« Depuis des millénaires les instincts ont eu tout le temps de se développer en l’homme ; mais les facultés de discernement, de raisonnement, qui sont chez lui d’apparition beaucoup plus récente, ne sont pas encore solidement implantées. En réalité, la sagesse est antérieure à toutes les autres vertus ; mais comme elle appartient à une région très éloignée des instincts qui habitent l’homme, elle doit faire un long chemin pour se faire connaître, dire son mot, et elle n’est même pas toujours bien acceptée.
La sagesse est même antérieure à la création du monde. Dans le Livre des Proverbes elle se présente ainsi : « Moi, la Sagesse, l’Éternel m’a créée la première de ses œuvres. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, point de sources chargées d’eaux… J’étais à l’œuvre auprès de Lui, et je faisais tous les jours ses délices. » La sagesse est donc apparue la première, c’est la première-née de Dieu, mais sa descente en l’homme ne date pas de longtemps, et c’est pourquoi il faudra encore du temps pour qu’elle s’enracine profondément en lui. »

« Quelqu’un vient se plaindre à moi : il a reçu des critiques et il est effondré. Je lui dis : « Vous êtes dans cet état parce que vous ne vous êtes pas préparé. Il faut savoir d’avance que toute la vie ce sera ainsi. Pourquoi vous imaginer que vous serez épargné ?... Alors maintenant redressez-vous un peu, et dites-vous que ce n’est certainement pas la dernière fois que vous recevrez des critiques. Si vous ne faites rien pour vous renforcer, quand ça se reproduira, vous serez de nouveau par terre. »
Bien sûr, cette personne est étonnée, elle s’attendait à ce que je la console en lui disant que cela n’arriverait plus, que désormais elle serait épargnée… et même que je veillerais personnellement à sa protection. Et voilà que je lui dis de se préparer pour d’autres épreuves du même genre ! Car je conseille toujours aux autres les méthodes que je m’applique à moi-même : je me dis souvent que des critiques ou d’autres désagréments de ce genre peuvent survenir. S’ils ne se présentent pas, tant mieux ; mais s’ils se présentent, au moins je ne suis pas surpris. »

« Combien de gens réalisent sans le savoir les projets de personnes qu’ils ne connaissent même pas ! C’est facile à comprendre : les pensées et les sentiments sont des puissances agissantes, capables d’influencer des êtres qui, par leur structure psychique, sont préparés pour capter certaines ondes qui circulent dans l’espace. C’est ainsi que des êtres faibles, poussés par la puissance des pensées et des sentiments négatifs projetés par d’autres, finissent par commettre des crimes. Et comme la justice humaine n’est pas clairvoyante, elle ne punit pas ceux qui ont lancé ces pensées et ces sentiments criminels, mais ceux qui les ont mis à exécution, alors qu’en réalité ils ne sont pas les vrais coupables. Bien sûr, ils sont coupables de s’être affaiblis et abandonnés au point de devenir les instruments de courants maléfiques, mais ce sont d’autres les véritables responsables.
Alors, attention aux pensées et aux sentiments que vous êtes en train de nourrir. Si les personnes qui les captent dans l’invisible sont poussées à mal agir, la Justice divine, qui ne se trompe jamais, vous tiendra pour responsable. »

« En se lançant dans l’exploration du subconscient, les psychanalystes ignorent souvent qu’ils sont en train de remuer des régions où s’entassent tous les animaux préhistoriques : mammouths, dinosaures, brontosaures… Tous ces monstres sont là, vivants. Vous direz que depuis longtemps déjà ces animaux ont disparu. Ils ont disparu de la surface de la terre, mais ils habitent toujours en l’homme sous forme d’instincts, de pulsions, de désirs. Ils n’existent plus physiquement, mais leur corps astral, lui, existe. Et par leur corps astral, tous les animaux, et pas seulement les animaux préhistoriques, sont présents dans le subconscient des humains.
C’est pourquoi, en allant chercher dans le subconscient des personnes l’origine de certains de leurs troubles, les psychanalystes qui n’ont pas étudié la Science initiatique ne font souvent que réveiller tous ces animaux. Je ne dis pas que la psychanalyse est nécessairement une pratique dangereuse, mais elle doit être exercée par des personnes elles-mêmes psychiquement très fortes, très expérimentées, qui n’exposeront pas leurs patients à être dévorés par leurs monstres intérieurs. »

« Vous rencontrez une difficulté, et vous avez soudain l’impression qu’elle vous bouche l’horizon. Mais prenez cette difficulté et comparez-la avec tout ce que vous possédez : passez en revue vos dons, vos qualités… et puis vos parents, vos amis… et encore toutes les possibilités que le Ciel vous donne chaque jour : devant toutes ces richesses, la difficulté ne pourra pas résister ! Pensez à placer ainsi vos soucis, vos chagrins en face de vos trésors, comparez-les et vous verrez qu’il n’en restera bientôt plus une trace.
Et agissez de même avec les entités malfaisantes du monde invisible qui prennent un malin plaisir à troubler les humains en venant leur inspirer le doute, l’angoisse, le découragement. Lorsque vous les sentez approcher, dites-leur : « Venez par ici, je vais vous montrer quelque chose », et vous les placez devant toutes vos richesses de fils de Dieu, de fille de Dieu, celles d’hier, celles d’aujourd’hui et celles qui vous attendent encore dans l’avenir. D’abord, bien sûr, ces entités vont s’obstiner, mais très vite elles comprendront qu’elles perdent leur temps et elles vous laisseront tranquille.  »

« Pourquoi êtes-vous toujours pressé ? Cette mauvaise habitude nuit beaucoup au développement de vos facultés psychiques et spirituelles. La rapidité, le dynamisme sont de bonnes qualités pour réussir dans le plan physique, c’est entendu. Mais vous devez savoir vous arrêter de temps à autre pour introduire en vous un rythme plus lent, plus paisible, plus mesuré, qui permettra à d’autres forces de faire leur travail d’organisation, d’harmonisation. Si vous êtes toujours pressé, toujours affairé, vous finirez par ne plus vous retrouver, vous ne saurez plus où vous en êtes, ni même qui vous êtes.
Habituez-vous donc à prendre de temps en temps un moment de répit. Dites-vous qu’au moins pour quelques minutes vous pouvez être, enfin, face à face avec le soleil, avec la nature, avec les êtres lumineux, avec vous-même, avec l’éternité… De nouvelles forces s’éveilleront en vous, et vous sentirez que vous vous êtes retrouvé. »

« « Car tout homme sera salé de feu », a dit Jésus. Quelle relation y a-t-il entre le sel et le feu ? Comme le sel, le feu est le symbole de l’esprit. Et le sel, comme le feu, brûle. Mais le feu existe sous différentes formes, et il produit donc différentes sortes de brûlures. Le feu est synonyme de vie, mais il est aussi synonyme de souffrance et de mort. Le feu soutient la vie, mais il a également le pouvoir de la détruire, et il la détruit radicalement. Il en est de même du sel : le sel qui est tellement lié aux origines de la vie a le pouvoir de détruire la vie. En Palestine, la mer qu’on appelle dans l’Ancien Testament la mer de Sel est aujourd’hui appelée la mer Morte.
Le sel, comme le feu, peut donc être porteur de mort comme il est porteur de vie. Lorsque Jésus dit : « Tout homme sera salé de feu », cela signifie que personne ne peut échapper au sel et au feu. Mais ceux qui ont accueilli l’esprit en eux et travaillent avec lui, seront salés au feu de la vie ; tandis que ceux qui se sont opposés à l’esprit, seront salés au feu de la souffrance et de la mort. C’est une loi à laquelle il est impossible d’échapper. »

« Lorsqu’il néglige le lien qui l’unit au monde divin, l’être humain se coupe de ses racines véritables, c’est pourquoi il éprouve tellement de difficultés à donner un sens à sa vie. Le monde divin n’est pas un pays étranger extérieur à nous ; nous ne pouvons pas le négliger sans que cela entraîne des conséquences. Le monde divin est notre terre intérieure, notre terre originelle, c’est le monde de notre âme et de notre esprit, et si nous coupons le lien avec lui, nous nous privons des ressources dont nous avons le plus besoin pour vivre.
Dans les épreuves de l’existence, certains retrouvent instinctivement le contact avec ce monde supérieur qui est leur véritable patrie. Mais cela ne suffit pas : c’est dans tous les instants de la vie quotidienne que nous devons être conscients de la présence en nous de ce monde si riche et si puissant, afin d’y puiser sans cesse la force, le courage, l’inspiration… »

« Si on se montre toujours méfiant à l’égard des êtres, on les enferme dans leurs défauts, dans leurs limitations, alors qu’en continuant à leur manifester sa confiance, on peut les libérer. Même si quelqu’un s’est très mal conduit, même s’il a commis des crimes, pourquoi le regarder comme s’il devait les répéter à perpétuité ? Ces actes appartiennent au passé, et il ne faut pas prendre le passé pour l’éternité.
Telle personne a mal agi, d’accord, mais c’était un moment de l’histoire ; elle peut, depuis, s’être améliorée et avoir changé de conduite. Il ne faut pas garder le regard fixé sur ses actions passées, il faut voir le présent, et surtout l’avenir. C’est ainsi qu’agissent les sages et les Initiés, parce qu’ils ont une compréhension beaucoup plus large de l’existence. Ils savent que l’évolution est la loi de la vie, et c’est pourquoi ils ne portent jamais un jugement définitif sur les créatures, car Dieu continue à travailler sur elles, en elles. »

« On considère généralement la liberté comme une sorte d’émancipation. Mais une émancipation de qui, ou de quoi ?… En réalité, l’homme n’est libre que lorsqu’il parvient à vibrer en harmonie avec l’Esprit cosmique. Pourquoi ? Parce que seul l’Esprit cosmique, le Créateur, le Maître de l’univers, est libre, absolument libre, et c’est donc seulement dans la mesure où l’homme se fusionne avec Lui qu’il conquiert sa liberté. Il est libre de la liberté du Seigneur. S’il s’éloigne de Lui, il perd sa liberté. Il peut, lui, s’imaginer qu’il est libre, mais en réalité il est esclave, esclave d’autres forces, d’autres volontés : des influences maléfiques qui le dirigent sans qu’il s’en rende compte.
Nous devons donc supplier le Seigneur de nous prendre à son service. Car c’est sa liberté qui s’infuse dans le cœur d’un être qui s’efforce de devenir son serviteur. Puisque les puissances qui l’inspirent sont des puissances divines, presque à son insu il est poussé à n’accomplir que des actes éclairés, justes, nobles. »