« Ce sont les expériences, et surtout les expériences malheureuses, qui instruisent les humains. Pas un n’est épargné. Alors, voilà pour chacun le vrai travail : s’arrêter sur chaque expérience de la vie quotidienne et en tirer des leçons, afin de pouvoir aller toujours plus loin dans la voie de la sagesse, de l’équilibre, de la paix.
Mais combien sont capables de tirer les leçons de ce qui leur arrive ? Toute la vie ils font les mêmes expériences malheureuses, mais ils n’apprennent rien, ils ne font rien – ou si peu ! – pour échapper aux vacarmes et aux désordres intérieurs dans lesquels ils sont plongés. Ils souffrent, bien sûr, ils ne sont pas fiers, bien sûr, mais ils sont habitués à cette vie et ils s’y résignent… Le moment est venu pour eux de sortir de là. Et ils en sortiront s’ils font chaque jour l’effort de rechercher l’harmonie : aimer, désirer l’harmonie, l’introduire dans chaque mouvement, dans chaque parole, dans chaque regard. C’est cet état d’harmonie qui les éclairera sur toutes leurs expériences et qui leur donnera les moyens d’en tirer des leçons. »

« Les Livres sacrés sont l’œuvre d’êtres exceptionnels qui par la prière, la méditation, la contemplation, sont parvenus à se projeter jusqu’au monde des vérités sublimes. Pour les comprendre, il faut pouvoir vibrer à la même longueur d’onde que ces êtres, prendre la même route qu’eux, et donc commencer par adopter leur façon de vivre. Car tout est dans la façon de vivre ; c’est elle qui a permis aux prophètes, aux Initiés, aux grands Maîtres de s’approcher de la Divinité.
Ne vous inquiétez donc pas de ne pas comprendre tout de suite la Bible ou d’autres Livres sacrés, car leur lecture est souvent très difficile. Mais en même temps, faites un travail sur vous-même, imposez-vous une discipline de vie qui vous rapprochera du monde de l’esprit. Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le Consolateur, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité. » En dehors de ce contact avec l’Esprit, que l’on peut obtenir seulement par une véritable ascèse, aucune compréhension des Livres sacrés n’est possible. »

« Si certains comportements humains demeurent inexplicables, c’est qu’on ne connaît pas les relations qui existent entre la nature inférieure et la nature supérieure dans chaque être. Ainsi, il arrive que des personnes qui ont été durant des années des modèles de moralité et de vertu, deviennent un jour la proie de passions incontrôlées et se livrent à toutes sortes de débordements. Et inversement, on a vu des criminels ou des débauchés prendre soudain le chemin de la bonté, du sacrifice, de la sainteté.
C’est là que l’arbre peut nous éclairer. Dans l’arbre, les branches sont liées aux racines : en même temps que les branches s’allongent ou s’épaississent, les racines se développent aussi en s’enfonçant de plus en plus profondément dans la terre. Pour l’être humain comme pour l’arbre, le plus haut est lié au plus bas, et réciproquement. Pour celui qui n’en est pas conscient, qui n’a pas étudié comment fonctionne la liaison entre le haut et le bas, de nombreux phénomènes de la vie psychique resteront impossibles à maîtriser ou même seulement à comprendre. »

« C’est du milieu d’un buisson ardent que Dieu s’est manifesté pour la première fois à Moïse ; et dans la plupart des religions la divinité la plus puissante et la plus honorée est celle du feu. Mais ce feu célébré dans les religions et les cosmogonies n’est pas le feu physique que nous connaissons. Ce feu que nous allumons pour nous éclairer ou pour nous chauffer à sa flamme, n’est qu’un aspect du feu universel.
Il existe de multiples sortes de feu : celui qui entretient la vie dans le cœur de l’homme, celui qui sommeille à la base de la colonne vertébrale, celui du soleil, celui de l’enfer, celui qui est enfoui dans les minéraux, les métaux, le bois, l’eau, l’air, etc. Le feu par lui-même n’est ni lumineux ni chaud, il ne le devient que dans certaines conditions, et c’est pourquoi l’origine du feu reste encore pour nous un grand mystère. »

« Pourquoi faire une séparation entre les objets sacrés et les objets profanes ?… Vous habitez une maison et dans les différentes parties de cette maison vous avez mis toutes sortes d’objets. Si vous les avez placés là, c’est qu’ils vous sont utiles ou que vous aimez les regarder, et vous êtes chaque jour en relation avec eux. Alors, pourquoi ne pas penser à consacrer ces objets ? Si vous les consacrez au bien, à la lumière, ils agiront bénéfiquement sur vous et sur votre famille. 
Et une fois qu’ils sont consacrés, tâchez d’utiliser ces objets avec attention, avec précaution, car votre façon de les traiter se reflétera aussi sur vous. Même si cette idée ne vous est pas familière, sachez que, par votre façon de les considérer, vous pouvez transformer beaucoup d’objets qui vous entourent en agents magiques, liés au Ciel : en circulant à travers eux, cette énergie bienfaisante se communiquera aussi à vous. »

« L’image du sommet est une des représentations les plus significatives de notre cheminement spirituel : le sommet, c’est le but à atteindre, le point le plus élevé sur lequel nous fixons nos regards pour faire converger vers lui toutes nos énergies. C’est pourquoi il est important de nous montrer attentifs à tout ce qui peut nous rappeler le sommet, et particulièrement les montagnes.
Les montagnes peuvent être bien autre chose que des lieux où l’on va respirer un air plus pur, se reposer ou faire des exploits sportifs ; elles ont aussi leur place dans les exercices spirituels. Chaque fois que vous en avez l’occasion, cherchez à entrer en relation avec elles. Même si vous vous trouvez à une grande distance, tendez votre main vers elles, saluez les entités qui les habitent, demandez-leur de vous faire entrer dans leur pureté, dans leur lumière. Vous apprendrez ainsi à créer des liens avec les plus hauts sommets de la terre et vous recevrez d’eux la meilleure nourriture pour votre âme et pour votre esprit. »

« Notre esprit est une étincelle jaillie du sein de l’Éternel. Tous les pouvoirs, tout le savoir du Créateur sont contenus en lui et, s’il ne peut pas les manifester, c’est parce qu’il est limité par la matière opaque du corps physique. Ce n’est pas là une raison pour mépriser le corps comme ont pu le faire certains ascètes ou ermites, car Dieu l’a construit avec une grande science, une grande sagesse. Il est le meilleur instrument qui nous ait été donné, et si nous savons travailler sur lui chaque jour pour purifier et affiner sa matière, nous le rendrons capable de vibrer en harmonie avec l’esprit.
L’homme qui méprise et néglige le corps, comme celui qui ne cherche qu’à en tirer toutes les jouissances sensuelles, est dans l’erreur. Seul est sur le bon chemin celui qui a compris que la mission du corps est de manifester toutes les puissances de l’esprit, de devenir un jour le temple vivant de l’esprit. Comment peut-on imaginer que ce corps, donné par Dieu à l’homme, ait pour unique fonction de s’opposer à l’esprit, d’éteindre la flamme de l’esprit qui fait justement de l’homme un fils de Dieu ? »

« L’être humain ne peut pas se transformer tant qu’il se révolte contre les conditions de son existence et qu’il a pour idéal de ne pas souffrir. Je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher des remèdes aux souffrances. Mais au stade actuel du développement de la terre et au point où en est l’être humain dans son évolution, il ne peut pas ne pas souffrir. La terre est comme une maison de redressement, et en même temps un centre d’apprentissage. Quand il sait comment considérer la souffrance, l’homme met en activité des forces cachées qui deviennent source de richesses pour lui.
Celui qui cherche par tous les moyens à éviter les souffrances reste dans la pauvreté, il est comme un peintre qui n’aurait pas de couleurs pour ses tableaux. Celui qui a souffert, au contraire, peut utiliser toutes les douleurs qu’il éprouve pour donner des couleurs, un relief, une profondeur à sa vie. Tous ceux qui ont fait quelque chose de grand dans l’existence, ont beaucoup souffert. De l’encre noire de leurs épreuves ils ont tiré les plus belles couleurs. »

« Ouvrez en vous la source de l’amour. Par vos pensées, vos sentiments, vos souhaits, vos paroles, faites-la jaillir sur toutes les créatures, sur tous les objets autour de vous et, au-delà, sur les arbres, les montagnes, les océans… Même si vous êtes seul, prononcez des paroles de paix, d’espoir, de joie pour tous les humains sur la terre en sachant qu’elles produiront des effets quelque part, peu importe où. Vous ne savez pas encore ce qu’il est possible de réaliser avec l’amour. 
Et comme vous ne pouvez donner aux autres que ce que vous possédez déjà vous-même, cherchez d’abord à créer en vous l’harmonie et la lumière ; puis, quand vous sentez que vous avez réussi à rendre cette harmonie et cette lumière palpables dans votre cœur et dans votre âme, projetez-les dans l’espace. C’est cela, travailler avec l’amour : devenir une présence bénéfique pour le monde entier. »

« Chaque heure de la journée est sous l’influence d’une planète et des entités qui l’habitent. Donc, chaque heure qui passe entraîne avec elle des entités qui viennent faire un travail sur les plantes, les minéraux, les animaux, les humains. Et comme à chaque planète sont attachés non seulement une couleur mais un son déterminé, la symphonie des sons varie à chaque heure de la journée.
En faisant la ronde autour du soleil, les planètes chantent à travers l’espace, et nous baignons dans cette musique que l’on a appelée « la musique des sphères ». Arriver à percevoir quelques accords de cette symphonie des planètes est un grand privilège. À chacune d’elles est attachée une hiérarchie angélique, et c’est ainsi qu’animé par le chant des anges, l’univers se nourrit et respire. »