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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La Barrière de lances
Les sommets escarpés qui composent la chaîne de montagnes du Draksenberg s'élancent vers le ciel tout le long de la frontière est du pays, séparant ainsi les plaines du Kwazulu-Natal du Lesotho.
Lorsque les Boers aperçurent ces sommets embrumés lors de leur grande migration vers le nord pour échapper au joug britannique, ils les comparèrent au dos d’un dragon géant, d’où le terme « Drakensberg », qui signifie littéralement « montagnes du dragon ».
Pour les Zoulous, les tempêtes estivales faisant rage autour de ces sommets imitaient le bruit des guerriers luttant bouclier contre lance. Voilà pourquoi ils appelèrent cette chaîne montagneuse « uKhahlamba », littéralement « la barrière de lances ».
En 2000, le Parc de l’uKhahlamba-Drakensberg devint le quatrième site sud-africain à être inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité. C’est l'un des 23 sites répartis dans le monde entier à être reconnu pour ses valeurs culturelle et naturelle, comparable en cela au Machu Picchu du Pérou ou au Ayers Rock en Australie.
Une beauté extraordinaire
S’étalant sur plus de 243 000 hectares, ce site témoigne d’une extraordinaire beauté. En été, le paysage présente des plaines à l’herbe grasse, des forêts de montagnes, des falaises abruptes et des cours d'eau purs ainsi que tout un monde enchanteur de fougères arborées et de mousses qui ne demandent qu'à être foulées au pied.
En hiver, les montagnes arborent souvent leur manteau de neige et de brume. C'est l'endroit idéal pour se détendre avant de rentrer se réchauffer avec un petit remontant… L'érosion a sculpté les sommets de basalte et de grès, leur donnant des formes auxquelles ils doivent aujourd'hui leur nom : Le Giant’s Castle (le Château du géant), the Amphitheater (l’Amphithéâtre), Cathedral Peak (le Sommet de la cathédrale), Devil’s tooth (la Dent du diable), Champagne Castle (le Château de Champagne), the Monk’s Cowl (la Capuche du singe) et the Sentinel (la Sentinelle).
Une biodiversité riche
La chaîne de montagnes est considérée comme un haut lieu de la biodiversité sud-africaine, forte de plus de 2 000 espèces végétales dont la plupart ne poussent nulle part ailleurs dans le monde. Au moins 299 espèces d’oiseaux ont été identifiées, dont le grand-duc de Verreaux et le gypaète barbu craqueur d’os menacé d’extinction. Des léopards vivent dans les montagnes, chassent les antilopes qui apprécient cette terre fertile et gorgée d’eau.
Peintures rupestres
Ce sont les San (également connus sous le nom de Bushmen) qui sont les premiers habitants de ces montagnes. Dès 1880, ils furent décimés par les colons blancs et noirs mais laissèrent en héritage une magnifique collection de peintures rupestres sur les surplombs rocheux et les murs des cavernes.
On pense que le Drakensberg compte près de 40 000 peintures, ce qui fait de cette collection d’art rupestre l’une des plus riches au monde.
Certaines datent certainement d’au moins 3000 ans et sont à présent reconnues comme une expression exceptionnelle du génie créatif humain. Ce sont également les peintures rupestres les mieux préservées au sud du Sahara. Les animaux dessinés sur les murs rocheux ont fait l’objet d’une observation minutieuse et sont représentés en mouvement. Mais leur fonction n’est pas seulement décorative : certaines peintures ont en effet alerté les scientifiques sur la richesse de leur signification spirituelle, car elles étaient souvent l’œuvre de shamans en transe.