« En quoi consiste notre liberté dans l’existence ? Uniquement à choisir la direction que nous voulons prendre. Ensuite, plus rien ne dépend de nous. Vous devez, supposons, partir en vacances, et vous avez le choix entre la mer, la montagne, le désert, la campagne, la forêt… Imaginons que vous choisissiez la montagne, les Alpes. À partir de ce moment-là vous savez que vous allez rencontrer telles rivières, tels lacs, tels sommets. Si vous aviez choisi la mer ou le désert, il en serait tout autrement. Vous n’avez donc que le choix de la direction, ensuite vous devez traverser des régions déterminées qui ont existé bien avant vous et qui existeront bien après vous.
Il en est de même pour notre vie intérieure. Ce qui dépend de nous, c’est uniquement le choix du lieu où nous voulons aller : des sables mouvants, des marécages, des forêts dangereuses… ou bien des plaines fertiles, des parcs remplis de fleurs et d’oiseaux. Tous les malheurs et tous les bonheurs existent déjà, ce sont des sortes de régions que d’autres ont connues avant nous. Il dépend seulement de nous d’aller ou non les visiter. »

« À les voir se manifester, on se rend compte que les humains ne font pas grand cas de la maîtrise de soi. À la moindre occasion ils fulminent, ils explosent, ou bien ils s’effondrent ; et non seulement ils n’en ressentent aucune gêne, mais ils trouvent cela naturel : ils appellent cela sincérité, authenticité, et ils en retirent une certaine fierté.
Eh bien, non, il n’y a pas de quoi être fier. Seul peut être fier celui qui a appris la maîtrise, car il devient le roi de son royaume : lui-même. Et tous les trésors et les pouvoirs entassés dans ce royaume sont à sa disposition. À ce moment-là, non seulement il devient puissant et riche, mais il peut faire beaucoup de bien à tous les êtres autour de lui. Car ceux-ci n’ayant pas à craindre d’ouragans, de tremblements de terre ou d’éruptions volcaniques, se sentent en sécurité et renforcés à son contact. Et même les Intelligences qui peuplent l’univers lui apportent leur aide : puisqu’il est capable de se contrôler, elles se disent qu’elles peuvent le faire bénéficier de leurs pouvoirs, de leurs trésors, ils ne seront ni mal utilisés ni perdus. »

« Il est dit dans la Genèse que Dieu a créé l’homme à son image. Mais combien parmi les humains sont conscients d’être porteurs de l’image de Dieu ? La plupart ont laissé s’accumuler tellement de couches d’impuretés sur cette image, que les traits en sont brouillés, effacés, et c’est pourquoi ils sont si faibles et démunis. Travaillez donc à faire réapparaître cette image, et même les esprits de la nature se mettront à votre service. Quand vous aurez une demande à leur adresser pour qu’ils vous aident dans votre travail ou viennent à votre secours, ils seront heureux de vous exaucer, parce qu’ils reconnaîtront en vous cette image, la seule qu’ils respectent.
Les esprits de la nature sont les esprits des quatre éléments. Des livres de magie enseignent comment l’homme peut les mettre à son service. Mais attention, ils n’obéissent pas à n’importe qui, ni à n’importe quelle condition. L’unique puissance qu’ils respectent, c’est la lumière que projettent les fils et les filles de Dieu lorsqu’à force de travail ils sont parvenus à faire apparaître en eux-mêmes la véritable image de leur Créateur. »

« Le bonheur véritable se caractérise par la stabilité. Vous direz que la vie n’est qu’une succession de changements : succès et échecs, abondance et pauvreté, paix et guerre, santé et maladie… et nous sommes bien obligés de subir ces changements. Extérieurement, oui, c’est inévitable, mais intérieurement, non. Une guerre peut éclater, vous pouvez tomber malade, perdre soudain toute votre fortune, être abandonné par votre mari ou votre femme, vos enfants, vos amis, sans vaciller pour autant. Pourquoi ? Parce que votre conscience ne stagne pas au niveau des événements : pour chaque difficulté, pour chaque épreuve, vous trouvez une explication, une vérité qui vous apaise et vous console.
Celui qui s’est habitué à monter très haut par la pensée voit les choses sous un jour différent. On peut le dépouiller, le persécuter, mais maintenant qu’il sait que tout cela est passager, qu’il est immortel, que rien ne peut réellement l’atteindre, là où tous s’effondrent, il trouve encore le bonheur. »

« En cédant aux tentations, les hommes et les femmes s’imaginent que c’est eux-mêmes qu’ils sont en train de satisfaire. Mais ils se trompent, c’est pour d’autres qu’ils travaillent. Malheureusement, ils s’en aperçoivent trop tard. Quand ils se sentent appauvris, affaiblis, vidés, à ce moment-là ils comprennent que toute leur vie, ils ont travaillé pour d’autres et non pour eux-mêmes. Et ce que j’appelle « eux-mêmes », c’est leur partie spirituelle qui doit sans cesse s’enrichir, grandir, s’épanouir. Quant aux « autres », ce sont les entités ténébreuses du plan astral qui se nourrissent des effluves malsains produits par les fautes et les crimes des humains, et qui les épuisent.
Par nos actes, nos sentiments, nos pensées et toutes nos émanations, nous ne cessons de nourrir des créatures du monde invisible. Et quand nous cherchons à nourrir seulement des créatures lumineuses, nous nous fortifions, nous nous épanouissons, parce qu’à chacun de nos efforts pour les satisfaire, nous augmentons notre patrimoine spirituel. »

« Chaque grande période de l’histoire du monde est marquée par la prépondérance d’un des quatre éléments : terre, eau, air, feu. À notre époque, c’est le feu qui va dominer, l’humanité connaîtra le feu sous toutes ses formes. C’est pourquoi nous devons apprendre à devenir les amis du feu.
En nous liant au soleil, qui est le vrai feu, en le contemplant, nous changeons peu à peu les vibrations de notre être jusqu’à sentir que nous nous fusionnons avec lui. Ceux qui aiment le soleil, qui ont compris la place qu’il doit occuper dans leur vie spirituelle, seront protégés et résisteront aux agressions du feu. »

« Quand vous placez une somme dans une banque, vous savez que ce n’est pas le lendemain que vous en recevrez les intérêts, Vous devez attendre, et plus vous attendrez, plus ces intérêts seront élevés. Le principe est le même dans le plan spirituel.
Vous travaillez avec beaucoup de foi, d’amour, de patience… Après quelque temps vous vous étonnez de ne pas obtenir plus rapidement des résultats et vous êtes tenté d’abandonner. Mais non, cette lenteur est normale, ne vous découragez pas. Si vous vous découragez, c’est que vous n’avez pas encore bien déchiffré le sens de cette loi élémentaire qui régit le monde de la banque. Eh oui, pour comprendre les lois du travail spirituel, vous devez savoir aussi comment fonctionne une banque. Il ne faut pas être pressé, mais continuer à travailler, et ensuite, les richesses viendront de tous les côtés. Même si vous essayez de vous enfuir, impossible, l’univers tout entier fera pleuvoir des bénédictions sur votre tête : car c’est vous, par votre patience, par votre ténacité, qui les aurez préparées. »

« La vie vous apparaîtra toujours telle que vous êtes vous-même. Si vous dites que la vie est belle, c’est parce qu’intérieurement vous vivez dans la beauté. Et si vous pensez qu’elle est ennuyeuse, absurde, c’est que vous êtes en train d’apercevoir votre reflet dans ce miroir…
La vie est à notre image, nous n’y voyons que ce que nous portons en nous. C’est pourquoi il se trouve toujours une vie différente d’une autre vie. On dit : « la vie », et on croit savoir de quoi on parle. Parce que tous les êtres sur la terre ont reçu la vie, on s’imagine qu’ils la vivent et la ressentent de la même manière. Eh non, en disant « la vie », chacun parle seulement à son niveau, d’après son degré d’évolution, il ne se prononce qu’en fonction de sa compréhension et de ses expériences. Mais la vraie vie dans toute son ampleur, son immensité, sa beauté, on ne la connaît pas, on peut seulement s’en rapprocher ; et plus on rétablit le lien avec le monde de l’âme et de l’esprit, plus on s’en approche. »

« On a vu des princes abandonner leur royaume pour l’amour d’une femme. Que possédait donc cette femme pour faire pâlir une nation de plusieurs millions d’individus ?… En réalité, l’homme ne cherche pas une femme, mais un principe qui lui est complémentaire et sans lequel il ne peut vivre. Et la femme fait de même : elle s’opposera à toute sa famille, au monde entier, pour suivre l’homme qu’elle aime. Est-ce qu’elle a tort ? Pas du tout. Le Seigneur et la Mère Nature ont inscrit cela dans le cœur des humains : « Tu quitteras ton père et ta mère et tu suivras ta femme, ou ton mari. »
Le principe masculin est à la recherche du principe féminin, et le principe féminin est à la recherche du principe masculin, parce que, isolément, chacun se sent incomplet, mutilé. Les humains n’en sont pas toujours conscients, parce que cette recherche prend les formes les plus diverses. Les mystiques, eux, disent qu’ils cherchent Dieu. En réalité ce qu’ils appellent Dieu est cette partie complémentaire d’eux-mêmes à laquelle ils s’efforcent de s’unir, de se fusionner, pour devenir une entité achevée, parfaite. »

« Il n’est pas mauvais de former des souhaits, d’avoir des projets et de chercher à les réaliser, mais à condition de ne jamais négliger le côté moral de la question. Vous avez le droit de souhaiter être riche, mais au lieu d’imaginer comment vous allez employer ces richesses pour votre unique satisfaction, pensez aussi à la façon dont vous aiderez ceux qui sont dans le besoin. Vous pouvez souhaiter la beauté, mais pas cette beauté qui bouleverse les cœurs et conduit les humains au désespoir ou au crime : concentrez-vous sur la beauté qui inspire des pensées et des sentiments élevés, une beauté qui délivre les êtres, qui les tire de l’enfer pour les projeter vers le ciel.
Le malheur des humains vient de ce que, dans leurs projets, ils ne pensent pas à faire intervenir des considérations morales. Même quand ils entrent dans un enseignement spirituel, beaucoup pensent qu’ils pourront y trouver des moyens de satisfaire leurs ambitions, leurs convoitises.  Eh bien, non, dans un enseignement spirituel, ce sont les considérations morales qu’il faut mettre à la première place. »