Publié  à 12:00 par acoeuretacris

 Charon repoussait impitoyablement les ombres de ceux qui avient été privés de sépultures, et las laissait errer pendant 100 ans sur le bord du fleuve ou elles tendaient vainement les bras vers l'autre rive. Nul mortel vivant ne pouvait entrer dans sa barque, à moins qu'un rameau d'or, consacré à Prospérine et détaché d'un arbre fatidique ne lui servit de sauf-conduit. C'est ainsi que la Sibylle de Cumes dut en donner un aux pieux Enée, lorsqu'il voulut descendre dans les Enfers. 
On prétend même que Charon avait été puni et exilé pendant un an dans les profondeurs obscures du Tartare pour avoir passé Hercule qui n'était pas muni de ce manifique et précieux rameau. Il est représenté comme un vieillard maigre, grand et robuste : ses yeux vifs, son visage majestueux, quoique sevère $, ont une empreinte divine. Sa barbe est blanche, longue et touffue; ses vêtements sont d'une teinte sombre et souillés du noir limon des fleuves infernaux. Il est ordinairement debout dans sa nacelle et tient à deux main son aviron.