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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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François de Paris....

Publié à 12:00 par acoeuretacris
 François de Paris....
27 janvier 1732
Une ordonnance décide la fermeture du cimetière Saint-Médard abritant le tombeau du diacre François Paris. Devenu si célèbre après sa mort par les merveilles opérées à son tombeau, il était fils aîné d'un conseiller au parlement. Il devait naturellement succéder à sa charge, mais il aima mieux embrasser l'état ecclésiastique. Après la mort de son père, il abandonna tous ses biens à son frère. Il fit pendant quelque temps des catéchismes à la paroisse de Saint-Côme, se chargea de la conduite des clercs, et leur fit des conférences. Le cardinal de Noailles, à la cause duquel il était attaché, voulut le faire nommer curé de cette paroisse ; mais le diacre Paris, voulant se consacrer entièrement à la retraite, se confina dans une maison du faubourg Saint-Marcel, où il se livrait sans réserve à la prière, aux pratiques les plus rigoureuses de la pénitence et au travail des mains, faisant des bas au métier pour les pauvres qu'il regardait comme ses frères. Il mourut en 1727, à trente-sept ans, et ce fut alors qu'il commença à être connu et à devenir célèbre.
Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière Saint-Médard, les pauvres que le pieux diacre avait secourus, quelques riches qu'il avait édifiés, plusieurs femmes qu'il avait instruites, quelques jansénistes qui le regardaient comme un saint, allèrent faire leurs prières à son tombeau. L'exaltation monta, et on commença à parler de miracles. La foule s'y pressait jour et nuit.
Le premier cas fut un fripier qui se déclara guéri de ses ulcères à la jambe. D'autres guérisons dites miraculeuses suivirent. Tant et si bien que tous les malades et estropiés de Paris et de province accoururent vers la dalle noire de Saint-Médard dans l'espoir de trouver la guérison à leurs maux. On vit même arriver la vieille princesse de Conti qui, devenue aveugle, espérait bien que le diacre défunt pourrait lui faire retrouver la vue. La plupart d'entre eux, en voyant et en touchant la tombe, étaient pris de convulsions et prétendaient voir des choses extraordinaires. Cherchant à provoquer des sensations et des visions, certaines personnes parvinrent à des excentricités incroyables : elles mangeaient la terre du cimetière et avalaient des cailloux ; d'autres se faisaient littéralement piétiner par de solides garçons qu'on appelait « les secouristes ». On vit des malades demander qu'on fasse tomber sur elles des poids de 25 kilos sans apparemment rien sentir - du moins elles l'affirmaient... Certaines, enfin, avalaient avec gourmandise de grosses billes. Des sectes se formaient, il y avait les Sauteuses, les Aboyeuses, les Miauleuses. Chacune avait son chef et même son trésor.
Les rassemblements devenant de plus en plus violents - ils duraient depuis cinq années - la police décida d'intervenir et fit fermer le cimetière. Les portes furent même murées. Le soir même de cette intervention, un plaisantin accrochait une petite pancarte sur le mur de Saint-Médard avec ces mots :
De par le Roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lieu.
La fermeture du cimetière, ce 27 janvier 1732, n'empêcha nullement certains de poursuivre leurs réunions dans des maisons privées. C'est ainsi que tous les jours, à la même heure, les religieuses d'un couvent se mirent à miauler et cela pendant des heures. Comme le chahut félin gênait les habitants du quartier, la police déclara aux religieuses qu'au premier miaulement elles seraient toutes fouettées. Les miaulements cessèrent comme par miracle.