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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Monde marin- Les méduses - Autres méduses -

Publié à 09:28 par acoeuretacris Tags : monde marin
Monde marin- Les méduses - Autres méduses -

Les autres méduses

 

La taille et la forme des méduses, ainsi que les détails de leur cycle de vie, permettent de les répertorier dans l'une des deux classes existantes : les cubozoaires ou cuboméduses, petites méduses dont la cavité délimitée par l'ombrelle est cubique, et les scyphozoaires ou scyphoméduses, grandes méduses (désignées aussi sous l'appellation de méduses vraies), dont fait partie l'aurélie, Aurelia aurita.

 

   Les siphonophores, qui ne sont pas réellement des méduses mais des colonies flottantes de polypes et de méduses, appartiennent comme les hydres à la classe des hydrozoaires. Le plus connu – et le plus dangereux – des siphonophores est la physalie ou galère portugaise (Physalia physalis).

 

Les cuboméduses

Les cubozoaires, ou cuboméduses, appelées aussi guêpes de mer, sont de petites méduses qui ne mesurent pas plus de quelques centimètres. Elles possèdent une ombrelle à quatre faces qui délimitent une cavité cubique, d'où leur nom. Leur polype ne se divise pas en disques. La classe des cubozoaires est divisée en 2 à 4 familles selon les auteurs.

   Les cuboméduses vivent dans les eaux tropicales. Elles sont particulièrement répandues dans les récifs coralliens des Philippines et d'Australie. La plus redoutable est la guêpe de mer Chironex fleckeri,qui abonde sur la Grande Barrière de corail australienne. Cette méduse, dont le venin peut provoquer un arrêt cardiaque, est, en termes de mortalité annuelle – bien plus élevée que celle due aux requins –, l'animal marin le plus dangereux de la planète.

 

Les scyphoméduses

Les scyphozoaires, ou scyphoméduses, ou grandes méduses, ont une ombrelle qui n'est pas rétrécie par un vélum. Les rhopalies (dans les échancrures de l'ombrelle) sont toujours très développées. Elles regroupent les organes des sens. Les cellules nerveuses ont tendance à se regrouper autour des rhopalies ; ce début de concentration au niveau des organes des sens constitue la première ébauche de ganglion nerveux du règne animal. Pour cette raison, on les considère souvent comme les plus évoluées des méduses. L'estomac est rétréci par des cloisons recouvertes de filaments gastriques. Bien que leurs gonades aient une ouverture vers l'extérieur, l'émission des gamètes (les cellules reproductrices) se fait par la bouche. Leur stade fixé, le scyphistome, en forme de calice, est souvent solitaire, nu et très petit ; il donne des éphyrules en se séparant en une série de disques. C'est dans cette classe que l'on rencontre les plus grandes méduses, comme les Cyanea, qui peuvent atteindre plus de 3 mètres de diamètre. Les scyphoméduses se partagent en quatre ordres.

 

   Les stauroméduses sont plus ou moins fixées. Par leurs caractères, elles sont considérées comme « charnière » dans l'évolution des cnidaires, car elles cumulent une morphologie d'hydraire (en étant parfois fixées) et de méduse.

 

   Les coronates, au puissant anneau musculaire, sont les plus anciennes, puisque connues depuis le précambrien. Ce sont aussi celles qui vivent dans les eaux les plus profondes (on en a pêchées à − 3 000 m).

 

   Les séméostomes rassemblent la plupart des méduses communes. Elles ont quatre bras oraux et des tentacules qui bordent leur ombrelle. C'est dans cet ordre que l'on trouve les genres Pelagia, Chrysaora, Cyanea et Aurelia.

 

   L'espèce Pelagia noctiluca est, sans conteste, la méduse de la Méditerranée, qu'elle envahit par poussées périodiques.

 

   Cyanea capillata, aussi connue sous le nom de « crinière de lion », doit son nom à sa magnifique couleur bleue et à ses quelque 150 tentacules répartis en huit touffes qui s'enchevêtrent comme des cheveux au vent. Elle peut atteindre 3 m de diamètre. C'est la plus grande méduse connue, avec des tentacules de 40 à 50 m en extension, et son venin est particulièrement actif. Elle abrite souvent des bancs de très jeunes poissons, merlans ou morues. Elle est pêchée en abondance à la limite de l'océan Antarctique et très consommée en mer de Chine.

 

   Les rhizostomes n'ont pas de tentacules bordant leur ombrelle et leur bouche devient un réseau très ramifié de tubules (d'où l'image de racines), qui s'ouvrent vers l'extérieur par des ostioles ; leurs bras oraux, divisés, possèdent un épaulement supérieur et de longs palpes labiaux dans leur partie terminale. À cause de la taille des ostioles, ces méduses sont microphages.

 

   Les espèces les plus communes sont Cassiopea andromeda, Cotylorhiza tuberculata et surtout Rhizostoma pulmo, appelée poumon de mer ou méduse chou-fleur, avec sa variété atlantique octopus. Du golfe de Gascogne au sud de la Bretagne, elle jalonne en effet les côtes de l'Atlantique, prenant d'une région à l'autre des noms vernaculaires différents : marmoue au sud d'Arcachon, margouille dans le Morbihan. Pesant jusqu'à 25 kg pour 90 cm de diamètre, elle forme, en été notamment, des concentrations élevées dans le Pertuis charentais. Les pêcheurs connaissent d'ailleurs bien ces « vagues de marmoues » qui colmatent régulièrement leurs filets.

 

   Certaines familles de l'ordre des rhizostomes ne sont connues qu'en Indonésie, notamment Versurigidae, Thysanostomidae, Lobonemidae, qui, à elles trois, cumulent la majorité des espèces connues. D'autres touchent l'Australie, comme Mastigiadidae. Cepheidae, Catostylidae, Rhizostomidae atteignent l'Europe. Seules trois familles arrivent jusqu'en Amérique ; ce sont Cassiopeidae, Lycnorhizidae et Stomophidae. Les rhizostomes sont présents dans toutes les mers, depuis la surface jusqu'aux plus grandes profondeurs, et les eaux douces en hébergent également :

 

Craspedacustae en Europe et en Amérique et Limnocnidae en Afrique.

   Cette répartition montre que le berceau de cet ordre est sans doute l'Indonésie et que, tout en évoluant, les espèces se sont déplacées vers l'Amérique, peut-être en suivant la dérive des continents.