Ils ne peuvent pas s'en empêcher : le péché mignon des pilotes de Lockheed C-130 Hercules est de rentrer le train immédiatement après le décollage et de "survoler" toute la piste à 3 mètres de hauteur, pour le plus grand bonheur du public. En service depuis 1956, le C-130 a 55 ans. Mais, tout comme le B-52, sa retraite n'est pas envisagée pour tout de suite

Un Tattoo sans B-52, vous n'y pensez pas ! Le vétéran du Vietnam - reconnaissable entre tous avec son train d'atterrissage à doubles bogies aux quatre coins de la soute à bombes, son fuselage ridé, ses ailes interminables reposant au sol sur deux balancines, ses 8 réacteurs et le nuage de fumée qu'ils dégagent – est présent chaque année. Et cela risque de durer, puisqu'aux dernières nouvelles l'USAF prévoirait de le maintenir opérationnel jusqu'en... 2040. Octoréacteur et bientôt octogénaire

Ne vous fiez pas à ses peintures grise et orange : cet hélicoptère est un dangereux prédateur. Propriété de l'Armée de l'Air néerlandaise mais d'origine américaine, le Boeing AH-64 Apache est un hélicoptère de combat particulièrement efficace, concurrent du Tigre d'Eurocopter. Ainsi grimé, il se fait acrobate, capable d'enchaîner les figures de haute voltige. Mais la mitrailleuse reste installée entre les bras du train d'atterrissage et rappelle que l'équilibriste reste avant tout un tueur impitoyable

Pour les rares qui ne le sauraient pas, le Prince William est pilote d'hélicoptère dans la Royal Air Force. Sa monture habituelle est un Sea King jaune, comme celui-ci, dont la mission est le sauvetage en mer. Alors, aux commandes, c'était William or not William ?

Semblant tracer des moulinets de condensation dans l'air humide, ce C-130 est "l'avion atelier" (magasin de pièces de rechange, salle de réunion, autobus des mécanos) des "Royal Jordanian Falcons", la patrouille officielle jordanienne. Sur le fuselage de l'appareil une petite mention attire le regard : "Guts Airline", ce qui signifie "Compagnie aérienne de ceux qui ont du cran". Évidemment, personne n'empêchera certains esthètes de la traduction de remplacer le mot "cran" par un autre qui sonne bien au pluriel...

Voir les Red Arrows (flèches rouges) évoluer chez eux, dans le ciel d'Angleterre, est un moment magique. Le spectacle est intense et scindé en deux parties vraiment très différentes. D'abord la maîtrise et la grâce, avec les 9 Hawk en formation serrée. Et ensuite la violence et la guerre, avec le travail des solos, les éclatements et les croisements à haute vitesse. Aucune autre patrouille ne présente un spectacle aussi dense, aussi rythmé et aussi magistral

La Patrulla Aguila, formation acrobatique de l'Armée de l'Air espagnole, s'est également déplacée au Tattoo, avec ses sept Casa C-101. Malgré leurs couleurs spectaculaires (rouge souligné de jaune), les mono-réacteurs se montrent poussifs et peu esthétiques, comparés aux Hawk britanniques, aux F-5 suisses et aux Alphajet français. Mais les Espagnols se singularisent en étant les seuls à utiliser du fumigène jaune

Même s'il reste encore un certain nombre de Hunter en état de vol, notamment en Angleterre et en Suisse, une formation de six appareils (trois monoplaces et trois biplaces "côte à côte") reste exceptionnelle

Parmi les participants historiques au NATO Tiger Meet, l'escadron suisse "Staffel 11" (prononcez "Chtafeul Elf"), installé à Meiringen, était équipé de Hawker Hunter, chasseur britannique mis en service en 1954 et qui est resté opérationnel en Suisse jusque dans les années 1990. La livrée de cet avion constitue un magnifique hommage à l'histoire du Tiger Meet qui fêtait son cinquantième anniversaire au Tattoo

Au décollage de Fairford, un Hunter à la livrée étonnante. Nous n'avons pas trouvé la source d'inspiration de cette décoration tout à fait originale