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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
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Catherine de Lorraine, née le 3 novembre 1573 et morte le 7 mars 1648, est la fille du duc Charles III de Lorraine et de Claude de France. Elle reçoit à sa naissance le prénom de sa grand-mère, la reine et régente de France Catherine de Médicis.
Fille du duc de Lorraine, petite-fille du roi de France Henri II, belle-sœur du duc de Bavière, la princesse est une proche parente des derniers Valois mais également une proche cousine de la reine de France née Louise de Lorraine-Vaudémont, du duc Maximilien Ier de Bavière qui a épousé sa sœur Élisabeth, tous ardents défenseurs du catholicisme romain face à la réforme protestante.
Elle a deux ans quand sa mère meurt en couches. Voulant à tout prix se consacrer à Dieu, elle refuse les plus beaux partis dont l'empereur.
Coadjutrice d'Anne de Salm, abbesse du prestigieux et très aristocratique chapitre de dames nobles de Remiremont, elle lui succède en 1611.
Catherine ne réussit pas à faire accepter par ses chanoinesses une vie moins mondaine et plus conforme à leur engagement religieux ainsi que le préconise le concile de Trente. Elle fonde alors les Dames du Saint-Sacrement.
Dès 1618, ayant le souci de conserver dans le patrimoine familial sa riche abbaye, elle nomme coadjutrice suivant l'usage de l'époque sa nièce de trois ans Marguerite de Lorraine, fille cadette de son frère François de Lorraine, comte de Vaudémont. Cependant, la princesse épousera en 1632 Gaston de France duc d'Orléans, héritier du trône de France en rébellion. Réfugiée à Bruxelles, la douce princesse connaîtra l'exil, la vie aventureuse des princes en disgrâce et devra lutter contre le puisant ministre français, cardinal de Richelieu.
En 1624, son frère le duc Henri II, le Bon s'éteint. Après une querelle de succession qui évince la fille du duc, Nicole de Lorraine, au profit de son mari et cousin Charles IV de Lorraine, commence pour les duchés le temps des troubles.
Minés par l'influence grandissante de la France, les duchés sont entraînés dans la guerre de Trente Ans. La France puis ses alliés suédois dévastent le pays. La misère favorise les épidémies, le pays est exsangue.
Tandis que la famille ducale s'éparpille sur les routes de l'exil entre les Pays-Bas espagnols, la Toscane, l'Autriche voire la France, Catherine soutient la cause de son pays et de sa famille à l'instar du graveur Jacques Callot qui refuse de se mettre au service de Louis XIII de France et exécute son œuvre majeure Les Grandes Misères de la guerre ou de son voisin Pierre Fourier, curé de Mattaincourt qui sera expulsé sur ordre du Cardinal de Richelieu tandis que le peintre Lunévillois Georges de La Tour collabore avec l'occupant.
En 1638 face aux troupes françaises de Turenne qui risquent de prendre la ville, l'abbesse sexagénaire parviendra à mobiliser ses dames à des travaux de terrassement et galvanise à ce point la population que le valeureux homme de guerre renonce à poursuivre le siège de la cité.
Le 28 novembre 1639, elle parvient à faire ratifier un traité par le roi de France et son neveu Charles IV de Lorraine qui proclama la neutralité des villes vosgiennes Épinal, Saint-Dié, Bruyères, Arches et... Remiremont.
En mars 1641, les duchés, amputés de certaines places-fortes remises à la France, retrouvent leur indépendance mais dès l'été suivant, les troupes françaises occupent les villes du sud-lorrain dont Mirecourt, Châtel-sur-Moselle et Épinal mais pas Remiremont.
L'année suivante, les combats ont lieu dans les Vosges, Neufchâteau est prise et commence le second siège de La Mothe mais Remiremont et sa région sont épargnées.
Catherine de Lorraine meurt à 75 ans en 1648. Sa petite-nièce française Élisabeth-Marguerite d'Orléans, cousine de Louis XIV mais fille de son ex-coadjutrice lui succède. La nouvelle abbesse a deux ans ce qui permet à la France d'étendre son influence sur le sud des duchés lorrains.
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Antoine van Dyck (prononcé en néerlandais : [vɑn ˈdɛˑɪ̯k]), né Antoon van Dyck le 22 mars 1599 à Anvers et mort le 9 décembre 1641 à Londres, est un peintre et graveur baroque flamand, surtout portraitiste, qui a été le principal peintre de cour en Angleterre, après avoir connu un grand succès en Italie et en Flandre.
Il est notamment réputé pour les portraits qu'il réalisa du roi Charles Ier d'Angleterre, de sa famille et de la cour, peints avec une élégance décontractée qui influencera notablement les portraitistes anglais pendant près d'un siècle et demi.
Il peignait également des sujets religieux et mythologiques, et était aussi un maître de la gravure à l'eau-forte.
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Cosme II de Médicis (Florence, 12 mai 1590 - Florence, 28 février 1621), est le premier fils de Ferdinand Ier de Médicis et de Christine de Lorraine. Il a épousé Marie-Madeleine d'Autriche, et a eu huit enfants. Il fut grand-duc de Toscane de 1609 à sa mort et régna ainsi 12 ans.
Fils aîné du grand-duc Ferdinand Ier et de Christine de Lorraine, il reçoit dès l'enfance une éducation moderne et scientifique, avec pour précepteur Galilée de 1605 à 1608. C'est le début d'une grande amitié qui ne devait disparaître qu'avec la mort prématurée de Cosme II.
Son père Ferdinand, toujours à la recherche d'un équilibre entre France et Italie, choisit comme épouse pour le jeune prince une sœur de la reine d'Espagne, l'archiduchesse Marie-Madeleine d'Autriche. Le mariage, célébré en 1608, est heureux et couronné de la naissance de huit enfants.
En 1609, Ferdinand Ier meurt et son fils monte sur le trône à peine âgé de 19 ans. Déjà miné par la tuberculose, qui devait l'emporter une dizaine d'années plus tard et conscient de sa faiblesse physique, le jeune souverain s'appuie pour gouverner sur le Premier ministre, Belisario Vinta. Leur politique consiste à se mouvoir entre France et Espagne, dans le souci de ne prendre part à aucun conflit, sans grand succès. En effet, Cosme II est contraint de donner généreusement troupes et deniers aux Espagnols, ainsi qu'à son neveu Ferdinand de Gonzague, durant la guerre de succession de Montferrat. En dépit de ces complications internationales, le gouvernement de Cosme II est sage et intelligent, garantissant à la Toscane une période de bien-être économique et de croissance démographique, malgré quelques années de mauvaises récoltes.
Parmi les artistes qui travaillent pour lui, Giovanni Bilivert est employé de 1611 à 1621, comme artiste de pietra dura (marqueterie de pierre). Il commande également un Saint Jérôme et deux anges au peintre Bartolomeo Cavarozzi qu'il paie en 1617. Cette œuvre est conservée à la galerie Palatine.
Cosme II se consacre assidûment au développement de la flotte toscane, guidée par l'amiral Jacopo Inghirami, qui se distingue dans des actions contre la flotte ottomane, ainsi qu'au développement du port de Livourne, dont il confirme le statut voulu par son père mais redimensionne des projets déraisonnables concernant la taille des bassins.
Il devient le protecteur de Thomas Dempster à qui il donne le poste de professeur de droit civil à l'université de Pise, rouverte par Cosme Ier de Toscane en 1543.
Faible et maladif, il fait fermer la banque des Médicis, source de richesse de la famille, mais il a la sagesse de favoriser une collaboration entre ses nombreux enfants afin que l'aîné, Ferdinand II, ne se retrouve pas à affronter seul le lourd héritage. Cosme prend par ailleurs des dispositions précises pour la régence, qu'il confie à sa mère et à sa femme : pas de charges données à des étrangers, pas de confesseurs de cour qui ne soient franciscains, pas d'atteinte au trésor grand-ducal. Mais les deux femmes ne respectent pas sa volonté et se disputèrent la régence, favorisant par ailleurs l'Inquisition, dont l'une des victimes est l'ancien précepteur du grand-duc, Galilée, que le souverain a pourtant toujours protégé.
Cosme II s'éteint le 28 février 1621 à cause d'une tuberculose. Son fils Ferdinand lui succède.
Il est grand maître de l'Ordre de Saint-Étienne, pape et martyr.
Adepte des jeux pratiqués à la cour, il observe un paradoxe.
Un jeu consiste à lancer trois dés et à effectuer la somme des résultats obtenus. Il y a 6 combinaisons donnant une somme de 9 et 6 combinaisons donnant une somme de 10. Pourtant on peut observer que la somme 10 est obtenue légèrement plus souvent que la somme 9.
Galilée répondit à ce paradoxe dans ce qui peut être considéré comme l'un des premiers écrits sur le "calcul des hasards".
Marie-Christine (24 août 1609 - 9 août 1632), née difforme ou retardée, elle n'est baptisée que le 21 novembre 1610. Enfermée dans le couvent Santo Stefano, elle ne prononce jamais ses vœux. D'après le journal de cour de Cesare Tinghi, elle meurt à la villa médicéenne de Poggio Imperiale.
Ferdinand II (1610-1670) épouse en 1637 Vittoria della Rovere (1622-1694) ;
Jean-Charles (24 juillet 1611 - 23 janvier 1663), cardinal en 1644 ;
Marguerite (31 mai 1612 - 6 février 1679), qui épouse le 11 octobre 1628 Édouard Ier Farnèse, duc de Parme ;
Mattias (9 avril 1613 - 11 octobre 1667), capitaine et gouverneur de Sienne ;
Francesco (16 octobre 1614 - 25 juillet 1634), destiné à la carrière militaire ;
Anne (21 juillet 1616 - 11 septembre 1676), qui épousa le 10 juin 1646 l'archiduc Ferdinand-Charles d'Autriche ;
Léopold (6 novembre 1617 - 10 novembre 1675), cardinal en 1667.
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Christine de Lorraine (née le 16 août 1565 à Nancy et morte le 19 décembre 1637 à Florence) est la fille aînée de Charles III, duc de Lorraine et de Bar, et de Claude de France. Elle est l'épouse de Ferdinand Ier de Médicis.
Seconde enfant et première fille du couple ducal, elle reçoit le prénom de sa grand-mère paternelle Christine de Danemark, régente des duchés de 1545 à 1552.
À la mort de sa mère, Christine a dix ans. Elle est alors élevée par sa grand-mère Catherine de Médicis qui s'attache fort à elle et la considère comme sa fille. Christine vit donc à la cour des Valois de France, dans l'hôtel de la reine à Paris. Malgré un visage disgracieux, ses nobles prétendants sont nombreux. Catherine de Médicis opte pour un sien cousin Médicis Ferdinand Ier, grand-duc de Toscane. Le départ de Christine pour Florence en 1589 se déroule pendant des jours sombres. Outre la guerre et la Ligue, Catherine de Médicis meurt peu de temps avant le grand départ. Christine hérite de tous ses biens meubles, tapisseries et œuvres d'art.
Christine de Lorraine fait son entrée à Florence à la cour ducale le 2 mai 1589, pour célébrer son mariage avec Ferdinand, ce qui est l'occasion de festivités somptueuses. Comme un théâtre permanent, le theatro mediceo est installé au palais des offices avec des machines sophistiquées, des célébrations théâtrales intitulées en son honneur La Pellegrina sont organisées par Bernardo Buontalenti le jour même, entrecoupées de six intermèdes ou intermezzi. Le spectacle nécessite 286 costumes, sans compter les masques réalisés par Giulio Parigi avec l'aide de son père Alfonso Parigi. La musique thématique est sous la responsabilité du Giovanni de Bardi, qui est associé aux autres musiciens Luca Marenzio, Giulio Caccini et Jacopo Peri.
Veuve en 1609, elle perd son fils en 1621 et se consacre avec sa belle-fille, l'archiduchesse Marie-Madeleine, à l'éducation de ses petits-enfants et au gouvernement de la Toscane. Elle est parfois également présentée, par ses échanges épistolaires, comme un soutien du mathématicien et physicien Galilée, de même Jacques Callot aurait été son protégé durant son séjour à Florence.
En 1615, Galilée lui adresse sa Lettre à la grande-duchesse Christine, qui fait suite à une discussion impromptue engagée par la duchesse Christine de Lorraine à la table des Médicis, en décembre 1613, concernant les rapports entre le système de Copernic et les Saintes Écritures. N'ayant pas assisté à la discussion, Galilée s'en était fait donner un compte-rendu par son ancien élève Benedetto Castelli ; Galilée saisit alors l'occasion de donner son opinion sur le sujet.
Christine de Lorraine et Ferdinand Ier de Médicis ont huit enfants :
Cosme II (1590 † 1621), grand-duc de Toscane, marié en 1609 à Marie-Madeleine d'Autriche ,
Éléonore (1591 † 1617),
Catherine (1593 † 1629), mariée en 1617 à Ferdinand de Gonzague (1587 † 1626), duc de Mantoue,
François (1594 † 1614), prince de Capistrano,
Charles (1595 † 1666), cardinal, évêque d'Ostie,
Philippe (1598 † 1662),
Marie-Madeleine (1600 † 1633),
Claude (1604 † 1648), mariée en 1621 à Frédéric Ubaldo della Rovere (1605 † 1623), puis en 1626 à Léopold V d'Autriche (1586 † 1632), comte de Tyrol.
En 1606, à l'occasion de la naissance de Christine de France, seconde fille du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis, elle est choisie par le couple royal pour être la marraine de la jeune princesse, à laquelle elle donne son prénom. Le père de la grande-duchesse, le duc Charles III de Lorraine est quant à lui choisi comme parrain.
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François II, duc de Lorraine et de Bar, né à Nancy le 27 février 1572, mort le 14 octobre 1632, est le troisième fils du duc Charles III et de Claude de France.
Influencé par son fils le co-duc Charles IV de Lorraine, il fut amené à se faire proclamer duc de Lorraine et de Bar brièvement du 21 au 26 novembre 1625.
Sixième enfant et troisième fils du duc Charles III et de Claude de France, il fut d'abord titré comte de Vaudémont. En 1575, la duchesse Claude s'éteint tandis que le roi Henri III de France épouse une cousine de la branche cadette Louise de Vaudémont.
Petit-fils d'Henri II de France et de Catherine de Médicis, il est un proche parent des derniers Valois mais aussi des Guise. Prince de Lorraine, il est le beau-frère de l'électeur Maximilien Ier de Bavière et du grand-duc de Toscane Ferdinand Ier de Médicis.
Confronté à la faiblesse de son héritier, son père le nomma lieutenant général des États ducaux pendant les voyages qui le menaient en France, en 1594 afin de conclure la paix avec le roi Henri IV de France. La paix avec la France permit au jeune prince de devenir gouverneur et lieutenant général du roi de France dans les villes sous protectorat français de fait depuis 1552,Toul et Verdun.
Il fut un temps généralissime de la république de Venise et demanda en vain la main de la nièce du grand-duc de Toscane, Marie de Médicis (qui épousa Henri IV de France).
De retour dans les duchés, il y épousa en 1597 Christine, comtesse héritière de Salm qui lui apportait en dot la souveraineté du comté de Salm, une fortune considérable et lui donna six enfants.
De septembre à octobre 1606, il effectua également pour son père un voyage diplomatique en Angleterre.
En 1608, le duc Charles III s'éteignit laissant le trône à son fils aîné Henri II. En 1608, également naquit Nicole de Lorraine, première enfant viable du duc Henri. François et ses enfants n'étaient plus héritiers des trônes ducaux.
Déjà, le puissant roi de France songeait à marier la future duchesse de Lorraine et de Bar à son fils le futur Louis XIII afin que Lorraine et Barrois soient naturellement et légitimement unis à la couronne de France. Le roi de France fut assassiné en 1610 et sa veuve Marie de Médicis dont François avait en vain convoité la main, assumant la régence, délaissa l'alliance lorraine pour l'alliance espagnole.
François espérait que la future duchesse épouserait son fils aîné Charles, le plus proche héritier en ligne masculine.
Or le duc Henri II songeait à marier sa fille qui avait treize ans. Il fixa son choix sur son favori, le talentueux baron d'Ancerville, Louis de Guise. Malgré les nombreux talents du baron et bien qu'il soit apparenté à la Maison de Lorraine, le choix du duc heurtait les membres de la famille ducale, de la noblesse lorraine et de la cour souveraine ; en effet, le baron, fils adultérin du défunt cardinal de Guise, n'était pas un prince légitime.
En 1621, brouillé avec son frère et pour montrer sa désapprobation à l'Europe entière, le comte de Vaudémont et sa famille quittèrent les duchés et demandèrent sa protection à l'empereur.
Il rejoignit l'armée impériale et combat les Protestants allemands. Son fils aîné, Charles, âgé d'à peine seize ans, se distinguera à la bataille de la Montagne Blanche.
Un accord fut conclu entre les deux frères : la fille du duc épousait son cousin Charles, fils de François, tandis que le favori du duc épousait Henriette, fille de François qui recevait les principautés de Phalsbourg et de Lixheim.
Charles s'engageait à régner avec Nicole mais reconnaissait qu'il tenait ses pouvoirs de son épouse.
Le duc Henri II mourut le 31 juillet 1624, et, n'ayant pas de fils, il avait désigné pour lui succéder sa fille Nicole de Lorraine, mariée à Charles de Vaudémont, le fils aîné de François, en précisant que Charles tenait son autorité de sa femme.
Une nouvelle dynastie était censée naître de mariage : la Maison de Lorraine-Vaudémont mais l'héritier tardait à venir.
Ainsi défini, commença le règne des co-souverains, une duchesse de seize ans et son mari de vingt ans. La jeune souveraine signait les décrets, son jeune époux les contresignait. Les pièces de monnaie montraient de profil au premier plan la souveraine, au second le co-duc.
Une telle situation gênait le fringant jeune homme peu fait pour le métier de prince consort et préférait régner seul. Son père, notre François, se résolut à lui permettre d'arriver à ses fins.
Un testament du duc René II, le glorieux vainqueur du Téméraire - daté de 1506 et retrouvé fort à propos - spécifiait que les duchés ne pouvaient se transmettre qu'en lignée masculine (cette loi salique, pour le duché de Lorraine, correspondait à la tradition des seigneuries du St-Empire dont il relevait ; le duché de Bar s'était transmis deux fois par les femmes : par Yolande de Bar-Yolande d'Aragon-René d'Anjou, puis Yolande d'Anjou-René II et le duché de Lorraine par Isabelle Ire de Lorraine). La cour souveraine, favorable au comte de Vaudémont, attesta de l'authenticité du document et le prince François se trouva être le véritable héritier des duchés au détriment de sa nièce.
En novembre 1625, François de Vaudémont, s'appuyant sur ledit testament de René II, revendiqua les duchés. Les États Généraux de Lorraine estimèrent sa requête légitime. La duchesse Nicole et le duc Charles abdiquèrent et François de Vaudémont devint duc le 21 novembre 1625. Il quitta le comté de Salm et sa capitale Badonviller où il avait soutenu la politique pro-catholique du rhingrave Othon-Henri co-comte de Salm, récemment converti, pour Nancy.
Il en profita pour rembourser ses dettes avec les finances ducales. Cinq jours plus tard, il abdiqua en faveur de son fils, qui devint le duc Charles IV.
Celui-ci en profita pour se séparer de son épouse Nicole, principale victime de cette conjuration politico-familiale. Il tenta en vain de faire annuler son mariage par le pape. A bout d'argument, il alla jusqu'à prétendre que le baptême de Nicole n'était pas valide et fit condamner pour sorcellerie et brûler vif le prêtre qui avait baptisé la princesse.
François, qui perdit son épouse en 1627, se consacra à la gestion de ses comtés de Vaudémont et de Salm.
Il protégea le compositeur Nicolas Signac qui lui dédia son recueil de psaumes publié en 1630, et peut-être également son troisième livre d'airs à quatre parties de 1625.
En 1632, les intrigues de son fils et sa politique étrangère désastreuse ayant indisposé le puissant voisin français, celui-ci fit envahir les duchés par son armée. L'occupation étrangère dura jusqu'à la fin du siècle et les populations des duchés souffrirent grandement des ravages de la guerre de Trente Ans et de l'inconséquence de leur duc.
La même année, l'ex-duc François II de Lorraine et de Bar, comte de Vaudémont, marquis de Hattonchattel, comte de Salm, de Chaligny, baron de Viviers, Ruppes, Brandebourg, Turquestein et Monthureux-sur-Saône, s'éteignit paisiblement dans son château de Badonviller à l'âge de soixante ans. Dans son testament, il précisait qu'il n'avait « jamais eu l'ambition de porter la couronne en ce monde ».
N'ayant pu épouser la richissime Marie de Médicis, il fit néanmoins un mariage lucratif en épousant le 12 mars 1597 la très riche Christine de Salm, fille de Paul de Salm et de Marie Le Veneur de Tillières (1575-1627).
Ils eurent :
Henri (1602 † 1611), marquis de Hattonchâtel ;
Charles IV (1604-1675) qui épouse :
puis en 1663, confirmation du premier mariage d'avec Béatrix de Cusance (1614-1663),dont il eut deux enfants (légitimés mais non dynastes). Excommunié en 1642 pour cause de bigamie, il dut se séparer temporairement de Béatrix. Le duc accepta cette confirmation dans le but de légitimer ses enfants.
enfin en 1665, Marie-Louise d'Apremont (1651-1693), sa cadette de quarante-sept ans (sans postérité) ;
Henriette (1605-1660), dame de Neufchâteau, Hombourg, St-Avold, Sampigny..., mariée en 1621 à Louis de Guise († 1631), prince de Phalsbourg et Lixheim, puis en 1643 à Charles/Carlos Guasco marquis de Sallario et un peu plus tard à Christophe de Moura, enfin en 1652 à François-Joseph Grimaldi († 1693 ; son neveu Alexandre Grimaldi hérite de la principauté de Lixheim jusqu'à sa mort en 1702) ;
Nicolas II François (1609-1670), cardinal, puis duc de Lorraine et de Bar ;
Marguerite (1615-1672), mariée en 1632 à Gaston de France (1608-1660), duc d'Orléans ;
Christine (1621-1622).
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Philip de László, né Fülöp Laub, est un peintre britannique d'origine hongroise né à Pest le 30 avril 1869 et mort à Hampstead (Londres) le 22 novembre 1937.
Né Fülöp Laub, Philip Alexius de László est le fils aîné d'un modeste tailleur d'origine juive de Budapest du nom de Laub. Il change son nom de Laub en László en 1891.
Philip de László étudie à Budapest avec Bertalan Székely et Károly Lotz, à Munich à l'Académie bavaroise des beaux-arts, puis à Paris, à l'Académie Julian. Il établit sa réputation de portraitiste dans les années 1890, en Hongrie, en Autriche et en Allemagne et obtient sa première commande d'un portrait pour la cour de Bulgarie en 1893. Il travaille d'abord à Munich, puis à Budapest et à Vienne. Il est anobli par l'empereur et roi François-Joseph en 1912 et s'appelle désormais Philip Alexius de László de Lombos.
En 1900, il épouse Lucy Madeline Guinness ; tous deux étaient amants depuis 1892, mais la famille de la jeune fille réussit longtemps à empêcher le mariage. Le couple a six enfants dont plusieurs contractèrent mariage au sein de l'aristocratie anglaise. Il oriente son activité vers l'Irlande et l'Angleterre. Il s'installe à Londres en 1907 et devient le peintre préféré de l'aristocratie, considéré comme le successeur naturel de John Singer Sargent. Le roi Édouard VII l'agrége à son ordre dynastique, l'ordre royal de Victoria. Il peint de nombreux portraits de membres de la famille royale britannique. En 1908, il est invité aux États-Unis pour peindre à la Maison-Blanche un portrait du président Theodore Roosevelt. Il obtient la nationalité britannique en 1914.
En 1917, il est arrêté et emprisonné pendant un an par les autorités britanniques pour suspicion d'intelligence avec l'ennemi, sous prétexte qu'il avait correspondu avec sa mère et son frère ; on lui reproche aussi son anoblissement par le souverain hongrois François-Joseph et le simple fait qu'il avait réalisé le portrait du comte Berchtold, ministre des Affaires étrangères de la monarchie austro-hongroise, particulièrement haï par le gouvernement britannique. Il est libéré pour raisons de santé et interné dans une maison de repos. Il est réhabilité en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il redevient l'un des portraitistes en vue en Europe. Au terme de sa carrière, il aura peint plus de 2 700 portraits.
Il se lie avec Armand de Gramont, duc de Guiche, ami de Marcel Proust, à qui il enseigne la peinture et qui héberge son atelier dans son hôtel particulier parisien. Devenu un familier de la famille, il peint leurs portraits en 1902, ainsi que celui de la comtesse Greffulhe, belle-mère d'Armand, et passe dorénavant chaque année quelques jours dans leur château de Vallière à Mortefontaine.
Selon l'archiviste Sandra de Laszlo, qui a épousé un petit-fils du peintre, si l'on voit si peu souvent ses œuvres dans les musées et les ventes, c'est que, en raison de l'extraordinaire ressemblance que l'artiste savait donner à ses portraits, les familles des personnes représentées préféraient garder chez elles ces représentations et répugnaient à les vendre. Chacun, disait-il, « a le visage qu’il tourne vers le monde, mais derrière ce masque, se cache un ego intérieur jalousement gardé qui garde les espoirs et les terreurs, les aspirations et les limites, et qui constitue l’atmosphère de sa personnalité2 ». La petite-fille d'un de ses modèles confiait qu'avant de se coucher, elle souhaitait toujours une bonne nuit à sa grand-mère qu'elle pouvait encore voir en peinture.
En mars 2024, une « activiste » projette de la peinture et déchire le portrait de Lord Arthur Balfour réalisé par Philip de László et présent dans l'université de Cambridge
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BIOGRAPHIE | Philip de László | ||||||||||||||||||||||||||
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Cécilie Augusta Marie de Mecklembourg-Schwerin, née le 20 septembre 1886 à Schwerin et morte le 6 mai 1954 à Bad Kissingen, est une duchesse de Mecklembourg-Schwerin, devenue par son mariage princesse royale (Kronprinzessin) de Prusse et de l'Empire allemand.
Troisième enfant et benjamine du grand-duc Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin et de la grande-duchesse née Anastasia Mikhaïlovna de Russie, son prénom est un hommage à sa grand-mère maternelle, la princesse Cécile de Bade devenue par mariage grande-duchesse de Russie. Le mariage de ses parents est malheureux.
Membre de la maison impériale de Russie, la grande-duchesse Anastasia est une femme capricieuse qui s'ennuie en Mecklembourg et préfère résider sur la Riviera française où son mari, de santé très fragile, doit la suivre malgré elle. C'est dans sa villa de Cannes qu'elle donnera le jour à ses deux premiers enfants, la princesse Alexandrine en 1879 et le prince héritier Frédéric-François en 1882. C'est également à Cannes, que le grand-duc meurt dans des circonstances troubles en 1897 (on parle de suicide). La grande-duchesse choisit de rester en France plutôt que de retrouver ses trois enfants dont son fils Frédéric-François IV de Mecklembourg-Schwerin, adolescent qui se retrouve à la tête du grand-duché. La régence est confié à un oncle du jeune prince, le duc Jean-Albert. Née en 1886, la princesse Cécilie, benjamine de sa fratrie, est alors âgée de 11 ans.
Très imbue de son rang, la grand-mère maternelle de la princesse était morte subitement en 1891 en apprenant le mariage morganatique d'un de ses fils.
En 1898, l'aînée de la fratrie, la princesse Alexandrine épouse le futur Christian X de Danemark. En 1901, leur oncle, Henri, épouse la reine Wilhelmine des Pays-Bas. En 1904, le grand-duc Frédéric-François IV épouse la princesse Alexandra de Hanovre. En 1902, la grande-duchesse Anastasia, toute à sa vie mondaine en France, met au monde un enfant adultérin; elle est déclarée persona non grata en Allemagne et en Russie.
Mariage et descendance
Le 6 juin 1905, la duchesse Cécilie, 18 ans, épouse à Berlin le prince héritier Guillaume de Prusse, 23 ans, fils de l'empereur Guillaume II et de l'impératrice Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg.
À cette occasion, la grande-duchesse douairière Anastasia est autorisée à titre exceptionnel à se rendre à la cour de Berlin. L'autorisation est de nouveau accordée, pour la dernière fois, lors de la naissance de son premier petit-fils.
Son mariage fait de la princesse Cécilie la seconde dame de l'Empire allemand après l'impératrice qui, de santé fragile, se montre peu.
Six enfants naissent de cette union :
Guillaume (1906-1940), en 1933, il épouse Dorothée von Salviati (1907-1972)
Louis-Ferdinand (1907-1994), en 1938, il épouse Kira Kirillovna de Russie (1909-1967), fille du grand-duc Cyrille Vladimirovitch de Russie et de Victoria-Mélita de Saxe-Cobourg-Gotha, d'où descendance.
Hubert (1909-1950), en 1941, il épouse la baronne Marie-Anne de Humboldt-Dachrœden (1916-2003). Après avoir divorcé en 1943, il épouse la princesse Madeleine Reuss (1920-2009), d'où descendance.
Frédéric (1911-1966), en 1945, il épouse Lady Brigitte Guiness (1920-1995), d'où descendance.
Alexandrine (1915-1980), atteinte de trisomie 21.
Cécilie (1917-1975).
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Claude Chabrol, né le 24 juin 1930 à Paris où il est mort le 12 septembre 2010, est un réalisateur français, également producteur, scénariste, dialoguiste et à l'occasion acteur.
Membre de la génération de la Nouvelle Vague, il est d'abord critique de cinéma, puis producteur, avant de passer à la réalisation. Se signalant par son humour volontiers sarcastique et son érudition cinéphile, il alterne, en plus de cinquante ans de carrière, comédie de mœurs, drames, films noirs, films de genre et adaptations cinématographiques littéraires.
Fils unique de Madeleine, née Delarbre, et Yves Chabrol, il naît malgré les conseils de médecins qui recommandent à sa mère alors enceinte de trois mois d'avorter, les époux Chabrol ayant été trouvés inanimés à la suite d'une asphyxie due à un chauffe-eau défectueux. Grandissant dans l'appartement familial du 14e arrondissement, situé au-dessus de la pharmacie paternelle, il fréquente les salles de cinéma parisiennes à partir de l'âge de 4 ans. Son père, résistant, envoie l'enfant, durant la Seconde Guerre mondiale, dans la maison de famille de sa grand-mère maternelle, à Sardent, dans la Creuse.
Plus tard, devenu célèbre, Claude Chabrol affabule excessivement autour d'évènements survenus durant son séjour de quatre ans à Sardent. En particulier il raconte maintes fois (et finit par croire ?) qu'à l'âge de seulement 11 ans il créa lui-même dans ce village une société civile immobilière, récolta des fonds importants parmi les notables, puis fut projectionniste et programmeur dans la salle de cinéma qu'il improvisa dans un garage désaffecté. En réalité le « Cinéma sardentais » fut créé en 1942 (et animé jusqu'en 1948) par un adulte, Georges Mercier (1910-1975), ingénieur des arts et métiers, passionné entre autres par le cinéma et ses techniques. Pour d'obscures raisons, Chabrol a souvent occulté l'existence et le rôle de cet homme inventif. Après un premier récit flatteur dans son autobiographie Et pourtant je tourne, l'épisode du cinéma sardentais a été relaté dans l'ouvrage de Wilfrid Alexandre La Traversée des apparences. Par la suite Michel Pascal puis François Guérif recueillent des récits plus proches de la réalité. Néanmoins la légende du marmot-cinéaste est encore amplifiée en 2012 dans un album composé par Michel Pascal. En 2013, Daniel Domec met heureusement fin au colportage de cette invention naïve, dans une étude méticuleusement documentée publiée par le conseil général de la Creuse, intitulée À chacun son cinéma : Histoire et petites histoires du cinéma dans la Creuse.
De retour à Paris après la Libération, il fait des études de lettres et de droit (au cours desquelles il côtoie Jean-Marie Le Pen) puis, sous l'influence parentale, et sans conviction, des études de pharmacie, qu'il abandonne après avoir quadruplé sa première année. C'est le cinéma qui lui sourit : il entre à la Fox (en 1955) comme attaché de presse, tout en agissant comme critique de cinéma dès l'aurore de la Nouvelle Vaguefrançaise, aux côtés de François Truffaut et de Jacques Rivette, ses collègues aux Cahiers du cinéma. De 1953à 1957, dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, le maître du suspense et celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. Une autre rencontre est, pour la suite, également déterminante : celle du romancier Paul Gégauff, son futur scénariste, dont l'univers l'éloigne de l'éducation bourgeoise reçue, bien qu'il s'en avoue toujours encore marqué de traces profondes, indélébiles.
Il épouse, le 26 juin 1952 Agnès Goute, fille d'un haut fonctionnaire et petite-fille du banquier et caricaturiste Paul Goute. Agnès Goute reçoit en 1957 une donation de son père de 35 millions d'anciens francs, ce qui permet au nouveau cinéaste de financer leur maison de production, Ajym (1956-1961), sigle formé des initiales du prénom de son épouse Agnès et de celles de leurs deux fils, Jean-Yves (né en 1954 et futur architecte) et Matthieu (né en 1956 et futur compositeur de la musique de ses films). Agnès et Claude Chabrol ayant déjà coproduit un court métrage de Jacques Rivette, Le Coup du berger (1956), avec Jean-Claude Brialy. Et, dès la fin de 1957, Claude Chabrol tourne avec ce dernier son premier film, Le Beau Serge à Sardent, puis Les Cousins, sortis en 1959, qui deviennent les premiers longs métrages — « le manifeste inaugural » — de la Nouvelle Vague.
Il divorce en 1964 et convole en secondes noces le 4 décembre 1964 avec l'actrice Stéphane Audran (née Colette Dacheville), qu'il connaît depuis 1958 et qui est la mère de son troisième fils, Thomas (né en 1963, futur acteur). Avec elle, il poursuit une fructueuse coopération, jusque très au-delà de leur séparation en 1980. Durant cette période, il se fait spécialiste de l'analyse féroce de la bourgeoisie française, dont l'apparent conformisme sert de couvercle à un bouillonnement de vices et de haines. Que ce soit sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, souvent de concert avec le romancier scénariste Paul Gégauff, il ne cesse d'en traquer l'hypocrisie, les coups bas et la bêtise, avec une délectation rare et jubilatoire, à laquelle participent activement ses acteurs fétiches : Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Yanne. Il dresse ainsi le portrait de la France des années 1970 dans La Femme infidèle, Le Boucher, Juste avant la nuit, Les Biches.
En 1983, il se marie en troisièmes noces, avec Aurore Pajot (aussi dite « Aurore Paquiss » ou « Maistre », puis Chabrol), qui est sa scripte sur pratiquement tous ses films depuis Les Biches (1968). La fille de celle-ci et de l'acteur François Maistre, Cécile Maistre (née en 1967), est son assistante sur de nombreux films. Il donne régulièrement des rôles à son fils cadet Thomas, tandis qu'un autre fils, Matthieu, est compositeur de la musique de ses films à partir du milieu des années 1980. Des quatre enfants de la famille recomposée, Claude Chabrol n'a donc que son fils aîné, Jean-Yves, architecte, qui ne travaille pas sur ses films.
À la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques dans lesquels son inspiration s'émousse parfois, il l'avoue. Mais sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, est décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années 1930, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). En même temps, il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace, qui touchera tant les rives de la comédie policière (Rien ne va plus) que celles de l'adaptation littéraire (Madame Bovary), du film politique (L'Ivresse du pouvoir), ou du fait divers sanglant (La Cérémonie), adaptée du roman A Judgment in Stone (L'Analphabète) de Ruth Rendell.
Sur un registre plus léger, il aura également entre-temps fait jouer Jean Poiret dans le rôle-titre de Inspecteur Lavardin ainsi que dans Poulet au vinaigre, de la même manière qu'il revient régulièrement au « polar provincial », par des films tels que Au cœur du mensonge ou La Demoiselle d'honneur. Dans un registre fantastique inattendu, il réalise en 1976 Alice ou la Dernière Fugue, avec Sylvia Kristel, un genre qu'il n'abordera qu'à cette unique occasion.
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