Une auto-école ou autoécole, appelée également « école de conduite », est un établissement d’enseignement qui dispense la formation théorique et pratique et des apprentissages qui permettent de se protéger des dangers de la circulation et de tenir compte des autres usagers de l'espace routier (des piétons et des cyclistes), et en vue de passer l'examen du code de la route relative à divers véhicules routiers dans le but d'obtenir un permis de conduire, et pour conduire une automobile. Différentes formations existent en fonction du type de permis.
Épreuves
Pour les pays qui en sont signataires, la convention de Vienne prévoit que les autorités nationales doivent vérifier les connaissances et les capacités des candidats au permis de conduire. Elle prévoit en particulier que «Le contenu et les modalités des épreuves théorique et pratique sont définis par la législation nationale;».
Examen théorique : 40 questions (35 réponses justes pour obtenir son E.T.G : Examen Théorique Général)
L'auto-école est dans l'obligation d'évaluer l'élève avant le début de la formation. Pour la formation théorique visant à l'obtention de l'examen du code de la route, la formation à l'auto-école s'effectue le plus souvent grâce à des DVD avec des boîtiers de réponses semblables à ceux de l'examen. L'examen se déroule dans une salle avec plusieurs autres candidats, surveillés par un inspecteur, et il faut répondre à 40 questions via un boitier. Pour réussir il faut répondre correctement à au moins 35 questions.
Examen pratique : conduite sur route de 32 minutes pour vérifier si le candidat est capable de conduire une automobile dans le respect du code de la route et en respectant les autres usagers (agglo, hors agglo et autoroute). Pendant cet examen vous devez effectuer une manœuvre (marche arrière ligne droite, marche arrière en courbe, demi tour, rangement en bataille, en épi ou en créneau), répondre à deux questions sur les vérifications du véhicule, une sur l'intérieur et une sur l'extérieur du véhicule (documents, état mécanique, niveaux, tableau de bord, lumières des phares, plaque d'immatriculation,).
La formation pratique est assurée sur un véhicule dont le poids total autorisé en charge (PTAC) n'excède pas 3 500 kg, dans lequel les commandes sont dédoublées (double-pédalage) afin de permettre au formateur de rectifier une éventuelle erreur dangereuse de l'élève ou d'effectuer une démonstration de manœuvre par exemple.
L'apprentissage anticipé de la conduite (AAC), permet à l'élève d'apprendre la conduite d'un véhicule en situation réelle, en parallèle de sa formation traditionnelle. Pour cela, l'élève doit être âgé d'au moins 15 ans et l'accompagnateur doit être titulaire du permis de conduire approprié depuis au moins 5 ans. Il faut également souscrire une extension d'assurance (le plus souvent gratuite) pour le véhicule choisi et ce pour pouvoir présenter aux forces de l'ordre les documents adéquats. Dans un premier temps l’élève devra obtenir son code puis faire vingt heures de conduite minimum dans une auto-école. Lorsque le moniteur l'estime capable de conduire avec un accompagnateur, il lui signe une « attestation de fin de formation initiale ». Puis il y aura un rendez-vous préalable de deux heures avec l'accompagnateur afin de donner toutes les directives de travail pour utiliser au mieux cette conduite accompagnée. L'élève devra faire un an de conduite accompagnée minimum avec 3 000 km minimum et assister à deux rendez-vous pédagogiques avec son accompagnateur. Enfin, il pourra se présenter à l'examen du permis de conduire avec beaucoup plus d’expérience qu'un candidat n'ayant pas suivi cet apprentissage car l'élève sera en situation réelle et autonome, sans que le double-pédalage ni l'accompagnateur ne puissent modifier sa conduite.
Canada
Au Canada (Québec), le cours de conduite n’est pas obligatoire pour obtenir certaines classes de permis de conduire. Cependant, il est obligatoire de réussir un test d’aptitude en se présentant à l’un des établissements de la Société de l'assurance automobile du Québec. Au Québec et en Ontario, il est aussi possible de prendre un cours de conduite pour réduire la période d'attente pour obtenir un permis de conduire probatoire. Ceux qui prennent ce cours peuvent attendre seulement huit mois au lieu de douze pour obtenir le permis probatoire.
En décembre 2007, le projet de loi no 42 a été adopté par l'assemblée nationale et qui rendra les cours de conduite automobile et cyclomoteur obligatoires. La date d'entrée en vigueur des cours obligatoires n'est pas encore connue, les cours redeviendront obligatoires à une date qui sera fixée par la Société de l'assurance automobile du Québec. La durée des futurs cours de conduite auto et cyclomoteur n'est pas encore définie puisque la SAAQ révisera en 2008 l'ensemble du programme de formation.
La nouvelle loi s'applique depuis le 17 janvier 2010. Ainsi, il est dorénavant obligatoire de passer par une école de conduite. Le nouveau programme comprend 24 heures de cours théorique et 15 heures de cours de conduite pratique.
Au Québec, le cours de conduite moto est déjà obligatoire et est obligatoirement divisé en trois étapes :
Cours de théorie (9 heures)
Cours pratique en circuit fermé (4 × 4 h 30)
Cours pratique sur la route. (2 × 2 heures)
France
En France, les auto-écoles sont des sociétés qui participent à l’apprentissage de la conduite, — une pratique considérée dans le métier comme savoir fondamental indispensable pour s’intégrer dans la société — elles délivrent l’enseignement des techniques de maniement d’une voiture, elles interviennent lors de la préparation du permis de conduire et en amont de l'examen, mais aussi en aval.
lors de la préparation du permis de conduire — pour consolider les bases apprises lors de la scolarité obligatoire —,
en amont de l'examen — actions éducatives liées à l'APER et aux ASSR niveau 1 et 2, de compétence Éducation Nationale, ASR et BSR —
en aval de l'examen — stages de remise à niveau, stages de récupération de points, interventions dans les entreprises… — dans le cadre du continuum éducatif
Belgique
En Belgique, l'apprentissage de la conduite est accessible à travers deux filières : (i) la filière libre et ; (ii) la filière auto-école.
Contrairement à la France, un moniteur breveté et indépendant peut travailler en dehors de tout réseau d'auto-école. C'est d'ailleurs l'objet de la startup Benjago qui permet aux personnes désireuses d'apprendre à conduire d'être en relation avec des moniteurs brevetés et indépendants.
La filière libre ne donne pas droit à un permis provisoire pour conduire seul (18 mois) contrairement à la filière auto-école qui prévoit qu'un permis provisoire peut être délivré après 20 heures de cours.
Dans les deux cas, un stage minimum de trois mois est prévu avant de pouvoir passer l'examen pratique.
Depuis, le transfère de compétences fédérales vers les régions en matière de mobilité il y a eu beaucoup de changement. Chaque région (Flandre, Wallonie, Bruxelles) a établis ses propres réglementations. Le site officiel, www.goca.be permet d'obtenir les informations nécessaire aux démarches et choix qu'ils existent pour passer le permis de conduire fonction de la région dans laquelle le domicile est établi.
La Flandre propose différents types formations
En filière libre il en existe de deux types :
- Permis provisoire de 36 mois avec un apprentissage auprès d'un proche ayant le permis définitf depuis 8 ans et n'ayant pas de déchéance endéans les trois dernières années. Dans ce cas, le guide doit suivre une formation de sensibilisation dans une auto école agrée. Ensuite, l'apprenti doit patienter pendant 9 mois avant de présenter l'examen définitif au centre d'examen. Cette examen n'est accessible qu'après la réussite d'un "Test de perception de risque" à présenter dans ce même centre. Une feuille de route doit être remplie pour chaque sortie avec le véhicule reprennant des informations sur la durée et le nombre de kilomètre parcourus.
- Permis provisoire de 36 mois combiné à des heures d'auto écoles (14h). Dans ce cas, c'est la même approche que pour la première situation juste que le faite d'avoir fait 14h d'auto école permis de raccourcir la période d'attente de 9 mois à 6 mois.
Via la fillière auto école:
- Permis provisoire 18 mois après avoir suivit 20h de cours dans une auto école. A la suite de ces 20h , une attestation est délivrée par l'auto école elle même. Avec cela, le candidat pour aller chercher son permis provisoire 18 mois à la commune. Celui - ci permet au candidat de continuer à rouler seule sur la voie publique avec une période d'attente de 3 mois avec de présenter son examen finale. Pour cet examen, le "Test de perception de risques" est toujours nécessaire afin d'y avoir accès.
Pour la région Bruxelloise
Via la filière libre
- Permis provisoire de 36 mois avec un apprentissage auprès d'un proche ayant le permis définitf depuis 8 ans et n'ayant pas de déchéance endéans les trois dernières années. Dans ce cas, le guide doit suivre une formation de sensibilisation dans une auto école agrée. Ensuite, l'apprenti doit patienter pendant 9 mois avant de présenter l'examen définitif au centre d'examen. Cette examen n'est accessible qu'après la réussite d'un "Test de perception de risque" à présenter dans ce même centre. Une feuille de route doit être remplie pour chaque sortie avec le véhicule reprennant des informations sur la durée et le nombre de kilomètre parcourus et une formation de sensibilisation au sein de la Croix-Rouge est obligatoire.
- Permis provisoire de 36 mois combiné à des heures d'auto écoles (14h). Dans ce cas, c'est la même approche que pour la première situation juste que le faite d'avoir fait 14h d'auto école permis de raccourcir la période d'attente de 9 mois à 6 mois.
Via la fillière auto école:
- Permis provisoire 18 mois après avoir suivit 20h de cours dans une auto école. A la suite de ces 20h , une attestation est délivrée par l'auto école elle même. Avec cela, le candidat pour aller chercher son permis provisoire 18 mois à la commune. Celui - ci permet au candidat de continuer à rouler seule sur la voie publique avec une période d'attente de 3 mois avec de présenter son examen finale. Pour cet examen, le "Test de perception de risques" est toujours nécessaire afin d'y avoir accès ainsi qu'une formation de sensibilisation au sein de la Croix-Rouge.
- Accès direct, après avoir suivit une formation de 30h dans une auto école de la région Bruxelloise, il est possible pour le candidat, moyennant la réussite du "Test de perception de risque" et du suivit d'une formation de sensibilisation "Croix-Rouge"
Pour la région Wallone:
Via la filière libre
- Permis provisoire de 36 mois avec un apprentissage auprès d'un proche ayant le permis définitf depuis 8 ans et n'ayant pas de déchéance endéans les trois dernières années. Dans ce cas, le guide doit suivre une formation de sensibilisation dans une auto école agrée. Ensuite, l'apprenti doit patienter pendant 9 mois avant de présenter l'examen définitif au centre d'examen. Cette examen n'est accessible qu'après la réussite d'un "Test de perception de risque" à présenter dans ce même centre. Une feuille de route doit être remplie pour chaque sortie avec le véhicule reprennant des informations sur la durée et le nombre de kilomètre parcourus.
- Permis provisoire de 36 mois combiné à des heures d'auto écoles (14h). Dans ce cas, c'est la même approche que pour la première situation juste que le faite d'avoir fait 14h d'auto école permis de raccourcir la période d'attente de 9 mois à 6 mois.
Via la fillière auto école:
- Permis provisoire 18 mois après avoir suivit 20h de cours dans une auto école. A la suite de ces 20h , une attestation est délivrée par le centre d'examen de la région. Avec cela, le candidat pour aller chercher son permis provisoire 18 mois à la commune. Celui - ci permet au candidat de continuer à rouler seule sur la voie publique avec une période d'attente de 3 mois avec de présenter son examen finale. Pour cet examen, le "Test de perception de risques" est toujours nécessaire afin d'y avoir accès.
- Accès direct, après avoir suivit une formation de 30h dans une auto école de la région Bruxelloise, il est possible pour le candidat, moyennant la réussite du "Test de perception de risque".
Cependant, les lois sont en cours de révision et les choses risquent de changer d'ici peu.
Catégories de formation
B1 : Tricycles et quadricyles à moteur dont la puissance nette n'excède pas 20,4 ch (15 kW). La puissance brute du véhicule soit, la puissance du moteur est à différencier de la puissance nette car elle ne prend pas en compte la perte d'énergie issue de la transmission. Ce calcul est décrit dans une norme européenne. Elle est employée principalement pour l'homologation des quads.
B : Véhicules à quatre roues, toutes cylindrées.
Le permis de conduire de la catégorie E(B) autorise la conduite des ensembles des véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) dépasse 3 500 kg (une voiture de la catégorie B, attelée d'une remorque ou d'une caravane).
Être titulaire du permis B au préalable, mais le permis E(B), ne peut être l'objet d'un apprentissage en conduite accompagnée.
Maniabilité : Effectuer une marche arrière avec l'ensemble des véhicules sur un parcours sinueux entre des piquets. Si un piquet est touché ou s'il y a sortie de piste, le candidat est ajourné des épreuves hors circulation et ne pourra pas passer l'épreuve de conduite sur route.
Le Citroën Type H est un utilitaire léger de type fourgon automobile de 2,25 à 2,6 tonnes de PTAC produit entre 1948 et 1981 à 473 289 exemplaires.
Chez Citroën, on parlait déjà avant la guerre d'un nouveau véhicule utilitaire qui remplacerait le TUB. On pouvait gagner du poids et puis le TUB avait un défaut : s'il n'était pas chargé à l'arrière, il penchait vers l'avant. Il avait vieilli et il était plus facile de créer un tout nouveau modèle, plus moderne.
Le cahier des charges voulu par Pierre Boulanger (à l'époque directeur de Citroën) était le suivant : un véhicule monocoque à traction avant qui reprendrait des éléments de la Traction Avant à quatre cylindres avec une bonne suspension arrière et surtout en utilisant un maximum de pièces existantes sur d'autres modèles de la marque.
Construit en tôle ondulée plus rigide comme le célèbre avion Junkers Ju 52, le Type H est très cubique. Avec un volume utile de 7,3 m3, il peut charger 1 200 kg de marchandises avec un seuil de chargement bas et une hauteur intérieure permettant de se tenir debout. D'innombrables adaptations ont été proposées par des carrossiers indépendants. Certains ont même adapté la suspension hydropneumatique à l'arrière.
Ce véhicule a connu un long succès malgré la consommation élevée de son moteur à essence et sa vitesse modeste. Il est resté célèbre en France comme le véhicule des commerçants ambulants et de la police, ce dernier connu sous le surnom de « panier à salade ». On l'appelle souvent à tort « Citroën Tube », par confusion avec son prédécesseur TUB.
Pierre Franchiset, travaillant chez Citroën à la conception et à la mise au point des carrosseries, est le père du Type H. Il a pensé le H puis a suivi sa conception jusqu'à sa commercialisation. Il a reçu le projet, a déterminé l'ensemble du véhicule et a réalisé le premier prototype.
Pendant la guerre, les études du H ont été lancées en cachette des occupants qui avaient interdit d'étudier de nouveaux modèles, les conditions de travail n'étaient pas des meilleures car il n'y avait ni essence ni matières premières. Une fois la guerre finie, le H a été terminé très rapidement.
Il y eut seulement deux prototypes sans passer par les maquettes réduites.
Le premier prototype avait à l'origine une porte latérale pivotante qui encombrait le trottoir à l'ouverture et qui n'était guère pratique quand on voulait descendre. Elle sera remplacée par une porte coulissante sur le second prototype.
La camionnette a pu être conçue rapidement car de nombreux éléments proviennent d'autres véhicules de la marque : moteur et boîte de vitesses de la Traction Avant, essieu avant avec voie élargie de la 15-Six, volant, compteur de vitesse, rétroviseurs extérieurs et essuie-glaces de la Traction Avant, poignées de portes et serrures, phares, commande de clignotants de la 2 CV, etc.
Le Type H est monocoque contrairement au TUB et de son principal concurrent national le Renault 1 000 kg qui ont tous deux un châssis séparé. L'ensemble moteur-boîte de vitesses de la Traction Avant est placé inversé en porte-à-faux avant faisant du Type H une traction avant.
Toute pièce est étudiée afin d'obtenir le maximum au moindre coût : de la toile remplace les panneaux latéraux, des projecteurs plus petits semblables à ceux de la 2 CV sont choisis, la retenue du capot se fait au moyen d'un câble accroché aux poignées avant extérieures et la couleur de la carrosserie est du même stock de peinture gris métal que la 2 CV. Le pare-brise, qui était en deux parties sur les premiers modèles (si une partie était abîmée, on ne devait pas remplacer la totalité), passera en un seul élément en 1964, lorsque l'on s'apercevra que le montage est moins cher. Le montant central était embouti et mis en forme avec l'avant de la carrosserie.
Les portes, le capot, le capot moteur intérieur et le volet d'accès latéral à la roue de secours possèdent des charnières « Yoder ». Celles-ci sont réalisées par simple pliage des tôles avec assemblage par emboîtement coulissant latéral, on les retrouve aussi sur les Traction Avant et 2 CV.
Même sur le nom de la camionnette, Citroën avait fait des économies, comme elle arrivait huitième d'une série d'études, on l'appela « H », la huitième lettre de l'alphabet, sans chercher plus loin.
Néanmoins, la porte latérale coulissante, peu fréquente à l'époque, est de série dès le début. Et en contrepartie d'une lunette arrière minimaliste centrale de type hublot ovale sur les premiers modèles, des rétroviseurs extérieurs sont montés sur le haut des portes.
Aussi, le Type H possède un solide sens pratique : la boîte à gants est coulissante, l'ouverture des portières inversées rend possible les descentes rapides lors des livraisons et les petits pare-chocs arrière en tubes coudés permettent de faire tenir un plan incliné qui peut être appuyé dessus pour faire rouler un diable. En 1969 le haut des ailes AR est droit remplaçant l'ancien profil cintré.
En conclusion, le Type H bénéficie de la même solidité, simplicité et bonne ergonomie que la 2 CV.
À une époque où l'on transforme des voitures d'avant-guerre ainsi que des anciens véhicules militaires américains en utilitaires pour pallier la pénurie, le Type H intéresse de nombreux visiteurs lors de sa présentation au Salon de Paris en 1947.
Après son entrée en production à l'usine du quai de Javel en juin 1948, les années défilent et le Type H est toujours là, celui qui en est propriétaire en fait de la publicité aux potentiels clients et qui ne le possède plus en rachète un. Citroën ne s'en occupe pas beaucoup, un minimum de publicité, quelques mises à jour par-ci et par-là et le client est rapidement convaincu. Marchands ambulants : boulangers, bouchers, épiciers, fleuristes, menuisiers, brocanteurs, jardiniers, éleveurs (vans transformés par les carrossiers Heuliez et Theault), corbillards, sont nombreux à l'adopter. Il a été utilisé par La Poste, l'armée, les hôpitaux (ambulance), les administrations, la police, des acteurs, des vacanciers, des voleurs, etc. Chez Citroën, on dit : « à chacun son H », toujours le même et toujours si différent.
Sa plate-forme pouvait être rallongée au milieu entre les essieux, ou sur l'arrière ou les deux. Il est impossible de recenser tous les carrossiers qui, pendant toute la longue vie du « H » (trente-trois ans), l'ont offert au public à toutes les sauces.
En fonction de la charge et de sa carrosserie, l'appellation commerciale changeait, H (1 200 kg de charge utile), HZ (850 kg puis 1 000 kg), HY (1 500 kg puis 1 600 kg), HP (plateau), HX (plateau frigorifique) ou HW (plateau nu pour les carrossiers). Il y a eu aussi des équipements spécifiques pour véhicules de secours d'urgence et pour véhicules de réanimation et de chirurgie avec suspension hydropneumatique à l'arrière.
D'ailleurs, cette dernière a fait ses premiers essais sur ce modèle pour une mise au point accélérée en vue d'un nouveau modèle révolutionnaire que préparait la marque : la DS.
Citroën offrait 14 coloris, dont une partie réservée aux administrations. Le gris reste la couleur la plus fréquente mais le client pouvait choisir le blanc, le rouge ou le bleu.
Pour produire un exemplaire complet, il fallait environ 300 ouvriers, que ce soit en France, aux Pays-Bas, en Belgique ou au Portugal.
La production du Type H s'est arrêtée le 14 décembre 1981, à l'usine d'Aulnay. Le dernier exemplaire porte le numéro de série 473 289 et est de couleur grise. Près d'un demi-million de « H » ont été construits en plus de trente-trois ans de fabrication.
Les Citroën C25 et C35 ont remplacé le Type H.
Extrait d'un catalogue publicitaire des années 1970 titré « Les dix atouts du Type H » :
accessibilité maximum : les portes sont strictement rectangulaires ;
accessibilité mécanique : le moteur est à portée de main sous capot de l'intérieur ;
confort des sièges : vous êtes aussi bien installé que dans votre voiture ;
suspension nouvelle : elle a fait l'unanimité (barres de torsion longitudinales à l'avant et à l'arrière) ;
tenue de route : c'est une « traction avant » ;
braquage : aussi maniable qu'une petite voiture ! ;
robustesse : légendaire (plate-forme rigide et indéformable) ;
plancher plat : à 35 cm du sol seulement ;
prix d'achat : comparez avec les concurrents ;
coût d'utilisation et d'entretien : ils battent tous les records d'économie.
Cinéma, multimédia et théâtre
La longévité du modèle en fait un véhicule inévitable dans les champs des caméras.
Un drôle de paroissien (1963) : apparitions en tant que « panier à salade ».
The Loved One (États-Unis, 1965), en France Le Cher Disparu : le véhicule de service de Dennis Barlow, embaumeur d'animaux familiers, est un Type H gris.
Fantômas se déchaîne (1965): au début du film, quand il télécommande une fusée bombe descendant de l'arrière du camion.
Ne nous fâchons pas (1966) : mémorable course-poursuite entre le Type H et la 2 CV des méchants britanniques qui finit sur le pilier central d'un viaduc effondré. La scène fut tournée quelques jours avant la destruction programmée du pilier.
Dans l'épisode 17 de la série télévisée Amicalement vôtre (1972), un type H joue un rôle important avec Danny Wilde au volant.
Louis la Brocante utilise ce véhicule tout à fait dans l'esprit de la profession de brocanteur, en sillonnant la campagne lyonnaise.
Fantomette (série télévisée, 1993) Ce véhicule est utilisé dans l'épisode 19 Fantomette et l'os préhistorique.
Commandos 2: Men of Courage est un jeu vidéo mettant en scène des soldats pendant la Seconde Guerre mondiale. Les concepteurs du jeu ont visiblement fait un anachronisme en y présentant le petit fourgon Citroën.
Les Charmes de l'été est une série télévisée de 1975.
Les Triplettes de Belleville (Sylvain Chomet, 2003) : Mme Souza suit son petit-fils « Champion » lors d'une étape du Tour du France à bord d'un Type H gris. Mais il sera enlevé par de mystérieux hommes en noir ayant volé une voiture-balai : un autre Type H gris.
Famille d'accueil (série télévisée) : Jeanne Ferrière utilise ce véhicule pour faire son marché dans quelques épisodes.
Haute Tension (film, 2003) : le tueur interprété par Philippe Nahon se déplace avec ce véhicule.
Dr Slump (1980) : le docteur Slump conduit un Type H dans le générique de fin.
Akira (jeu vidéo, 1988) : on peut apercevoir un Type H dans les ruines de l'ancien Tokyo.
Full Metal Jacket (Stanley Kubrick, 1987) : lors de l'offensive du Tết (30 janvier 1968), les Vietcongs attaquent en masse plus de 100 villes à travers le pays. Dans le film, l'attaque est représentée par l'intrusion d'un véhicule-bélier dans le campement américain : un Type H enflammé (héritage de la colonisation française en Indochine).
Ce véhicule fait plusieurs apparitions dans la série télévisée Papa Schultz, ce qui est en contradiction avec l'époque située dans la série (guerre 1939-1945 dans un Stalag en Allemagne) et la commercialisation du Type H (1949). Dans cette série, le Type H est transformé en véhicule-radar de l'armée allemande.
Aussi en contradiction avec l'époque, le Type H apparaît dans L'Odyssée du Hindenburg.
Le Type H fait également une apparition dans la série Mission impossible.
Bébert, un des personnages de la série télévisée Téléchat, est un type H
Nommé « Hachille », il transporte Géraldine et Yann pour la série de documentaires de découverte française Sur les chemins du monde.
Dans Les Municipaux, ces héros, un type H fait une courte apparition au bord d’une station essence.
Pour la saison 2017 de WRC, Citroën Racing utilise un food-truck HY de 1973.
Les 27 et 28 mai 2017, la ville de Thouars (Deux-Sèvres, France) accueille les 70 ans du Type H pour une exposition de 60 à 80 fourgons. Il y a entre autres, un fourgon de police, un d'EDF, deux de sapeurs-pompiers, un d'un glacier.
Dans la mise en scène de l'opéra wagnérien Tannhäuser au Festival de Bayreuth de 2019 par Tobias Kratzer (en), le Type H apparaît en scène comme le monde de Vénus, qui n'est pas seulement le monde de la sensualité du sexe, mais le monde de tous les marginalisés, manifesté par les compagnons de Vénus : la drag queen Le Gâteau Chocolat et Oskar avec son tambour, et où Tannhäuser apparaît en costume de clown. L'équipe de Kratzer avait localisé cinq exemplaires du Type H chez des collectionneurs et parcs à ferraille, qui apparaissent tous sur la scène ou en projection vidéo.
Évolution
1953 :
En mars : moteur 11 Performance 35 ch.
En octobre : lancement du pick-up HP.
1955 :
En janvier : installation sur la face arrière de deux feux de position ronds rouges et d'un feu stop orange à gauche.
En mai : moteur 11 D à carburateur inversé.
1960 :
En janvier : moteur Diesel Perkins 4.99.
1961 :
En juillet : suppression des flèches de direction et installation de clignotants ronds à l'avant et à l'arrière.
1962 :
En septembre : option porte coulissante à gauche.
1963 :
En juillet : à l'arrière une grande vitre carrée remplace la petite vitre ovale.
En septembre : nouveau moteur 9 CV et à l'arrière, deux feux rouges et deux clignotants orange.
1964 :
En février : pare-brise en une partie, tableau de bord similaire à celui de l'Ami 6, nouveau pare-chocs arrière et moteur diesel Perkins remplacé par Indenor.
1966 :
En juillet : lancement du HY Zone bleue (moins de 8 m3) pour Paris. Version à portes spécifiques supprimée en 1970.
En décembre : retour du moteur 11 CV au côté du 9 CV.
1968 :
En septembre : lancement des 1 000/1 600 kg et moteur 8 CV diesel Indenor XDP 88.
1969 :
En novembre : nouveaux feux clignotants avant orange et ailes arrière rectangulaires.
2017 :
En mai : l'expo des 70 ans du Type H expose un prototype du Type H « Tubik » très futuriste, créé en Italie.
Portraits de Macron décrochés à Paris : 500 euros d’amende pour huit militants La juge a reconnu coupables de « vol en réunion » les activistes, âgés de 23 à 36 ans. Le vidéaste qui avait filmé leur action a, lui, été relaxé.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h49, mis à jour à 10h15
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, mercredi 16 octobre, huit militants écologistes à 500 euros d’amende chacun pour avoir décroché des portraits du président Emmanuel Macron dans des mairies de trois arrondissements de la capitale, en février. Ils ont annoncé qu’ils allaient faire appel.
La juge unique a reconnu coupables ces activistes, âgés de 23 à 36 ans, de « vol en réunion ». Le 11 septembre le parquet de Paris avait requis des peines de 1 000 euros d’amende pour chacun des prévenus, dont 500 avec sursis, afin « qu’on ne dévoie pas une lutte totalement légitime ».
La même sanction avait été demandée contre un vidéaste de 29 ans, du média associatif Partager c’est sympa, présent lors d’une action de décrochage dans la mairie du 5e arrondissement, « à 100 % pour [la] filmer, pas y participer », avait-il assuré à la barre. Le tribunal l’a relaxé.
« Devoir moral »
Les huit militants, au casier judiciaire vierge, avaient, eux, reconnu les faits, commis lors de trois actions, les 21 et 28 février, dans le cadre d’une campagne nationale « Décrochons Macron », menée par Action non violente-COP21 (ANV-COP21).
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Comme pour les quelque 130 « réquisitions » symboliques revendiquées par le mouvement, les décrochages s’étaient effectués en quelques minutes, « à visage découvert » et « sans dégradation ».
Ils avaient expliqué avoir agi par « devoir moral » et parce qu’ils n’avaient « d’autre choix » que la « désobéissance civile non violente », face à « la menace » du réchauffement climatique et « l’inaction » du gouvernement en la matière.
Leurs avocats avaient plaidé la relaxe au nom de « l’état de nécessité », qui permet d’écarter la responsabilité pénale « face à un danger actuel et imminent ». La juge parisienne a considéré que ce principe, qui avait été invoqué il y a un mois à Lyon pour relaxer deux « décrocheurs », n’était ici « pas constitué ».
Leur mouvement est né en réaction à une réponse jugée insuffisante de l’exécutif à la pétition sur le climat baptisée « L’Affaire du siècle », signée par plus de deux millions de personnes.