Mammifères -

Mammifères - Le boeuf musqué -

Publié à 20:43 par acoeuretacris Tags : mammifère boeuf musqué
Mammifères - Le boeuf musqué -
 
L’énorme bœuf musqué (Ovibos moschatus), ruminant des régions arctiques les plus désolées, vit en hardes paisibles malgré une taille conséquente, environ 2,50 m de long pour une demi-tonne. 
 
 
On peut observer le boeuf musqué (musk ox) paître dans la toundra arctique canadien et du Groenland en rangs serrés pour se protéger des vents glacés. 
 
 
Portrait du Bœuf musqué 
 
 
Sa physionomie compacte est spécialement étudiée pour conserver la chaleur : 
  • Pattes et une queue courtes 
  • Oreilles dissimulées dans les poils 
  • Gros corps massif recouvert d’une épaisse fourrure 
Il est si bien spécialisé pour lutter contre le froid qu’il ne supporte pas les températures supérieures à 10°C.
En été, il souffre souvent d’insolation. Il doit alors se reposer sur les plaques de neige afin de se rafraîchir.
 
 
 
 
 
Boeuf musqué. By Quinn.anya 
 
 
Face au froid arctique, sa fourrure est très dense. Elle retient l’air et limite au maximum les déperditions thermiques.
Une expérience a été faite. Un thermomètre enroulé dans une peau de bœuf musqué affiche 2°C alors que la température extérieure est de – 26°C.
 
 
 
 
 
Ovibos moschatus. By Zingaro I am a gipsy too 
 
 
Cette toison n’a qu’un seul défaut. Elle n’aime pas l’eau. Si il pleut, le pelage perd de ses vertus protectrices. Les poils gèlent et dès le retour du froid, l’animal meurt d’hypothermie. 
 
 
Les cornes d’un mâle peuvent atteindre 70 cm. 
 
 
La reproduction 
 
 
Pendant la saison des amours, les mâles se livrent à des combats violents pour pouvoir se reproduire. Durant, cette période, ils dégagent une odeur forte de musc d’où leur nom. 
 
 
La femelle met au monde un seul petit, rarement des jumeaux après une gestation de 8 à 9 mois.
Le principal ennemi des jeunes est le loup blanc du Groenland. Pour se défendre, les bœufs musqués forment un cercle. Les femelles et les petits sont placés au centre tandis que les mâles font face au danger.
 
 
 
 
 
Les boeufs musqués font front face à l'ennemi. By Saxophone Player 
 
 
A sa naissance, le petit pèse déjà plus de 10 kg. Seules 20% des femelles mettent bas et même parfois aucune en cas de pénurie alimentaire.
Ce taux de reproduction assez faible est contrebalancé par un taux de survie des jeunes élevé. Dès leur naissance, ils sont déjà recouvert d’une épaisse fourrure et peuvent résister à des températures de – 20°C.
 
 
 
 
 
Boeufs musqués face à un loup (Taxidermie). By Noricum 
 
 
Fils ou fille unique, il bénéficie d’un allaitement prolongé puisqu’il n’est sevré qu’entre le 10e et 18e mois.
La protection rapprochée de sa mère et de la harde est très efficace.
 
La longévité de l’espèce est de 24 ans malgré l’environnement hostile. 
 
 
Menu Arctique 
 
 
En été, sous les latitudes arctiques, il fait presque jour en permanence; l'hiver, c'est l'inverse. Le boeuf musqué dispose d'une bonne vision pour se guider dans la nuit sans fin. La harde se dirige vers des zones battues par le vent, là où la neige est moins épaisse. 
 
 
 
 
By How I See the World around me 
 
 
Avec ses gros sabots, il gratte la neige pour accéder aux herbes et mousses. Si la pluie tombe, le sol gèle. Dans ce cas, les animaux utilisent leur crâne comme un marteau. Ils frappent le sol à coup de cornes pour briser la glace. 
 
 
Le bœuf musqué et l’homme 
 
 
La magnifique laine du bœuf musqué a pendent longtemps fait la convoitise des trappeurs. Les esquimaux du grand nord canadien chassent de manière traditionnelle cet animal. Il assure la viande pour les hommes et les chiens de traîneau ; sa laine et sa peau servent à la confection des vêtements et ses cornes entrent dans la confection des armes et des outils. 
 
 
 
 
Malgré son poids, le boeuf musqué est vif. 
 
 
Au milieu du 20e siècle, les Nord-Américains voulurent faire une exploitation commerciale du boeuf musqué, exclusivement pour sa laine.
La « quiviut », selon le mot Inuit, était aussi appelée la toison d’or de l’Arctique. Un premier élevage implanté dans l’état du Vermont en 1954 donna d’excellents résultats. Un seul animal donnait 2 à 3 kg de laine soyeuse.
Mais, les frais d’élevage et de domestication se révélèrent rapidement exorbitants.
 
 
 
 
 
Le boeuf musqué possède une laine magnifique. 
 
 
De leur côté, les populations autochtones préférèrent conserver leurs traditions de chasse et de pêche.
Il ne reste aujourd’hui qu’un seul élevage de ce type en Alaska.
 
 
 
Fiche Technique 
 
Ordre : Artiodactyles (ongulés munis d’un nombre pair de sabots à chaque pied)
Famille : Bovidés
Sous-famille : Ovibovini.
Espèce : Ovibos moschatus
 

Mammifères - Le Glouton -

Publié à 16:22 par acoeuretacris Tags : mammifère glouton
Mammifères - Le Glouton -
 
La légendaire férocité du glouton (Gulo gulo) n’est pas un mythe. Endurant, le glouton est un véritable prédateur mais également un charognard. Il est devenu l’un des plus redoutables carnivores du Grand Nord.
Avec ses petites oreilles arrondies et son pelage épais brun foncé, le glouton rappelle l’ours. En fait, il s’agit d’un Mustélidé, cousin géant de la belette et de l’hermine.
 
 
 
Le glouton est également appelé carcajou. 
 
 
Portrait du glouton 
 
 
Espèce unique de son genre, le glouton est rangé dans la sous-famille des Mustélinés, à laquelle appartiennent également les martres et les belettes. 
 
 
 
 
Gouton (Gulo gulo). By Fisk Fisk 
 
 
Il existe 6 sous-espèces de gloutons.
Petite boule de fourrure, trapu avec des griffes et des mâchoires redoutables, le glouton vit dans un environnement difficile.
 
 

Cet animal évolue dans les forets glaciales et la toundra arctique du nord de la Scandinavie, de la Sibérie et du Canada. 
 
 
 
 
Squelette de glouton. Kim Thompson 
 
 
Sa taille imposante résulte d’ailleurs de cet environnement. En général, les animaux qui évoluent sous un climat froid développent une stature plus robuste. 
Cette taille présente deux avantages : 
  • Elle favorise la stabilité de la température interne 
  • Elle augmente sa capacité à avaler des repas importants à intervalles prolongés 
Sous des températures aussi basses, l’hiver est long et les proies se font rares. Le glouton peut passer plusieurs jours sans rien manger ; cependant, quand une carcasse de renne se présente, il en tire le meilleur parti en se gavant autant que possible. 
 
 
 
 
Glouton. By Fisk Fisk 
 
 
Pour ce travail, le glouton est parfaitement équipé. Il possède des prémolaires très développées. Ses mâchoires sont robustes et actionnées par de puissants muscles masticateurs. Cette capacité de nettoyer les carcasses lui a valu le surnom de « hyène du Nord ». 
 
 
 
 
Crâne de glouton. Kim Thompson 
 
 
On lui attribue également une grande férocité. S’il rencontre un prédateur tel un ours, il peut l’attaquer, surtout pour défendre son butin. Cependant, malgré sa détermination, il ne peut venir à bout d’un tel adversaire.
Contre un loup isolé, la lutte est équilibrée ; par contre, le glouton succombe facilement à une meute affamée.
Quelle que soit la sous-espèce, glouton d’Europe (Gulo gulo gulo) ou glouton d’Amérique du Nord (Gulo gulo luscus), le glouton est considéré comme dangereux et donc persécuté par l’Homme en permanence.
 
 
 
 
 
Le glouton a toujours été persécuté par l'homme. 
 
 
Massif, le glouton peut peser jusqu’à 32 kg. La femelle est environ 10% plus petite et 30% plus légère que le mâle. 
 
 
Le glouton : un vrai prédateur 
 
 
L’alimentation du glouton varie selon la saison ; exclusivement carnivore l’hiver, il peut enrichir son menu à la belle saison. 
 

Le glouton n’est pas un grand chasseur, par contre il dispose d’un avantage : ses grands pieds. En effet, malgré son poids, ses pieds larges permettent une répartition de la masse ; de ce fait, il ne s’enfonce pas dans la neige poudreuse. 
 
 
 
 
Pattes de glouton. Kim Thompson 
 
 
Cette caractéristique lui permet de maintenir un petit galop sur de longues distances. Sur une neige molle, il peut poursuivre un renne ou un orignal adulte et le tuer sans problème. 
 

Il vient même à bout d’animaux rapides comme le renard ou la martre. 
 
 
Il possède un autre avantage : il peut monter dans les arbres. Il est capable de se hisser dans les branches pour attraper un lynx dans ses mâchoires puis le projeter à terre où il l’achèvera. 
Les caribous constituent la base de son alimentation l’hiver. Cadavres ou proies fraîches qu’il chasse, le glouton ne fait pas le difficile. 
 
 
Quand il chasse, il privilégie l’embuscade. Il se cache derrière un rocher ou grimpe dans un arbre puis attend qu’une proie se présente. 
 
 
 
 
A la belle saison, le glouton enrichit son menu d'insectes et de végétaux. By Markg6 
 
 
Là, il saute sur le dos de sa victime et s’agrippe avec ses griffes en se laissant traîner sur une centaine de mètres. 

La proie finit par perdre l’équilibre et il ne reste plus qu’au glouton à la mettre en pièces de ses puissantes mâchoires. 

Ses muscles masticateurs broient les os sans difficulté et il en extrait la moelle, très nutritive. 
 
 
 
 
Sur une neige molle, le glouton poursuit sa proie sans s'enfoncer 
 
 
Ses proies sont diverses : chevreuils, ovins sauvages, lièvres, écureuils, petits rongeurs ou oiseaux nichant au sol. 
 

Il tue d’une morsure au cou les petites proies. Pour les grosses proies, il avale ce qu’il peut puis démembre la carcasse afin d’ensevelir les morceaux dans plusieurs endroits. 
 
 
L’été, il agrémente son menu d’insectes, de pousses d’arbre ou de fruits. Un glouton affamé peut pêcher du poisson en eau peu profonde. 
 
 
La vie sociale du glouton 
 
 
Quel que soit son habitat, le glouton couvre un vaste territoire. Il peut défendre un domaine allant jusqu’à 400 km². Dans la toundra arctique, certains mâles circulent sur une zone de plus de 1 500 km².
Mais, l’animal revient toujours aux mêmes terriers. Ce n’est pas un nomade et il possède un fort esprit territorial.
 
 
 
 
 
Le glouton est très territorial. By Birgit F. 
 
 
Il ne peut, bien sûr, défendre de telles superficies. Pour se faire respecter, il laisse des traces odorantes de son passage. 
 

Le glouton est un solitaire. Le domaine d’un mâle couvre celui de deux ou trois femelles et chevauche souvent celui d’un autre mâle. 
 
 
Inutile de préciser que les rencontres entre mâles sont plutôt tendues. En général, chacun évite la provocation. 
 
 
La reproduction du glouton 
 
 
La femelle du glouton se distingue par sa capacité à retarder le début de sa gestation. C’est une nécessité vitale qui est liée au climat rigoureux. 
Eparpillés, mâles et femelles se croisent rarement et se montrent indifférents. C’est en avril que le mâle cherche une partenaire. 
 
 
 
 
Ce glouton n'a pas l'air de très bonne humeur. By Fisk Fisk 
 
 
Grâce à son odorat, il peut repérer les femelles fécondables. Une fois l'ovule fécondé, il peut rester en quiescence pendant des semaines ou des mois, et ne s'implanter dans l'utérus que lrosque les conditions sont favorables. 
 

Cela abouti, au terme d’une gestation de 35 jours en moyenne, à une naissance au printemps suivant. En temps normal, la femelle met bas tous les deux ans. 
 
 
Entre 2 et 4 petits naissent dans une tanière creusée dans une congère, un arbre creux ou dans l’anfractuosité d’un rocher. 
 
 
 
 
Un glouton affamé peut pêcher du poisson en eau peu profonde.. By Greene/Ellis 
 
 
Aveugles, les nouveau-nés pèsent à peine 100 grammes. Ils sont allaités pendant 10 semaines. A trois mois, ils ont déjà atteint leur taille adulte. 
 
 
La maturité sexuelle est atteinte vers 2 ou 3 ans. La longévité d’un glouton en liberté est d’environ 12 ans. En captivité, elle peut atteindre 17 ans. 
 
 
Le glouton et l’Homme 
 
 
Bien que peuplant des contrées reculées, le glouton est persécuté par l’Homme. Sa fourrure est notamment utilisée pour doubler les capuches de manteaux. 
 
 
Pourtant cet environnement est vraiment hostile. La toundra arctique est plongée dans le noir la moitié de l’année, balayée par les vents glacials et grouillante de moustiques en été. 
 
 
Le glouton figure sur la Liste rouge l'IUCN en tant qu'espèce vulnérable. D'après leur dernier rapport, la population totale n'est pas connue. On sait par contre que ses effectifs ont dramatiquement chuté. La diminution de la variété génétique au sein des populations amènera à terme la disparition d’un prédateur pourtant fascinant. 
 
 
 
 
Le glouton possède de robustes mâchoires. 
 
 
En Alaska, l’effectif est trop faible pour garantir sa survie. En Suède et en Finlande, les populations sont également au bord de l’extinction. Le gouvernement de ces pays a continué à verser une prime d’abattage jusqu’en 1976 alors que la population ne dépassait pas les 40 individus ! 
 

Les peuples scandinaves vouent une réelle haine au glouton car il choisissait ses proies parmi les rennes domestiques. 
 
 
Ailleurs, l’extension des activités forestières, agricoles ou industrielles affecte l’habitat du glouton.
Pour survivre, les derniers gloutons se sont réfugiés dans les régions les plus inhospitalières mais cela a entraîné un problème de consanguinité.
 
 

Une fois encore, l’Homme a réussi sans mal à exterminer une espèce. 
 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Superordre: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Mustelidae
Sous-famille: Mustelinae
Genre:Gulo
Espèce: Gulo gulo
 
 
 
 
Sous-espèces: 
 
 
Gulo gulo albus
Gulo gulo gulo
Gulo gulo katschemakensis
Gulo gulo luscus
Gulo gulo luteus
Gulo gulo vancouverensis
 

Mammifères - le Blaireau -

Publié à 15:35 par acoeuretacris Tags : mammifère blaireau
Mammifères - le Blaireau -
C’est surtout la nuit qu’il est possible d’observer le blaireau émerger de son terrier. Le blaireau fait partie de la famille des Mustélidés (Mustelidae) au même titre que le putois, la loutre, le ratel, le glouton ou la belette. 
 
 
Parmi les blaireaux, l’espèce la plus répandue est le blaireau commun ou blaireau d’Eurasie (Meles meles). 
En Amérique du Nord, vit le blaireau américain (Taxidea taxus) et on trouve également plusieurs espèces de blaireaux en Asie dont le blaireau à collier (Arctonyx collaris) ou le blaireau-furet de Chine (Melogale moschata). 
 
 
L’origine des blaireaux se trouve d’ailleurs en Asie. Ce sont ces colons qui ont colonisé l’Amérique du Nord pour fonder le genre de l’actuel blaireau américain. 
 

Il est vraisemblable que la branche, apparue en Chine, le genre Melodon, est à l’origine des blaireaux d’Europe. 
 
 
Portrait des blaireaux 
 
 
 Les blaireaux sont puissamment bâtis. Le corps est robuste et ramassé, porté par de courtes pattes griffues, ce qui confère à l’animal un dandinement caractéristique dans sa démarche et des mouvements parfois gauches. 
 
 
Néanmoins, quand il le faut, le blaireau est capable de réelles performances. Il peut galoper à  25 km/h. 
La tête de l’animal est l’élément distinctif le plus marquant du blaireau, en raison de sa coloration bicolore, noire et blanche. 
 
 
Tous les blaireaux partagent la forme et la bichromie de la tête. Cependant, des nuances d’envergure et de pigmentation permettent de situer avec exactitude l’origine géographique des espèces. 
 
 
 Le blaireau eurasien est le plus imposant de tous, avec un poids qui peut atteindre  20 kg. La femelle est plus petite avec un poids d’environ 10 kg. Il vit dans la plupart des pays d’Europe, en Russie et au Japon. Il affectionne les régions boisées. 
 
 
 
 
Blaireau d'Europe.dinosoria 
 
 
Il peut monter aux arbres en s’agrippant à l’écorce des troncs. La forêt de Fontainebleau, près de Paris, abrite une grande population de blaireaux. 
 
 
La silhouette du blaireau américain est proche de son cousin européen mais le marquage de la robe est différent : présence de tâches noires sur le pelage blanc des joues et d’une mince raie blanche qui prend naissance au museau et peut se prolonger jusque sur le dos. 
 
 
 
 
Blaireau américain.dinosoria 
 
 
Son aire de répartition comprend le centre et le sud-ouest du continent américain jusqu’au Nouveau-Mexique.
Cette espèce se sent plus à l’aise en plaine ou dans un champ cultivé. Il semble plus apprécier l’eau que les autres espèces et aime se baigner les jours de grosse chaleur.
Il peut s’associer avec le coyote pour « lever » les rongeurs de leurs terriers. Partenaires, ils peuvent devenir ennemis mais c’est souvent le blaireau qui prend le dessus.
 
 
Les blaireaux asiatiques sont moins massifs (environ 12 kg) et leur tête effilée, terminée par une large truffe, leur a valu le surnom de blaireau-cochon. 
 
Les blaireaux de Java et de Palauan ont la même carrure que les blaireaux-furets (2 kg environ). Leur capacité à projeter sur l’ennemi les sécrétions musquées de leur glandes anales leur vaut l’appellation de blaireaux-puants. 
 
 
 
 
 
 
Blaireau à collier.dinosoria 
 
 
Les blaireaux-furets d’Asie, très légers, sont de bons grimpeurs qui débusquent facilement les œufs et les oisillons au nid. 
 

Les autres blaireaux d’Asie sont très discrets et vivent à haute altitude. Dans l’île de Sumatra, iles blaireaux peuvent vivre à plus de 3 500 m. 
 
 
 
Principales caractéristiques morphologiques : 
  • Lorsqu’il creuse la terre, le blaireau peut obturer ses oreilles en rabattant leur pavillon vers l’avant 
  • Le museau est très mobile. En bon fouisseur, l’odorat est excellent. Une fine membrane interne clôt les narines quand il creuse 
  • Pattes puissantes équipées de 5 doigts griffues 
  • Les glandes anales et sous-caudales (sous la queue) sécrètent un liquide jaune, huileux et très musqué. Chaque blaireau possède une odeur spécifique 
 
Vie sociale du blaireau 
 
 
Le blaireau mène une vie pacifique au sein d’un groupe. Son sens social est très développé. Un clan de blaireaux est une vraie structure familiale avec environ 6 individus, souvent un couple d’adultes et leur progéniture. 
 
 
A la tête du clan se trouve le mâle dominant. La femelle est appelée blairelle et les petits, blaireautins. 
Sédentaires et nocturnes, les blaireaux vivent sur un territoire délimité. Normalement pacifiques, les blaireaux peuvent se transformer en guerriers si des congénères envahissent leur territoire. Le combat territorial peut être très violent. 
 
 
 
 
Blaireau américain camouflé dans les hautes herbes. dinosoria 
 
 
La taille du territoire dépend des disponibilités alimentaires. Il s’étend d’une vingtaine d’hectares à plus de cent hectares. 
 
 
C’est le terrier du blaireau qui constitue le cœur du groupe social. Il est constitué d’un réseau complexe de tunnels et de chambres ainsi que de plusieurs entrées. 
 

Certains grands terriers peuvent s’étendre sur près d’un hectare. 
 
 
Un terrier familial peut être utilisé par plusieurs générations. Les chambres servent de latrines, de cimetière et surtout de dortoir. 
 

Ces terriers sont parfaitement organisés à plusieurs mètres de profondeur : fosses d’aisance, chambre-nurserie où la blairelle élève ses petits, une ou plusieurs chambres de repos. 
 
 
 
 
Blaireau photographié au Japon. By world_waif 
 
 
La litière d’herbes séchées est régulièrement changée et les galeries sont régulièrement inspectées. 
 
 
Le blaireau ne sort de sa tanière qu’à la nuit tombée. Les adultes vont explorer leur territoire et les jeunes se détendent sur les aires de jeux. En effet, les blaireautins sont des joueurs invétérés disposant de lieux dédiés à leurs ébats et surveillés par des adultes. 
 
 
L’hiver, le rythme de vie du blaireau se ralentit. Il n’hiberne pas au sens strict du terme mais tout le clan sombre dans un long engourdissement. 
 

Ils restent inactifs dans leur terrier, vivant sur les réserves de graisse accumulées pendant le printemps et l’été. 
 
 
L’alimentation du blaireau 
 
 
Bien que classés dans l’ordre des Carnivores, les blaireaux sont omnivores. Ils se nourrissent de tout ce qu’ils peuvent trouver sur leur territoire. 
 

Opportunistes, ce sont des chasseurs médiocres. 
 
 
La nourriture favorite du blaireau eurasien est le vers de terre, et plus particulièrement le lombric.
Pendant la saison sèche, il change son menu et se tourne vers les batraciens. Il les dépèce car il sait que leur peau est toxique.
 
 

En été, la consommation de céréales est élevée. Le reste de l’année, il complète ses repas avec des escargots, de jeunes rongeurs ou des lapereaux. 
 
Ses menus sont toujours agrémentés d’insectes ou de leurs larves. 
 
 
 
 
L'odorat est prépondérant chez le blaireau. By Just chaos 
 
 
Opportuniste, le blaireau mange ce que son environnement lui offre en fonction des saisons : fruits dans les vergers ou raisins dans les vignobles. 
 
 
Le blaireau américain est plus carnivore. Il accumule d’importantes quantités de gras pour se préparer aux hivers rigoureux. 
 

Outre les céréales, les fruits ou les insectes, il s’attaque également aux serpents, aux volatiles et aux petits vertébrés. 
 

 
Il constitue des réserves avec les proies importantes en les stockant dans des trous. 
 
 
La reproduction 
 
 
Les premiers accouplements s’effectuent en avril mais parfois dès février. En principe, le mâle dominant est prioritaire mais pour éviter toute consanguinité, femelles et mâles indépendants s’accouplent. 
Les accouplements déclenchent l’ovulation mais la gestation proprement dite ne débute qu’en décembre. L’ovule fécondé reste dans l’utérus sans s’implanter dans la paroi utérine pour entamer sa croissance.
Si la gestation ne dure que 7 semaines, elle est différée de 7 à 8 mois et les naissances ont lieu au mois de février.
 
 
 
La femelle met au monde entre 2 et 5 petits dans une chambre du terrier. Aveugles à la naissance, ils restent dans le terrier pendant environ un mois. 
 

A 6 mois, les blaireautins jouent et font de fréquentes sorties nocturnes sous la surveillance de leur mère. 
Vers 7 mois, ils atteignent leur taille adulte pour devenir sexuellement matures vers un an. A 18 mois, ils sont totalement indépendants. 
 
 
Leur espérance de vie dépasse 10 ans mais la moitié des jeunes meurent avant leur première année. 
 
 
Le blaireau et l’homme 
 
 
Les blaireaux d’Europe et d’Asie ont peu d’ennemis naturels à part l’homme. Par contre, les parasites tels que les tiques, les poux ou les puces, leur causent de nombreux problèmes.
Leur pelage est infesté de ces parasites. Ces derniers peuvent leur inoculer un virus de la tuberculose, capable de foudroyer les animaux d’élevage.
 
 

Les éleveurs tuent les blaireaux pour éviter la contamination. 
 
 
Les blaireaux ont hérité de la tuberculose bovine en Angleterre dans les années 70. Ils ont ensuite retransmis cette maladie aux cheptels. 
 
 
La circulation routière tue énormément de blaireaux chaque année, surtout en Europe. 
Le blaireau a toujours été chassé. Sa graisse a été utilisée comme lubrifiant dans le tannage du cuir. Elle servait également à fabriquer des onguents et des savons. 
 
 
 
 
 
Blaireau domestiqué en Angleterre. By aburt 
 
 
Le pelage dense de l’animal est surtout connu pour la confection des ustensiles de rasage. C’est par centaines de milliers que les blaireaux ont été massacrés pour cette utilisation, interdite dans les années 70, sauf au Japon. 
 
 
En Amérique du Nord, la fourrure du blaireau a été largement exploitée pour confectionner notamment des pelisses à col de blaireau. 
 
 
En Angleterre, le blaireau est souvent domestiqué. Cette domestication a été réglementée afin d’éviter la propagation de certaines maladies. 
 

Le blaireau est en effet un animal docile qui se laisse facilement approcher et apprivoiser. 
En Amérique du Nord et en Europe, les populations sont assez stables. Par contre, les espèces asiatiques sont beaucoup plus menacées. 
 

Les blaireaux-furets d’Asie du Sud-Est sont inscrits sur la Liste rouge de l’IUCN comme espèces vulnérables. 
 
 
 
 
Classification 
 
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Mammalia
Sous-classe : Theria
Infraclasse : Eutheria
Ordre : Carnivora
Sous-ordre : Caniformia
Famille : Mustelidae
Sous-famille :Mustelinae
15 genres et 46 espèces
 

Mammifères - Le bison -

Publié à 16:25 par acoeuretacris Tags : mammifère bison
Mammifères - Le bison -
 
Animal mythique pour les Indiens d’Amérique et plus grand mammifère d’Europe, le bison n’a cessé de fasciner l’homme. 
 
 

Massif et d’apparence placide, le bison peut soudain se transformer en un animal féroce et rapide, capable d’atteindre les 50 km/h. 
 

Aristote donna au bison le nom de « Bonassus » au IVe siècle. Pline l’Ancien inventa plus tard le nom de « Bison », qu’il considérait à tord comme un animal venu de Germanie.
Actuellement, il existe deux espèces : le bison américain (Bison bison) et le bison d’Europe (Bison bonasus).
Certains scientifiques considèrent que les bisons américains et européens constituent des races issues d’une seule et même espèce.
 
 

En effet, en captivité, ces deux espèces peuvent se reproduire entre-elles. 
 
 
Le Bison et les Indiens d’Amérique 
 
 
Les Indiens des grandes plaines en avaient fait un dieu. « Tu es venu du bison sur la Terre et maintenant tu retournes à la patrie des animaux, de tes ancêtres, des quatre esprits ; voyage en paix ! », telles étaient notamment les paroles délivrées aux mourants par les sorciers indiens. 
 
 
Le « seigneur des plaines » devenait vêtement ou nourriture, tipis, couvertures, gourdes ou boucliers. 
 
 
Le rapport était à la fois spirituel et matériel. 
 
 
Indiens et Bisons suivirent la même route, immigrant tous deux d’Eurasie par le détroit de Béring. Le bison franchit ce pont terrestre bien avant l’homme, soit il y a environ 15 000 à 50 000 ans. 
 
 
 
 
Bison 
 
 
Il existe des bisons albinos. La naissance d’un bison blanc est un grand évènement pour les Amérindiens, signe divin présageant un heureux évènement. 
 
 
Le massacre des bisons et sa protection 
 
 
La grande prairie américaine a sans doute constitué l’une des plus grandes immensités végétales jamais connues. 
 

Elle s’étendait sur 3,5 millions de km² soit l’équivalent de 15% du continent nord-américain. 
Les gigantesques hardes de bisons qui parcouraient les grandes plaines traçaient de véritables pistes en piétinant les herbes. Les pionniers américains qui se lancèrent à la conquête de l’ouest utilisèrent ces chemins balisés pour s’orienter. 
 
 
 
 
Bisons américains à Yellowstone. By Fisticuffs 
 
 
Selon les estimations, il devait y avoir 60 millions de bisons des plaines et 168 000 bisons des forêts en Amérique avant l’arrivée des premiers colons. 
 
 
En 1889, il ne restait que 835 bisons américains. 
 
 
 
 
Le fameux Buffalo Bill n’était en réalité qu’un vulgaire tueur de bisons sous contrat avec la Kansas Pacific Railway. Il tua 6 400 bisons en 18 mois lors de l’installation des premières lignes de chemin de fer. 
L’armée américaine éliminait systématiquement les bisons pour priver les Indiens de leur source d’alimentation. 4 millions de bisons furent tués entre 1872 et 1874. 
 
 
 
 
Bison américain des plaines. By Jeff Fennel 
 
 
Environ 2 000 bisons vivent dans le parc national de Yellowstone, au nord-ouest des Etats-Unis.
Le reste des 100 000 bisons américains est disséminé dans de nombreux espaces protégés.
 
 
 
 
 
Bison dans le parc de Yellowstone. En 1996, à cause du froid, plus d'un millier de bisons sont morts. Il en restait par chance environ 2 200 en 1998 . By Prairie Dog 
 
 
Les bisons des forêts vivent au Canada dans le Wood Buffalo National Park, au nord de l’Alberta. Au nombre de 2 500, ils sont les descendants d’une harde de 200 bison athabascae découverte en 1957.
Leur biotope est surtout forestier. Il est probable que ce bison soit un hybride du très rare bison des bois et du bison américain.
 
 
 
 
 
By Jeff Kubina 
 
 
En Europe, il ne restait plus que 66 bisons en 1924. C’est en 1956 que la première harde de bisons a été remise en liberté en Pologne.
Au nombre de 57 en 1963, ils sont aujourd’hui environ 400.
 
 
 
 
 
Bison européen . By Guerito 
 
 
La population totale en Europe est estimée à environ 3 000. Ils vivent disséminés entre l’Allemagne, la Pologne et la Russie. Mais, ils ne vivent à l’état sauvage que dans la forêt de Bialowieza en Pologne. 
 
 
L’histoire du bison 
 
L’histoire du bison commence il y a entre 3 et 5 millions d’années, au Pliocène, avec l’apparition des premiers membres du genre Bovini.
L’ancêtre du bison moderne, Bison silvaensis, vivait en Inde. L’espèce traversa l’Himalaya au Pléistocène puis se divisa plus tard en deux groupes :
 
  • L’un s’installa en Amérique du Nord 
  • L’autre colonisa l’Eurasie 
 
Il existe actuellement deux sous-espèces de bisons américains : 
 
  • Le bison des plaines (Bison bison) qui est le plus répandu 
  • Le bison des forêts (Bison athabascae) qui vit dans les forêts septentrionales 
 
 
 
 
Bison américain dans le parc national de Yellowstone. By Jeff Fennell 
 
 
Les bisons d’Europe ont choisi l’ouest et se sont également divisés en une forme des steppes et une forme des forêts.
Le bison européen des steppes (Bison priscus) s’est rapidement éteint et n’a pas survécu à la période post-glaciaire.
 
 
 
Le bison des forêts européen a survécu et s’est scindé en deux sous-espèces : 
  • Le bison des plaines et des forêts (Bison bonasus bonasus) 
  • Le bison des montagnes (Bison caucasicus) qui s’est éteint au début du 20e siècle 
 
 
 
L'imposant bison européen. By Guerito 
 
 
Le bison européen a conquis la quasi-totalité du continent eurasiatique, de l’Espagne à la Chine, en passant par l’Angleterre. 
 
 
Portrait du bison d’Amérique et du bison d’Europe 
 
 
Bison européen : membres postérieurs plus longs, antérieurs plus fins, cornes moins lourdes mais plus longues, sabots plus larges. 
 
 
 
 
Bisons européens en plein combat. By Guerito 
 
 
Malgré un buste massif et une bosse dorsale prononcée, le bison américain est plus petit que son cousin d’Europe. Il possède une queue plus courte. 
 
 
La bosse est caractéristique du bison américain. Elle est constituée de muscles et de tissus graisseux, arrimés à une série d’os issus de la colonne vertébrale. 
 
 
 
 
Bison américain. By Prairie Dog 
 
 
Un bison américain des plaines mesure 2 m à 3,50 m de long pour une hauteur au garrot de 1,50 à 2 m et un poids de 600 kg pour les femelles et jusqu’à une tonne pour les mâles. 
 
 
En liberté, un bison vit jusqu’à 20 ans environ et environ 30 ans en captivité. 
 
 
 
 
 
Jeune bison blanc. By Ferret Boy 
 
 
Le régime alimentaire des bisons est strictement végétarien. Ce sont des ruminants. La consommation journalière d’un bison adulte est d’environ 25 kg d’herbe.
Tous les bisons aiment l’eau qu’ils utilisent pour boire, se laver et se débarrasser de leurs parasites.
 
 
 
 
 
By Geoff Belknap 
 
 
Pour éviter un obstacle, le bison peut enlever sa tonne de muscles en réalisant des bonds de trois mètres. 
 
 
Les bisons disposent d’un odorat et d’une ouie très efficaces. Par vent favorable, ils peuvent percevoir un intrus à un ou deux kilomètres. 
 
 
Mis à part l’homme, les prédateurs du bison sont l’ours, occasionnellement le loup et le couguar qui représentent un danger pour les jeunes. 
 
 
Mode de vie du bison 
 
 
Les bisons sont des animaux grégaires. La harde est très hiérarchisée et seuls les plus forts peuvent se reproduire. 
 
 
Autrefois, les migrations annuelles des bisons américains étaient l’occasion pour les hardes de se réunir par centaines de milliers d’individus. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. 
 
 
 
 
A la belle saison, le bison mue. Le poil épais de l'hiver est remplacé. By Teo X 
 
 
La composition de la harde varie au gré des saisons et des conditions naturelles. Les femelles, accompagnées des jeunes jusqu’à 3 ans, forment les groupes les plus nombreux.
Cette société matriarcale réunit une vingtaine d’individus. Les femelles les plus âgées jouent le rôle de guide.
 
 
 
 
 
Les jeunes bisons ont une fourrure rousse. By Nats 
 
 
Les plus jeunes apprennent, grâce aux jeux, les règles de la société. Ces jeux sont symbolisés par des simulacres de combats, de poursuites et d’actes sexuels. 
 
 
A côté de ces hardes féminines, on trouve les « clubs des célibataires » constitués de jeunes mâles. 
Les mâles les plus âgés sont généralement solitaires. 
 
 
Mais, cette structure de base est flexible et la société « bisonne » n’est pas régie par une organisation immuable. 
 
 
Des combats à mort 
 
 
Les structures sont bouleversées au moment du rut, durant juillet, août et début septembre. La hiérarchie entre mâle s’établit surtout selon des critères de force physique.
Ainsi, les mâles doivent attendre 4 ou 5 ans pour avoir une chance de se reproduire.
 
 
 
Pour assurer sa position de dominant, un mâle développe son agressivité en se roulant par terre ou en déracinant des buissons.
Il provoque également ses congénères.
 
 
 
 
 
Combat entre deux bisons. By Andrew Johnson 
 
 
Si le bison provoqué ne se soumet pas, le combat est inévitable. 
 
 
Les duels rituels sont très violents et aboutissent à des blessures graves ou la mort. 
 
 
Ils se jaugent tout d’abord dans un mouvement circulaire puis chargent de toute leur force. Les deux masses se retrouvent tête contre tête et s’immobilisent jusqu’à ce que l’un des deux tombe à terre.
Le vaincu est encorné et laissé là blessé ou mort.
 
 
 
Les femelles jouent un rôle dans ce système élitiste. Elles stimulent plusieurs mâles, sachant que les survivants seront de bons reproducteurs. 
 
 
La reproduction du bison 
 
 
Fertiles de 3 à 15 ans, les femelles donnent naissance aux veaux après 9 mois de gestation. Les cas de jumeaux sont très rares. 
 
 
 
 
La croissance des bisons s'achève seulement vers 8 ans. By Vlod 007 
 
 
Dès sa venue au monde, le veau est abondamment léché pendant une demi-heure. Le premier allaitement a lieu une heure après la mise à bas.
Le nouveau-né pèse entre 15 et 30 kg.
 
 
 
 
 
By Tomas Casper 
 
 
Il goûtera à son premier brin d’herbe 15 jours après sa naissance. Mais, le sevrage n’est effectif qu’au bout de 5 à 8 mois. 
 
 
A un ou deux ans, les jeunes quittent la crèche et rejoignent les hardes de jeunes célibataires. Les femelles, elles, restent au sein de la harde maternelle. 
 
 
 
Classification 
 
 
 
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-famille : Bovinae
Genre : Bison
Espèce : Bison bonasus
Sous-espèces : Bison bison, Bison athabascae
 

Mammifères - Les babouins

Publié à 16:17 par acoeuretacris Tags : mammifère babouin
Mammifères - Les babouins

La famille du babouin, les Cercopithécidés, est en nombre d'espèces la plus importante au sein des singes de l'Ancien Monde. Les Pongidés (gorilles, chimpanzés, orangs-outans) et les Hylobatidés (gibbons) représentent en effet moins de 15 % des primates vivant en Asie et en Afrique. 

  

Du Japon à l'Afrique du Sud, on dénombre 82 espèces de primates de la famille des Cercopithecidae, réparties en 18 genres. 
  
  
Les espèces 
  
 
Outre un mode de vie diurne, les points communs aux babouins se résument à quelques caractéristiques physiques, notamment l'absence de queue préhensile, des ongles à tous les doigts et surtout la présence d'épais replis de peau, callosités fessières, aux couleurs parfois incroyables, ornant l'arrière-train des mâles comme des femelles. 
 
 
Jusqu'à recemment, les babouins étaient répartis en 5 espèces distinctives: 
  • Babouin anubis (Papio anubis): Nord de l'Afrique centrale 
  • Babouin jaune (Papio cynocephalus): Sud et Est de l'Afrique centrale 
  • Babouin hamadryas (Papio hamadryas): Corne de l'Afrique et sud-ouest de l'Arabie 
  • Babouin de Guinée (Papio papio) : Afrique de l'Ouest 
  • Babouin Chacma (Papio ursinus) : Afrique du Sud 
  •  
Aujourd'hui, les scientifiques considèrent qu'il n'y a qu'une seule espèce dans le genre Papio: Le babouin hamadryas 
 
 
Les autres babouins sont donc classés en tant que sous-espèces. 
 
 
Portrait du babouin 
 
 
Le babouin porte un museau très prononcé, semblable à celui d'un chien. Le terme « cynocéphale » signifiant « à tête de chien » désigne par conséquent ses plus proches parents parmi les Primates. 
 
 
 
 
Babouin 
 
 
La capacité d’adaptation des babouins fait leur force. Montagnes, forêts et plaines, ces primates peuvent vivre sous des climats et dans des milieux très divers. 
 
 
Les babouins se sont adaptés aux savanes ouvertes. Ils ont cependant conservé l’habitude de monter aux arbres pour y passer la nuit. 
 

 

 


Il est vrai qu’ils sont originaires des grandes forêts d’Afrique, et donc initialement dépendants du milieu forestier. 
 
 
 
 
Séance d'épouillage pour ces babouins 
 
 
Une incroyable population de babouins chacmas réussit à survivre dans le désert du Namib, en Afrique australe. L'aridité du lieu est extrême (moins de 30 mm de pluie par an) et, suçant seulement quelques racines et bouts d'écorce d'arbustes, ces babouins peuvent rester près de 30 jours sans boire! 
 
 
L’alimentation du babouin 
 
 
Si les singes de l'Ancien Monde ont pu coloniser une grande variété de milieux, cela est en grande partie dû à leur capacité à adapter leur alimentation. 
 
  
Tous les Cercopithécidés sont de surcroît d'une grande dextérité et peuvent, grâce à ce talent manuel, accéder à diverses sources de nourriture. 

Ils utilisent également leurs mains puissantes comme cuillers pour déterrer des bulbes ou des petites racines dans le sol, geste qui les sauvera en période de sécheresse dans les régions arides et dans les montagnes en hiver. 
 
 
  
 
Troupe de babouins 
 
 
Recherchant essentiellement leur nourriture au sol, en retournant les pierres, en fouillant l'humus et la végétation, les babouins n'hésitent cependant pas à grimper aux arbres lorsque ceux-ci donnent des fruits. 
Ils ont en effet parfaitement en mémoire les ressources saisonnières de leur territoire et leur vision en couleur facilite la sélection des fruits arrivés à maturité (cueillis trop tôt, ceux-ci seraient toxiques). 
 
 
Leurs molaires plates et allongées leur permettent en outre de broyer des plantes très coriaces. Les babouins sont non seulement adroits et malins mais également chapardeurs: ils ont la fâcheuse habitude de voler dans les cultures des villages proches, ce qui leur vaut, dans certaines régions d'Afrique, d'être tirés à vue. 
 
 
 
 
Mâle babouin 
 
 
Un régime végétarien implique néanmoins un complément en protéines. Les moins valeureux des singes de l'Ancien Monde se contentent d'insectes, d'œufs ou de petits oiseaux. Tous sont attentifs aux déplacements de petits invertébrés, scorpions y compris, des escargots et surtout des sauterelles, leur vraie friandise. 
 
 
Les grosses espèces terrestres, babouins en tête, sont également chasseurs de gibier, un type de chasse exigeant souvent la collaboration de tout un groupe. Pour attraper des lièvres à la sortie des terriers et des taillis ou bien débusquer de jeunes faons de gazelle se camouflant dans les herbes, plusieurs babouins peuvent ainsi encercler lentement une zone de chasse avant qu'un rabatteur pousse la proie à sortir de sa cachette. La rapidité et la puissance des babouins font le reste... 
 
 
Vie sociale du babouin 
 
 
Le statut de mâle dominant dépend du nombre de conquêtes féminines d’où un déploiement de réelles stratégies de séduction. 
 
 
La vie sociale du groupe est fondamentale pour tous les Cercopithécidés. Mais la taille du groupe et les relations en son sein varient selon l'espèce et sous l'influence des ressources disponibles. 
 
 
 
 
 
Famille de babouins . 
 
 
On peut compter jusqu'à 500 babouins autour de certaines décharges publiques. Pour la majorité des espèces, le groupe n'est cependant constitué que de 10 à 40 individus, les deux sexes étant généralement représentés en nombre égal. 
 
 
À l'intérieur du groupe, les relations entre individus peuvent suivre plusieurs schémas: le harem de femelles formé autour d'un seul mâle, territorial et agressif, est la règle chez les babouins hamadryas. 
 
 
  
 
Femelle babouin et son petit. 
 
 
Il faut considérer le groupe mixte et « multimâles » comme la règle générale. Dans de telles sociétés, ce sont les femelles qui assurent le lien social et la raison en est simple: une fille vit avec sa mère toute sa vie, tandis que les garçons doivent quitter le groupe à l'adolescence pour en intégrer un autre. 
 
 
 
 
Babouin hamadryas. 
 
 
Les femelles font donc corps entre elles et forment un noyau familial rassemblant souvent trois générations de guenons. Une fille héritant en général de la position hiérarchique de sa mère, on parle de sociétés « matrilinéaires ». Les femelles circulent ensemble, se toilettent les unes les autres et surtout se partagent l'éducation des enfants... des tâches pour lesquelles elles n'hésitent toutefois pas à faire appel à la protection des mâles. 
 
 
Le statut de mâle 
 
 
Le statut du mâle s'acquiert par deux moyens opposés. II peut d'une part compter sur sa force. Un babouin mâle pèse deux fois plus qu'une femelle, et il n'hésite pas à faire valoir cette puissance lors de disputes liées à la nourriture ou à une place de repos. 
 
 
Du fait, les femelles évitent généralement les mâles avec lesquels elles n'ont pas d'affinités particulières. Les plus malchanceuses -ou leurs petits- font l'objet d'agressions répétées et portent toutes la trace d'une violente morsure de mâle. 
 
 
 
 
Un mâle nous montre sa dentition puissante. 
 
 
Cette force physique, les mâles la déploient naturellement entre eux pour établir la hiérarchie au sein d'un groupe. Les mâles dominants disposent des meilleures branches pour dormir, sont prioritaires dans l'accès à la nourriture et sont les premiers à profiter des femelles en chaleur. La hiérarchie entre mâles est fluctuante. Il n'est pas rare qu'un mâle inférieur provoque un mâle dominant pour acquérir son statut. 
 
 
De telles bravades finissent immanquablement en duels, qui peuvent être fatals pour le vaincu: c'est la mort, l'exil ou la soumission. 
 
 
Stratégies de séduction 
 
 
La deuxième source du réel statut du mâle provient des relations qu'il développe avec les femelles, un pouvoir qui se construit jour après jour, au gré des alliances faites avec les femelles, ciment du groupe. 
 
 
Lorsque par exemple un jeune mâle arrive dans son nouveau groupe, il ne peut espérer s'y maintenir que s'il est accepté par un certain nombre de femelles. Tout dépend de quelles femelles il obtient les faveurs: si une femelle de haut rang lui accorde son estime, elle pourra lui «présenter » ses amies proches... Un mâle visant une position dominante dans le groupe doit cumuler au moins cinq ou six relations proches avec des femelles. 
Gagner les faveurs d'une femelle signifie prodiguer des soins et une protection à elle et à ses petits. Souvent, il faut également se battre contre un rival. Les travaux d'approche des femelles sont longs.
 
 
 
 
 
 
 
Les combats entre mâles peuvent être mortels. 
 
 
 
 
Le babouin anubis consacre des mois entiers à développer une relation avec une femelle, non seulement pour éventuellement devenir par la suite son partenaire sexuel, mais surtout pour se faire accepter par le groupe. 
 
 
 
 
La communication du babouin 
 
 
 
 
L'épouillage est un geste clé permettant d'entretenir une relation privilégiée avec un autre singe et reste le grand moyen de communication entre individus. Cette activité occupe une grande partie de la journée et se pratique souvent à plusieurs, entre individus de la même famille ou entre amis proches. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Clan de babouins qui prend un bain de soleil.
 
 
 
 
 
Le toilettage mutuel a bien sûr une fonction hygiénique: celle d'enlever les parasites du pelage des petits, des amis. Il permet également de prendre une collation rare puisque les babouins trouvent à cette occasion du sel, véritable gourmandise, lorsqu'ils passent leur langue dans la fourrure de leur partenaire.
 
 
 
 
La communication des babouins est surtout non-verbale. Clignements d'yeux, mouvements d'oreilles et grimaces expressives... les mimiques sont nombreuses et peuvent signifier la crainte, la menace, la soumission ou la bienveillance. Mais il ne faut pas se fier à ce que l'on voit pour interpréter les grimaces des babouins, ni les comparer aux expressions humaines. 
 
 
 
 
Par exemple, un babouin ouvrant grand la bouche et dévoilant ses impressionnantes canines peut n'exprimer en réalité qu'un sentiment d'apaisement, tandis que les nombreuses grimaces d'intimidation ressemblent étrangement à des sourires. Le regard fixe, le relèvement des sourcils et le hérissement du pelage expriment également une menace.
 
 
 
 
 
 
 
 
Acte de soumission d'un babouin qui présente sa croupe. 
 
 
 
 
De nombreux chercheurs travaillent sur la communication verbale car la gamme des cris des babouins est très étendue et passe par tous les registres de tons de l'Humain: colère, joie, tristesse... mais ne semble pas en revanche utiliser un vocabulaire structuré. 
 
 
 
 
 
Les singes sont apparemment capables d'émotion, mais n'ont probablement pas la mémoire suffisante pour construire des mots s'y rapportant dans une syntaxe ordonnée. Les babouins émettent par ailleurs des cris clairs, nets et de longue portée, servant au ralliement ou à l'alerte de la troupe en cas de danger. Chaque animal a une voix particulière qui permet aux autres de l'identifier et de reconnaître son statut et son lien de parenté au sein du groupe. 
 
 
 
 
Reproduction du babouin 
 
 
 
 
 
D'après des études menées par des primatologues américains, l'ordre de priorité des mâles pour l'accouplement serait tout simplement lié aux préférences de la femelle. Cette dernière s'unit de préférence avec les mâles ayant développé des relations d'amitié avec elle durant les longs mois où elle n'était pas fertile. 
Une femelle ne s'accouple qu'en dehors de périodes de grossesse et d'allaitement, soit seulement 10% du temps de sa vie adulte.
 
  
 

La peau du postérieur d’une femelle réceptive rougit et enfle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bébé babouin dans les bras de sa mère.
 
 
 
 
Dans l'intervalle, les liens d'amitié entre une femelle et un ou plusieurs mâles ont tout loisir de se développer. Dormir côte à côte, s'épouiller, rester près de l'autre et le protéger si besoin, échanger des regards tendres : tel est le secret de la séduction pour des mâles cherchant à s'assurer une descendance.
 
 
 
 
Point de cela chez les babouins géladas et surtout les hamadryas, tenus pour les plus « machistes » de tous les primates. Si une femelle du harem se prend à regarder un autre mâle que son « maître » ou à jouer avec d'autres petits que les siens, elle sera violemment réprimandée. Les courtisans éventuels n'ont souvent d'autre recours que l'enlèvement pur et simple de l'élue de leur coeur. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un jeune babouin plutôt curieux. 
 
 
 
 
 
D’une manière générale, la femelle ne met bas qu’un seul petit par portée, les jumeaux étant rares.
Le petit naît après une gestation de 5 à 6 mois selon les espèces. Il s’accroche à la fourrure de sa mère avant de la téter.
Il faut environ un an pour qu’un jeune soit sevré et 3 ou 4 ans avant qu’il quitte sa mère et puisse s’accoupler à son tour.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un jeune babouin. 
 
 
 
 
 
Protection des babouins
 
 
 
 
Chassés pour leur fourrure, pour leur chair, écartés des plantations à coups de fusils ou victimes de la déforestation, les babouins sont en péril. 
 
 
 
 
Cependant, des mesures de protection commencent à se mettre en place. De plus, l’attrait de revenus touristiques amène les gouvernements africains à préserver leur faune.
 
 
 
 
 
Classification 
 
 
 
 
Règne: Animalia-- animaux
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Primates
Famille: Cercopithecidae
Sous-famille: Cercopithecinae
Genre: Papio
Espèce: Papio hamadryas
 

Mammifères - le babiroussa -

Publié à 14:37 par acoeuretacris Tags : mammifère babiroussa
Mammifères - le babiroussa -
Au sein de la famille des porcs, les Suidés, le babiroussa (Babyrousa babyrussa) est considéré comme le plus primitif. Ce porc sauvage est endémique à l’Asie. Son nom provient du malais, babi « porc » et rusa « cerf », en référence aux « défenses » imposantes du mâle comparées aux bois du cerf..
Le babiroussa est reconnaissable à sa peau très ridée avec de grands plis.
 
 
Actuellement, il reste deux sous-espèces : 
  • Babiroussa des Célèbes (Babyrousa babyrussa celebensis)  
  • Babiroussa de l'île Togian  (Babyrousa babyrussa togeanensis) 
En dépit de la ressemblance entre le babiroussa et les autres suidés, des études des fossiles suggèrent que cet animal soit plutôt lié à l’hippopotame. 

Mais, la comparaison anatomique interne montre une parenté avec les porcs. 
 
Portrait du babiroussa 
 
 
Ce suidé pèse de 43 à 100 kg. Les mâles sont plus grands que les femelles. Selon la sous-espèce, la peau peut être grise et  brunâtre (Babyrousa babyrussa celebensis) ou brune et noirâtre (Babyrousa babyrussa togeanensis). 
 
 
 
 
Mâle babiroussa. By boazyw 
 
 
Les mâles portent des canines supérieures qui se développent vers le haut et qui peuvent atteindre 30 cm de long. 
 

Les canines supérieures transpercent la peau de la face. Les canines inférieures, également très développées, sont utilisées pour se battre. 
 
 
Chez la femelle, les canines supérieures sont petites ou absentes. 
 
 
 
 
Femelle babiroussa. By Joachim S.Müller 
 
 
Les canines supérieures sont fragiles et ne servent qu’à protéger le visage. 
Etant plus spécialisé que les autres porcs, le babiroussa se sert peu de son museau pour déterrer de la nourriture. 
 

Son menu se compose de feuilles, de fruits et de champignons. 
 
 
Habitat et mode de vie 
 
 
Ce porc sauvage vit dans l'île de Célèbes (ou Sulawesi) qui se trouve en Indonésie ainsi que dans les petites îles voisines.   Il préfère les forêts tropicales humides mais évolue également près des fleuves et des lacs. 
Le babiroussa est principalement actif le matin. Le reste de la journée est consacré à la sieste. C’est un porc rapide et un bon nageur. Il peut atteindre facilement les îlots à la nage. 
 
 
Il se construit un terrier dans la boue avec de la paille ou des végétaux afin d’y dormir. 
 
 
Le mâle est solitaire tandis que la femelle vit au sein d’un clan familial composé de jeunes et de quelques adultes. 
 
 
La communication orale se compose de gémissements et de grognements. 
 
 
 
 
Babiroussa. By Recursion see recursion 
 
 
Ce ne sont pas des animaux très territoriaux bien qu’en captivité on ait pu observer des mâles marquer leur territoire avec de la salive. 
 
 
Reproduction 
 
 
Dans un secteur donné, les mâles se battent pour pouvoir s’accoupler avec plusieurs femelles. La période de gestation dure en moyenne 153 jours. 
 

La femelle met au monde un ou deux jeunes qui pèsent en moyenne 700 grammes. Très précoces, les jeunes commencent à manger de la nourriture solide entre le 3e et le 10e jour après leur naissance.
Dès 6 à 8 mois, ils sont sevrés.
 
 
 
 
 
Crâne de Babiroussa. (Zoological Museum Bologna). By Curious Expedition 
 
 
Ils pourront commencer à se reproduire dès l’âge d’un an. 
 
En captivité, le babiroussa peut vivre jusqu’à 24 ans. 
 
 
Le babiroussa et l’homme 
 
 
En Indonésie, le babiroussa est chassé pour sa chair mais également pour être apprivoisé. Ce porc fait l’objet de recherches médicales. 
 

En effet, les canines qui transpercent la peau ne provoquent aucune infection.  Or, chez l’homme, si on introduit par exemple un cathéter, il y a un risque d’infection. Les chercheurs espèrent donc, en étudiant le babiroussa, pouvoir éviter cette complication. 
 
 
 
 
Impressionnantes canines du babiroussa. By boazyw 
 
 
La chasse excessive ainsi que la destruction de l’habitat a provoqué un déclin important des populations. Actuellement, on estime qu’il reste 4 000 individus à l’état sauvage. 
 
 
L’espèce est donc classée comme vulnérable. Il est d’ailleurs à souligner que trois sous-espèces sont déjà éteintes. 
 
 
Il y a quand même un espoir pour le babiroussa car il se reproduit bien en captivité. Des programmes de réintroduction sont en œuvre en Indonésie. 
 
 
 
Classification 
 
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Artiodactyla
Famille: Suidae
Genre: Babyrousa
Espèce: Babyrousa babyrussa
 
 

Mammifères - Le lémur -

Publié à 17:55 par acoeuretacris Tags : mammifère lémur
Mammifères - Le lémur -
 
Chez les Romains, le lémure était le spectre d'un individu décédé, un fantôme.Le nom latin de lémur convient effectivement très bien à ce peuple fantôme des forêts de Madagascar. 
 
 
On regroupe communément sous la dénomination de « lémuriens » tous les prosimiens de l'île de Madagascar afin de les différencier des autres prosimiens (loris, galagos et tarsiers), dont ils se distinguent par leur histoire, leur répartition et bon nombre de caractères. Quant au nom de «lémur», il correspond à un genre de la classification, celui des makis, forme sans doute la plus représentative des lémuriens. 
 

Bien avant l’émergence de l’homme, les ancêtres des lémuriens hantaient les forêts vierges. Aujourd’hui, ces prosimiens sont en grand danger d’extinction. 
 
 
Qui sont les prosimiens ? 
 
 
Situons ces animaux par rapport aux simiens, sous-ordre des primates qui regroupe tous les singes, dont les plus illustres sont les grands pongidés (gorilles, chimpanzés...), et l'Homme lui-même. 
 

Les prosimiens forment quant à eux le sous-ordre cousin. Êtres essentiellement arboricoles, ce sont, comme leur nom l'indique, des primates moins avancés, développés à partir d'ancêtres représentant l'étape évolutive précédant l'apparition des singes. 
 
 
 
 
Indri (Indri indri) 
 
 
Les restes fossiles tendent à prouver que les deux branches se sont séparées très tôt à partir d'une souche prosimienne primitive commune. 
 
 
Tous les prosimiens ont en commun un certain nombre de caractéristiques, conséquences du passage du mode de vie terrestre primitif au mode de vie arboricole : 
 
 
 La clavicule : cet os, qui relie le membre antérieur au corps, est particulièrement utile pour les déplacements dans les arbres car il réduit la charge sur les muscles lorsque l'animal est suspendu par les bras. Elle a joué un rôle majeur dans le développement de la brachiation chez les simiens, qui semble être l'une des clés de l'évolution des formes anthropomorphes vers l'hominisation. 
 
 
 
 
Maki vari (Varecia variegata variegata) By Xiops 
 
 
Les mains et les pieds à cinq doigts : le pouce opposable forme une pince. Ils permettent d'agripper fermement les branches. 
 

Les ongles, remplaçant les griffes sur la plupart des doigts, achèvent la préfiguration de la main simienne et humaine 
 
 
 
 
Mains d'un lémur noir (Eulemur macaco) By Lemait 13 
 
 
La nécessité de se déplacer dans un milieu à trois dimensions a également influencé les autres sens. 
Les yeux se sont agrandis et déplacés vers l'avant, offrant une vision binoculaire permettant la perception du relief, donc une meilleure estimation des distances lors des sauts de branche en branche. 
 

Réduction de l'odorat, devenu moins essentiel, et qui se manifeste par un raccourcissement du museau au cours de l'évolution. 
 
 
 
 
Regard d'un maki catta By Belgian Chocolate 
 
 
Mais la conséquence majeure de tous ces changements est l'augmentation de la taille et des performances du cerveau. Le déplacement dans les arbres, nécessitant dès le départ une excellente coordination motrice et le traitement rapide d'informations visuelles de plus en plus importantes, a fortement contribué à son développement. 
 
 
 
 
Maki catta (Lemur catta) By Swh 
 
 
La réduction des lobes olfactifs, du fait de la moindre importance de l'odorat, a également libéré de la place pour l'expansion du cortex, siège des capacités intellectuelles. 
 
 
Les lémuriens de Madagascar 
 
Les lémuriens ne se rencontrent qu'à Madagascar et dans quelques îles voisines. Des événements géologiques survenus à la fin de l'ère secondaire ont déterminé leur évolution. 
 
 
Sous l'effet de la dérive des continents, Madagascar commença à se séparer de l'Afrique durant la période Jurassique. Quoique peu éloignée, elle en était déjà isolée lorsque les prosimiens primitifs firent leur apparition, au début du Tertiaire. II est possible que des individus aient atteint l'île en dérivant sur des radeaux végétaux. 
 
 
 
 
By Peter Antula 
 
 
Dès lors coupés du réservoir de population initial, ils allaient connaître une évolution différenciée, aboutissant aux familles de lémuriens que nous connaissons actuellement, qui ont cependant conservé beaucoup de caractères primitifs. Leurs homologues continentaux produisirent les loris, galagos et tarsiers, présents en Afrique et en Asie. 
 
 
Les Lémuriens aujourd’hui 
 
Les lémuriens ont développé une étonnante diversité de formes, qui se manifeste tant dans la structure physique que dans le mode de vie et le régime alimentaire. 
 
 
 
 
Lémur à ventre roux (Eulemur rubriventer) By Tim Ellis 
 
 
Les lémuriens se répartissent en 5 familles, réunissant 13 genres et 30 espèces. 
  • Les Lémuridés (Lemuridae) comprennent 10 espèces. On y range les genres Lemur, Hapalemur et Varecia. Le plus connu est le maki catta 
 
  • Les Daubentonidés (Daubentoniidae) avec une seule espèce, le aye-aye qui reste un cas unique parmi tous les primates de part la conformation de sa main 
 
  • Les Mégaladapidés (Megaladapidae) avec 7 espèces qui sont strictement nocturnes. Les lépilémurs passent la journée dans un demi-sommeil, dissimulés dans les arbres 
 
  • Les Indridés (Indriidae) avec 5 espèces. Ce sont les plus grands de tous les prosimiens. Outre les indris, on y regroupe les sifakas 
 
  • Les Chirogalidés (Cheirogaleidae) avec 7 espèces. Appelés lémurs nains, ce sont les chirogales, les microcèbes et le phaner à fourche 
 
 
 
Maki vari roux (Varecia variegata rubra) 
 
 
Madagascar offrait jadis des milieux d'une richesse exceptionnelle. Les lémuriens disposèrent dès le départ d'une grande diversité de sources alimentaires. Dans les forêts malgaches, il est aujourd'hui fréquent de voir se côtoyer plusieurs espèces exploitant le même milieu. 
 
 
 
 
Lémur noir mâle (Eulemur macaco) 
 
 
Toutefois, afin de ne pas entrer en compétition alimentaire, ces animaux ont développé des régimes et des cycles journaliers diversifiés. Se nourrissant à des heures différentes de la journée ou de la nuit, d'aliments très variés et dans des étages forestiers distincts, ils évitent ainsi de se faire concurrence. 
 
 
Alimentation des lémuriens 
 
Si la plupart des lémuriens sont végétivores, leur régime alimentaire varie énormément d'une espèce à l'autre. 
 

Parmi les plus surprenants, citons le maki mongos (Lemur mongoz) qui, durant la saison sèche, compose 80 % de ses repas de nectar qu'il lèche sur les fleurs. 
 
 
 
 
Maki catta . By Swh 
 
 
Le phaner à fourche (Phaner furcifer) s'est également spécialisé: environ 90% de sa nourriture est constituée de gomme, qu'il récolte à la surface des troncs et des branches des arbres. Il les complète par quelques insectes et arthropodes. 
 
 
Autres spécialistes, les hapalémurs ont un régime à base de bambou. Leur survie dépend donc des forêts de bambous, qui sont malheureusement menacées de disparition. 
 
 
L'un d'eux, l'hapalémur gris d'Alaotran (Hapalemur griseus alaotrensis) est même confiné aux rivages d'un lac du même nom, dans l'est du pays, vivant dans une végétation lacustre de phragmites et de papyrus. 
 
 
 
 
L'Hapalemur griseus est le plus petit des lémuriens de bambou. By Swh 
 
 
D'une façon générale, les makis  ont un régime alimentaire assez flexible, consommant selon les saisons et les lieux, les feuilles et les fruits de plantes très variées. 
 
 
Les lépilémurs possèdent de petits territoires, mais cela ne leur pose guère de problèmes dans la mesure où ils se nourrissent à 90 % de feuilles, ressource la plus abondante de la forêt vierge. 
 
 
L'indri (Indri indri) est également phyllophage, mais son statut est plus précaire: il est le plus grand des lémuriens, et sa survie ne dépend que de 60 à 80 espèces végétales différentes, plantes côtières et d'altitude qu'il trouve rassemblées dans les reliefs bordant l'océan Indien, à l'est de l'île. 
 
 
 
 
Indri . By Blegian Chocolate 
 
 
Le sifaka, ou propithèque de Verreaux, est quant à lui adapté aux environnements de type semi-désertique que l'on rencontre dans le sud de Madagascar; c'est le seul lémurien capable de passer une journée sans boire. 
 
 
 
 
Un sifaka . By Belgian Chocolate 
 
 
Certaines espèces se sont montrées très adaptables du point de vue alimentaire. Ainsi, lorsque le tamarinier, qui n'existait pas à l'origine sur l'île fut introduit par les marchands arabes, les makis catta de la région de Berenty ont commencé à consommer ses gousses en quantité. Plus récemment, ils ont adopté les bananes, apportées dans la réserve par les touristes. 
 
 
 
 
By Kabir Bakie 
 
 
Quant au maki brun (Eulemur fulvus), les chercheurs furent surpris de voir les premiers spécimens mis en captivité manger de la viande. Ils ont depuis été observés dans la nature se gavant de mille-pattes géants (Sphaerotherium sp.), gros comme une balle de golf lorsqu'ils sont enroulés sur eux-mêmes. 
 
 
Avec l’aye-aye, les lémurs nains (à l'exception du phaner à fourche) ont un régime à dominante insectivore. 
 
 
 
 
Aye-aye 
 
 
À Madagascar, juillet et août sont des mois d'hiver frais et secs, période plus difficile pour les lémuriens.
Les fruits se faisant rares, beaucoup d'espèces réduisent leur activité en conséquence, passant plus de temps à dormir. Le chirogale moyen (Cheirogaleus medius) et le chirogale de Milius (Cheirogaleus major) entrent même en léthargie durant toute la période sèche, d'avril à octobre, cachés dans un arbre creux.
Leur température interne s'abaisse alors et leur organisme vit sur les réserves de graisse emmagasinées sous leur peau et dans leur queue. Il s'agit là d'un comportement totalement inhabituel chez les primates.
 
 
 
Mode de vie des lémuriens 
 
 
La vie sociale des lémuriens est très variée selon les espèces. 
Les lémuriens vivant en groupe sont également très territoriaux ; c’est le cas des makis catta qui vivent selon un système matriarcal. 
 
 
Les dominances sexuelles sont beaucoup moins marquées chez l'indri et les sifakas par exemple. En effet, comme l'Homme, ceux-ci tendent beaucoup plus à organiser leur vie sociale autour d'une cellule familiale complète: le père, la mère et leurs petits. L'indri défend lui aussi son territoire, mais au moyen de chants. 
 
 
 
 
Lémur noir femelle 
 
 
Au réveil, le matin, il monte dans la canopée et salue le jour par des chœurs puissants, pouvant êtres perçus par l'oreille humaine jusqu'à 5 km de distance. Chaque individu surveillant attentivement les voisins, un chant soigneusement minuté commence alors. Le résultat mélodieux constitue en fait un marquage auditif à l'adresse des détenteurs des territoires adjacents, qui savent ainsi où se trouvent les autres et évitent les conflits. 
 
 
Beaucoup d'autres lémuriens nocturnes, tels l'aye-aye et les lémurs nains, sont considérés comme solitaires car ils sont souvent observés seuls. En fait, il semble que les individus géographiquement voisins entretiennent certaines relations sociales, leurs territoires de prospection alimentaire se chevauchant fréquemment. Ils semblent apprécier les contacts réguliers avec leurs semblables, qu'ils rencontrent plusieurs fois par nuit. 
 
 
 
 
 
Un lémurien en train de faire une petite sieste . By Lord Biro 
 
 
Juste avant le début de la période de reproduction, les mâles de lémuriens se montrent très actifs. Chez le maki catta, c'est le moment où ils changent de groupe social, peut-être dans l'espoir de s'accoupler avec les femelles « d'à côté ». Certains sifakas de Verreaux mâles pratiquent également ce genre d'échanges, apparemment en fonction de leur statut social au sein du groupé. Même les espèces habituellement solitaires, comme l’aye-aye, sont souvent observées en couple durant cette période. 
 
 
La reproduction des lémuriens 
 
 
Le retour de la saison des amours est marqué par le début des parades. Chez l'indri, elles démarrent en janvier. Ouvrant les bras en signe d'invitation, les couples entament un doux corps à corps, chacun s'enroulant autour du partenaire. La partie peut durer jusqu'à 15 minutes. 
 
 
Contrairement aux petites espèces comme les chirogales, qui donnent naissance à deux portées de quatre petits entre septembre et mars, l'indri se reproduit lentement. Il n'atteint sa maturité sexuelle qu'à l'âge de trois ans et les femelles ne mettent bas qu'une seule fois tous les deux ou trois ans. 
 
 
 
 
Une femelle maki catta et son petit . By Banoffi 
 
 
Comparée à des mammifères non primates de taille similaire, la durée de gestation des lémuriens est longue. 
Si des jumeaux naissent parfois chez le maki catta, la portée normale ne compte qu'un seul petit. En revanche, les chirogales et microcèbes en ont deux, voire trois, et le maki varié jusqu'à cinq. 
 
 
Les petits du groupe des lémurs nains naissent dans les cavités des arbres, au sein d'un nid de feuilles. Ils sont nus, très peu développés et sont alors les seuls parmi les lémuriens à avoir yeux fermés. 
 
 
 
 
Genre Hapalemur . By Lemait 13 
 
 
Le plus souvent, leur mère doit les transporter dans sa bouche, bien qu'ils soient capables de grimper et d'agripper les branches quelques heures après leur venue au monde. 
 
 
Chez la plupart des autres lémuriens, les jeunes s'accrochent sous le ventre de la mère durant quelques semaines, passant ensuite sur son dos. Plusieurs mois peuvent s'écouler, jusqu'à cinq chez l'indri, avant qu'ils soient capables de suivre seuls la troupe. 
 
 
 
 
By Belgian Chocolate 
 
 
De tous les primates, c'est le chirogale mignon qui présente le développement le plus rapide; le jeune est indépendant au terme de 4 mois et pleinement mature vers 7 à 8 mois. Cela reste toutefois très long comparé aux mammifères non primates de taille semblable. 
 
 
 
 
Maki vari roux . By Lel Butcher 
 
 
Maki catta
Gestation : 136 jours Indépendance: 5 mois Plein développement: 12 mois Maturité sexuelle: de 24 à 30 mois Longévité: 15 à 18 ans en captivité, probablement beaucoup moins dans la nature.
 
 
Lépilémur mustélin
Gestation: 135 jours Indépendance: 5 mois environ Plein développement: de 10 à 12 mois Maturité sexuelle: 18 mois Longévité: 15 ans en captivité.
 
 
 
Indri
Gestation: 162 jours Indépendance: 8 à 12 mois Plein développement: 2 ans Maturité sexuelle: 3 ans Longévité: plus de 20 ans dans la nature s'il est protégé des chasseurs.
 
 
 
La protection des lémuriens 
 
 
A Madagascar, 75% de la forêt a disparu depuis l’arrivée de l’homme, il y a 2 500 ans. 
 
 
De nos jours, la majorité des sols de l'île sont devenus stériles. Sans manteau végétal protecteur ni racines pour la retenir, la terre est emportée par les pluies tropicales, qui provoquent une érosion considérable. 
 
 
 
 
By Belgian Chocolate 
 
 
Au milieu de ce tableau désolant, quelques actions positives existent tout de même; un projet visant à replanter certaines régions des hauts plateaux avec des essences forestières autochtones, afin de recréer une forêt semi-naturelle, a été lancé. À long terme, elle pourrait retrouver son aspect originel, quand les plantes et les animaux l'auront recolonisée à partir des forêts subsistant aux alentours. 
 
 
À Madagascar, les lémuriens sont protégés par la loi. Malheureusement, beaucoup sont encore la cible des chasseurs: ils finissent dans les assiettes ou sont vendus dans les villes comme animaux de compagnie. 
 
 
 
 
 
 
Maki catta . By Mahorogers 
 
 

Mammifères - L'addax -

Publié à 16:46 par acoeuretacris Tags : mammifère addax
Mammifères - L'addax -

 

Autrefois trop chassée, cette magnifique antilope des steppes arides d’Afrique du Nord, a failli disparaître. L'addax ne survit aujourd'hui que dans une réserve du Tchad.


L’addax (Addax nasomaculatus) est parfaitement adapté aux zones arides d’Afrique. L'addax est également appelé antilope à nez tacheté.

 

Les Bédouins avaient l’habitude d’entraîner leurs chevaux en pourchassant ces antilopes, et seules les meilleures montures pouvaient rattraper l’addax sur de courtes distances.

 

 

Addax. By Mean and Pinchy

 

L’addax a des pattes musclées se terminant par de larges sabots qui, comme les « sabots-raquettes » des rennes, l’empêchent de s’enfoncer dans le sable mou.

 

Bien adapté à ce climat aride, il n’absorbe pas la moindre goutte d’eau sous forme liquide. Il se contente de celle contenue dans les végétaux qu’il mange.
Néanmoins, il doit parcourir de grandes distances pour trouver des pâturages.

 

L’hiver, une épaisse crinière brune apparaît sur son cou et ses épaules. Magnifiques trophées, les cornes du mâle et de la femelle sont annelées et forment deux tours de spirales.

 

Autrefois, les addax se déplaçaient par troupeaux de 1000 individus ou plus. Mais, ils ont été décimés par les chasseurs en jeep qui mitraillaient les animaux depuis leur véhicule et appelaient cette boucherie « chasse sportive ».

 

Aujourd’hui, les troupeaux ne comptent plus que quelques centaines de têtes et ce splendide animal a totalement disparu du sud de l’Algérie et de la Libye.

 

La République du Tchad a créé une réserve pour protéger les derniers spécimens.

 

 

 

Classification

Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Artiodactyla
Famille: Bovidae
Sous-famille: Hippotraginae
Genre: Addax
Espèce: Addax nasomaculatus

 

Hauteur au garrot : 0,98 à 1,08 m
Longueur des cornes : jusqu’à 1,08 m
Poids : 100 à 125 kg pour le mâle ; 60 à 90 kg pour la femelle
Nombre de petits : 1 après la saison des pluies

Mammifères - Qu'est ce qu'un mammifère ?

Publié à 16:29 par acoeuretacris Tags : mammifère introduction
Mammifères - Qu'est ce qu'un mammifère ?

 

Felis catus (Caline pour les intimes... ma felis catus à moi !!)

 

Un mammifère est un animal qui fait partie des Vertébrés et qui est à sang chaud. Il nourrit son jeune de lait et n'a qu'un seul os à la mâchoire inférieure. Le coeur possède quatre cavités.

 


La plupart des mammifères ont des poils et donnent naissance à des jeunes vivants. Il y a des exceptions. Certains mammifères comme les baleines ou les dauphins ont peu ou pas de pilosité. D'autres mammifères, comme les Monotrèmes, pondent des oeufs.

 


L'autre exception est la chauve-souris qui est le seul mammifère capable de voler.

 

Les 26 ordres de mammifères sont divisés en trois principaux groupes basés sur leur système de reproduction.

 

Les plus primitifs sont les mammifères ovipares qui forment l'ordre des Monotrèmes. Exemple: Ornithorynque.

 

Les Marsupiaux regroupent les mammifères qui donnent naissance à des jeunes quasi larvaire. Ces derniers terminent leur développement dans une poche. Exemple: Kangourou. Les Marsupiaux sont répartis en sept ordres.

 

Les autres ordres regroupent les Placentaires. Ces mammifères donnent naissance à des petits à un stade avancé de leur développement. Le jeune se développe à l'interieur du corps de la femelle grâce au placenta.

 

La nomenclature

Pour éviter toute confusion avec les noms courants qui changent selon la langue, les scientifiques utilisent des noms latins pour désigner les groupes d'organismes.

 

 Ce nom latin sert de référence universelle. Exemple: le chat domestique = Felis catus

 

La classification linnéenne

Le chat domestique nous servira d'exemple.

Il appartient au Règne animal; phylum des Chordés (animaux dotés d'une corde dorsale); sousphylum des Vertébrés (système nerveux protégé par une colonne vertébrale); classe des Mammifères; sous-classe des Euthériens (mammifères à placenta); ordre des Carnivores (dents adaptées pour manger de la viande); famille des Félidés (tous les félins); genre Felis (petits félins); espèce: catus.

Ainsi aucun autre organisme ne partage le nom d'espèce Felis catus.

Ce qui nous donne:

Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sousphylum: Vertebra
Classe: Mammalia
Sous-classe: Eutheria
Ordre: Carnivora
Famille: Felidae
Genre: Felis
Espèce: catus