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Date de création : 10.05.2008
Dernière mise à jour : 20.06.2016
21335 articles


Fables de Jean de La Fontaine...

Le laboureur et ses enfants de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
Le laboureur et ses enfants de Jean de La Fontaine
LE LABOUREUR ET SES ENFANTS.

Travaillez, prenez de la peine:
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage,
Que nous ont laissé nos parents,
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût.
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
deçà, delà, partout; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer, avant sa mort,
Que le travail est un trésor.


Jean de La Fontaine

Livre V - Fable 09

La poule aux oeufs d'or de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
La poule aux oeufs d'or de Jean de La Fontaine
LA POULE AUX OEUFS D'OR.

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un oeuf d'or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches:
Pendant ces derniers temps combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches!


Jean de La Fontaine

Livre V - Fable 13

La cigale et la fourmi de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
La cigale et la fourmi de Jean de La Fontaine
LA CIGALE ET LA FOURMI.

La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fût venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'oût, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La fourmi n'est pas prêteuse;
C'est là son moindre défaut.
"Que faisiez-vous au temps chaud?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez? j'en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant."

Jean de La Fontaine

Livre I - Fable 01

Le corbeau et le renard de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
Le corbeau et le renard de Jean de La Fontaine
LE CORBEAU ET LE RENARD.

Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage:
"Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec et laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit, et dit: "Mon bon monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Jean de La Fontaine

Livre I - Fable 02

Le chêne et le roseau de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
Le chêne et le roseau de Jean de La Fontaine
LE CHENE ET LE ROSEAU.

Le chêne un jour dit au roseau:
"Vous avez bien sujet d'accuser la nature:
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau
Vous oblige à baisser la tête:
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir:
Je vous défendrais de l'orage.
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos;
Mais attendons la fin." Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon, le roseau plie;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.

Jean de La Fontaine

Livre I - Fable 22

Le loup et l'agneau de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
Le loup et l'agneau de Jean de La Fontaine
LE LOUP ET L'AGNEAU.

La raison du plus fort est toujours la meilleure,
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
"Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?
Dit cet animal plein de rage:
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'elle,
Et que par conséquent en aucune façon
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait, si je n'étais pas né?
Reprit l'agneau, je tête encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens:
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."
Là-dessus au fond des forêts
Le loup l'emporte, et puis le mange
Sans autre forme de procès.


Jean de La Fontaine

Livre I - Fable 10

La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf de Jean de La Fontaine
LA GRENOUILLE QUI SE VEUT FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BOEUF.

Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant: "Regardez bien, ma soeur;
Est-ce assez? dites-moi. N'y suis-je point encore?
- Nenni. - M'y voici donc? - Point du tout. - M'y voilà?
- Vous n'en approchez point." La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs;
Tout petit prince a des ambassadeurs;
Tout marquis veut avoir des pages.


Jean de La Fontaine

Livre I - Fable 03

Le rat de ville et le rat des champs de Jean de La Fontaine

Publié à 12:00 par chezminette87
Le rat de ville et le rat des champs de Jean de La Fontaine
LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS.

Autrefois le rat de ville
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile,
A des reliefs d'ortolans.

Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fût fort honnête,
Rien ne manquait au festin;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit.
Le rat de ville détale,
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire:
Rats en campagne aussitôt;
Et le citadin de dire:
"Achevons tout notre rôt.

- C'est assez, dit le rustique;
Demain vous viendrez chez moi:
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de roi;

Mais rien ne vient m'interrompre:
Je mange tout à loisir.
Adieu donc, fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre!"


Jean de la Fontaine

Livre I - Fable 09

Le renard ayant la queue coupée (fable de La Fontaine)

Publié à 12:03 par chezminette87
Le renard ayant la queue coupée (fable de La Fontaine)
LE RENARD AYANT LA QUEUE COUPEE.

Un vieux renard, mais des plus fins,
Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins,
Sentant son renard d'une lieue,
Fut enfin au piège attrapé.

Par grand hasard en étant échappé,
Non pas franc, car pour gage il y laissa sa queue ;
S'étant, dis-je, sauvé sans queue, et tout honteux,
Pour avoir des pareils (comme il était habile),
Un jour que les renards tenaient conseil entre eux :
"Que faisons-nous, dit-il, de ce poids inutile,
Et qui va balayant tous les sentiers fangeux ?
Que nous sert cette queue ? Il faut qu'on se la coupe :
Si l'on me croit, chacun s'y résoudra.
- Votre avis est fort bon, dit quelqu'un de la troupe ;
Mais tournez-vous, de grâce, et l'on vous répondra."

A ces mots il se fit une telle huée,
Que le pauvre écourté ne put être entendu.
Prétendre ôter la queue eût été temps perdu ;
La mode en fut continuée.


une lieue : distance de longueurs variables selon endroits et les époques mais que l'on
évalue aujourd'hui à environ 4 kilomètres.

franc : libre, c'est-à-dire exempt de l'impôt (le terme s'emploie aussi pour une ville). Ici,
le renard n'est pas exempté de sa redevance, sa queue en l'occurence.

fangeux : fait de boue épaisse.

Que nous sert cette queue ? : à quoi nous sert cette queue.

écourté : signifie couper quelques extrêmités, comme de la queue ou des oreilles. On
utilise aussi le terme d'essorillement pour désigner l'action de couper les
oreilles qui vient du verbe essoriller. Pour un animal, à qui on a coupé à la fois
la queue et les oreilles, le verbe est "courtauder".

Livre V - Fable 05

Le mulet se vantant de sa généalogie (fable de La Fontaine)

Publié à 12:00 par chezminette87
Le mulet se vantant de sa généalogie (fable de La Fontaine)
LE MULET SE VANTANT DE SA GENEALOGIE.

Le mulet d'un prélat se piquait de noblesse
Et ne parlait incessamment,
Que de sa mère la jument,
Dont il contait mainte prouesse:
Elle avait fait ceci, puis avait été là.
Son fils prétendait pour cela
Qu'on le dût mettre dans l'Histoire.
Il eût cru s'abaisser servant un médecin.
Etant devenu vieux, on le mit au moulin:
Son père l'âne alors lui revint en mémoire.

Quand le malheur ne serait bon
Qu'à mettre un saut à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu'on le dit bon à quelque chose.


incessamment : sans cesse.

servant : le gérondif n'était pas précédé de "en" à l'époque de La Fontaine.

médecin : il se rendait chez les malades à dos de mule ou de mulet de selle.

à juste cause : pour une cause juste.

Livre VI - Fable 07