La Vespa est une ligne de scooters brevetée le 23 avril 1946 par la société Piaggio & Co, S.p.A. Le nom de Vespa, qui signifie « guêpe » en italien, a été choisi par Enrico Piaggio en découvrant le prototype du modèle. Ce deux-roues est par la suite devenu à la fois le symbole de la créativité italienne et un succès commercial, qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui avec 153 000 exemplaires vendus en 2011.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie industrielle italienne Piaggio, vieille de plus de soixante ans1, ne peut plus fabriquer d'avions — son activité principale pendant la guerre — sous son propre nom, car cette activité est désormais interdite à l'Italie. Enrico Piaggio, le fils du fondateur du groupe, décide donc de développer un deux-roues afin de créer un nouveau débouché à son usine. L'industriel demande à l'un de ses ingénieurs aéronautiques de créer un mode de transport moderne et économique, pouvant être conduit aussi bien par des hommes que par des femmes, et ne salissant pas les vêtements (contrairement à la moto). Un premier modèle est présenté, le Paperino, mais ne convainc pas. Un nouveau projet est confié à l'ingénieur Corradino D'Ascanio, qui aboutit au lancement du Piaggio « Vespa » italienne en 1946, six mois cependant après la Fuji Rabbit japonaise, qui peut être considérée comme le premier motor scooter moderne (le terme anglais « scooter » signifie « trottinette »). il est ainsi baptisée en souvenir de la réaction d'Enrico Piaggio lorsqu'il découvrit le véhicule : « Elle a l'air d'une guêpe ! ». Le premier scooter a des caractéristiques singulières qui le distinguent des autres motocyclettes. Les roues sont fixées latéralement (comme pour les trains d'atterrissage des avions, vraisemblablement un héritage de l'origine « aéronautique » de la Vespa) ; la fourche devient un simple bras, ce qui facilite notamment le changement de la chambre à air et du pneumatique. Le moteur est protégé par la coque et est monté directement sur la roue arrière par l'intermédiaire de la boite de vitesses, ce qui dégage une place pour les pieds à l'avant (ce qui permet de protéger les jambes par un carénage), l'aile arrière opposée permet l'aménagement d'un petit coffre ou l'installation d'une roue de secours.
La Peugeot 403 est une automobile de la marque Peugeot produite entre 1955 et 1966 en plusieurs versions : berline, cabriolet, break, fourgonnette et camionnette bâchée (ou pick-up).
La 403 (8 CV) a été présentée pour la première fois le 20 avril 1955 au palais de Chaillot au Trocadero à Paris. Il s'agissait d'une berline à toit ouvrant. À l'époque, le capot était orné d'un lion chromé, symbole de la marque, un accessoire retiré au salon de 1958 car considéré comme dangereux en cas de choc avec un piéton ou un cycliste. C'est au salon 1957 que fut présentée par le constructeur Peugeot la première automobile 403 berline N4Y à sécurité passive. Peugeot supprimait le lion du capot, offert à l'acheteur toutefois, et remplacé par une petite baguette chromée (pour 1959 montage d'une grande baguette chromée). Plus tard, en 1957, les flèches arrière seront remplacées par des clignotants, les codes européens apparaîtront et les essuie-glaces deviendront parallèles en 1958.
Le cabriolet est apparu en août 1956. Il sera construit à 2 043 exemplaires jusqu'à la fin 1960. En septembre 1956, naissance de la familiale et de la commerciale, puis le mois suivant de la camionnette bâchée. En octobre 1959 est commercialisée une version Diesel à moteur Indenor, ce qui fera de la 403 la première voiture française Diesel de série. Ce même moteur équipera aussi d'autres marques comme Austin, Vauxhall (à Singapour) et des Jeep Willys (en Corée). Cette même année apparaît la version dépouillée à moteur 7 CV de la 203, pas de ventilateur de chauffage, pas de neiman, enjoliveurs de 203, calandre simplifiée sans la moustache, banquette à l'avant, volant de la 203, poignées et manivelle en plastique et pas de déflecteur aux portes avant. 1959 est la seule année où il n'y a aucune inscription sur la malle arrière.
En 1962, la calandre de la 8 CV comporte des barrette horizontales comme la 404 (deux pour la 403 au lieu de 4 pour la 404)
Il a été produit 1 214 126 exemplaires de la Peugeot 403. Sa construction a été arrêtée en novembre 1966, le dernier exemplaire étant une 8 CV de couleur crème.
En 1959, une 403 berline Grand Luxe valait 825 000 francs ; un cabriolet, 1 370 000 francs (prix en ancien francs), soit respectivement 13 703 € de 2017 pour la version Grand Luxe et 22 756 € pour le cabriolet compte tenu de l'inflation et du niveau de vie de l'époque
Compétition
Discrète voiture familiale de la bourgeoisie, la 403 s'imposa cependant quelques fois lors de compétitions notables. En 1955 elle gagna ainsi le Rallye de Finlande avec Eino Elo (déjà vainqueur de l'épreuve en 1952 sur 203) et le Rallye du Maroc avec Jean Deschazeaux ; on notera également l'exploit au Rallye d'Automne 1957 de l'équipage George Baillou/ PierreTriou qui s'imposa alors au classement général devant une Porsche Carrera. À défaut de puissance débridée, la robustesse légendaire du moteur lui permit tout de même de figurer encore honorablement sur les neiges du Rallye Monte-Carlo et du rallye finlandais dit des neiges pures (le Rallye Hanki, première de catégorie finalement en 1957, 1958 et 1959), ainsi que dans les sables et la boue de l'East African Safari Rallye (première de classe en 1957 avec J.J. Feeney et Z. Nowicki) ou encore au Tour d'Australie (première en 1956 avec Wilfred Murrell). Le titre de Campeonato Argentino de Turismo Nacional 1962 (classe C) est aussi à rapporter.
À la télévision et au cinéma
Le premier épisode des aventures du lieutenant Columbo, joué par Peter Falk, a été diffusé en février 1968 sur la chaîne NBC. Le policier, qui deviendra célèbre aux yeux du public américain en partie grâce à son étrange voiture, roulait dans un cabriolet gris modèle 1960 immatriculé « California 044 APD ». Cette 403, qui a servi dans la première série d'épisodes, aurait été repérée dans les garages du studio de cinéma par l'acteur lui-même et choisie par ses soins pour les besoins du tournage. Un tel véhicule était particulièrement exotique et en vogue aux yeux du public américain à qui était destinée cette série. Pour les saisons ultérieures, Peugeot a refusé de fournir un véhicule aux producteurs de la série en remplacement de leur mythique 403, car la société française avait peur de ternir son image de marque. Il faut savoir que la production avait dans l'idée de rendre le nouveau véhicule dans le même état que l'antique 403. C'est Peter Falk lui-même qui a jeté son dévolu sur la mythique Peugeot 403, aucun des modèles proposés initialement par la production ne l'ayant séduit. Pour la petite histoire, et selon d'autres sources, Peter Falk aurait choisi la Peugeot 403 en rencontrant par hasard l'acteur français Roger Pierre qui était alors en voyage aux États-Unis au volant de sa voiture personnelle. Peter Falk eut aussitôt le coup de foudre pour cette voiture, et tint à ce que le producteur de la série la rachète aussitôt à Roger Pierre, qui rentra en France sans sa voiture. La firme Peugeot a bien vendu des 403 sur le sol américain mais n'a apparemment jamais vendu de 403 cabriolets aux États-Unis, et ne s'explique pas de son côté comment le véhicule initial est arrivée sur le tournage de cette série. Ce ne sont pas une, mais au moins trois ou quatre 403 cabriolet qui ont été utilisées au cours de la vie du feuilleton Columbo. Elle est apparue pour la première fois en 1971 dans l'épisode Le Livre Témoin. Elle était initialement immatriculée 044 APD, plaque qui devint par la suite 448 DBZ. La première 403 était un vrai cabriolet, alors qu'une partie au moins des deux ou trois autres étaient des berlines qui furent « recarrossées » pour les besoins de la série. Au cinéma proprement dit, la 403 est aussi présente dans un grand nombre de films — surtout français — des années 1960 à 1970. Coup de cœur particulier pour À bout de souffle de Jean-Luc Godard en 1960, avec Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, où un exemplaire a un tout petit rôle de figuration ; un autre également (cabriolet gris) dans le film Le Magnifique de Philippe de Broca, sans oublier le mythique film algérien Les Vacances de l'inspecteur Tahar avec Hadj Abderrahmane et Yahia Benmabrouk. À noter que pour La Sirène du Mississipi de François Truffaut avec encore Jean Paul Belmondo, tourné à l'île de La Réunion, la voiture, propriété de la sœur de l'assistant local de Truffaut, circulerait encore dans l'ile.
Fraude fiscale : condamné à 4 ans de prison et incarcéré, Patrick Balkany demande sa remise en liberté
JUSTICE - Le maire de Levallois-Perret a été condamné à 4 ans de prison ferme avec incarcération immédiate pour "fraude fiscale". Son épouse, Isabelle, a - elle - été condamnée à 3 ans de prison ferme mais sans mandat de dépôt. Patrick Balkany a été immédiatement conduit à la prison de la Santé. Il a déposé dans la foulée une demande de remise en liberté.
13 sept. 17:37 - La rédaction de LCI
Le couperet du volet "fraude fiscale" au procès de Patrick et Isabelle Balkany est tombé ce vendredi. Le couple a été reconnu coupable des faits qui leur étaient reprochés. Isabelle Balkany a été condamnée à 3 ans de prison. Patrick Balkany a lui été condamné à 4 ans de prison avec incarcération immédiate. Une peine nécessaire" selon le tribunal. Il a été conduit immédiatement à la prison de la Santé à Paris et a ensuite déposé une demande de remise en liberté.
A l'énoncé du jugement, les policiers se sont avancés vers le "baron des Hauts-de-Seine", 71 ans, sous les yeux de son épouse venue assister au délibéré. Le tribunal correctionnel a également condamné les deux élus LR de cette commune cossue de l'ouest parisien à 10 années d'inéligibilité.
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Le tribunal a estimé notamment que les époux Balkany avaient fait usage de "dispositifs sophistiqués" pour cacher leur patrimoine au fisc."L’écart ne peut s’expliquer que par la volonté résolue des époux Balkany de dissimuler à l’administration fiscale l’étendue réelle de leur patrimoine", a notamment lu le président du tribunal faisant référence à la villa Pamplemousse, le riad de Marrakech et le moulin de Giverny.
Dans ce volet "fraude fiscale", l'accusation avait demandé contre lui quatre ans de prison ferme assortis d'une incarcération immédiate. Des réquisition intégralement suivie. Contre son épouse, quatre ans dont deux ferme, une peine aménageable. Et contre tous deux, dix ans d'inéligibilité, le maximum.
"On s'est payé Balkany"
Interrogé par la presse à la sortie de la salle d'audience, Éric Dupond-Moretti, avocat de Patrick Balkany, a déclaré : "Je ne suis absolument pas surpris. J’avais prévenu tout le monde. On a une leçon de morale publique, c’est le jugement dont vous avez entendu la lecture. Naturellement on a oublié que ces faits étaient anciens. On a résumé toute l’action de monsieur Balkany à sa fraude et toute sa vie à cette fraude. (...) Ce qui me choque le plus c’est le mandat de dépôt totalement inutile et pour nous insupportable. Jamais personne ne peut dire sérieusement que Monsieur Balkany aurait tenté de prendre la fuite. Il était présent à tous les actes de la procédure. Je pense que l’on s’est payé Balkany, nous allons bien sûr interjeter appel."
L'avocat d'Isabelle Balkany, Pierre-Olivier Sur a lui indiqué qu'il trouvait "disproportionné" la condamnation. "Je considère que c'est jugé de façon très très lourde, que d'envoyer quelqu'un en prison alors qu'il n'y a pas d'argent public détourné et que la juridiction n'est pas en mesure de déterminer quelle est l'assiette de l'impôt qui aurait été éludé. Oui cela me semble injuste mais il a fallu que le tribunal envoie une image. C'est cette image pour vous, mesdames et messieurs de la presse, c'est cette image pour cette justice qui est devenue surtout médiatique, c'est cette image d'un homme qui part en prison avec sa femme qui l'enlace et qui pleure."
"Jusqu'à la Cour Européenne" s'il le faut"
Le PNF et le fisc, qui avait porté plainte en 2015, reprochent aux Balkany de n'avoir pas payé d'ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés à 16 millions d'euros annuels minimum. Mais également d'avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.
Au total, les sommes éludées sont estimées à plus de 4 millions d'euros d'impôts sur le revenu et la fortune, un montant contesté par la défense. Les élus de Levallois-Perret ont admis des "fautes", reconnaissant certaines des accusations de fraude fiscale.
L'incarcération immédiate demandée par le PNF avait suscité l'ire de la défense. "Il faudrait l'envoyer en prison pour que tout le monde se régale ?", s'était insurgé son avocat, Eric Dupond-Moretti, appelant à ne pas ajouter une "humiliation" à la condamnation de son client. Les avocats du couple avaient soutenu que "la richesse considérable des familles" explique aisément la différence entre revenus déclarés et dépenses somptuaires, et tenté de décrédibiliser les estimations du patrimoine avancées par l'accusation.
Dimanche, une journaliste de l'émission Quotidien avait interrogé un Patrick Balkany tout sourire dans la rue. À la question "et si vous êtes condamné ?", le maire avait répondu qu'il "ferait appel" et qu'il irait jusqu'à la "Cour européenne" s'il le fallait.
Le second jugement, attendu le 18 octobre, s'annonce plus risqué encore pour le baron des Hauts-de-Seine, contre qui sept ans de prison, l'incarcération immédiate et la confiscation de tous ses biens ont été requis.