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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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                            « Nous n’irons plus au zoo » :

le message photographique d’un papa abasourdi

 Convaincu de l’absurdité du concept du zoo, un papa photographe a pris des images saisissantes dans un parc désuet pour expliquer à ses enfants pourquoi ils ne visitent jamais ces lieux en famille.

 Recroquevillé sur un semblant de branche, un chimpanzé habité par la tristesse traine son ennui. Derrière des grilles défraîchies, un lion arbore un regard d’une mélancolie abyssale. Le pelage terni par la boue, une hyène tourne en rond dans un enclos indigne de sa condition. Susceptibles de vous prendre aux tripes, ces images à vous retourner le cœur sont l’œuvre du photographe parisien Mika Cotellon.

« Nous n’irons plus au zoo », indique-t-il en prélude à l’un de ses clichés posté sur un groupe photographique Facebook dédié aux critiques mutuelles des images des uns et des autres.

« Je ne fais de photos d’animaux, mais en tournage dans un zoo j’ai pu faire une série sur la folie de l’Homme et son rapport aux animaux  sauvages », explique-t-il sur le réseau social cher à Mark Zuckerberg.

« Cette image me dégoute mais je la montre à mes enfants pour leur expliquer pourquoi nous n’irons plus au zoo. »

Interview d’un papa abasourdi par la logique du parc zoologique.

« Même ceux qui mènent des expériences sur les animaux trouvent de bonnes raisons pour se justifier… Enfermer pour sauver, cette phrase sonne bizarrement, non ? »

 

- Mika Cotellon, comment en êtes-vous arrivé à prendre ces clichés ?

Je suis photographe de plateau et, avec l’équipe de tournage du film « Max » de Stéphanie Murat, avec JoeyStarr, nous avons investi un parc zoologique de la région parisienne. Comme ce rôle me laisse du temps, je me suis baladé. Je suis tombé sur une volière qui abritait un aigle royal. Aussi immense soit-elle, une pancarte expliquait que l’oiseau avait un besoin vital de voler plusieurs dizaines de kilomètres par jour… Ce qui lui est évidemment impossible dans cette infrastructure. C’est aberrant, non ?

 

- Quel était votre rapport avec les zoos avant cette visite professionnelle ?

Par conviction, cela fait des années que je ne les fréquente plus. Cela a commencé dès que mon fils est né. J’ai moi-même vu le jour à Vincennes et ma grand-mère m’emmenait de temps à autre au cœur de son célèbre zoo. Elle m’expliquait malgré tout que ce n’était pas une bonne chose… Dans la même logique, j’ai toujours refusé que mon fils ait un animal de compagnie. Je ne suis pas un militant de la cause animale, mais cette situation m’insupporte.

J’ai vu un jour une vidéo du philosophe Gilles Deleuze qui dénonce la nature de nos rapports dénaturés avec les animaux familiers. De son point de vue, l’aboiement du chien dans ce cadre devient la honte du règne animal. Ce discours m’a confirmé dans mon incompréhension du principe de l’animal de compagnie.

 

 

- Quelles sont les images qui vous ont le plus frappées dans ce zoo ?

C’est un parc désuet et défraichi… Je me souviens de ce lion tout triste et tout proche de nous mais enfermé dans un enclos alors qu’il est censé représenter le panache du règne animal. J’ai été marqué aussi par la tristesse des singes. Alors que vous ne décèlerez jamais les émotions d’un poisson coincé dans son bocal, celles ressenties par ces singes étaient évidentes.

 

 

- Comment avez-vous utilisé ces photos ?

Je les ai montrées à mes enfants pour leur expliquer pourquoi je ne les emmène pas au zoo. Ils ont été touchés, ils comprennent et partagent mon point de vue. D’ailleurs, ma petite fille se charge de transmettre parfaitement le message. Elle récupère des papillons dans le jardin pour les sauver. Ce n’est pas pour rien qu’elle s’appelle Naturel.

 

 

- Les zoos ont aussi un rôle à jouer dans la préservation des espèces, non ?

Même si certains parcs travaillent très bien et respectent autant qu’ils peuvent les animaux , c’est le serpent qui se mord la queue. L’Homme se proclame sauveur du règne animal alors que les animaux ne nous ont rien demandé. Ils seraient bien mieux si nous leur avions laissé la paix de tout temps. Vous savez, même ceux qui mènent des expériences sur les animaux trouvent de bonnes raisons pour se justifier… Enfermer pour sauver, cette phrase sonne bizarrement, non ?

horreur

Publié à 13:49 par fandeloup Tags : animaux
horreur

Si vous voyez un ESCLAVE dormir, ne le réveillez pas... peut-être est-il en train de rêver de... LIBERTÉ.

Les responsables ?

Ceux qui vont aux zoos et aux cirques avec animaux. Ils financent cet esclavage

souffrance

Publié à 12:04 par fandeloup Tags : animaux
souffrance

Si vous n'êtes pas sensibilisés ou émus par la souffrance et l'agonie des animaux ... Pensez au moins à votre propre santé qui n'est que le reflet de votre alimentation !

Y'a quoi dans cette seringue ???

La viande est imprégnée d'ondes négatives comme la peur, la tristesse, la douleur et toute cette souffrance innommable...

Sans oublier les bactéries, antibiotiques, vaccins, hormones

tristesse

Publié à 10:46 par fandeloup Tags : animaux chiens chats
tristesse

Je t'aimais de tout mon cœur. Pourtant tu m'as abandonné lâchement. La fourrière est saturée de chiens et chats. Mon euthanasie est programmée. Je meurs demain matin.

L'ABANDON EST UN CRIME !!!

Venez rejoindre notre page consacrée à la PROTECTION ANIMALE "Défendre les animaux et protéger la nature" :

https://www.facebook.com/defendrelesanimaux Partagez et diffusez sans modifier le visuel.

abandon

Publié à 17:56 par fandeloup Tags : chat bébé
abandon

Abandonner ou plutôt se débarrasser de votre chat, pour cause: grossesse, ou arrivée d'un bébé est une pure bétise, ça c'est dit!!!!

abandon

Publié à 17:17 par fandeloup Tags : france vie bonne mort argent animal animaux
abandon

L'abandon, c'est quoi ?

Si votre animal à de la chance, il ne finira pas écrasé, mort de faim ou tué par des cons. Il ira en fourrière.

En fourrière, on doit prendre tous les animaux qui arrivent, donc si la fourrière est pleine, il faut "faire de la place".

Si un animal n'est pas attractif (vieux, moche, malade, catégorisé), il sera éliminé.

Sinon, si la fourrière est correcte, elle pourra le garder jusqu'à ce qu'il faille faire de la place. Mais aucune obligation, et ça coûte de l'argent, alors le plus souvent on se limite au délai légal.

De nombreuses maladies contagieuses se propagent, alors s'il est fragile (même s'il ne l'est pas), il va tomber malade, et il sera éliminé parce que la fourrière n'est pas un refuge et ne va pas payer les frais vétérinaires.

Il sera en cage, subira 24/24h les cris de ses compagnons de misère, ne sortira pas, et ne va pas comprendre ce qui lui arrive. Il va paniquer, alors soit il se planquera, soit il mordra. Il n'attirera personne, en admettant que quelqu'un vienne dans l'enfer des fourrières pour chercher un compagnon.

Et s'il a mordu, ou simplement montré les dents, il sera éliminé.

Sa seule chance ?

Une association qui vient et le sort pour le mettre à l'abri le temps de son adoption. Elle devra payer la fourrière, le mettre en règle, souvent le soigner, lui faire dépasser le traumatisme, et lui trouver une place en refuge ou en famille d'accueil.

Ça prend du temps et de l'argent, donné par des bénévoles et des personnes bienveillantes.

100 000 animaux de compagnie sont abandonnés chaque année en France, dont la moitié pendant les vacances d'été. Bien moins de la moitié arrivent à être sauvés, par les milliers d'anonymes de la protection animale, dont les capacités et les fonds ont leurs limites. Ils sont de toute façon déjà remplacés par le double de malheureux, achetés en animaleries ou sur le Bon Coin, et qui sont jetés au rebut toujours plus, toujours plus vite.

ALORS SI VOUS COMPTEZ ABANDONNER VOTRE ANIMAL, EN VOUS DISANT QU'IL "TROUVERA UNE BONNE FAMILLE", VOUS ESTIMEZ QU'IL A COMBIEN DE CHANCES DE SURVIVRE ?

SI VOUS ACHETEZ EN ANIMALERIE OU EN ELEVAGE, PARCE QUE "C'EST SUPER D'ADOPTER, C'EST PAS MON TRUC, MAIS Y A DES GENS POUR CA", VOUS SIGNEZ L ARRET DE MORT DE CELUI QUE VOUS AURIEZ PU SAUVER, TOUT EN ALIMENTANT UN COMMERCE MALPROPRE. DANS LES DEUX CAS, VOUS FAITES PARTIE DU PROBLEME.

N'achetez pas, adoptez ! Pour la vie !

hé hop

Publié à 10:17 par fandeloup Tags : photo image homme mort
hé hop

Laissez les taureaux TRANQUILLES chacun à leur place et il n'y aurait pas ce genre d'accident ! vous l'avez bien cherché, les taureaux ne sont pas responsables bien au contraire !

Espagne : un homme encorné par un taureau, septième tué depuis le début de l'été.

L'image est furtive et presque insoutenable. Elle a été saisie samedi 15 août à Peñafiel, en Espagne.

Un homme de 36 ans a été encorné pendant un lâcher de taureaux dans les rues de Peñafiel, une commune de la province de Valladolid, au centre du pays.

Le taureau, surpris par le rétrécissement d'une ruelle, s'est retourné sur un homme qui courait derrière lui et l'a violemment chargé devant les spectateurs, qui ont vainement tenté de le dégager.

L'été a été meurtrier en Espagne avec sept personnes tuées dans les mêmes circonstances.

Un jeune homme de 18 ans est mort près de Pampelune (nord-ouest du pays) après avoir reçu un coup de corne à l'abdomen.

Un autre jeune homme , blessé d'un coup de corne dimanche soir pendant les festivités du village de Lerín (à 55 km de Pampelune) est mort pendant son transfert à l'hôpital.

Un touriste français tué à Pedreguer, près d'Alicante Un incident similaire s'est déroulé dans le village de Museros (province de Valence, centre-est), tandis qu'un autre homme de 55 ans a été encorné dans les ruelles de Blanca (province de Murcia, au sud-est du pays.

Le 9 août, un Espagnol de 32 ans avait succombé après avoir reçu un coup de corne dans le cou alors qu'il filmait un lâcher de taureaux avec son portable, à Villaseca de la Sagra, près de Tolède.

Le 14 juillet, c'est un touriste français de 44 ans qui était tué à Pedreguer (près d'Alicante), percuté violemment par un taureau alors qu'il s'approchait pour filmer avec son téléphone, selon la presse locale.

http://mobile.francetvinfo.fr/…/video-espagne-un-homme-enco… Source : Francetv info Presque insoutenable...heu....un homme est mort oui mais il connaissait les risques . Laissez les taureaux TRANQUILLES

abandon

Publié à 16:59 par fandeloup Tags : nuit animaux chien voyage chiens bonne
abandon

VOSGES : SEIZE CHIENS PRISONNIERS DANS DEUX LOCAUX

Les deux chiens, dont l’un était visible dans la vitrine, ont été libérés du magasin d’alimentation.

Les secours ont découvert dans le commerce six chiots avant d’en trouver cinq autres plus deux adultes dans l’appartement. Les deux chiens, dont l’un était visible dans la vitrine, ont été libérés du magasin d’alimentation.

 Un attroupement d’une dizaine de personnes s’est formé ce merdredi à 16 h 30, devant un petit magasin d’alimentation sur la place d’Armes.

Dans la vitrine, un chien en piteux était couché sur l’étal entre les légumes tandis qu’un second plus petit se faisait entendre en aboyant fréquemment.

L’émergence d’une grande promiscuité ne laissait aucun doute à l’observateur. La présence du maire Cyril Vidot, du président de la SPA Vittel Nicolas Simonet, du propriétaire du magasin Damien Spindler, d’un vétérinaire Jean-Baptiste Gandon et des gendarmes de la Cob Neufchâteau trahissait l’importance d’une tragédie animale en plein centre-ville.

« J’ai été alerté lundi soir par des voisins qui ont constaté l’abandon dans le magasin de deux chiens, un husky et un jack russell depuis vendredi dernier, dont l’un enfermé dans les sanitaires » , expliquait Cyril Vidot.

« Devant la vitre du magasin, on pouvait voir le husky qui apparaissait très malheureux. Le plus inquiétant concernait l’alimentation des deux animaux . J’ai immédiatement pris contact avec la gendarmerie, la SPA, l’huissier mais la solution tardait. »

En effet, impossible de pénétrer dans le local sous peine d’un recours pour effraction à domicile. Une ordonnance classique en référé exige un minimum d’une semaine, inenvisageable ! Il a fallu attendre le lendemain pour trouver une solution.

« Je suis entré en contact avec le substitut du procureur de la République. Il a été convenu que le propriétaire du magasin appellerait sur place le locataire à 16 h 30. Si ce dernier ne faisait aucune apparition, nous pourrions alors pénétrer dans le magasin » , relate le maire. Découverte de six chiots ! A l’heure dite, le propriétaire joignait le locataire.

« Il répondait qu’il séjournait en Alsace et raccrochait tout de suite. Finalement, les gendarmes décidaient de pénétrer dans le magasin. Le propriétaire ne possédant pas la clé, l’entrée s’effectuait par la fenêtre. J’ai mis une muselière à la chienne husky croisée berger.Ensuite, j’ai saisi la chienne jack Russell croisée fox-terrier avant de découvrir une caisse avec six chiots. La mère était très déshydratée mais les chiots en bonne santé » , relatait Nicolas Simonet.

Alors qu’un voisin assurait la garde du husky, les chiots et leur mère étaient hébergés pour la nuit à la mairie avec un bénévole chargé de nourrir les petits.

Les huit chiens devaient rejoindre aujourd’hui le refuge du Mordant à Villey-Saint-Étienne. Huit chiens en plus et cinq fusils ! L’incroyable découverte d’animaux abandonnés ne s’arrêtait pas là ! L’équipe de secours… s’inquiétait de trois autres chiens également enfermés, cette fois-ci dans l’appartement liffolois « des sympathiques » commerçants tranquillement en voyage en Alsace. Le même procédé d’investigation était engagé avec le propriétaire.

Finalement, les sauveteurs découvraient, au sein d’une odeur pestilentielle, bien trois chiens accompagnés… de cinq chiots de trois semaines affichant un état de santé précaire. Et cerise sur le gâteau, les gendarmes découvraient cinq fusils de chasse dont un à lunette. Un bilan hallucinant de seize chiens abandonnés était dressé au final !

en finir avec l’élevage intensif

en finir avec l’élevage intensif

Veaux, vaches, cochons : 10 raisons d’en finir avec l’élevage intensif

Il pollue, fait souffrir les bêtes et les éleveurs, réduit la biodiversité, n'assure pas la traçabilité…

L'élevage industriel n'est plus viable. Voici pourquoi.

En vacances ou au boulot, vous n’avez pas pu passer à côté de l’une des infos de l’été : la crise de l’élevage. Ou plutôt les crises, bovine, porcine et laitière.

Depuis plusieurs semaines, les éleveurs sont en colère, notamment contre des prix trop bas.

D’un côté, le gouvernement leur promet des subventions, des aides, des plans d’urgence. De l’autre, les gros industriels boycottent et ne veulent plus acheter les animaux (le marché vient de reprendre doucement cette semaine, mais le dialogue demeure compliqué). Le tout, sans que personne – notamment les politiques – ne remette en question ce modèle, celui de l’élevage industriel, majoritaire aujourd’hui en France.

Ainsi, 68% des poules pondeuses sont élevées en cage. Quant aux cochons, selon Inaporc, l’interprofession nationale porcine, 95% sont élevés en batterie, sur caillebotis dans des bâtiments fermés.

Et pourtant… ironiquement, quasiment le même pourcentage de Français – 90% – se déclarent contre l’élevage industriel, selon un sondage OpinionWay réalisé en 2013.

Voilà donc pourquoi, en dix points – et à grands renforts de nos propres archives ! –, il faut en finir avec l’élevage industriel.

 

- Parce que ça pollue en émettant des gaz à effet de serre…

Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage compte pour 14,5% de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) (7,1 gigatonnes d’équivalent CO2 par an), c’est-à-dire plus que l’ensemble du secteur des transports.

Les principales sources de pollution ?

La production et la transformation de fourrage (45% du total des émissions), la digestion des bovins (39%) et la décomposition du fumier (10%) mais aussi parce que à cause de l’impact sur les sols et l’eau

Les bâtiments hors-sol produisent des tonnes d’excréments->53250]. Et si le lisier produit plus de nitrates que la terre et les plantes ne peuvent en absorber, alors l’excédent s’infiltre dans les sols et s’écoule dans les rivières.

En Bretagne, par exemple, selon les chiffres du ministère du Développement durable, deux tiers de l’azote épandu est issu des déjections des vaches (à 57%), des porcs (à 31%) et des volailles (à 12%). L’eau chargée en nitrates finit son voyage dans la mer et les fameuses algues vertes naissent, stimulées par cet excédent.

Ces dernières peuvent, elles, en plus d’entraîner des fortes nuisances olfactives, représenter un risque pour l’homme. Et le dernier bilan du Commissariat général au développement durable n’est pas rassurant : loin de diminuer, en 2012, les végétaux toxiques ont colonisé l’ensemble du littoral français.

Les émissions d’ammoniac

– gaz irritant pouvant provoquer certaines maladies (asthme, bronchites chroniques) chez les éleveurs et les animaux – sont quant à elles à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent de l’élevage, selon un rapport de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

- Parce que ce n’est pas bon au goût…

En avril dernier, le restaurateur et amoureux de la bonne bouffe Xavier Denamur évoquait « l’exemple du poulet », « édifiant », dans notre dossier sur « Le goût assassiné ». « Comment voulez-vous qu’une bête programmée pour grossir en quarante jours, remplie de flotte, qui devient obèse, malade et incapable de tenir sur ses pattes si on ne l’abat pas à temps, ait le même goût qu’un poulet qui aura galopé cent vingt jours ? », s’interrogeait-il.

Pour rappel, un poulet de batterie est abattu à 35/40 jours, tandis qu’un bio ou Label rouge doit l’être à minimum 81 jours. La démonstration est la même pour le porc et le bœuf, dont le goût est bien meilleur quand l’animal a galopé dans de vertes prairies. … et pour la santé

L’an passé, l’association UFC-Que choisir a fait passer au labo 100 échantillons de poulet. Plus d’un quart en sont sortis « contaminés ». Et les deux tiers de ceux-là l’étaient par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

A force de gaver le poulet de batterie d’antibios pour qu’il survive à la surpopulation de son hangar et aux épidémies, des souches mutantes de bactéries apparaissent, insensibles aux médicaments… conçus à l’origine contre elles !

- Parce que les bêtes souffrent…

Cette récente crise du porc a – au moins – permis aux téléspectateurs de (re)voir, en images, ce qu’est un élevage industriel. Des porcs entassés (un animal de 110 kg dispose d’un mètre carré pour vivre), qui ne verront jamais la lumière du jour, des poules qui ne peuvent pas déployer leurs ailes (en cages, elles ont le droit, chacune, à un espace à peine supérieur à une feuille A4, soit plus de 13 poules par mètre carré), des veaux qui sont arrachés de leur mère pour produire du lait…

On vous passe les détails et on vous conseille cette lecture passionnante sur les conditions de travail dans un élevage intensif de porcs ou le film pastiche Meatrix. … et les éleveurs aussi

C’est certainement la sociologue Jocelyne Porcher, spécialisée dans la relation entre l’éleveur et l’animal – et qui a également été éleveuse, puis salariée dans une production porcine – qui parle le mieux de cette question. En 2014, voici ce qu’elle disait à Terra eco :

« Quand on lit les textes agricoles, on se rend compte que la rupture des mentalités a lieu au XIXe siècle, quand le capitalisme industriel invite à considérer l’animal comme une ressource comme une autre qui doit assurer de la productivité et va exclure la relation d’affectivité entre l’éleveur et l’animal. » Selon elle, les méthodes de travail sont désormais « taylorisées » et l’urgence, « permanente ».

Même constat de la philosophe Corine Pelluchon, à qui l’on consacrait un grand entretien il y a quelques semaines :

« Les éleveurs aussi sont victimes de l’élevage industriel. Ils ne sont pas heureux. Ils doivent se plier à des normes extérieures, les zootechniciens leur disant quand réformer un cochon (le destiner à l’abattage, ndlr), par exemple.

On ne s’appuie plus sur leur bon sens. L’éleveur traditionnel savait quand son animal allait bien ou pas. Au nom de la course au profit, on a transformé l’élevage en production industrielle et détruit le sens de cette activité.

Condition animale, organisation du travail et justice sociale sont étroitement liées. »

- Parce qu’il y a un problème avec les prix

« Les Français ne mesurent pas les efforts fournis pour répondre à des attentes paradoxales, comme manger mieux et toujours moins cher », s’exclamait dans nos colonnes, en 2013, Christiane Lambert, vice-présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Manger mieux, mais à prix bas, semblerait donc être le souhait du consommateur. Et peut-être surtout des distributeurs. Il n’y a d’ailleurs qu’à faire un tour de leurs slogans pour n’en pas douter : « Chez E.Leclerc, vous savez que vous achetez moins cher » ; « Intermarché, tous unis contre la vie chère » ; « Les prix bas, c’est Géant »… Mais qu’est-ce qu’un prix bas ? Et qu’est-ce qu’un prix juste (pour l’acheteur, mais aussi, et surtout, pour l’éleveur) ?

Et comment le consommateur peut-il savoir où va aller son argent quand il achète de la viande ou du lait ?

Comme le rappellent nos confrères de Rue89, depuis 2010, il existe un Observatoire de la formation des prix et des marges, publiant chaque année un rapport sur le sujet.

Ainsi, pour le jambon cuit – l’un des produits les plus vendus en charcuterie –, le prix moyen du kilo au détail est passé, de 2013 à 2014, de 10,93 euros à 11,05 euros en grandes et moyennes surfaces (GMS). En 2013, 38% (4,17 euros) du prix déboursé par le consommateur revenait à la grande distribution et 33,8% (3,70 euros) à l’éleveur. En 2014, respectivement, cette part passait à 39% (4,32 euros) et 31,3% (3,46 euros).

Le reste est réparti entre les industries de charcuterie-salaison et abattage-découpe. Pour le poulet, la hausse des marges des distributeurs est encore plus importante. Si le prix en rayon n’a pas augmenté entre 2013 et 2014 (4,26 euros en moyenne le kilo pour un poulet standard), la marge des GMS était de 39,6% en 2013 – 33,8% pour l’éleveur – et de 41,7% – 31,4% pour l’éleveur – en 2014. -

Parce que la traçabilité est floue

Avez-vous déjà cherché la provenance du porc que vous allez engloutir sur un paquet de jambon ? L’avez-vous trouvée ? Si vous avez opté pour les marques Fleury Michon, Madrange, Aoste ou Herta, non, à coup sûr !

Un tiers des jambons cuits et deux- tiers des jambons secs présents sur le marché français ne portent aucune de ces indications. Aoste, par exemple, se fournit en porc en France, mais aussi en Espagne, en Allemagne ou aux Pays-Bas, en fonction de l’état du marché.

« Cela dépend de ce qui est disponible à l’instant T de l’approvisionnement », nous expliquait la marque en février dernier. Dans ces circonstances, impossible d’afficher la provenance sur le paquet, « d’autant que, pour certains produits, des pièces de nationalités différentes peuvent être mélangées ». -

Parce que la biodiversité en souffre

Comme le soulignait « L’Atlas de la viande » en 2014, « la surfertilisation nuit aux plantes et aux animaux. Les nitrates présents dans les eaux souterraines peuvent produire des “zones mortes”, privées d’oxygène, dans les eaux côtières ».

Ce rapport, publié par la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la Terre, rappelle également qu’avec l’élevage industriel, la diversité génétique part aux oubliettes. Dans le monde, quatre compagnies se partagent 97% de la recherche sur le poulet et 75% de la recherche sur les bovins et le porc.

«Conséquence : la diversité génétique se réduit drastiquement, oubliant la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées. Par exemple, la race de vache Holstein couvre 83% du marché mondial du lait. Quant aux porcs, trois races se partagent les trois quarts du marché. »

Parce que ça nuit à l’emploi

Depuis 2013, agrandir une porcherie est devenu un jeu d’enfants. Un décret permet de créer des usines de 2 000 cochons sans demander d’autorisation spéciale. De la ferme des 1 000 vaches à celle des 1 500 taurillons, les méga-exploitations se multiplient (Voir ici notre carte). Dans le même temps, comme le rappelait Libération, le nombre d’éleveurs de vaches laitières en France est passé 162 000 à 67 000 entre 1993 et 2013 (-58%).

Sur la même période, la production de lait, elle, progressait de 5%. Laurent Pinatel, de la Confédération paysanne, s’alarmait dans nos colonnes des conséquences sur l’emploi des méga-fermes : « Chaque fois qu’une ferme grossit, on perd de l’emploi. 20 fermes de 50 vaches, c’est plus de 40 emplois. Une ferme de 1 000 vaches, c’est quatre fois moins et une qualité de travail dégradée. »

rip

Publié à 08:17 par fandeloup