Date de création : 09.04.2012
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Par Anonyme, le 13.05.2024
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Ossuaire de Douaumont
Nom | Commune | Nombre de personnes inhumées |
Nécropole nationale d'Amblemy | Ambly-sur-Meuse | 111 |
Nécropole nationale de Marbotte | Apremont-la-Forêt | 2656 |
Nécropole nationale d'Avocourt | Avocourt | 1896 |
Nécropole nationale de Bar-le-Duc | Bar-le-Duc | 3194 |
Nécropole nationale de Belleray | Belleray | 1326 |
Nécropole nationale de Mont-sous-les-Côtes | (Mont-Villers) Bonzée | 77 |
Nécropole nationale de Brandeville | Brandeville | 506 |
Nécropole nationale de Bras-sur-Meuse | Bras-sur-Meuse | 6537 |
Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse | Brieulles-sur-Meuse | 2572 |
Nécropole nationale de Buzy | Buzy-Darmont | 2330 |
Nécropole nationale de Chattancourt | Chattancourt | 1727 |
Nécropole nationale de Commercy | Commercy | 2132 |
Nécropole nationale de Dieue | Dieue-sur-Meuse | 310 |
Nécropole nationale du Bois de Béthelainville | Dombasle-en-Argonne | 1095 |
Ossuaire de Douaumont | Douaumont-Vaux | 130 000 Allemands et Français |
Nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse | Dugny-sur-Meuse | 1971 |
Nécropole nationale d'Esnes-en-Argonne | Esnes-en-Argonne | 6861 |
Nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont | Fleury-Devant-Douaumont | 16140 |
Nécropole nationale d'Haudainville | Haudainville | 210 |
Nécropole nationale de La Forestière | Lachalade | 2005 |
Nécropole nationale de Lacroix-sur-Meuse | Lacroix-sur-Meuse | 969 |
Nécropole nationale de Landrecourt-Lempire | Landrecourt-Lempire | 1962 |
Nécropole nationale du Trottoir | Les Éparges | 2906 |
Nécropole nationale des Islettes | Les Islettes | 2226 |
Nécropole nationale de Fontaine-Routhon | Les Souhesmes-Rampont | 1068 |
Nécropole nationale de Brocourt-en-Argonne | Récicourt | 471 |
Nécropole nationale de Rembercourt-Sommaisne | Rembercourt-Sommaisne | 10493 |
Nécropole nationale de Revigny-sur-Ornain | Revigny-sur-Ornain | 1315 |
Nécropole nationale de Rupt-en-Woëvre | Rupt-en-Woëvre | 170 |
Nécropole nationale de Vaux-Racine | Saint-Mihiel | 3419 |
Nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne | Saint-Remy-la-Calonne | 166 |
Nécropole nationale de Senoncourt-les-Maujouy | Senoncourt-les-Maujouy | 531 |
Nécropole nationale de Sommedieue | Sommedieue | 164 |
Nécropole nationale de Trésauvaux | Trésauvaux | 655 |
Nécropole nationale de Troyon | Troyon | 150 |
Nécropole nationale de Vadelaincourt | Vadelaincourt | 1727 |
Nécropole nationale de Vauquois | Vauquois | 438 |
Nécropole nationale de Bevaux | Verdun | 3592 |
Nécropole nationale du Faubourg-Pavé | Verdun | 5516 |
Nécropole nationale de Glorieux | Verdun | 4246 |
Nécropole nationale de Ville-sur-Cousances | Ville-sur-Cousances | 918 |
En France, une nécropole nationale est un cimetière militaire appartenant à l’État français
Il existe en France 265 nécropoles nationales où reposent 740 000 corps de soldats, dont 240 000 en ossuaires Sur l'ensemble des dépouilles des soldats, 88 % sont celles de combattants de la Première guerre mondiale
Les nécropoles nationales ont été créées par la loi du 29 décembre 1915 pour regrouper les corps des combattants « morts pour la France » avec des sépultures perpétuelles. Ces nécropoles sont la propriété de l’État français qui en assure la garde et l'entretien. Ces deux missions sont confiées au secrétariat d’État chargé des anciens combattants.
Le secrétariat d’État aux anciens combattants assure également l'entretien de sept cimetières militaires étrangers situés en France.
Cet article recense les cimetières militaires français ayant le statut de nécropole nationale.
La loi du 29 décembre 1915 institua la création, par l'État français, de nécropoles nationales regroupant les corps des combattants « morts pour la France » auprès de l'endroit où ils sont tombés. Les sépultures perpétuelles y sont entretenues aux frais de l’État qu'elles soient individuelles ou collectives (ossuaires). Une loi autorisa, cependant, en juillet 1920, la restitution des corps aux familles qui en faisaient la demande ; ce fut le cas pour environ 30 % des corps identifiés (environ 250 000).
La création de ces nécropoles se fit au nom de considérations à la fois pratiques et idéologiques de la part des États mais aussi des états-majors. D'une part, ces regroupements permettaient d'éviter la dispersion des tombes sur des terres utiles (sols agricoles, reconstruction des villages détruits notamment lors de la Seconde Guerre mondiale) ; ils permettaient également d'éviter le transfert de centaines de milliers de corps, facilitant l'entretien des tombes. D'autre part, les nécropoles nationales correspondaient, comme pour chaque nation combattante, à l'idée que les liens de cette nation s'étaient substitués à ceux de la famille, l'État assurant ainsi une égalité de traitement des tombes et une permanence du souvenir.
Cette prise en charge par la Nation se heurta au désir des familles d'exhumer et rapatrier les restes de soldats dans le caveau familial des cimetières communaux mais le gouvernement interdit cette pratique par souci d'hygiène, d'économie et pour ne pas mettre en danger l’intégrité et l'identité des cadavres. Ce débat sur la démobilisation des morts partagea d'ailleurs l'ensemble des sociétés belligérantes. En France, il donna lieu à un trafic des cercueils. À l'issue de la Première Guerre mondiale, des familles, bravant l'interdiction, entreprirent par elles-mêmes ou en faisant appel à des « mercantis de la mort » (entrepreneurs locaux ou « maisons » de pompes funèbres parisiennes, voire des escrocs), de violer les sépultures militaires et ramener clandestinement les corps. Le succès du roman Au revoir là-haut a d'ailleurs rendu visible l'ampleur de ce phénomène. L'édification massive de monuments aux morts après le conflit répondit d'ailleurs à l'absence de corps, proposant des symboles capables d'opérer sur l'ensemble du territoire national, qui offraient un double rôle de commémoration et de deuil collectif en même temps qu'ils contribuaient à l'élaboration d'une symbolique républicaine.
Les plans des cimetières militaires français ont été tracés par des techniciens du Ministère des Pensions selon les directives de la circulaire ministérielle du 24 février 1927. La production en série, à faible coût, a été le principe directeur choisi, négligeant la recherche esthétique.
En 1928, fut adoptée une disposition-type pour toutes les nécropoles nationales : le drapeau tricolore devait être le point central de la composition, les tombes devaient être alignées en rangées, reconstituant l’alignement d’une armée. Des rosiers rouges furent plantées au pied des tombes individuelles.
La composition paysagère est souvent très sobre, les tombes et ossuaires sont répartis sur un terrain engazonné, parfois arboré et agrémenté de massifs de fleurs.
Les tombes individuelles furent matérialisées par quatre types d'emblèmes différents :
croix latine ;
stèle musulmane rectangulaire avec le sommet en forme d'arc outrepassé brisé, sur laquelle est gravé, en haut, un croissant de lune enserrant une étoile à cinq branches, avec en dessous une inscription en arabe : « hadhâ qabr al-mahrûm » (ceci est la tombe du rappelé à Dieu). Lorsque le nombre de morts musulmans était important, les tombes furent regroupées en carrés spécifiques ;
stèle israélite avec gravée l’étoile de David, encadrée de deux lettres en hébreu, acronyme de « ici est enterré » ;
stèle pour les autres confessions ou les non-croyants. La France est le seul pays à permettre l'édification de stèle particulière pour les non-croyants.
Sur chaque tombe, une plaque fut apposée permettant l'identification du corps enseveli avec la mention « mort pour la France ». Aucun aménagement particulier permettant de distinguer une sépulture parmi les autres n'était autorisé.
Les ossuaires sont matérialisés, le plus souvent par une stèle portant une dédicace. Le plus important ossuaire de France est celui de Douaumont qui rassemble 130 000 corps de soldats inconnus français et allemands. C'est un imposant monument de forme allongée surmonté d'une lanterne des morts.
La plus vaste nécropole nationale de France est la Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de-Calais ; sur près de 13 ha, 40 058 corps de militaires français y reposent dans des tombes individuelles et dans huit ossuaires. Dans ce cimetière, ont été construites une lanterne des morts et une chapelle. Cependant, d'une manière générale (sauf cas particuliers), les nécropoles nationales, en France, ne comportent pas de constructions monumentales.
Répartition des nécropoles nationales par département
Nom du département | Numéro de département | Nombre de nécropoles | Nombre de corps |
Aisne | 2 | 26 | 86355 |
Ardennes | 8 | 7 | 14394 |
Bouches-du-Rhône | 13 | 1 | 11487 |
Charente | 16 | 1 | 2027 |
Charente-Maritime | 17 | 1 | 330 |
Corse-du-Sud | 2A | 1 | 242 |
Haute-Corse | 2B | 1 | 48 |
Doubs | 25 | 1 | 2163 |
Drôme | 26 | 1 | 17 |
Gironde | 33 | 1 | 928 |
Loiret | 45 | 2 | 3563 |
Marne | 51 | 34 | 176193 |
Meurthe-et-Moselle | 54 | 23 | 46891 |
Meuse | 55 | 40 | 100532 |
Morbihan | 56 | 1 | 2106 |
Moselle | 57 | 17 | 36862 |
Nord | 59 | 5 | 8123 |
Oise | 60 | 15 | 30103 |
Orne | 61 | 1 | 19 |
Pas-de-Calais | 62 | 4 | 53575 |
Bas-Rhin | 67 | 10 | 11084 |
Haut-Rhin | 68 | 15 | 22790 |
Rhône | 69 | 2 | 6543 |
Haute-Savoie | 74 | 1 | 105 |
Seine-et-Marne | 77 | 5 | 2415 |
Somme | 80 | 22 | 68813 |
Var | 83 | 3 | 2336 |
Vosges | 88 | 10 | 15350 |
Territoire de Belfort | 90 | 2 | 1086 |
|
LE 28/08/2019 À 05:03
MIS À JOUR LE 28/08/2019 À 06:41
MEUSE
Le soldat meusien de la Grande Guerre identifié par son ADN
Le squelette de Charles Lavocat, porté disparu au début de la Grande Guerre, avait été découvert par des fouilles à Spincourt (55).
La science a tranché, l’ADN a parlé. Les résultats du test ont garanti l’identité du squelette découvert à l’occasion de fouilles archéologiques. Denis Lavocat, un habitant du village de Behonne près de Bar-le-Duc (Meuse), et ses deux frères, Gilbert, l’aîné, et Daniel, le plus jeune, ont retrouvé leur grand-père… 105 ans plus tard !
Le fruit du hasard. Au départ, il y a le projet de construction d’un lotissement à Spincourt, village meusien à la limite avec la Meurthe-et-Moselle. Classiquement, un sondage archéo est réalisé par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) en 2017 avant le lancement des travaux. Si l’on s’attendait plutôt à repérer des vestiges protohistoriques, c’est un cimetière provisoire de regroupement datant de 1919 qui est découvert. Il y a là quarante « cercueils », plus exactement des boîtes en bois bien conservées, qui soit contiennent des ossements de corps jamais transférés à la nécropole de Pierrepont (54) soit sont vides.
Mais dans l’un, on trouve le squelette entier, enterré avec sa baïonnette. Le trou au niveau du crâne indique qu’il a pris une balle en pleine tête. Il y a surtout avec une plaque militaire d’identité au nom de Charles Lavocat. Presque âgé de 30 ans et cultivateur à Behonne avant le déclenchement des hostilités, ce soldat du 154e régiment d’infanterie, rappelé avant le début de la Grande Guerre, a été porté disparu lors de combats dans le secteur de Spincourt le 22 août 1914 durant la Bataille des frontières.
Les recherches menées par sa femme Clothilde n’ont rien donné. « Elle ne s’est jamais remariée », raconte Denis Lavocat, fils de Marcel, unique enfant du couple, né en 1912. Charles Lavocat a reçu la médaille militaire à titre posthume, ainsi que la croix de guerre avec étoile de bronze.
Après la médiatisation des fouilles archéologiques qui ont examiné les sépultures exhumées, son frère Daniel a bien téléphoné pour savoir si justement l’aïeul ne s’y trouverait pas. Mais il a fallu attendre cet été pour que l’histoire rebondisse. « On a reçu le 28 juin un coup de téléphone de Frédéric Adam (le responsable du chantier de fouilles) pour nous prévenir que l’on avait peut-être identifié le grand-père », raconte Denis Lavocat.
« Une semaine avant, on en parlait encore, on se disait que c’était dommage de ne pas savoir », ajoute Annie, son épouse. Le couple apprend que le corps serait resté quelques semaines dans un champ de blé avant d’être enterré.
Pour avoir la certitude qu’il s’agit bien de Charles Lavocat, il est proposé aux descendants de se soumettre à une expertise ADN, grâce à un prélèvement de salive, ce qu’ils acceptent. Denis Lavocat : « Un technicien est venu de Marseille, et une dame de Paris. Le jour ? Chez nous le 9 juillet, on s’en souvient bien, il y avait le passage du Tour de France à Bar-le-Duc. Ils sont restés une bonne partie de l’après-midi. »
Ce qui constituait un espoir très fort a été confirmé début août. Et maintenant ? On a demandé à la famille Lavocat où elle voulait placer le corps du grand-père, soit dans le caveau familial à Behonne, soit au cimetière militaire de Bar-le-Duc, soit à la nécropole de Pierrepont. Cette dernière option a été choisie unanimement : « On préfère le laisser avec ses camarades, ses compagnons d’armes », explique Annie Lavocat. « On attend de savoir quand aura lieu l’inhumation. » La cérémonie pourrait se dérouler en septembre ou octobre, a-t-il été avancé.
Denis Lavocat, qui conserve précieusement la médaille de tireur d’élite de son « pépère », garde aussi un fascicule remis par l’Inrap avec des photos et un plan du site où la tombe se situait depuis plus d’un siècle. « Ça fait plaisir d’avoir ça. »
« On préfère le laisser avec ses camarades »
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