Monde marin -
Un océan rose, jaune, vert, rouge...
Les poissons tropicaux sont parés de couleurs souvent très vives. Quand ces couleurs éclatantes se mélangent sur un seul poisson, le résultat est alors exceptionnel.
Réputé comme étant un des plus beaux poissons tropicaux, le pygoplite présente une robe jaune orangée zébrée de blanc et de noir. Ses nageoires ont une couleur bleue très profonde.
Le charme du Pyglopite
L'ange géographe doit son nom à la tache jaune-or qui orne ses flancs, et qui rappelle la forme de l'île de Madagascar.
L'ange géographe
Le poisson empereur est l'exemple typique du poisson tropical présentant une robe aux couleurs et aux formes diverses et très variées. On peut ici admirer plusieurs tons de jaune, de bleu, de vert, du plus clair au plus foncé.
Le poisson empereur
Il peut paraître étrange que des poissons de taille relativement petite présentent des couleurs aussi éclatantes, qui les rendent très visibles. En fait, ces couleurs empêchent les poissons de se cacher, mais elles participent également à protéger les poissons tropicaux, qui se confondent ainsi avec les coraux, multicolores eux aussi.
Une protection haute en couleur
Utile pour se fondre dans les massifs coralliens des eaux tropicales, les couleurs de la robe des poissons ont une deuxième fonction. En effet, les couleurs des poissons coralliens deviennent plus vives, et peuvent même changer lorsque les mâles cherchent à conquérir les faveurs d'une femelle.
Une reproduction tout en couleur
Les poissons perroquets forment une grande famille de poissons tropicaux aux couleurs vives, répartie sur toute la surface du globe. Les poissons perroquets abondent dans l'océan Pacifique, autour des récifs de corail : ils ne peuvent vivre que dans des eaux chaudes
Le poisson perroquet
Le poisson clown, que l'on rencontre principalement dans les eaux tièdes du Pacifique, présente la particularité de vivre en symbiose avec les anémones de mer carnivores. Ce poisson sécrète en effet un mucus qui le protège des aiguilles urticantes de l'anémone, ce qui le met à l'abri des prédateurs éventuels
Le poisson clown
Outre le camouflage et la reproduction, la couleur permet également aux poissons tropicaux de se reconnaître sur un banc de corail. Ainsi, chaque variété de poisson remplissant un rôle précis, la reconnaissance par la couleur permet aux poissons de vivre en harmonie en s'entraidant par la même occasion
La couleur comme signe distinctif
Les poissons anges bleus, particulièrement beaux, sont très recherchés par les aquariophiles. Leur forme juvénile est très différente de celle de l'adulte, ce qui rend leur croissance en aquarium encore plus attrayante. Leurs opercules sont armés d'une pointe aiguë : ils sont donc dangereux à manipuler.
L'ange bleu
Comme tous les poissons anges, son corps a une forme de disque. Les couleurs dominantes de l'ange royal sont le bleu et le jaune. A l'âge adulte, ses lèvres et le pourtour de ses yeux sont bleu turquoise, ses nageoires sont jaunes.
Le poisson ange royal
Le poisson papillon demi-masqué est une des plus grandes espèces du genre Chaetodon, reconnaissable au premier coup d'œil à son corps entièrement jaune à l'exception d'une tache bleue foncée recouvrant l'œil. Cette espèce vit en petits groupes dans les récifs coralliens de la Mer Rouge.
Le poisson papillon
Les sites de plongée dans les tropiques se multiplient, et beaucoup de plongeurs, confirmés ou non, vont plonger sur les récifs coralliens. Or, l'équilibre de ces récifs, où évoluent les poissons tropicaux, est très fragile. Les plongeurs doivent donc veiller à ne surtout pas toucher le corail quand ils évoluent dans ces milieux.
Le charme et la sobriété du mauve
Le poisson renard vit dans les lagunes ou les parois externes fournies en coraux et où les juvéniles vont se réfugier à la moindre alerte. Il existe différentes variétés de coloration, selon l'aire de distribution. Treize rayons des nageoires sont venimeux et infligent de douloureuses blessures. Il est agressif envers les poissons de la même espèce.
Le poisson renard
Une autre fonction de ces couleurs vives chez les poissons tropicaux est la tendance de ces poissons à se regrouper. Ils forment alors des masses compactes et uniformes qui les protègent en partie des plus gros prédateurs.
Les poissons se déplacent en groupe
Le requin lezard (Chlamydoselachus anguineus) a une certaine ressemblance avec un serpent d'où son surnom. Il nage en ondulant et ressemble globalement à une énorme anguille. Véritablement issu de la préhistoire, le requin lézard, également appelé requin frangé ou requin à collerette, vit en profondeur ce qui rend son observation très difficile.
Le requin lézard fait partie de l'ordre des Hexanchiformes. C'est la seule espèce de sa famille, les Chlamydoselachidae. Les premiers représentants de cet ordre, très ancien, sont apparus au milieu du Jurassique, il y a environ 150 millions d'années.
Morphologie
Sa bouche est suivie de six paires de fentes branchiales curieusement plissées qui lui on valu l'appellation de "requin à collerette".
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
Le requin Lezard mesure moins de 2 m de long. La coloration de sa peau va du gris au marron.
Mode vie. Alimentation
Rare et mal connu, on sait peu de choses sur son mode de vie.
Il remonte peu souvent à la surface. Son habitat de prédilection se situe dans les profondeurs du plateau continental, entre 100 et 1 300 m.
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
Concernant son alimentation, on ne peut que se baser sur des restes retrouvés dans l'estomac d'individus capturés: d'autres requins, des poissons osseux.
La femelle est ovovivipare et porte de 8 à 12 petits.
Concernant ses rapports avec l'homme, on sait seulement qu'il s'est déjà attaqué à des câbles de fibres optiques dans l'Atlantique.
Dernière observation du requin lézard près des côtes du Japon
Un requin lézard a pu être filmé en janvier 2007 près des côtes du Japon. L'individu est remonté près de la surface pour des raisons inconnues.
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
Probablement malade, il est malheureusement mort très peu de temps après son observation. Nul doute qu'une autopsie en apprendra plus aux scientifiques sur ce requin très méconnu.
Soulignons le fait que la vidéo qui a été diffusée sur toutes les télévisions du monde entier a été prise dans un aquarium et non dans l'environnement naturel de ce requin. Sa capture a t-elle entraîné sa mort ? C'est une question que l'on peut se poser car de nombreuses espèces de requins ne supportent pas la captivité.
http://video.google.com/videoplay?docid=-5928496575281050671#
vidéo d'un requin lézard capturé à Tokyo au Awashima Marine Park
Fiche Technique
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Chondrichthyes
Sous-classe: Elasmobranchii
Super-ordre: Euselachii
Ordre: Hexanchiformes
Famille: Chlamydoselachidae
Genre: Chlamydoselachus
Espèce: Chlamydoselachus anguineus
Taille: Moins de 2 m
Habitat: Toutes les mers tempérées et tropicales.
Agressivité envers l'homme: non connue
Autre Nomination: Requin frangé ou requin à collerette
Découvert en 1884
Le dragon de mer ressemble beaucoup à l’hippocampe. Il existe deux espèces de poissons appelées communément « dragon de mer ». Il s’agit du dragon de mer commun ou dragon de mer phylloptère (Phyllopteryx taeniolatus) et le dragon de mer feuillu ou hippocampe feuille (Phycodurus eques).
Les deux espèces sont originaires d’Australie.
Dragon de mer commun
Ce poisson mesure jusqu’à 45 cm. Sa principale arme défensive est le camouflage. Sa superbe robe est ornée de couleurs vives très variables.
Ce dragon évolue le long des côtes du Sud de l’Australie et de la Tasmanie. Il apprécie les zones littorales peu profondes, dans des endroits calmes où les plantes marines et les algues abondent.
Camouflé au milieu de la végétation, il peut se protéger des prédateurs mais également guetter ses proies.
Dragon de mer (Phyllopteryx taeniolatus).
Contrairement aux hippocampes, le dragon de mer ne possède pas une queue préhensile. Il s’en sert essentiellement comme gouvernail.
Sans queue préhensile, le poisson ne peut s’accrocher à des végétaux pour lutter contre des courants violents quand des tempêtes surgissent. C’est ce qui explique que l’on observe souvent des dragons morts sur les plages.
Mâle et femelle portent des ailettes le long du corps, très utiles pour le camouflage.
Le dragon de mer possède des ailettes d'une grande beauté.
Pour survivre, certaines conditions sont indispensables. La température de l’eau doit se situer entre 12 et 23°C.
Il évolue à une profondeur qui n’excède jamais 50 m et d’une manière générale surtout à environ 10 m de profondeur.
Animal solitaire, le dragon de mer nage très lentement au moyen de ses seules nageoires dorsales et ventrales. Il ne possède pas de nageoire caudale et possède des nageoires anales très réduites.
Les plaques osseuses qui recouvrent son corps limitent d’autant sa mobilité.
Comme l'hippocampe, le dragon de mer nage lentement.
Dépourvu de dents, comme les hippocampes, il se nourrit par succion essentiellement de crevettes et de larves.
Dragon de mer feuillu
Le mode de vie de cette espèce est identique à celui du dragon de mer commun. L’hippocampe feuille évolue à faible profondeur près des côtes du sud et de l'ouest de l'Australie.
Il se différencie de son cousin par de longues protubérances en forme de végétaux qui lui servent de camouflage.
Dragon de mer feuilu (Phycodurus eques). By lecates
Il peut changer de couleur et passer du vert, au jaune ou même au rouge.
Sa taille n’excède pas 45 cm de long. Malgré une apparente immobilité, il se déplace malgré tout à plusieurs centaines de mètres dans un périmètre bien défini.
Hippocampe feuille en aquarium. By CorruptKitten
Il se nourrit par succion de crevettes et de petits poissons.
Reproduction
La reproduction est identique pour les deux espèces.
Comme pour les hippocampes, la femelle transmet au mâle sa ponte. Par contre, contrairement aux hippocampes, le mâle incube les œufs sous la queue et non dans la poche ventrale.
Le mâle dragon de mer incube les oeufs sous la queue. By Tim Sheerman-Chase
La femelle dépose, à l’aide d’un tube, les œufs qui se fixent sur une plaque incubatrice, située sur la queue.
C’est cette plaque qui leur fournit l’oxygène indispensable.
Il n’y a qu’une seule ponte annuelle qui comprend 250 à 300 œufs.
Le dragon de mer feuillu peut changer de couleur. By lecates
L’incubation dure 8 à 9 semaines A leur naissance, les jeunes sont déjà bien formés et indépendants. Ils se nourrissent de zooplancton. Moins de 80% d’entre eux survivront aux différents dangers. Leur principal prédateur est l’anémone de mer.
Protection du dragon de mer
Les deux espèces sont protégées car très vulnérables. Plusieurs menaces pèsent sur elles.
Le dragon de mer fait l’objet d’un trafic à destination des aquariophiles fortunés où à destination de l’Asie pour terminer comme ingrédient dans des remèdes soi-disant médicinaux.
Les dragons de mer sont protégés car très vulnérables. By sarahheiman
Très lents et sans défense, les plongeurs n’ont aucun mal à les récupérer pour en faire des bibelots pour touristes. Ils sont séchés puis enduits d’une couche argentée ou dorée.
Alors qu’on ne le croyait exister qu’à l’état de fossile, un coelacanthe vivant fut découvert en 1938.
La mer est le biome terrestre qui rassemble le plus grand nombre d’espèces à l’apparence primitive. Mais, l’espèce qui peut le plus s’enorgueillir du titre de fossile vivant est sans aucun doute le coelacanthe.
Il existe deux espèces de coelacanthes qui sont en danger d'extinction:
Latimeria chalumnae
Latimeria menadoensis
La découverte du coelacanthe
Incapable d’identifier l’énorme poisson qu’il avait pêché dans l’océan indien un jour de décembre 1938, Hendrick Goosen confia l’étrange créature à Courtenay Latimer, conservatrice du muséum de la région.
Ce poisson, d’un mètre cinquante de long, pesant 60 kilos, avec de grosses écailles et une forte mâchoire munie de dents, était un coelacanthe, espèce que l’on croyait depuis longtemps disparue.
Courtenay fit part de cette découverte à un ichtyologiste de l’université de Rhodes qui ne connaissait le coelacanthe, apparu sur Terre il y a environ 350 millions d’années, qu’à l’état de fossile.
Le scientifique constata que le spécimen pêché différait très peu de l’animal fossile. En hommage à la conservatrice qui avait su l’identifier, on lui donna le nom moderne de Latimeria chalumnae.
Si la découverte de ce fossile vivant mit en émoi la communauté scientifique, elle n’impressionna guère les habitants des îles Comores. Ils étaient habitués à le pêcher depuis longtemps et à le consommer. Ils l’avaient baptisé Kombessa. La peau écailleuse de l’animal leur servait même de papier de verre.
Coelacanthe.
Depuis 1952, on a capturé près de 200 spécimens. Malgré la protection dont il fait l’objet, sa pêche intensive le mène à l’extinction. Sa population n'excède pas 300 à 600 individus. Cette espèce est répertoriée sur la Liste rouge de l'UICN comme "en danger extrême".
En 1997, une nouvelle espèce a été découverte, Latimeria menadoensis. Espérons qu’avec moins de publicité, cette espèce s’en sortira mieux.
Ce serait quand même le comble que le coelacanthe disparaisse en quelques décennies à cause de l’Homme alors qu’il a su traverser sans encombre tant de millénaires.
En avril 2005, un fossile de cœlacanthe d’eau douce, vieux d’environ 70 millions d’années, a été découvert dans le sud de la France, à Cruzy, dans l’Hérault. L’os d’une dizaine de centimètres a été identifié par l’équipe du paléontologue suisse Lionel Calvin comme étant une mâchoire de cœlacanthe.
Le coelacanthe est en danger extrême d'extinction. By Todd Huffman
Les fossiles les plus récents datent de 80 millions d’années. Le fossile retrouvé en France serait donc le plus jeune connu à ce jour. La région où il a été découvert appartenait à l’époque du Crétacé supérieur à une très grande île située dans la mer Téthys. Selon Cavin, ce spécimen appartiendrait à une lignée de cœlacanthes d’eau douce des continents du sud.
En septembre 2006, une mâchoire fossile de Cœlacanthe a été trouvée dans une strate de - 410 millions près de Buchan, dans l'état de Victoria, en Australie. C'est la plus vieux fossile connu. Il a été baptisé Eoactinistia foreyi .
Portrait du coelacanthe
Le coelacanthe actuel mesure 1,50 m de long en moyenne pour environ 65 kg. Cependant, il peut atteindre 1,80 m et peser 95 kg. Ses principales caractéristiques sont:
Le bout de sa queue possède une frange très particulière d’où le nom de nageoire en pompon donné à l’animal.
Avec son squelette partiellement ossifié, son corps couvert d’écailles, parsemé d’épines et de tubercules, le coelacanthe a tout du poisson préhistorique.
Le coelacanthe a tout du poisson préhistorique. By cliff1066™
Sa vessie natatoire, qui fut à l’origine un organe respiratoire, ne joue plus aucun rôle dans la respiration.
En fait, les caractéristiques anatomiques du coelacanthe en font un poisson différent des autres :
Ses nageoires paires, pectorales et pelviennes sont musculeuses et armées d’un squelette. Il les utilise en alternance à droite et à gauche
Il possède un poumon à droite ; à gauche, il a dégénéré. Celui de droite est devenu un organe infiltré de graisse, allégeant ses déplacements à la manière d’une vessie natatoire
Coelacanthe dans son environnement naturel.
Le coelacanthe est doté d'une maturité sexuelle tardive et d'une grande longévité. A l'issue d'une très longue gestation, 3 ans !, les petits naissent tous formés.
Latimeria chalumnae ne vit que dans une zone restreinte de l'océan Indien, au large des Comores. Latimeria menadoensis a été découvert près de Sulawesi.
Ce sont les deux seuls sites connus, à ce jour, où vivent encore des coelacanthes.
Mode de vie
Latimeria chalumnae nage entre 100 et 400 mètres de profondeur dans les eaux côtières près de l’archipel des Comores.
C’est un poisson qui chasse plutôt à l’affût et se précipite sur toutes les proies qui passent à sa portée. Son régime est carnivore et il se nourrit notamment de poissons.
Le coelacanthe est carnivore. By pdeonarain
On sait peu de choses sur ses habitudes car quand un coelacanthe est capturé, il survit très peu de temps. Pris à l’hameçon, il se montre très combatif.
L’évolution des coelacanthes
Les coelacanthes sont apparus au Dévonien. Ils atteignirent au Crétacé des longueurs de 3 mètres. Le groupe déclina vers la fin du Crétacé.
Le coelacanthe fait partie des poissons à nageoires lobées ou Sarcoptérygiens.
Le coelacanthe a fait son apparition au Dévonien. By osunick
Ces poissons doivent leur nom à leurs nageoires qui émergent de lobes charnus et musculeux, renforcés par des os.
Actuellement, les Sarcoptérygiens sont représentés par:
Les Sarcoptérygiens forment un petit groupe qui est à l'origine des tétrapodes terrestres. La structure squelettique et musculaire de leurs nageoires charnues est en effet plus proche de celle des pattes de tétrapodes que des nageoires des autres poissons.
Le Musée canadien de la Nature possède des ossements d'un coelacanthe long de trois mètres et d'un grand poisson ressemblant à une orphie, trouvés dans les mêmes dépôts fossiles que les ossements deSpinosaurus. Ces dépôts fossiles datent de plus de 95 millions d'années.
Parmi les coelacanthes, on peut citer Macropoma, un poisson européen qui mesurait moins de 60 cm.
Fossile de Macropoma
Sa queue présente trois lobes, un caractère commun à tous les coelacanthes.
Classification
Superclasse: Osteichthyes
Classe: Sarcopterygii
Sous-classe: Coelacanthimorpha
Ordre:Coelacanthiformes
Le Pirarucu ou arapaïma
Le pirarucu également appelé païche (Arapaima gigas) est le plus gros poisson d’eau douce d’Amérique du Sud et l’un des plus grands du monde.
Le pirarucu vit exclusivement dans le bassin amazonien. Très recherché pour sa chair savoureuse sans beaucoup d’arêtes, l’ arapaïma est en danger d’extinction.
Une équipe franco-péruvienne a entrepris de venir au secours de ce géant.
Portrait du pirarucu
Autrefois, il était commun de pêcher des spécimens de près de 4 m de long pesant plus de 150 kg.
Mais avec la pêche excessive, ces grands spécimens se font très rares. Actuellement, la taille moyenne s’est beaucoup réduite bien que l’on trouve encore des individus de plus de 2 m qui pèsent plus de 100 kg.
Le pirarucu est gris avec une teinte orangée vers la queue.
Le pirarucu est un poisson considéré comme un fossile vivant à cause de ses caractéristiques assez archaïques. By Open Cage
Son énorme bouche est garnie de petites dents pointues. Sa langue « osseuse » munie de dents est une caractéristique des Osteoglossiformes, l’ordre dont ce poisson fait partie.
L’ arapaïma vit dans les lacs et les rivières. Il apprécie les eaux rapides et claires. Il peut également évoluer dans des eaux très faibles en oxygène.
A cause de la pêche intensive subie par l'arapaima, les grands spécimens se font très rares. By Cliff 1066
Le pirarucu mange essentiellement d’autres poissons. Mais, il n’hésitera pas à gober un oiseau qui s’est posé sur l’eau.
Ce poisson doit refaire surface régulièrement pour respirer mais c’est également un bon plongeur.
Reproduction
La période de reproduction est très brève. En effet, ce poisson a dû s’adapter aux grandes fluctuations climatiques avec des périodes d’inondation et de sécheresse.
De février à avril, le niveau des eaux est bas. Les femelles creusent une cavité dans les fonds sablonneux pour y déposer les œufs.
A partir de mai, les eaux remontent et c’est à ce moment là que les petits naissent. Toutes les naissances se produisent ainsi entre mai et août.
Le pirarucu se reproduit pendant une très brève période. By Jeff Kubina
Le frai est annuel et saisonnier. Les œufs comme les petits font l’objet de soins parentaux. Les parents doivent absolument oxygéner l’eau pour que leur descendance puisse survivre. Ils ont également la capacité d'exsuder une phéromone pour attirer les jeunes et les empêcher de s’éloigner.
La femelle est sexuellement mûre à l'âge de cinq ans. Elle mesure alors 160 cm.
Le pirarucu et l’homme
Ce poisson constitue un revenu non négligeable pour les populations.
Arapaima gigas est élevé dans des fermes piscicoles pour éviter son extinction. By Jeff Kubina
Il est pêché au harpon ou avec des filets. Tout est utilisé : la chair est mangée, la langue osseuse est utiliser par les Indiens Guaranis pour poncer et sert également d’ingrédient pour une boisson locale ; les grandes écailles servent de limes à ongle.
Ce poisson fait l’objet d’une protection et les plus petits spécimens ne peuvent être pêchés. Cependant, il reste menacé.
La chair du pirarucu est savoureuse et sans beaucoup d'arêtes. By Jeff Kubina
C’est pourquoi, une équipe franco-péruvienne a mis au point un test sanguin qui permet de déterminer le sexe des individus. En effet, en dehors de la période de reproduction, il est impossible de différencier les deux sexes.
Ce test va permettre de faciliter l’élevage en ferme piscicole. L’objectif est de permettre une meilleure reproduction et de relâcher les individus adultes dans leur environnement.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Actinopterygii
Ordre: Osteoglossiformes
Famille: Osteoglossidae
Sous-famille: Heterotidinae
Genre: Arapaima
Espèce: Arapaima gigas
Le phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus) est bien connu du public grâce au pelage blanc et duveteux des petits. C’est cette particularité rendant ces jeunes si attendrissants qui a permis la protection des différentes espèces.
Le massacre des phoques a en fait commencé dès la fin du 18ème siècle. Tout était vendu : la graisse, la fourrure, la viande.
Les petits, surnommés blanchons, étaient très faciles à assommer sur la banquise.
Le massacre des bébés phoques
Chaque année, dans le Golf de Saint Laurent, on en tuait 100 000.
C’est seulement à partir de 1960 que les associations commencèrent à alerter l’opinion publique. Mais, il fallu attendre 1987 pour que le commerce des peaux de bébés phoques soit interdit.
Bébé Phoque
Paradoxalement, par rapport à d’autres espèces en voix d’extinction, les phoques du Groenland n'étaient pas en danger extrême d'extinction au moment de la prise de conscience.
C’est l’aspect inhumain de la mise à mort de ces jeunes qui a scandalisé l’opinion publique. Il faut néanmoins souligner que les populations subissaient des pertes annuelles de 70% de nouveau-nés, taux énorme qui vouait l’espèce à l’extinction si aucune mesure n'avait été prise.
Aujourd’hui, ( 2005) seule la chasse des adultes en mer est autorisée.
Malheureusement, la chasse commerciale des phoques a repris au Canada. Au cours des 10 jours de chasse en 2005, le nombre de bébés phoques du Groenland massacrés cruellement a approché les 250 000.
La migration du phoque du Groenland
Chaque année, les phoques du Groenland entreprennent un voyage qui les mène des régions subarctiques de l’Atlantique nord jusqu’à l’Arctique
C’est en général entre la fin du mois de mars et le début du mois de mai, au moment où la glace fond, que les adultes rejoignent le Nord où ils trouveront de nouvelles zones d’alimentation.
Phoque du Groenland. By Sparky Leigh
Ils entament leur migration alors que les petits sont nés. Les femelles épuisées par la mise-bas et l’allaitement, reprennent des forces en prévision du long périple de retour.
La période de la mue intervient avant le départ de la migration. Ce moment est épuisant car ils sont dans l’incapacité de pêcher.
Pour voyager, les phoques du Groenland forment en général de petits groupes de 20 à 30 individus. Ils nageront ainsi pendant 3 mois et atteindront l’Arctique au moment de l’été.
Pagophilus groenlandicus. By Chuck Whitney
Il peut arriver que les trajets de migration soient totalement perturbés. Ainsi en 1987, les phoques du Groenland se sont dirigés vers la Norvège.
Un individu a même été localisé dans la Seine !
Le principal danger lors de la migration est l’orque. Pour se reposer, le phoque se met en « chandelle », le corps immergé à la verticale et la tête hors de l’eau.
Pour dormir, il fait la « bouteille » en se mettant sur le dos.
Un phoque du Groenland très curieux devant l'objectif. By M.V Jantzen
Les phoques du Groenland peuvent faire 4 000 km vers le sud pour aller se reproduire. On peut observer des colonies de 3 000 femelles regroupées sur la glace.
Mais cette glace flottante bouge sans cesse ; les femelles doivent donc veiller à aménager des trous de respiration. A sa naissance, la mère renifle son bébé ; elle pourra ainsi reconnaître son odeur toute sa vie.
Le bébé phoque
La gestation de la femelle dure onze mois et demi. L'embryon porté par la mère voit, au cours de son développement, et cela pendant deux mois et demi, sa croissance totalement stoppée. Ce dispositif permet aux femelles de mettre bas au moment où la glace s'est formée sur leur site de reproduction.
Le bébé phoque du Groenland est appelé "blanchon".
Un seul petit naîtra en février/mars. Sa jolie fourrure ne reste blanche que deux semaines. A la naissance, le petit pèse environ 11 kg.
Le lait maternel est extrêmement riche et permet au blanchon de prendre plus de 2,5 kg par jour.
Obligé de rester seul quand sa mère va chasser, son pelage blanc est un bon camouflage dans la neige.
Bébé phoque.
Elle ne reste jamais absente très longtemps car le petit, malgré ses 10 cm d’épaisseur de graisse, pourrait mourir gelé.
Assez bizarrement, le poil du petit n’est pas vraiment imperméable. Il n’aime d’ailleurs pas l’eau et ne sait pas nager à sa naissance. Sa première leçon de natation se fait sous l’œil vigilant de maman. C’est d’ailleurs très amusant de voir cette petite boule de poils flotter à la surface en écarquillant ses grands yeux sombres.
Regard intense d'un bébé phoque
Lorsqu’ils sont terrorisés, les jeunes phoques ne crient pas mais tombent en catalepsie et restent totalement immobiles pendant plusieurs minutes. Leur rythme cardiaque ralentit et leurs yeux fixes se rétrécissent.
A deux semaines, le petit se retrouve seul avec les autres blanchons. Son pelage devient peu à peu gris. Les poils tombent par touffes. Cette mue est indispensable pour que le petit puisse nager et pêcher. Il finira par rejoindre la mer, poussé par la faim.
On donne le surnom de « guenilleux » ou de « loqueteux » aux blanchons qui sont en train de muer.
Bébé phoque du Groenland
Plus tard, il deviendra un champion de l’apnée et pourra plonger à 275 m de profondeur.
Dès mi-juin, quand les petits sont assez forts, les femelles repartent vers les eaux du Grand Nord. Pendant cette migration, les dangers sont nombreux et notamment les orques, leur principal prédateur.
Le phoque du Groenland: un gros mangeur
L’alimentation se compose principalement de harengs et de capelans mais également de morues, de crevettes, de crabes ou de homards.
Le phoque du Groenland traque en général ses proies en solitaire. Il possède 34 dents dont de puissantes canines mais il est dépourvu de molaires. Cela le contraint à avaler ses proies sans mâcher.
On estime la quantité de nourriture ingérée par un phoque du Groenland à environ 1,5 tonnes par an.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Phocidae
Genre: Pagophilus
Espèce: Pagophilus groenlandicus
Distribution: Eaux arctiques de l’océan Atlantique
Dimensions: 1,80 à 2,20 m pour 160 à 180 kg
Espérance de vie: 35 ans
Un bébé phoque et sa mère
Le phoque faisait partie de l' ordre des Pinnipèdes mais aujourd'hui, on le classe plutôt dans celui des Carnivores (Carnivora).
Le phoque fait partie de la famille des Phocidae. Cette famille comprend 19 espèces dont une éteinte. 5 espèces vivent dans l’hémisphère Sud et 14 dans l’hémisphère Nord.
Le phoque est devenu il y a un peu moins de 20 ans l’emblème des associations pour la protection de la faune animale. Grâce à l’indignation du public face au massacre des bébés phoques à coup de bâton, ces mammifères marins ont pu être protégés. Nous verrons cependant que d’autres menaces les guettent.
Ancêtres et Evolution des Phoques
Il existe trois familles:
Ces mammifères marins font partie du sous-ordre des caniformes (Caniformia ) au même titre que les blaireaux ou les ours. Cela peut sembler étrange mais en réalité, les points de convergence avec les autres carnivores sont nombreux.
L’otarie aboie comme un chien ; certaines espèces sont pourvues de canines très développées.
Phoque commun. By Glen Finlas
Les "pinnipèdes" n’ont pas toujours vécu dans l’eau. Comme pour les baleines, un ancêtre terrestre a du s’adapter au milieu aquatique.
Leur ancêtre officiel est Enaliarctos « ours marin » qui vivait en Amérique du Nord il y a plus de 25 millions d’années. Cet ancêtre avait la taille d’une loutre. Son oreille interne n’avait pas encore les caractéristiques de nos phoques actuels.
Ces derniers ont perdu leurs oreilles au cours de l’évolution. Les membres antérieurs et postérieurs ont été remplacés par des palettes natatoires.
Phoque de Weddell. By Povl
Les premiers phoques connus sont apparus à la fin de l’Oligocène (33,7-23,5 millions d’années). Il semblerait que ces mammifères marins aient alors remplacé des espèces de gros oiseaux carnivores et plongeurs. On a retrouvé les fossiles d’un pingouin géant plus grand qu’un homme.
Au Miocène supérieur, les phoques avaient déjà colonisé les mers du monde entier.
Phoque, morse ou otarie ?
Cousin du phoque, le morse est reconnaissable à sa peau très plissée, à ses longues défenses ainsi qu’à ses moustaches tombantes.
Morse
Quant aux otaries, d’abord identifiables à leurs petites oreilles, elles se révèlent bien plus à l’aise que les phoques sur la terre ferme. En effet, elles peuvent se servir de leurs nageoires postérieures pour avancer.
Les otaries peuvent se déplacer à terre comme de vrais quadrupèdes et poser leurs membres à plat sur le sol.
Les phoques ne possèdent que des membres tronqués, et sont donc, à terre, obligés de se déplacer par reptation.
Colonie de phoques communs (Phoca vitulina). By Paul Appleton
Ces animaux se différencient des cétacés et des siréniens par plusieurs aspects :
Leur aptitude à vivre sur terre
Ils sont dépourvus d’aileron mais possèdent tous des membres postérieurs
Ils n’ont pas d’évent mais des narines pour respirer
Outre la couche de graisse, ils possèdent un pelage dense pour se protéger du froid
Des phoques sous toutes les latitudes
Si la grande majorité des phoques fréquentent les eaux glacées du pôle Nord et du pôle Sud, certaines espèces peuvent se rencontrer sous des latitudes plus clémentes.
C’est le cas, par exemple, du phoque de la mer Caspienne, du phoque moine ou du phoque tacheté.
Particularités des Phoques
- Les moustaches des phoques appelées « vibrisses » leur servent à s’orienter et à détecter leurs proies.
By Dramafreezone
- Après l'accouplement, l'ovule fécondé ne s'implante pas dans l'utérus avant des mois. Cette implantation différée permet de regrouper la mis bas, l'allaitement et l'accouplement dans la même saison.
- Les phoques possèdent un pelage serré, parfaitement imperméable qui évite à l’eau glacée de rentrer en contact avec la peau.
Jeune phoque gris. By Nutmeg 66
- Leur sang fixe trois fois plus d’oxygène que celui de l’homme. Quand ils descendent en profondeur, leur rythme cardiaque diminue et tout l’oxygène emmagasiné sert au fonctionnement du cerveau.
- Les phoques n’ont pas d’oreilles contrairement aux otaries. Ils possèdent un conduit auditif placé au ras de la tête. Leur ouïe est cependant bonne, surtout sous l'eau, bien qu'ils ne possèdent pas d'oreilles externes.
- Les phoques possèdent des yeux disproportionnés par rapport à leur petite tête. Ils peuvent atteindre 5 cm de diamètre.
Phoque d'Hawaï By North 2 AK
Leur pupille, comme celle des chats, est capable de se rétrécir à la verticale ou de s’élargir en fonction de la luminosité ambiante.
Les yeux sont dotés d’une sorte de miroir, le tapetum lucidum, qui leur permet d’avoir une meilleure acuité visuelle dans l’obscurité.
- Les phoques maintiennent leur température interne aux environs de 37°C. Ils sont capables de ralentir ou d’accélerer leur circulation sanguine selon la température ambiante.
- La plupart des phoques ont une espérance de vie d'environ 35 ans.
La mue du phoque
La mue annuelle est un phénomène obligeant les phoques à venir sur la terre ferme ou la banquise.
La fourrure usée et souillée se renouvelle chaque année afin de garantir au phoque une bonne protection thermique.
Spontanément, le pelage part en plaques, emportant parfois des lambeaux de peau.
Phoque crabier(Lobodon carcinophaga) . By Pratt
Ce renouvellement diminue la protection de l’animal et la production de nouveaux poils exige une importante dépense énergétique.
Le seul moyen de se protéger durant cette période critique est de se rassembler en groupes importants, entassés les uns sur les autres.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Phocidae
13 genres et 19espèces
Dugong
Siréniens
Lamantin, dugong
Passant pour avoir inspiré le mythe des sirènes, les Siréniens sont aujourd'hui représentés par 4 espèces réparties en 2 familles:
La rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas) est une espèce qui s'est éteinte au 18e siècle, victime d'une chasse excessive.
Les lamantins et ledugonsont les seuls mammifères aquatiques à se nourrir surtout d'herbes et de plantes des eaux peu profondes. Les Siréniens sont d'ailleurs souvent appelés « vaches marines ».
L’ordre des Siréniens
Les siréniens appartiennent à un groupe de mammifères aquatiques comprenant 4 espèces encore vivantes :
- Lamantin d’Amérique du Nord (Trichechus manatus) avec deux sous-espèces : le lamantin des Antilles (Trichechus manatus manatus) qui vit dans les Caraïbes et le lamantin de Floride (Trichechus manatus latirostris). C'est le plus grand lamantin. Il peut mesurer jusqu'à 4,50 m pour un poids maximum de 600 kg.
- Lamantin de l'Amazone (Trichechus inunguis) qui ne vit que dans le bassin de l'Amazone. Il mesure jusqu'à 2,80 m.
- Lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) qui ressemble beaucoup à son cousin d’Amérique. Peu étudié, ce lamantin en partie nocturne fréquente les mers côtières et certains fleuves. Il peut atteindre 4 m de long et peser jusqu'à 500 kg. Répartition: Côtes de l'Afrique de l'Ouest et fleuve Niger.
Lamantin
- Dugong (Dugong dugon) est le sirénien le plus répandu. C’est le seul représentant de sa famille. C'est le plus imposant des Siréniens. Il peut mesurer jusqu'à 4 m de long et peser jusqu'à 900 kg. Répartition: De la mer Rouge aux îles du Sud-Ouest du Pacifique.
Dugong
Le dugong possède une nageoire caudale bifurquée alors que les lamantins ont une queue en forme de pagaie.
Les 4 espèces se rencontrent dans les eaux chaudes des régions tropicales et subtropicales. Le dugong est marin. Le lamantin de l'Amazone vit en eau douce. Les lamantins d'Afrique et d'Amérique du Nord vivent en eau douce, dans les estuaires ou la mer.
Rhytine de Steller
Le groupe comprenait une cinquième espèce, la Rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas), qui a été exterminée par les marins au 18e siècle.
La Rhytine de Steller, contrairement aux autres siréniens, évoluait dans les eaux glaciales de l’archipel du Commandeur, au nord du Canada.
C’est là qu’elle fut massacrée pour servir de nourriture aux marins.
Ce sirénien a été découvert, pour son plus grand malheur, par les naufragés d’une expédition d’exploration, menée par le capitaine Vitus Béring, qui a donné son nom à l’île sur laquelle il s’est échoué.
Les rythines vivaient alors en troupeaux près des côtes. Pour survivre, les marins tuèrent quelques individus.
Malheureusement, après le sauvetage de l’expédition, la nouvelle de l’existence de ces animaux pourvoyeurs de tonnes de viande et de graisse se répandit.
De 1743 à 1763, une vingtaine d'équipes de chasse vinrent hiverner sur l’île de Béring et l’île Mednyi.
Ils y massacrèrent plusieurs centaines de rhytines.
En 26 ans seulement, toute leur population, soit environ 2 000 individus, fut massacrée.
Cette espèce était quatre fois plus grosse que les siréniens actuels avec une taille pouvant atteindre huit mètres et un poids dépassant quatre tonnes. Certains individus pesaient jusqu'à 10 t. Le dernier spécimen a été tué en 1768 sur le littoral de l’île de Béring.
Portrait des siréniens
Tous les Siréniens sont de grands animaux massifs et dodus aux formes arrondies, protégés par une épaisse couche de graisse.
Ils sont glabres et leur tête est pourvue de vibrisses et de poils tactiles qui leur permettent de trouver facilement leur nourriture dans les eaux plus ou moins troubles où ils évoluent.
Gros plan sur la tête d'un lamantin. By La Chiquita
Transformés en robustes nageoires, les membres antérieurs possèdent une main où l'on compte cinq doigts. Les bras sont solides et mobiles, particularité anatomique qui permet à ces animaux de s'aventurer dans des eaux très peu profondes en progressant sur les bras, sans risquer de s'échouer.
Quant aux membres postérieurs, ils sont réduits à quelques rudiments osseux du bassin et ont été remplacés par une puissante nageoire caudale horizontale (comme les Cétacés), qui, outre leur aire de répartition, permet de différencier immédiatement dugong et lamantins.
En effet, elle est arrondie comme une raquette ou une queue de castor chez les lamantins, alors qu'elle est échancrée, avec deux lobes nettement séparés et pointus à leur extrémité chez le dugong, ressemblant en cela à une queue de baleine.
Illustration de Richard Tibbits
Le cuir gris des Siréniens est épais, mais il n'est doublé que d'une fine couche de lard assurant une faible isolation thermique. Ceci explique que lamantins et dugongs ne fréquentent que les eaux les plus chaudes du globe, régions côtières ou cours d'eau intérieurs. Leur dos présente d'ailleurs souvent des cicatrices faites sur des récifs de corail, mais aussi hélas, par les pales d'hélices de bateaux de plaisance, particulièrement nombreux dans leurs zones d'habitat, comme en Floride.
Photo d'un lamantin en train de boire ou s'amuser ? By Ecocentrik Guy
Les poils courts (entre 3 et 5 cm) recouvrant la peau des siréniens permettent de détecter les mouvements de l'eau provoqués par des animaux se trouvant à proximité.
La tête est caractéristique, avec son museau arrondi aux grosses lèvres parsemées de vibrisses sensorielles. Ce museau est surmonté de deux larges narines profondes dont un clapet règle l'ouverture et la fermeture à volonté. Placés haut sur le front, deux petits yeux globuleux sont eux aussi protégés de l'eau par deux paupières presque invisibles et une troisième, la membrane nictitante. Leur vue est faible.
Un lamantin en train de manger
Les oreilles, plutôt des canaux auditifs dont l'ouverture est à peine plus grosse qu'un pore, sont parfaitement fonctionnelles et assurent une ouïe très fine. Les sons sont transmis par le crâne et les maxillaires.
Le lamantin a une rangée de molaires, qui avancent constamment pour remplacer les dents usées. Le dugong ne possède que quelques molaires réduites à croissance continue. Chez le mâle, les incisives forment des défenses.
Les Siréniens émettent des petits cris pour communiquer. On ignore comment car ils sont dépourvus de cordes vocales.
L’origine des Siréniens
Les Siréniens n'ont aucune parenté avec les deux autres ordres de mammifères marins (Cétacés et Pinnipèdes).
Avant de devenir des animaux aquatiques à part entière, ils suivirent l'évolution de leurs plus proches parents, les éléphants!
L'appellation affectueuse d'« éléphant de mer» n'est pas fortuite. A l'ère Éocène, il y a 50 millions d'années, et alors même que les deux familles de Siréniens se distinguaient déjà, le représentant d'une branche commune aux Siréniens et aux Pachydermes, un ongulé de type protosirénien, broutait paisiblement la flore des eaux basses de l'Atlantique ouest et des Caraïbes.
La période glaciaire de l'Oligocène (il y a environ 30 millions d'années) allait considérablement amoindrir les ressources alimentaires de l'animal, amenant l'ordre à se diviser en 2 sous-ordres: l'un terrestre, l'autre aquatique.
Des études, fondées sur l'analyse biochimique des protéines de lamantin et d'éléphant, corroborent l'hypothèse d'un ancêtre commun. Des squelettes de Siréniens fossiles trouvés en Afrique (tel Eotherium de Fayoum) révèlent également des similitudes avec ceux de proboscidiens et prouvent que ces animaux sont issus d'ongulés phytophages, tandis que les ancêtres des cétacés et des pinnipèdes étaient carnassiers.
Plus concrètement, lamantins et éléphants partagent des traits anatomiques: des dents à croissance continue, l'absence de clavicule et des ongles à la place des griffes primitives; la nageoire antérieure du lamantin, munie d'ongles rudimentaires, rappelle d'ailleurs la patte d'un pachyderme. La forme du crâne et de la mâchoire inférieure sont étonnamment similaires. La pigmentation de la peau du mammifère aquatique, sa texture et les poils qui la recouvrent font penser à un éléphanteau.
Des sirènes dodues
Il est surprenant que ces animaux aux formes dodues et au chant plus guttural que mélodieux portent le nom des voluptueuses créatures, mi-femme mi-poisson, qui faillirent séduire Ulysse. II n'en demeure pas moins que le grand Christophe Colomb, tombant nez à nez avec un groupe de lamantins au large de Haïti en 1493, écrivit avoir rencontré les mythiques sirènes... tout en reconnaissant qu'elles n'avaient pas tous les charmes physiques que les Anciens leur avaient prêtés!
Un autre explorateur, l'Italien Cavazzi, allait faire la même erreur en 1732, car la description qu'il fit d'une «femme-poisson» vivant dans une rivière d'Afrique de l'Est correspondait précisément à celle d'une femelle dugong.
Au XXe siècle encore, cette méprise pouvait avoir cours car, en 1905, le capitaine d'un cargo passant au large de l'île d'Haramiln, dans la mer Rouge, crut avoir affaire à des naufragés en voyant émerger le haut du corps de trois êtres humains; il fit des signaux et cingla dans leur direction. La famille de dugongs dont il s'agissait déclina le secours et s'éclipsa bien vite...
L’alimentation des siréniens
Les Siréniens ne collectent pas de n’importe quelle manière la végétation. Bien sur, ils peuvent happer sans technique particulière les herbes flottantes.
Mais, pour les herbiers marins, ce sont les racines qui contiennent l’apport nutritif.
By Ruth and Dave
Il leur faut donc déterrer la nourriture. Pour cela, ils utilisent leur seul outil : leur museau.
Ce museau arrondi n’est pas pratique pour creuser mais solide et large pour raboter le sol.
Dès qu’une touffe est dégagée, elle est coincée dans la bouche, vigoureusement secouée et enfournée à l’aide des membres antérieurs.
La dentition des siréniens est à croissance continue. Un lamantin peut perdre jusqu’à 30 dents au cours de sa vie.
Les molaires tombent lorsqu’elles atteignent leur vis-à-vis.
Les Siréniens ont un estomac simple et des intestins très longs. Les végétaux sont décomposés par des micro-organismes et fermentent dans l'intestin postérieur. Pour compenser la flottaison due aux gaz de la fermentation, ils ont des os exceptionnellement denses et lourds.
Les Siréniens et l'Homme
Nature docile et chair délicieuse ont fait des Siréniens un gibier de choix. Ils sont aujourd'hui protégés, mais la chasse illégale continue. Toutes les espèces figurent sur la Liste rouge de l'UICN. Il ne reste qu'environ 130 000 Siréniens, toutes espèces confondues, dans le monde.
L’hippocampe est un poisson vraiment insolite. Il nage, mange et se reproduit de manière unique. Le mot hippocampe vient du grec et veut dire « cheval courbure ».
D'ailleurs, les Anglais lui ont donné le nom de sea horse "cheval de mer".
La posture de l'hippocampe est particulière car la tête fait un angle de 90° avec l'axe du corps. Il existe 50 espèces d'hippocampes (Genre Hippocampus).
Caractéristiques de l’hippocampe
Les hippocampes sont des poissons à nageoires rayonnées de la famille des Syngnathidae. La couronne qui orne la tête permet de distinguer chaque individu comme le font nos empreintes digitales.
L'hippocampe est un poisson. By Tambako the Jaguar
L’hippocampe n’a pas d’écailles mais une peau tendue sur des plaques osseuses. Il se propulse dans l’eau à l’aide de sa nageoire dorsale, les nageoires pectorales lui servant à se diriger.
Son nez aspire les minuscules crustacés, larves et plancton dont il se nourrit. La bouche est constituée par un tube plus ou moins long selon les espèces.
Hippocampe (hippocampus histrix) . By prilfish
Comme le caméléon, ses yeux bougent indépendamment l’un de l’autre ce qui lui permet de mieux détecter ses proies.
L’habitat de l'hippocampe
On a comptabilisé 50 espèces d’hippocampes dans le monde. Leur taille varie beaucoup. On trouve l’hippocampe pygmée qui ne mesure que 20 mm à 2 cm de long mais à l’est du pacifique certaines espèces mesurent jusqu’à 36 cm de long comme l’hippocampe géant du Pacifique (Hippocampus ingens).
Hippocampe pygmée (Hippocampus bargibanti). By leafbug
Ils apprécient le long des côtes et les eaux peu profondes. Ils évoluent particulièrement dans les prairies sous-marines où ils peuvent s’accrocher à des racines de mangroves.
L'hippocampe nage à faible profondeur. (Hippocampus reidi). By cliff1066™
Pour se fondre dans l’environnement, ils peuvent changer de couleur en quelques secondes mais également développer des vrilles semblables à celles des plantes.
Régime alimentaire
Les hippocampes sont microphages. Leur régime alimentaire est composé de proies minuscules, alevins de poisson ou petits crustacés.
Hippocampe photographié près des côtes du Honduras. By Scubaben
L'approche d'une proie est lente, l'hippocampe avance tête baissée. Puis, le mouvement s'accélère et la tête se relève brusquement. Il projette alors en avant sa bouche grande ouverte. La proie est littéralement aspirée.
Reproduction de l'hippocampe
Les hippocampes sont monogames et chaque matin, le couple effectue une danse rituelle. La femelle rejoint le mâle dans son territoire et ils se saluent par une profusion de couleurs éclatantes.
Le couple se fixe par la queue à une herbe puis ils évoluent ensemble tout en tournant.
Mimétisme des couleurs pour cet hippocampe. By lupinehorror
Après 3 jours de cour auprès de sa belle, on constate un changement de couleur qui annonce le début de l’acte de reproduction.
Le couple remonte alors tout doucement vers la surface ventre contre ventre. C’est à ce moment là que la femelle transmet ses œufs dans la poche du mâle, appelée marsupium. Elle peut ainsi en transmettre jusqu'à environ 200.
Couple d'hippocampes. By Jeroen Kransen
Les œufs sont immédiatement fécondés. La poche incubatrice du mâle fonctionne comme l’utérus des mammifères : chaque embryon reçoit tous les soins possibles.
Les mâles produisent de la prolactine pour nourrir les petits.
Peu de petits hippocampes arriveront à l'âge adulte. By Jenny Huang
Cette fécondation du mâle dure environ deux à trois semaines. Lorsque les petits sont prêts à naître, le mâle se contorsionne pour les expulser.
Cet effort peut durer des heures et même des jours. Les petits remontent ensuite à la surface pour respirer puis replongent.
Les mâles sont « enceintes » tout au long de la saison de reproduction.
Chez les hippocampes, c'est le mâle qui féconde les oeufs. By Allerina & Glen MacLarty
Les nouveau-nés mesurent une dizaine de millimètres ; ils ont déjà la forme adulte, mais leur corps reste transparent.
À six ou huit mois ils auront atteint la maturité sexuelle.
Les hippocampes en danger
La population mondiale d'hippocampes est en baisse constante. Elle a diminué de 50% en cinq ans. La pêche industrielle en est la première responsable.En effet, les chalutiers capturent par erreur dans leurs filets des milliers d'hippocampes.
L'hippocampe est en danger d'extinction.
La disparition des récifs coralliens et des mangroves constitue un autre facteur de leur extinction progressive.
Le commerce des hippocampes pour les aquariums privés et publics achève ce triste constat.
Le principal prédateur de l'hippocampe est l'homme. By rakfb
De plus, en Asie, les médecins chinois, japonais et coréens les utilisent dans la préparation de nombreux médicaments.
Les principaux exportateurs sont la Thaïlande, le Viêt-Nam et l'Inde. En tout, une cinquantaine de pays, parmi lesquels la France et les USA, participent à ce commerce.
Hippocampe photographié au Brésil. By laszlo-photo
Depuis quelques années, une équipe canadienne a mis en place des fermes marines aux Philippines. L'objectif est d'aider les pêcheurs locaux à développer leur commerce mais sans mettre en danger la survie de l'espèce.
Un effort louable mais qui semble bien minime en comparaison de la baisse drastique de la population mondiale.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-classe: Actinopterygii
Ordre: Gasterosteiformes ou Syngnathiformes selon les auteurs
Famille: Syngnathidae
Genre: Hippocampus
L’étoile de mer est un animal fascinant dont les formes et les couleurs peuvent être très variées. Il existe en effet environ 1 600 espèces dans la classe des astéroïdes qui mesurent entre 5 cm et un mètre de diamètre. L'étoile de mer la plus grande est Midgardia xandaras qui atteint 1,30 m.
L’étoile de mer que l’on peut souvent apercevoir dans les fonds peu profonds est bien moins pacifique qu’il n’y parait. En effet, l’étoile de mer est un véritable prédateur notamment pour le corail.
Dans nos contrées, on rencontre essentiellement l'étoile de mer commune (Asterias rubens) qui ne dépasse pas 50 cm.
Les fonds marins sont souvent très peuplés. Oursins, anémones de mer et ophiures se disputent quelques centimètres carrés. Tous sont des échinodermes, animaux exclusivement marins, dont il ne reste que cinq groupes principaux : les étoiles de mer, les oursins, les crinoïdes, les holothuries et les ophiures.
Il en existait beaucoup plus au Paléozoïque mais un changement brutal des conditions de vie a provoqué l’extinction de plus de 96% des espèces vivants de cette sorte.
Portrait de l’étoile de mer
L’étoile de mer fait partie des échinodermes ((à la peau épineuse) et à la classe des astéroïdes. Les étoiles de mer vivent sur ou sous le sable, ou sur les rochers.
Elles sont présentes dans toutes les mers et océans du monde et pratiquement à toutes les profondeurs.
By Chef jancris
Elle a généralement 5 bras (symétrie radiaire à 5 branches) mais certaines espèces en ont 24 et même 50 pour des espèces d’Amérique du Nord.
Si une étoile de mer vient à perdre un de ses membres, elle peut le régénérer sans grands dommages.
By Sushla
Chaque bras est couvert sur sa face inférieure de centaines de minuscules pieds ambulacraires (ou podions).
Ils sont généralement pourvus d’une ventouse et c’est grâce à eux qu’une étoile se déplace.
By Eecue. com
Cet animal n’a ni tête, ni cerveau.
L’étoile de mer se déplace très lentement. Elle peut parcourir entre 5 cm et 2 m par minute. Certaines ne parcourent pas plus de 1 km durant toute leur vie.
En effet, les étoiles de mer se trouvent toujours là où il y a de la nourriture. Elles peuvent donc être grégaires et se retrouvent souvent en populations très denses.
By Palestrina 55
Les étoiles de mer peuvent causer de graves dégâts dans les élevages de moules ou d’huîtres.
L’alimentation de l’étoile de mer
Certaines étoiles se nourrissent de coraux, d’autres d’éponges, mais le plus souvent elles raffolent de coquillages.
By Enkai
Elle a une méthode très originale pour les manger. Elle peut sortir une partie de son estomac par sa bouche et l’introduire entre les valves du coquillage. Auparavant, elle a écartés les valves à la force de ses bras et de ses podions.
By Sushla
Elle commence donc à digérer la proie à l’extérieur de son corps. Une fois, le coquillage prédigéré, elle « récupère » son estomac avec la nourriture.
By Enkai
La bouche de l’étoile de mer est située au centre, sur la face antérieure.
L’étoile de mer a peu de prédateurs, à part d’autres étoiles de mer ou des gastéropodes, (pour L’Acanthaster planci).
Leur peau contient des substances qui ressemblent au savon et qui lui donnent un goût désagréable.
D’autres espèces, pour se protéger, sont recouvertes de piquants venimeux.
La reproduction de l’étoile de mer
Chez la plupart des espèces, la femelle émet ses œufs dans l’eau et ses derniers sont ensuite fécondés au gré des courants par les spermatozoïdes que les mâles émettent.
By Michael Aston
Les larves se développent généralement en eau libre. Elles dérivent au gré des courants pendant environ 2 mois.
A la fin de la vie larvaire, elles coulent, tombent sur le fond et subissent une métamorphose qui les transforme en petite étoile.
Certaines étoiles se reproduisent de façon asexuée. Un de leurs bras se coupe et régénère une nouvelle étoile complète.
By Phil Harmania
D’autres espèces incubent leurs œufs dans des poches spécialisées ou couvent les œufs, comme l’ophiure commune, entre leurs bras. La progéniture trouve la nourriture sur ces bras et est à l’abri des prédateurs.
L’étoile de mer : un danger pour le corail
L’Acanthaster planci est une grosse étoile de mer, couverte d’épines et mesurant 60 cm de diamètre.
Elle est appelée couronne d’épine ou l’étoile noire. C’est une véritable tueuse de corail. Son seul ennemi naturel est le triton (Charonia tritonis) qui est un gros gastéropode.
Malheureusement, le triton est chassé à outrance pour sa jolie coquille.
Une étoile noire en train de manger le corail . By Mattwright.com
Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras, couverts d’épines venimeuses. C’est à ses épines qu’elle doit son surnom de « coussin de belle-mère ».
Elle dissout les polypes du corail grâce à des sucs digestifs et s’en nourrit par succion.
By Stompy
Une étoile détruit 6 m² de récif par an mais, le problème, c’est que ses attaques sont collectives.
On a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 étoiles noires sur une bande de 2 km.
Une couronne d'épines qui se fait dévorer. By Nemo's great uncle
Privé de vie, le squelette du corail se recouvre d’algues, d’éponges ou de coraux non récifaux. Le récif peut mettre des années avant de retrouver son aspect.
L’ophiure (Ophiotrix fragilis)
L’ophiure appartient à la famille des étoiles de mer. Elle possède de très longs bras articulés en exosquelette à plaques.
Très fragiles, ses bras se cassent fréquemment.
By Estherase
Mais, contrairement à l’étoile de mer, elle se déplace vite grâce à ses bras très souples. Comme les autres étoiles de mer, les bras peuvent se régénérer en cas d’amputation ou se ramifier.
Ces ramifications donnent l’illusion d’un entrelacs de racines. Ce mimétisme est très utile pour se protéger des prédateurs.
By Laszlo-photo
L’ophiure commune est une espèce envahissante. Les colonies atteignent plusieurs milliers d’individus au m².