerie, et le vitrail trouvent un développement dans les maisons bourgeoises.


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Vue de Bordeaux par Antoine Heroult, en 1850 (archives municipales)


La révolution de 1848 est mal accueillie par une bonne partie de la population et Bordeaux est cette fois la dernière des grandes villes françaises à proclamer la République, le 29 février, avec quatre jours de retard sur le reste de la France. Trois semaines plus tard, l’arrivée de son nouveau commissaire de la République, Louis Latrade, étiqueté "communiste" par la rumeur, déclenche une émeute.


Lors des élections du 10 décembre 1848, les électeurs bordelais se rallient majoritairement à la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Une reprise économique a lieu dans la seconde moitié du 19e siècle. L'industrie se développe et donne naissance, en quelques décennies, à de nouvelles activités : chimie lourde, agro-alimentaire, métallurgie, construction automobile. Le port voit enfin la modernisation de ses infrastructures. Des quais verticaux sont construits autour de 1850.


Ils sont suivis, de bassins à flots, de docks et de l'emploi de grues à vapeur. Le port est florissant grâce au négoce du rhum de la canne à sucre, aux nouveaux marchés offerts par les pays neufs d'Amérique latine, au vin toujours, à la morue, puis, un peu plus tard, à l'arachide du Sénégal et à l'exportation du bois des Landes.


Le Théâtre Français, le cimetière de la Chartreuse, le palais de justice, les colonnes rostrales des Quinconces, les boulevards (1853-1857), les lignes de chemin de fer vers Bayonne ou Paris, l'extension des quartiers, l'adduction d'eau et l'éclairage des rues dans les années 1860, l'annexion de la commune de La Bastide en 1865, l'ouverture du cours d'Alsace en 1869, l'installation de marchés, le dégagement de la cathédrale Saint André, la construction de la synagogue, des facultés, de la bibliothèque municipale et de la gare Saint-Jean… sont pêle-mêle des témoignages significatifs de l'aménagement de Bordeaux, ville attrayante qui passe de 120 000 habitants en 1841 à 230 000 en 1891.


 

 

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Début 1900, Motobloc est l'un des représentant
de la construction automobile à Bordeaux
(archives municipales)


A partir de 1870, lassés par le dirigisme impérial, les Bordelais manifestent durablement leurs sentiments républicains. A la chute de l'Empire, le 4 septembre 1870, le maire proclame la République depuis l'Hôtel de ville devant une foule nombreuse. Le lendemain, la statue équestre de Napoléon III, qui se dressait sur les allées de Tourny, est renversée, traînée jusqu’à la Garonne et jetée dans le fleuve. L'avènement de la 3e République en 1875 marque l'apogée de la sculpture monumentale. La ville lance des concours pour la création de statues de personnages historiques, de fontaines à thèmes allégoriques et mythologiques. L'exemple le plus représentatif est, sur la place des Quinconces de part et d'autre de la colonne des Girondins, l'ensemble connu des Bordelais sous le nom des chevaux de bronze des Girondins, réalisés de 1893 à 1899. Cette floraison de l'imagerie républicaine s'inscrit entre deux moments tragiques durant lesquels Bordeaux devient par deux fois, la capitale de la France : en 1871, après la défaite française à Sedan contre les Prussiens et en 1914 au début de la 1ère guerre mondiale.

Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 2-

Publié à 09:04 par acoeuretacris Tags : tourisme bordeaux chronologie histoire 2
Tourisme et histoire -Bordeaux- Chronologie histoire 2-

 

Les fortifications de Bordeaux au 13e siècle. Dessin à la plume de Léo Drouyn (archives municipales)

 


Malgré ces difficultés, Bordeaux atteint 30 000 habitants environ dans le premier quart du 14e siècle, la population la plus importante depuis son origine.


La construction d’une troisième muraille est décidée. Coup de théâtre le 6 février 1340 : petit-fils de Philippe le Bel par sa mère Isabelle, le roi d’Angleterre Edouard III se proclame roi de France.


C’est le début de la guerre de Cent Ans. L’épidémie de peste noire qui sévit en 1348 décime un habitant sur trois et ouvre une parenthèse aux hostilités.


En septembre 1355, Edouard de Woodstock, fils d’Edouard III, arrive à Bordeaux avec son armée. Bien plus tard, un chroniqueur le surnommera le Prince noir, mais ses contemporains ne le connaissent pas sous ce nom.


Le 19 septembre 1356, il remporte la bataille de Poitiers. Le roi de France, Jean le Bon, est capturé, puis gardé prisonnier à Bordeaux. Durant l’année 1360, le traité de Bretigny et la Paix de Calais apportent au duché d’Aquitaine le Poitou, l’Aunis, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, le Périgord, le Quercy, le Rouergue et l’Agenais.


En 1362, l’ensemble est érigé en une principauté confiée au Prince noir. Une principauté puissante et renommée, mais dont les campagnes militaires coûtent cher. La levée d’un nouvel impôt déclenche une révolte et le passage de quelques unes de ses provinces du côté du roi de France. Gravement malade, le Prince noir meurt en 1376.

 


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Monnaie anglo-gasconne (Musée d'Aquitaine)


Pour un temps, la couronne d’Angleterre se fait moins présente, mais les Bordelais lui restent fidèle. Le 23 décembre 1406, ils attaquent l’escadre française qui assiège Bourg et la détruisent. Avec la victoire d’Azincourt sur les Français en 1415, Henri V d’Angleterre fait un retour fracassant.


En 1420, Isabeau de Bavière le reconnaît comme héritier du royaume de France au détriment de son fils, le dauphin, futur Charles VII. En 1438, Charles VII tente une première offensive vers Bordeaux. Le quartier Saint-Seurin, hors des murs, est saccagé, le vignoble détruit, la campagne pillée et les paysans doivent se mettre à l’abri derrière les murailles de la cité. En 1442, dans une deuxième offensive, ils commencent par investir la ville mais celle-ci se défend âprement. Bordeaux tente une sortie désastreuse le 1er novembre 1450, la "mala jornada", qui fait des centaines de victimes. Les opérations reprennent au printemps suivant et, cette fois, Bordeaux doit capituler. Le traité est conclu le 12 juin 1451.


Les conditions sont très favorables aux Bordelais afin de permettre une bonne intégration dans le royaume, mais il ne met pas un terme aux relations qu'entretiennent certains nobles et bourgeois avec Londres. La levée d’une taxe pour la défense du pays est un bon prétexte pour rappeler les Anglais.


John Talbot, à la tête de 4 000 hommes, débarque à Bordeaux le 22 octobre 1452. Il y fait une entrée triomphale le lendemain. Royaume de France (1453 - 1715)En 1453, le roi de France, Charles VII, décide de reconquérir la ville de Bordeaux, dont la rébellion, l'année précédente, avait permis le retour provisoire des Anglais. Avec l’aide de l’artillerie de Jean Bureau, qui lui confère une forte supériorité militaire, le roi de France est vainqueur le 17 juillet 1453 à la bataille de Castillon. Cette issue qui voit l’échec du corps expéditionnaire de John Talbot a pour conséquence de donner définitivement l’Aquitaine et Bordeaux à Charles VII. Un traité est conclu le 9 octobre 1453. Il est peu clément envers la ville, qui doit payer une amende et voit ses privilèges suspendus.


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Entrée des Français à Bordeaux, 23 juin 1451. Gravure sur acier de Thibault, fin 19e siècle. (archives municipales)


Après trois siècles passés sous le gouvernement anglais, l’époque française qui s’ouvre à Bordeaux est difficile pour ses habitants, hostiles à ce changement. Deux mille personnes partent pour l’Angleterre, et les responsables de la rébellion sont bannis.


Cependant, dès 1454 la Jurade est rétablie, les activités commerciales sont encouragées et les bourgeois retrouvent certains privilèges. La même année, la défense de la ville est renforcée par la construction du Fort du Hâ et du château Trompette.


En 1462, Louis XI institue le Parlement de Bordeaux, qui s’installe au palais de l’Ombrière. De 1469 à 1472, Bordeaux redevient entre les mains de Charles de France, frère du roi Louis XI, capitale provinciale avant d’être définitivement unie à la couronne de France.


Bien que méfiant, Louis XI, se montre généreux avec la ville. Il lui fait des dons importants, mais l’économie fait les frais de la réduction des échanges avec l’Angleterre. Ce n’est que dans les dernières années du 15e siècle, que Bordeaux retrouvera un trafic portuaire à sa mesure.


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Le Palais de l'Ombrière Reconstitution en image de synthèse


Le milieu du siècle est marqué par les épidémies, les disettes, et la guerre de Trente Ans, conflit religieux et politique qui embrase l'Europe de 1618 à 1648. Le climat de la ville se détériore encore avec trois frondes successives, faisant de Bordeaux le plus important foyer de révolte après Paris. Les premières hostilités, en 1649, opposent le Parlement au gouverneur d’Epernon, qui refuse d’éloigner les troupes qui campent autour de la cité.


Le gouverneur finit par battre en retraite. La seconde fronde éclate en 1650 lorsque la Princesse de Condé se réfugie avec son fils à Bordeaux après l’arrestation de son mari, le Grand Condé, en conflit avec Mazarin, successeur de Richelieu auprès du roi de France, Louis XIV. De sanglants combats ont lieu pour résister aux troupes royales, mais les Bordelais obtiennent l’amnistie.


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Reconstitution du château Trompette Aquarelle de A. Haon, vers 1927 (archives municipales)


En 1651, la fronde de l’Ormée voit s’affronter le Parlement aux Bordelais pour des raisons qui restent peu claires. Cette révolte populaire se poursuit l’année suivante par l’attaque des quartiers bourgeois de la ville. Le gouvernement reste ferme et la paix est conclue en 1653 malgré l’agitation.

 

L’occupation militaire de la ville, la répression des émeutes, l’exil du Parlement, la diminution des privilèges et l’extension des défenses du château Trompette mettent un terme à ces révoltes. La centralisation monarchique, dont les Intendants sont les instruments, l’assainissement des finances et le développement du commerce international en direction des "Isles" acheminent définitivement la ville vers l’épanouissement qu’elle connaîtra au 18e siècle.


Bordeaux, porte océane (1715 - 1793)Siège de nombreuses institutions (Parlement, Cour des Aides, Intendance, Université, Hôtel des Monnaies, Bureau des Fermes, Chambre de commerce, Académie royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts, entre autres), la ville devient véritablement capitale de la Guyenne.

 

Après la mort de Louis XIV, les relations avec le pouvoir central, souvent empreintes de méfiance, se détendent. Le Gouverneur, notamment le Maréchal de Richelieu (1758-1788), tient un rôle de représentation royale déterminant dans la cité. L’homme fort est toutefois l’Intendant. Relevant directement du Conseil du Roi, il donne toute l’impulsion à l’administration. A cette fonction se succèdent principalement Claude Boucher (1720-1743), Louis de Tourny (1743-1757) et Nicolas Dupré de Saint-Maur (1776-1785).


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Louis Urbain Aubert de Tourny Huile sur toile de Thomas Carlton, fin 18e siècle. Dépôt du Musée des Beaux-Arts à l'Hôtel de ville, salon Didier Boucart (Musée des Beaux-Arts)

 

Certains privilèges restent accordés à la Ville. La Jurade conserve ainsi la responsabilité du maintien de l’ordre, de la surveillance des travaux, de la voirie, du contrôle du commerce et de l’industrie Bordeaux est une place commerciale de premier ordre. Elle exporte ses vins et ses productions locales vers l’Europe du nord, dont elle importe les marchandises pour les réexpédier vers les colonies.


A partir du 16 janvier 1716, une lettre patente du Roi autorise Bordeaux, Rouen, La Rochelle, Nantes et Saint-Malo à pratiquer la traite des esclaves. Le 18e siècle voit 411 expéditions négrières partir de Bordeaux, troisième port français de la traite. Parallèlement, le commerce colonial connaît un essor spectaculaire.


Le port approvisionne une grande partie de l’Europe en café, cacao, sucre, coton et indigo. Les négociants multiplient les expéditions vers les Amériques, le Canada, l’Afrique mais aussi l’Inde et la Chine. En 1789, Bordeaux se place au premier rang des ports français et au deuxième rang des ports du monde après Londres.

Tourisme et histoire-Bordeaux - La Cathédrale Saint André -

Publié à 13:57 par acoeuretacris Tags : cathédrale st andré bordeaux tourisme
Tourisme et histoire-Bordeaux - La Cathédrale Saint André -

 

 

 

Le plus bel édifice religieux de Bordeaux


La cathédrale Saint-André est située au centre de la place Pey-Berland, en face de l’Hôtel de Ville Palais Rohan. Il s’agit du plus bel édifice religieux de la ville.


De plus, le monument est particulièrement bien mis en valeur depuis les travaux de réaménagement de la place.


La cathédrale fut construite à l’époque romane aux XIe et XIIe siècle, puis modifiée aux XIIIe et XVe siècle. De l’époque romane, seul le mur extérieur de la nef subsiste. Plus tard, la voûte menaça de s’effondrer. On la dota donc d’imposants contreforts, encore visibles actuellement.


Les façades présentent trois portails, tous plus riches les uns que les autres. Tout d’abord, le portail royal du XIIIe siècle est le plus célèbre et le plus raffiné. On peut y découvrir de splendides sculptures inspirées de la statuaire de l’Ile-de-France.


Mais ce sont surtout les dix apôtres qui ornent les ébrasements, et le tympan représentant le Jugement dernier qui ont fait la renommée de celui-ci.


Au Nord, un portail de bois du XIVème siècle est joliment décoré de sculptures représentant l’Ascension. Enfin, le portail Sud affiche un fronton agrémenté de trois rosaces.


Quel que soit l’accès que vous choisirez pour pénétrer dans la cathédrale, vous découvrirez des merveilles d’ornements religieux.


A l’intérieur de la cathédrale, on distingue une large nef en deux parties. En effet, la partie haute de la fin du gothique repose sur des bases du XIIe siècle. La chaire du XVIIIe, quant à elle, se singularise par sa structure en acajou et en marbre de différentes couleurs. Il faut reconnaître que les ornements sont particulièrement réussis.


Parmi celles-ci, ne manquez pas la chapelle axiale et ses stalles du XVIIème siècle.


Admirez aussi la tribune d’orgues de la Renaissance. A droite, vous pourrez apprécier le Christ descendant aux Enfers, et à gauche, la Résurrection.


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Quelques photos


Cathédrale Saint André

 


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Contrefort de la Cathédrale Saint André


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Cathédrale St André


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Orgue de la cathédrale


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Chapelle Saint Joseph


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Chapelle de la Cathédrale Saint André


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Chapelle du Mont Carmel


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Portail royal de la Cathédrale


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Tourisme et histoire - Bordeaux - Le jardin Public -

Publié à 14:11 par acoeuretacris Tags : tourisme bordeaux jardin public
Tourisme et histoire - Bordeaux - Le jardin Public -

 

 

La ville de Bordeaux compte de nombreux espaces verts, le jardin public est certainement le plus connu et le plus représentatif en raison de sa situation au cœur de la ville et d'un riche passé historique.


Dix hectares de verdure partant de la place Longchamps accessible au nord par les rues de la Course et la rue d'Aviau, au sud en parallèle à la rue de Fondaudège par la rue Emile Zola et la place Bardineau mais surtout par le Cours de Verdun ou se trouvent désormais les entrées principales.


Le jardin public est certes un lieu de promenade, mais il est aussi associé à bon nombre d'activités et notamment pour les enfants. C'est ainsi que l'on peut y trouver un théâtre de Guignol, un manège traditionnel et de nombreux jeux. Depuis 1862 l'ancien Hôtel Lisleferme construit par l'architecte Bonfin accueille le Muséum d’Histoire naturelle.

 


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En 1884 un bateau style "gondole" fait son apparition sur "la rivière" du jardin public. Le bateau promenade deviendra ensuite le "Petit Mousse" qui parcourait le plan d'eau en embarquant petits et grands pour une somme modique.


Le "navire" semblait insubmersible et il faisait partie intégrante du paysage du jardin public tout comme les cygnes et les canards. Pourtant, plus d'un siècle plus tard, l'hiver 2007 , il s'est retrouvé en cale sèche sur une pelouse...Lle "Petit Mousse" est devenu dangereux et il ne peux plus naviguer. Quelques mois plus tard il a disparu en direction d'ateliers municipaux sans que l'on sache trop si c'était le temps d'une restauration ou pour une retraite  définitive.


Des voix se sont élevées pour tenter de sauver "Le Petit Mousse" considéré comme un élément du patrimoine Bordelais.

 


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Le "Petit Mousse " du Jardin Public

(Peinture de Jacques Ruiz)

 


Autrefois, des pelouses interdites...  désormais le jardin public est un lieu vivant. Il est d'ailleurs souvent associé à différentes manifestations culturelles: journées du patrimoine, présentation de sculptures lors de l'exposition de Bernar Venet, expositions de photos sur ses grilles ...


On peut aussi déambuler dans les allées du jardin botanique puis aller prendre un verre confortablement installé sous les parasols d'un salon de thé qui y a élu domicile (l'Orangerie).


Ce qui fait aussi le charme de ce jardin public réside dans son étonnante diversité. Dès l'entrée cours de Verdun, l'œil  est attiré par l'alignement des grilles surmontées de dorures ainsi que par la richesse des détails surmontant les portails où l'on peut y découvrir les armoiries de la ville de Bordeaux.


A peine le portail franchi, selon la saison on peut apercevoir un massif assez classique en forme de panier fleuri. Quelques pas plus tard on remarque sur la gauche la terrasse toute en profondeur bordée d'un bâtiment (qui abrite maintenant un salon de thé) et son alignement de massifs et de statues, et sur la droite arbres et pelouses entrecoupées par de larges allées.

 


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Entrée du Jardin Public


Le jardin public de Bordeaux comporte également un cours d'eau, avec sa population de cygnes, oies et canards, et suffisamment de poissons pour retenir de façon permanente l'attention de hérons cendrés. Dans les curiosités du jardin, on peut trouver l'assez inattendu cromlech (alignement de menhirs en forme de cercle) voulu par Charles Burguet ainsi qu'une palmeraie. Il héberge également le plus ancien jardin botanique de la ville. Le jardin public de Bordeaux dispose de nombreuses statues.

 


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A l'origine, le lieu ou se trouve aujourd'hui le jardin public était occupé par des vignes et quelques cultures. L'histoire dit que c'est avec l'arrêté du Conseil d'Etat du 23 aout 1746 et sous l'impulsion de l'intendant Tourny que tout a commencé pour ce jardin public alors appelé "Jardin Royal". Les premiers plans du jardin ont été dessinés par Jacques Ange Gabriel dans le style des "jardins à la Française".


Si aujourd'hui le jardin public est devenu un lieu de promenade paisible ou un parcours privilégié pour les joggers du dimanche, cela n'a pas toujours été le cas. Entre les années 1780 et 1830 le jardin a connu des évènements bien éloignés de sa vocation. Ainsi, en 1784 pour une histoire d'aérostat qui n'avait pas décollé comme prévu il sera envahi par des badauds désabusés qui saccagent les lieux. Bilan des émeutes, deux morts suivi d'un jugement condamnant 2 des auteurs des troubles à la pendaison. Sous Napoléon 1er, il deviendra même champ de manœuvre et lieu d'exercice pour le tir.


Ce n'est qu'aux environs de 1830 qu'il retrouvera véritablement sa vocation de jardin. Un peu plus tard, 'il sera profondément remanié par le paysagiste Louis Bernard Fischer et sa disposition ordonnée caractéristique des jardins "à la française" laissera la place à une présentation plus proche du style "à l'Anglaise". Entre 1856 et 1858 d'importants aménagements que l'on peut voir encore aujourd'hui feront leur apparition. Ainsi la terrasse sera refaite par Charles Burguet, des statues installées et un bassin rond sera créé, l'île sera reliée par deux passerelles, et le jardin botanique viendra compléter l'ensemble.


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Le jardin Public en images

 


Balade au fil de l'eau


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Le Paradis des canards et des cygnes


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La Bibliothèque


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La statue d'Ulysse gayon


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La Bibliothèque des enfants


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Le Muséum d'histoires naturelles


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Bibliothèque des enfants


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Bibliothèque des enfants (vue de face)


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Herbier


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Une des nombreuses statues du parc


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Le paradis des canards


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La Nature au coeur de la Ville


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L'entrée du jardin Public

Tourisme et histoire - Bordeaux - Le palais Rohan -

Publié à 13:29 par acoeuretacris Tags : tourisme bordeaux palais rohan
Tourisme et histoire - Bordeaux - Le palais Rohan -

L’un des premiers monuments néoclassique

Tout comme les intendants, les prélats se sont conduits au XVIIIe siècle en véritables spéculateurs et urbanistes. En édifiant leurs demeures, parfois même leurs palais, ils ont créé de nouveaux quartiers et transformé la physionomie de la ville.

Devenu archevêque de Bordeaux en 1771, Ferdinand-Maximilien Mériadec de Rohan entreprit la reconstruction complète du vieil archevêché qui dès le Moyen-Age occupait l’angle nord-ouest de la cathédrale. Des travaux de restauration avaient été entrepris un siècle auparavant par le cardinal François de Sourdis.

Dès 1771, c’est à Joseph Etienne qu’est confiée l’étude du palais et des lotissements.
La vente des terrains autour de l’archevêché et les revenus du diocèse allaient aider à sa construction. Mécontent d’Etienne, l’archevêque le remplace par Bonfin, architecte de la ville, qui termine les travaux avec l’entrepreneur Poirier. Alors que les frais de la construction ne cessent de croître, l’archevêque est contraint d’engager sa propre fortune. Il laisse sa place à Mgr Champion de Cicé dès 1781. Le palais est enfin achevé vers 1784.

Scandé par des colonnes, le mur de clôture offre au premier abord un décor d’arcatures qui n’est pas sans rappeler les modèles proposés vers 1770 par l’architecte de Neufforge.
Sur les deux côtés de la cour, des bâtiments bas relient le corps de logis à une colonnade. Dans le fond, une façade plate animée d’un avant-corps central s’impose par sa rigueur et sa sécheresse. La façade postérieure exactement semblable est prolongée par deux pavillons bas à balustres avec des baies surmontées de guirlandes. Cette sécheresse dans les lignes et la composition s’explique par la présence de Victor Louis à Bordeaux, qui à la même époque édifiait le Grand-Théâtre.

Malgré de nombreuses modifications, l’intérieur du palais a conservé son grand escalier d’honneur dessiné par Bonfin, une suite de salons au rez-de-chaussée avec boiseries de tilleul sculptées par Cabirol et une salle à manger décorée de figures en trompe-l’œil par Lacour et Beringazo. Deux décors, l’un pompéien, l’autre dans le goût de la Renaissance antiquisante, traduisent bien le raffinement des intérieurs bordelais de cette époque.

L’accès à l’Hôtel de ville se fait via un porche central à arcades soutenu par quatre larges piliers entourant deux très belles statues. A cet instant, on pénètre dans la cour d’honneur. Au centre, un rectangle de verdure colore la cour pavée.
La façade du bâtiment de style néoclassique affiche des lignes épurées mais assez austères.

Elle est surmontée d’une horloge et agrémentée de nombreuses fenêtres à petits carreaux.

Une fois à l’intérieur du palais, on découvre un splendide escalier d’honneur avec ses trois trompes de pierre. C’est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture française. Il est également possible de visiter de nombreuses salles comme les salons et la salle à manger. Tous ont conservé leurs décorations raffinées d’époque, typiques de l’aristocratie (par exemple, les somptueux lambris) de l’architecture officielle de la IIIe République.

 

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Hôtel de Ville palais Rohan en images

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Hôtel de Ville, Palais Rohan

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Hotel de Ville, Palais Rohan - (entrée)

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Palais Rohan

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Palais Rohan - Entrée

 

Tourisme et histoire - Bordeaux -Esplanade des Quinconces -

Publié à 16:25 par acoeuretacris Tags : quinconces bordeaux tourisme
Tourisme et histoire - Bordeaux -Esplanade des Quinconces -

 

 

Esplanade des Quinconces et monuments aux Girondins


Un lieu de commémoration


L’esplanade des Quinconces, située entre le vieux Bordeaux et le quartier des Chartrons, est une vaste place de 126 000 m² s’ouvrant sur la Garonne. Elle fut réalisée pendant la Restauration sur l’emplacement du château Trompette bâti après la guerre de 100 ans par Charles VII. A cette époque, on y planta une grande série d’arbres disposés en quinconce… d’où le nom de l’esplanade...


A l’entrée de l’esplanade, face à la Garonne, s’élèvent deux colonnes rostrales. Vous pouvez aussi apercevoir deux très belles statues de 1858 cachées sous les arbres.


La première représente Montaigne qui fut Maire de la ville, tandis que la seconde illustre Montesquieu qui fut membre du Parlement de Bordeaux.


L’esplanade des Quinconces est surtout renommée pour son monument aux Girondins. Il fut réalisé par l’architecte Victor Rich et le sculpteur Achille Dumilâtre en mémoire des Girondins décapités en 1792. Pendant la Révolution, les députés de Bordeaux créèrent le parti des Girondins. Les Montagnards les accusèrent de conspirer contre la République car ils étaient de tendance fédéraliste. En représailles, vingt-deux d’entre eux furent exécutés.


 

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Statue du socle du Monument aux Girondins


Le monument aux Girondins est composé d’un socle orné de statues représentant les allégories de la gironde et de la dordogne. Une colonne de 50 mètres de haut s’élève de ce socle. Elle est surmontée par une statue de bronze représentant le Génie de la liberté brisant ses chaînes.


De chaque côté de la colonne, on peut admirer deux splendides fontaines en bronze composées de statues de chevaux cabrés tirant le char du triomphe de la République et celui du triomphe de la Concorde.


Il s’agit de l’un des monuments les plus représentatifs de la ville et les Bordelais y sont très attachés. Vous serez impressionné par la somptuosité et la finesse des sculptures


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Esplanade des Quinconces et monuments aux Girondins en images


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Colonnes rostrales de l'Esplanade des Quinconces


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Les statues du socle du monument aux Girondins


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Monument aux Girondins


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Fontaine du monument aux Girondins


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Le Génie de la Liberté brisant ses chaines


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Fontaine du Monument aux Girondins


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Monument aux Girondins


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Statue de Montesquieu sur l'esplanade des Quinconces


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Statue de Montaigne sur l'esplanade des Quinconces

Tourisme et histoire - Bordeaux - Basilique saint Seurin -

Publié à 17:41 par acoeuretacris Tags : église st seurin bordeaux tourisme
Tourisme et histoire - Bordeaux - Basilique saint Seurin -

 

 

L'un des plus anciens édifices cultuels


La basilique Saint-Seurin fut édifiée au VIème siècle. Il s'agit de l'un des plus anciens édifices culturels de Bordeaux.


Elle se trouve sur la route qui mène à Saint-Jacques-de-Compostelle et, à ce titre, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1999.

L'édifice religieux est situé dans un charmant petit parc. En réalité, il s'agit d'une ancienne nécropole chrétienne. En 1910, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour cette vaste nécropole abritant des sépultures du IVème au XVIIIème siècle.



La façade de la basilique est assez austère et elle dégage un aspect rigoureux. On est loin des extravagances du gothique flamboyant. Ici, les lignes sont droites et épurées. On pénètre dans l'édifice par un porche central aux chapiteaux romans enterrés d'environ trois mètres.



En effet, toute la basilique fut remblayée à l'aube du XVIIIème siècle. Deux statues entourent le porche et il est surmonté de quelques sculptures murales. Ce sont les seuls éléments de décors un peu raffinés que présente la façade. Autant dire que ça fait peu.

L'intérieur de la basilique est tout autre. Il contient quelques chapelles richement décorées. Parmi celles-ci, vous pourrez découvrir la chapelle Saint Fort qui présente le Martyre de Sainte Quitterie du XVème siècle ; ou la chapelle Notre Dame de la Rose particulièrement sophistiquée. Il est possible d'y admirer une vierge et un retable orné de douze panneaux d'albâtre.


Le choeur du XIIème siècle est également très réussi. Il abrite le sarcophage de Saint-Seurin (Vème siècle), un retable et un siège épiscopal en pierre du XVème.


Enfin, la crypte du XIème siècle constitue le joyau de la basilique. Elle possède des colonnes et chapiteaux gallo-romains, des sarcophages en marbre du VIème et le tombeau de Saint Fort du XVIIème.

L'édifice présente donc de riches décorations qui contrastent avec l'austérité de la façade.
De plus, le lieu est tellement chargé d'histoire qu'il est nécessaire de le visiter.

 

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Basilique Saint Seurin


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Orgue de la Basilique Saint Seurin


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Sarcophage de Saint Seurin


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Chapelle du Sacré Coeur


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Chapelle Saint Fort


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Chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle

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Voussures du porche central


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Monument commémoratif de la seconde guerre mondiale


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Nécropole de la Basilique Saint Seurin


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Nécropole de la Basilique Saint Seurin


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Nécropole de la Basilique Saint Seurin


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Nécropole de la Basilique Saint Seurin

Tourisme et histoire - Bordeaux - Le Pont de Pierre -

Publié à 11:29 par acoeuretacris Tags : pont de pierre bordeaux tourisme
Tourisme et histoire - Bordeaux - Le Pont de Pierre -

 

 

Le pont de pierre est l'un des plus beaux monuments de Bordeaux. C'est aussi le premier pont construit sur la Garonne au XIXe siècle par Napoléon 1er. Jusqu'ici la traversée de la Garonne s'effectuée par bateau. Il est resté le seul point de franchissement routier de la Garonne jusqu'en 1965, date de la construction du Pont d'Aquitaine.


Histoire


La construction du pont a débuté en 1819 et s'est achevée en 1822. Le coût de la construction élevé pour l'époque s'établissait à 6 500 000 francs. Jean-Baptiste Billaudel et Claude Deschamps en furent les concepteurs.


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Le pont de Pierre la nuit


1772 : L'idée du projet est avancée par Tourny, Intendant à Bordeaux. Ce projet de franchissement de la Garonne est accepté par Trudaine de Montigny, Directeur des Ponts et Chaussées.


avril1808 : Napoléon Ier ordonne la construction d'un pont sur la Garonne. Les raisons avancées sont avant tout militaires afin de permettre le franchissement de la Garonne par son armée pendant la guerre d'Espagne (1808-1814). Et comme souvent dans pareil cas, l'ouvrage est prévu en bois à la fois pour permettre une construction rapide et assurer le cas échéant une destruction tout aussi rapide. L'autre raison était technique puisqu'à l'époque on estimait que la construction d'un pont en pierre était impossible


26 juin1810 : Le Décret ordonnant la construction d'un pont en bois parait en précisant «L'économie,… les besoins militaires, ne pouvaient plus se satisfaire des traversées par bacs.» (Source struturae)


1811 : Claude Deschamps s'installe à Bordeaux et commence à travailler sur ce projet. Reprenant à son compte le projet initial d'un projet de pont en charpente de 52 travées fixes et dune travée mobile, il soumet une nouvelle variance se basant sur 19 arches en charpente portées par des piles en pierres. Ce projet remporte l'adhésion de l'ensemble des acteurs et est adopté.


 

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30 janvier1812 : Un nouveau Décret pour la construction des ponts de Bordeaux et de Cubzac parait pour un coût global estimé à 9 millions de francs.


1er février1812 : Claude Deschamps est nommé directeur de la construction du pont.


22 décembre1813 - 26 décembre1813 : les travaux s'annoncent plus compliqués que prévu. Une crue de la Garonne emporte les pieux d'échafaudage et les fondations de 5 piles sont les travaux avaient commencé sur la rive droite de la Garonne. La crue provoque également un envasement des piles construites sur la rive gauche.


1814 : L'arrêt des travaux accompagne la Chute de l'Empire et abdication de Napoléon Ier.


1816 : Les commerçants de la ville, dirigés par Balguerie-Stuttenberg créent une association et collectent 2 millions de francs afin que les travaux reprennent. En contrepartie les commerçants demandent une concession de 99 ans avec droit de péage. L'état accepte avec obligation pour l'association d'aboutir à la construction dans les trois ans.


10 avril1818 : Loi pour la construction du pont de Bordeaux (piles en maçonnerie, arches en fonte) précisant l'établissement d'une concession à une compagnie privée .


18 avril1818 : Création de la Compagnie du pont de Bordeaux présidée par Balguerie-Stuttenberg.


1819 -1821 : Construction du pont.


janvier1819 : Claude Deschamps poursuit son travail et propose des évolutions du projet en construisant un pont en maçonnerie à 17 arches. La proposition est retenu par Le Directeur Général Becquey le 17 mars de la même année demandant toutefois une expérimentation enchargeant chaque pile pendant 3 mois d'un poids équivalent à celui dune voûte.


25 août1821 : fin de la construction


 

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1er mai1822 : Ouverture à la circulation du pont. La traversée s'effectue moyennant une taxe (péage). La nuit il est fermé à la circulation par des grilles


1860 : Élargissement de la chaussée.


1863 : Suppression du péage.


1921 : Le pont connait un premier incident majeur. Un incendie se déclare dans les galeries du tablier.


1939 : L'augmentation du traffic routier conduit à plusieurs études pour le remembrement du pont. On envisage même sa destruction pour le remplacer par un pont de plus grande capacité.


3 décembre1941 : le projet de destruction est adopté. Le pont doit aujourd'hui son salut à la guerre qui a mis fin à ce projet.


1949 : Si la capacité du pont est insuffisante, une convention entre l'Etat et la ville de Bordeaux définit la construction d'un second pont mettant fin à tout idée de destruction.


 

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1952 -1954 : le pont reçoit désormais 4 voies de circulation, 2 pistes cyclables et des trottoirs de part et d'autre. Le pont perd à cette occasion sa corniche. De nouveaux garde corps en béton sont installés. Depuis, le pont connait des affaissements en raison de sa surcharge.


1984 : le style XIXe est restauré avec l'installation de nouveaux garde-corps et candélabres.


1er août1991 : le pont est heurté par le paquebot grec Établissements. Par chance aucun dégât n'est constaté.


1993 : Renforcement des fondations à laide de micro-pieux


1995 : Le pont est renforcé au niveau de ses piles centrales. Les travaux obligent à le fermer pendant trois mois.


1996 -1997 : Rénovations des fondations et des piles. Le pont reçoit de nouveaux enrochements autour des piles. Un suivi à l'aide de capteur est mis en place pour contrôler continuellement les mouvements du pont.


2003 : Le pont connait de nouveaux aménagements en vue du passage du nouveau Tramway. Les voies de circulation automobiles passent de 4 à 2 et deux voies sont installée au centre pour le Tramway. Les larges trottoirs sont aménagés avec des voies cyclables.


2004 : Des protections sont rajoutées sur le pont en vu du passage des barges Airbus acheminant les pièces de l'A380


Architecture

 


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L'architecture du pont de pierre est intimement liée aux difficultés rencontrées au cours de sa construction et notamment le courant très fort à l'emplacement de sa construction. Les bâtisseurs durent utiliser une cloche à plongée pour stabiliser les piliers.


Le pont a conservé depuis son architecture à dix-sept arches. Le nombre n'est pas choisi au hasard puisqu'il correspond au nombre de lettres du nom "Napoléon Bonaparte". Chaque pile reçoit les armes de la ville et un medaillon blanc honnorant l'empereur. Sur les côtés, chaque pile de briques est rehaussée d'un médaillon blanc en l'honneur de l'empereur.


Les piles reposent sur 220 pieux de sapin enfoncées de 8 à 10m de profondeur dans le lit jusqu'au terrain dur. Les têtes étant reliées par un châssis en charpente. Les vides entre les pieux sont comblés par des pierres et «cimentés» par la vase. En effet lors de l'arrêt de la construction, Claude Deschamps avait étudié ce phénomène et l'avait finalement adopté pour la suite de la construction. Les premières assises de la maçonnerie des piles furent installées à l'aide de caissons compartimentés de 23m de longueur, de 7,40m de largeur et de 6m de hauteur. Les chargements de 5000t des piles se faisaient au-dessus du premier rang de voussoirs (Source struturae).


Les arcs et les bandeaux sont reliés horizontalement par des chaînes en pierres de taille liées entre elles par des tirants en fer. Les pierres sont taillées en queue d'aronde. Compte tenu du budget alloué à la construction dans un second temps, des économies étaient necessaire et la pierre de taille fut abandonnée par le remplissage du pont. L'utilisation de briques fabriquées localement fut généralisée, permettant d'une même coût de limiter les charges sur les piles.


La fabrication des briques d'effectuait avec du fleuve et cuites dans un atelier (deux four de 100 000 briques de capacité) installé à proximité du pont.A noter que le pont comporte des galeries pour sa maintenance.


Le pont aujourd'hui


Les derniers aménagements des quais ont considérablement modifié l'environnement du pont. En premier lieu le passage du tramway a ouvert la rive droite sur le coeur historique de Bordeaux. La route qui passait sous le pont rive gauche est désormais remplacée par une piste cyclable bordée de platebandes verdoyantes. Le Pont de Pierre reste pour autant l'un des symboles historique de cette ville.


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Le tramway sur le Pont de Pierre