Par Rémi Duchemin
Publié le 1 avril 2013 à 14h21
1ER AVRIL - Le député des Yvelines veut protéger les élus portant le nom... d’un poisson.
La blague. Facétieux Jean-Frédéric Poisson ! Le député des Yvelines a montré lundi à l’occasion du 1er avril qu’il n’était pas seulement cet élu UMP capable de ferrailler nuit et jour contre le mariage pour tous à l’Assemblée, et qu’il pouvait aussi faire preuve d’humour. Il propose en effet une loi pour protéger les députés qui, comme lui, portent le nom d’un animal marin. Et ce, dit-il, afin d'agir dans le cadre de la préservation des espèces.
Qui est concerné ? Quatre députés UMP seraient concernés pas une telle loi. Il s’agit de Jean-Frédéric Poisson lui-même, de Philippe Goujon, de Franck Marlin et de Jean-Marie Tétart.
"Le rire doit avoir un statut protégé". Le député Poisson a expliqué sa démarche au Parisien. "Il n’y a pas de raison d’écarter l’Assemblée de la tradition du canular du 1er avril. Elle a tendance à disparaître alors que nos anciens la vivaient comme un moment de décompression", assure l’élu des Yvelines. "Le rire doit avoir un statut protégé, même en temps de crise".
Une initiative qui ne fait pas dire tout le monde. Parmi les députés concernés par cette loi pour le moins farfelue, il y a celui qui trouve cela drôle, et l’autre. "Il m’en a parlé et je l’appuie car la France possède une tradition d’humour et de fantaisie qui doit perdurer. Il n’est pas question d’être toujours sinistre", abonde ainsi Philippe Goujon (photo), député de Paris. Jean-Marie Tétart n’est pas sur le même ligne. "En des temps plus cléments, une telle initiative aurait pu effectivement faire sourire", écrivait-il dans un communiqué le 29 mars. "Mais avec cette crise qui dure et au lendemain de l'intervention du Président de la République, les Français attendent autre chose de leurs élus nationaux que ces blagues potaches du 1er avril."
La blague aura en tous cas eu le mérite de faire gazouiller sur Twitter. Exemples avec le député socialiste Régis Juanico et le son confrère UMP Lionnel Luca.
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Versailles est une commune française, située dans le département des Yvelines, dans la région Île-de-France, mondialement connue pour son château, le Château de Versailles, ainsi que pour le parc de Versailles et la signature du Traité de Versailles, sites classés dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. D'après le recensement de 2008, la population de la ville est de 88 641 habitants, après un pic de 94 145 habitants en 1975.
Ville nouvelle, créée par la volonté du roi Louis XIV, elle a été le siège du pouvoir politique français pendant un siècle, de 1682 à 1789, avant de devenir le berceau de la Révolution française. Après avoir perdu son statut de ville royale, elle devint le chef-lieu d'un département, celui de Seine-et-Oise en 1790 puis celui des Yvelines en 1968, et d'un évêché. Versailles est aussi historiquement connu pour avoir été le lieu de signature de nombreux traité comme le Traité de Paris (1783), qui termina la Guerre d'indépendance américaine et le traité de Versailles signé à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Situé dans la banlieue ouest de la capitale française, 17,1 km du centre de Paris, Versailles est au xxie siècle une ville résidentielle aisée avec une économie principalement tertiaire et constitue une destination touristique internationale de premier plan. C'est encore à Versailles que se réunissent en Congrès députés et sénateurs dans le Château pour y ratifier toute modification de la constitution.
Avant le château, la première mention de Versailles remonte à 1038 dans une charte de l'abbaye Saint-Père de Chartres. En 1561, le domaine de Versailles et sa demeure seigneuriale est vendu à Martial de Loménie, secrétaire des finances de Charles IX.
Le 24 août 1572, Loménie est assassiné lors de la
nuit de la Saint-Barthélemy. L'Estoile rapporte dans ses Mémoires que la reine Catherine de Médicis « fit étrangler, dans l'intérêt du comte de Retz, pour lui faire
avoir le château de Versailles, le secrétaire d'État Loménie, qui en était possesseur ».
L'année suivante, Albert de Gondi, comte de Retz, favori italien de la reine Catherine de Médicis, devient pour 35000
livres propriétaire de la seigneurie de Versailles et de son château, consistant alors en une demeure seigneuriale située à l'emplacement de l'actuel Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine.
En 1589, un mois avant qu'il ne devienne roi de
France, le roi de Navarre séjourne à Versailles. Revenant de Blois, il s'y arrête du 7 au 9 juillet et est reçu par Albert de Gondi ; il y retourne en 1604 et 1609. Dès 1607, le futur Louis XIII, alors âgé de 6 ans, fait sa première chasse à Versailles.
Au début du XVIIe siècle, les terres environnantes sont donc la propriété d'une part de la famille de Gondi et d'autres part du prieuré Saint-Julien de Versailles dont le prieur est Mathieu Mercerie. De 1622 à 1654, Jean-François de Gondi est archevêque de
Paris dont dépend hiérarchiquement le prieuré Saint-Julien. Jean-François de Gondi, seigneur de Versailles, est donc propriétaire du domaine qui est acquis par le roi en 1623. « La terre et seigneurie de Versailles » sont eux vendus au roi le 8 avril 1632 par ce même Jean-François de Gondi,. Sur le terrain de l'actuel château de Versailles, ne se trouve alors qu'un moulin à vent.
Vincent Voiture, né le 23 février 1597 à Amiens et mort le 27 mai 1648 à Paris, était un poète et prosateur français.
Fils d'un marchand de vins qui suivait la cour, il fit ses études à Paris et gagna la protection de Gaston d'Orléans, frère du roi, en lui adressant une pièce de vers à l'âge de 16 ans. Ce prince le nomma contrôleur général de sa maison, puis introducteur des ambassadeurs. Le comte d'Avaux, dont il avait été le condisciple, le mit en relation avec plusieurs personnes de la haute société. Chaudebonne l'introduisit à l'hôtel de Rambouillet. Il enseigna le beau langage et les belles manières aux habitués de cet hôtel dont il fut le héros galant et badin, comme Balzac en était le héros sérieux. Quand il accompagna le duc d'Orléans, après la Journée des Dupes, en Lorraine, puis dans le Languedoc, les épîtres qu'il envoyait étaient un événement dans le monde des beaux-esprits dont l'avait séparé la politique. Il en écrivit aussi d'Espagne, où le prince l'avait chargé d'une mission.
De retour à Paris, il fut, en 1634, un des premiers membres de l'Académie française, et se concilia tout à fait le cardinal de Richelieu par une lettre sur la prise de Corbie, qui est son chef-d'œuvre (1636). Envoyé vers le grand-duc de Toscane en 1638 pour lui notifier la naissance du dauphin, il alla jusqu'à Rome où il s'occupa d'un procès qu'y avait Catherine de Rambouillet et fut élu membre de l'Académie des humoristes.
Maître d'hôtel du roi en 1639, premier commis du comte d'Avaux en 1642, aux appointements de quatre mille livres, il eut encore une pension de mille écus que lui fit accorder la reine. Son revenu finit par monter à dix-huit mille livres. Il resta jusqu'à la fin de sa vie frivole et galant, n'ayant qu'une passion sérieuse, le jeu. Par son caractère, comme par son talent, Voiture fut tout à fait propre à s'attirer la faveur des salons et à briller dans la société des beaux esprits de son époque qu'il emplit de sa renommée. Ses lettres y furent les oracles du goût et y firent la mode de la prose.
Ce courtisan, à la poésie faite de recherche, de maniérisme et de galanterie, qui ne voulut pas publier ses œuvres de son vivant, était considéré comme très habile dans les genres poétiques mineurs. Quant aux vers de bien, ils soulevèrent des querelles et des partis puissants qui semblent près de faire à son sujet une Fronde littéraire. Son Sonnet à Uranie, opposé à celui de Job par Benserade, divisa le monde en jobelins et des uranistes lors de la querelle des jobelins et des uranistes qui montra sous un nouveau jour l'humeur belliqueuse de Anne Geneviève de Bourbon-Condé qui était à la tête de ses partisans.
Son sonnet de la Belle Matineuse, opposé à celui de Malleville sur le même sujet, comme un diamant à une perle, est un échantillon de l'une de ses manières :
Des portes du matin l'amante de Céphale
Ses roses épandait dans le milieu des airs,
Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
Ces traits d'or et d'azur qu'en naissant elle étale,
Quand la nymphe divine, à mon repos fatale,
Apparut, et brilla de tant d'attraits divers
Qu'il semblait qu'elle seule éclairait l'univers
Et remplissait de feu la rive orientale.
Le soleil, se hâtant pour la gloire des cieux,
Vint opposer sa flamme à l'éclat de ses yeux,
Et prit tous les rayons dont l'Olympe se dore.
L'onde, la terre et l'air s'allumaient alentour,
Mais auprès de Philis on le prit pour l'aurore,
Et l'on crut que Philis était l'astre du jour.
Voiture, dont les écrits sont représentatifs de la préciosité, prenait volontiers un ton moins pompeux. Ce n'était souvent qu'un rimeur de ruelles, un mondain pour qui la littérature n'était qu'un passe-temps, mais dont toute la cour répétait les chansonnettes, ses Lanturlu et ses Landriry :
L'on jugerait par la blancheur
De Bourbon, et par sa fraîcheur,
Landrirette,
Qu'elle a pris naissance des lys,
Landriry.
Mais c'est dans le rondeau que Voiture, en tant que poète, a excellé. On cite celui qui a pour refrain ou clausule : « Ma foi, c'est fait », et qui donne à la fois la règle et l'exemple du genre :
Ma foi, c'est fait de moi, car Isabeau
M'a conjuré de lui faire un rondeau.
Cela me met on une peine extrême.
Quoi ! treize vers, huit en eau, cinq en ême
Je lui ferais aussitôt un bateau.
En voila cinq pourtant en un monceau.
Faisons-en sept en invoquant Brodeau,
Et puis mettons, par quelque stratagème :
Ma foi, c'est fait.
Si je pouvais encor de mon cerveau
Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau ;
Mais cependant je suis dedans l'onzième,
Et ci je crois que je fais le douzième ;
En voilà treize ajustés au niveau.
Ma foi, c'est fait.
La réputation de Voiture lui survécut et, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, alla encore jusqu'à l'engouement. La querelle de Girac et de Costar à son sujet eut un long retentissement. Boileau a parlé de lui plus d'une fois d'un ton élogieux qui contraste avec sa sévérité ordinaire. Marie de Sévigné a dit : « Tant pis pour ceux qui ne l'entendent pas ! » Le difficile est en effet d'entendre Voiture, avec ses pointes, ses jeux de mots, ses équivoques et ses continuels efforts d'esprit. Ce que les lettres de son époque trouvaient chez lui ingénieux, joli et charmant, peut échapper ou choquer. Voiture eut néanmoins une influence notable sur la poésie française. Tandis que Balzac la corrigeait par la rhétorique et la noblesse, Voiture l'assouplissait et commençait à lui donner la légèreté des tours, la facilité de l'expression.
Assez prétentieux de sa nature, les gens du monde qu'il côtoyait ne se faisaient pas faute de le remettre, à l'occasion, à sa place en lui rappelant sa basse condition de fils de marchand de vin. On cite ainsi le mot de l'hôtesse de l'hôtel de Rambouillet, Catherine de Rambouillet, à propos d'un de ses proverbes : « Celui-là ne vaut rien, percez-nous en d'un autre ».
Les Œuvres de Voiture ne furent réunies qu'après sa mort (Paris, 1650, in-4°) et furent fréquemment rééditées jusqu'en 1745.
Œuvres
Poème La Belle Matineuse (1635)
Lettre sur la prise de Corbie (1636)
Lettre de la carpe au brochet (1643)
Épître à Monseigneur le Prince sur son retour d'Allemagne (1645-1648)
Sonnet d'Uranie (1647)
Poésies de M. de Voiture (posthume, 1650)
Lettres de Voiture (posthume, 1729)
Lettres et poésies (édition posthume établie par Abdolonyme Ubicini, 1855)
Poésies (2 volumes, édition posthume établie par H. Lafay, 1971)