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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Je me souviens de la campagne "Suivez le bœuf"

Publié à 12:00 par acoeuretacris
Je me souviens de la campagne "Suivez le bœuf"
En 1961 François Missoffe, remplaçant au Commerce intérieur Joseph Fontanet, lance la campagne "Suivez le bœuf" censée faire baisser les prix de la viande de boucherie et pousser les français à en consommer davantage. Aude Vassalo dans son livre "La télévision sous de Gaulle" rappelle que cette campagne donna lieu a pas moins de treize spots "non dépourvus, selon le Canard Enchainé d'une certaine niaiserie sont réalisés : ce sont des sketches semblant s'adresser à des gens intellectuellement sous développés". A l'appui de ce jugement elle cite quelques répliques de ces spots : "ce n'est pas un secret d'État, dit le bœuf, c'est une campagne nationale en faveur du bon sens, de la qualité et de l'économie. Suivre le bœuf, c'est aller chez un boucher qui fait la chaîne et limite ses prix pour baisser le bœuf. Suives le bœuf" ou encore "Vous me donnez le vertige, dit le bœuf, vous m'avez fait monter trop haut. Suivez le bœuf". Campagne qui se révéla inefficace met fournit des armes aux rieurs, dont un certain Jean Poiret qui écrivit "La Vache à mille francs" : De la vache à cent francs / On en mangeait autant / Autant qu'on en voulait / Et plus qu'il ne fallait... De la vache à mille francs / Il vaut mieux carrément / Se gaver d'ortolans / Et s'offrir des homards / Tartinés de caviar...

De l'échec de cette campagne il semble que François Missoffe ait gardé une dent contre le milieu de la boucherie, par la suite il parlait de “ces Messieurs de la boucherie”, le marché de La Villette, c’était “le folklore”, “l’abcès à crever”, un endroit où il n’y avait “aucun contrôle”, “pas de bascule”, “pas de trace de paiement”.

Plus sérieusement son conflit avec les représentants de la profession de la boucherie en gros portait sur la construction d'un grand abattoir industriel à la Villette, Missoffe estimait lui que les abattoirs devaient être situés dans les zones de production, que la participation des producteurs à la réorganisation du marché devait être assurée et qu'il était indispensable de diminuer l'emprise des professionnels sur le marché de la viande. Il disait a propos de la Villette “On veut y faire un hôtel à vaches sur cinq étages, qui sera d’ailleurs unique en Europe. Personne n’en fait plus car on en est à la doctrine de la stabulation des vaches à un niveau unique. Mais là, on construit cinq étages pour les vaches ; il ne manque plus que la télévision, pour que ce bâtiment ne finisse par coûter au mètre carré le même prix qu’un H.L.M. Cela, me dit-on, n’est pas choquant. Personnellement, je trouve cela écœurant et c’est pourquoi j’ai signalé ce fait […] ” Il ne fut pas écouté et L'abattoir de La Villette fut construit a un cout du mètre carré effectivement (au moins) égal à celui d'un H.L.M.


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