Thèmes

animaux années 50 antiquité arbres archeologie astrologie astronomie au jardin boissons bonbons bonjour bonsoir

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)

Rechercher
Statistiques

Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


L'Egypte - Le Papyrus -

Publié à 10:51 par acoeuretacris
L'Egypte - Le Papyrus -
classification classique
Règne: Plantae
Sous-règne: Tracheobionta
Division: Magnoliophyta
Classe: Liliopsida
Sous-classe Commelinidae
Ordre: Cyperales
Famille: Cyperaceae
Genre Cyperus

Nom binomial
Cyperus papyrus

Le papyrus (Cyperus papyrus) est une plante qui pousse notamment sur les rives du Nil et de son delta. Il est constitué d'une tige ligneuse de section triangulaire supportant des feuilles disposées en étoile à son sommet. Le papyrus a été utilisé pendant longtemps comme matière première pour fabriquer une forme de papier.

Étymologiquement, le mot vient du latin papyrus, emprunté de l'égyptien antique per-peraâ, qui fait au pluriel papyri. Il est à l'origine du mot papier.

Le papier n'était cependant pas le seul produit fabriqué à partir de cette plante très commune à l'ère antique (mais aujourd'hui quasiment disparue, en dehors d'un usage touristique, à cause de l'assainissement des sols). On pouvait en fabriquer des nattes, des pagnes, des sandales, des cordes ou même des embarcations. Sa racine et sa chair étaient aussi parfois consommées.

La plante avait aussi une fonction religieuse: apparue au commencement des temps, et ne poussant que dans le Nil sacré, elle était représentée sur les temples ou portée lors des processions, elle signifiait la renaissance et la régénération du monde. Particulier du Delta, cette plante était l'emblème de la Basse-Égypte et elle était représentée par la déesse Ouadjet (ouadj : hiéroglyphe du papyrus, signifiant aussi la couleur verte).

La plante

Le papyrus se reproduit principalement par ses racines, qui font émerger de nouvelles tiges à intervalles réguliers. Il produit également des graines pouvant être emportées par le vent. Il peut aussi se reproduire par bouturage : une tige de papyrus plongée tête en bas dans l'eau va produire des racines puis de nouvelles tiges vers le haut.

Les tiges peuvent atteindre 3 mètres de haut en moyenne, et jusqu'à 5 mètres. Il pousse sur des terrains sableux et gorgés d'humidité, avec un ensoleillement important toute l'année, et ne craint pas d'avoir le pied de sa tige entièrement immergé. La section des tiges est d'une épaisseur de presque un centimètre pour les plus grosses.

Sur des berges couvertes de papyrus, seuls des animaux lourds et massifs peuvent se frayer un chemin : éléphants, hippopotames. Les autres animaux utilisent leurs traces pour passer.

Le papier de papyrus

Le papier de papyrus fut probablement inventé il y a 5000 ans, en utilisant la tige de la plante, et fut largement utilisé en Égypte et dans d'autres régions voisines pour fabriquer les rouleaux manuscrits. Plus tard, lors de l'invention du codex et du livre, on a commencé à en faire des feuilles de papier.
Le principe de fabrication du papier de papyrus réside dans la superposition de fines tranches de la tige de la plante, humidifiées, placées en couches et positionnées perpendiculairement les unes sur les autres et compressées. Seul un côté du papier était utilisé, sur lequel un traitement à base de colle (fabriquée à partir de la sève elle-même de la plante) était appliqué afin d'éviter que l'encre ne coule. Chaque morceau ne dépassait pas un demi-mètre de longueur, mais on pouvait assembler de nombreuses feuilles les unes aux autres, pour former de longs rouleaux (comme le papyrus Harris, qui mesure 40 mètres de long). En raison de leurs prix élevés, les papyrus furent rapidement remplécés par les ostracas.

Papyrus égyptienDans les climats secs, comme en Égypte, le papyrus se conserve convenablement, mais dès lors qu'il est humidifié, la structure se désagrège et l'encre va diffuser dans les fibres végétales, comme ce fut le cas des manuscrits importés en Grèce et en Italie. Certains exemplaires extraordinaires ont été retrouvés en Égypte, comme les papyri d'Éléphantine, et les découvertes de Oxyrhynchos ou de Nag Hammadi. À Herculaneum, la Villa des Papyri qui contient la bibliothèque du beau-père de Jules César fut préservé de l'éruption du Vésuve, et possède de nombreux papyrus intéressants, dont tous n'ont pas encore été extraits.