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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le sous-marin hanté
En 1916, l’Allemagne entreprit la construction d’une nouvelle flotte de sous-marins, à Bruges. Pendant la construction de l’un deux, le UB-65, deux accidents se produisirent.
Une poutre glissa et écrasa deux hommes, puis un dégagement de gaz toxiques asphyxia trois ouvriers.
Ce n’était qu’un début.
Lors de sa première sortie en mer, un des hommes d’équipage se suicida. Peu de temps après, au cours d’un exercice d’immersion, les commandes se bloquèrent. Le sous-marin resta ainsi 12 heures au fond.
Puis, subitement le navire répondit de nouveaux aux commandes ce qui permit à l’équipage de s’en sortir in extremis.
Au cours d’un ravitaillement en vue de sa première croisière d’opérations, une torpille explosa, tuant 6 marins.
Pendant les opérations, seuls quelques hommes restèrent à bord. C’est au cours d’un quart de surveillance que deux marins vinrent trouver l’officier de quart pour lui raconter qu’ils avaient vu le 2è lieutenant, décédé lors de l’explosion de la torpille, monter à bord et se diriger vers l’avant.
Il s’était ensuite arrêté et s’était retourné, les bras croisés, pour les regarder fixement.
Deux jours plus tard, le fantôme réapparu à l’avant du sous-marin. Le commandant vit lui aussi le spectre. Il envoya un rapport à l’amiral Schroeder qui ordonna une enquête.
Il alla même jusqu’à faire exorciser le navire ce qui n’empêcha pas les apparitions de continuer jusqu’en 1918.
Le commandant se fit muter et l’équipage fut changé.
Le nouvel équipage embarqua en juin 1918 pour une mission dans la Manche. Le 10 juillet 1918, le commandant d’un sous-marin américain, le L-2, en patrouille, aperçut au périscope le sous-marin allemand en surface, immobile, sans signe de vie sur le pont.
Il donna l’ordre de s’en approcher, pensant qu’il s’agissait d’une épave. Il vit alors la silhouette d’un homme, les bras croisés, à l’avant du bâtiment immatriculé UB-65.
Il s’apprêtait à envoyer une torpille lorsque le UB-65 explosa soudain et coula. Il y avait à bord 34 officiers et hommes d’équipage.
L’enquête se poursuivit après la guerre mais aucun nouvel élément ne put expliquer ce qui s’était passé.
Sourcier : don ou hasard ?
Le sourcier ou radiesthésiste a la réputation de pouvoir trouver, à l’aide d’une baguette en bois généralement, une source ou une rivière souterraine.
Le monde scientifique s’est très tôt intéressé aux sourciers et plusieurs expériences ont été menées pour déterminer si le reflexe du sourcier était dû à un sixième sens ou au simple hasard.
Les résultats sont controversés. Cependant, une chose est sûre, l’activité des radiesthésistes n’a aucune corrélation avec le paranormal.
La technique de la baguette
Le sourcier tient fermement les deux extrémités de sa baguette les deux avant-bras tendus devant lui. Les paumes tournées vers le ciel, il avance lentement quand soudain la baguette se met à vibrer, puis à piquer irrésistiblement en direction du sol.
Pourtant, l’observateur ne voit pas les mains, ni les doigts bouger.
On dirait qu’une force surnaturelle, à un endroit précis, attire la baguette vers les profondeurs du sous-sol.
C’est ainsi que le sourcier est en général décrit lorsqu’il recherche de l’eau souterraine.
La baguette peut être tout simplement une branche fourchue de noisetier. Certains utilisent un pendule.
Au Moyen Âge, les mineurs de Bohême utilisaient la baguette pour détecter les filons métalliques.
Aujourd’hui, les sourciers sont beaucoup moins sollicités et n’intéressent plus vraiment ni les médias, ni les scientifiques.
Il y a une cinquantaine d’années, quelques-uns uns faisaient encore la Une des journaux.
C’est le cas par exemple de M.Brissaud, un sourcier célèbre de Normandie. En 1959, une grande sécheresse s’est abattue sur la France et ce sourcier a découvert plus de 10 sources pour les cultivateurs.
Ouest-France n’avait pas hésité à l’époque à publier un article très élogieux sur cette performance.
Cet homme a d’ailleurs travaillé avec les autorités et les géologues pour chercher de l’eau.
Honnête, M.Brissaud avait reconnu qu’il connaissait parfaitement sa région et savait que de nombreuses sources existent sous les champs.
Encore faut-il savoir où chercher.
La vraie question est de savoir pourquoi la baguette se met à vibrer ? L’autre question que nous pouvons nous poser est : Le sourcier a t-il un don ou n’importe qui peut-il en faire autant ?
Sourciers et charlatans
Le monde scientifique se réparti en trois camps. Ceux qui pensent qu’un phénomène naturel est à la base du reflexe du sourcier. Ceux qui pensent que tout ça n’est que du charlatanisme. Enfin ceux qui se montrent plus nuancés et pensent que seules des expériences très rigoureuses peuvent apporter une réponse.
Eugène Chevreul, un célèbre chimiste, se situe dans le deuxième camp. C’est lui qui, en 1854, a condamné le premier cette « science ».
Il a effectué plusieurs expériences avec un pendule et s’est aperçu que celui-ci ne tournait plus lorsqu’on immobilisait sur un support en bois la main qui le tenait.
Cela prouvait donc, d’après lui, que les rotations étaient dues à un tremblement involontaire des muscles et non à la présence d’eau ou de tout autre objet.
Au 19e siècle, on ne savait rien de la radioactivité et de ses effets sur la matière vivante.
Suite à cette condamnation officielle, les scientifiques se sont détournés de cette pratique populaire.
En 1930, l’abbé Bouly invente le terme de « radiesthésie ». Fanatique du pendule, il place cette pratique dans les sciences occultes et la parapsychologie ce qui altère encore un peu plus la réputation des sourciers.
Certains qui sont de véritables charlatans prétendent pouvoir découvrir non seulement de l’eau mais également le siège et la nature des maladies ou retrouver des disparus en agitant leur pendule au-dessus d’une carte géographique.
Ces pratiques sont très éloignées de celle du véritable sourcier et beaucoup d’entre eux ont été démasqués et ridiculisés.
C’est alors toute la profession qui a été assimilée à une énorme fumisterie.
Pourtant, en 1962, un savant de renommée internationale ose briser les tabous en remettant en cause la conclusion de Chevreul.
Il s’agit du Pr Yves Rocard, Directeur du laboratoire de physique de l’Ecole normale supérieure et responsable au Comité de l’énergie atomique du programme de recherches sur la première bombe française.
Sourcier et champ magnétique
Il est plutôt rare qu’un scientifique aussi reconnu prenne des risques sur un sujet aussi controversé. Le premier livre du Professeur Rocard a été hué par ses collègues.
Le physicien atomiste a pourtant persévéré pendant plus de 20 ans.
Ouvert d’esprit et très curieux, il a essayé tout simplement de trouver une solution rationnelle à ce phénomène.
En résumé, sa théorie part du principe que l’eau, en filtrant à travers le sol, peut créer de très faibles courants électriques et donc des champs magnétiques.
Disposant d’un magnétomètre à protons, il a fait des relevés sur les zones sourcières. Il a ainsi pu constater qu’à chaque fois que le reflexe du sourcier se déclenchait, il enregistrait sur la zone une « bosse » magnétique, même en l’absence de source.
Il en a conclu que ce n’était pas l’eau qui provoquait cette vibration de la baguette mais une perturbation locale du champ magnétique terrestre.
Le Pr Rocard s’est également inspiré des migrations animales. On a la certitude aujourd’hui que de nombreux animaux, les cétacés notamment, s’orientent grâce aux champs magnétiques.
Les oiseaux ou les cétacés entre autres possèdent des cristaux de magnétite qui leurs sont indispensables pour s’orienter.
Le Pr Rocard s’est donc demandé si l’homme ne possédait pas, lui aussi, cette boussole biologique.
Il est intéressant de souligner que dans les années 1980, des chercheurs anglais ont découvert des cristaux de magnétite dans les arcades sourcilières de l’homme.
A contrario, des expériences menées entre 1964 et 1966 par le comité Para n’ont pas été concluantes et ce comité a rejeté la théorie d’Yves Rocard.
Cependant, à ce jour, cette théorie révolutionnaire n’est pas totalement écartée par tous les chercheurs.
Il serait nécessaire que de nouvelles expériences menées de manière très rigoureuse soient mises en œuvre.
Un dossier qui reste ouvert
D’autres expériences ont été menées dans de nombreux pays. Par exemple, en Russie, à la fin des années 1960, 700 sourciers ont été invités à se « balader » dans les plaines du Kazakhstan. Munis de baguettes en fibre de verre, ils étaient suivis par des hélicoptères munis de magnétomètres à « flux gate ».
Le rapport a noté qu’il existait une réelle corrélation entre les points sourciers et les anomalies magnétiques.
D’après Y.Rocard, cette sensibilité varie beaucoup d’un individu à l’autre et même au cours d’une même journée, suivant les perturbations magnétiques que l’on subit sans s’en rendre compte.
Pour le moment on ne peut pas vraiment dire que les expériences organisées aussi bien par les sceptiques que par les « croyants » ont donné des résultats probants.
Le taux de réussite semble équivalent à celui que l’on obtiendrait si on cherchait une source au hasard.
Note sur Yves Rocard
Yves Rocard est décédé en 1992. C’était le père de Michel Rocard (homme politique français). C'est le père des bombes A et bombes H françaises.
Il s’est beaucoup intéressé aux sourciers mais également aux ovnis. C’était un homme d’une grande érudition, un savant réputé et un homme curieux qui n’a jamais eu peur d’affronter la communauté scientifique sur des sujets considérés comme tabous.
Ouvrages d’Yves Rocard sur les sourciers: Le signal du sourcier en 1969. La science et les sourciers ; baguettes, pendules, biomagnétisme, 1989.