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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Bonbons et gourmandises - Les Chiques de Bavay -

Publié à 10:59 par acoeuretacris Tags : bonbons chique de bavay
Bonbons et gourmandises - Les Chiques de Bavay -

La Légende

Après la bataille de Waterloo, en 1815, un grognard de la Grande armée napoléonienne, blessé, se réfugia à Bavay. Il fut hébergé et soigné par une famille de paysans. Les fermiers eurent tout le temps d'observer ce "vieux soldat" et s'aperçurent qu'il possédait presque toutes ses dents, ce qui était rare pour l'époque. Eux-mêmes, d'ailleurs avaient perdu pas mal d'entre elles.

Bien entendu, ils le questionnèrent d'autant qu'à cette époque, les soldats de toutes les armées avaient une très mauvaise dentition, bien au-delà de la moyenne, du fait que ces derniers devaient arracher avec leurs dents les sachets de poudre avant de la déposer dans leur fusil. Ces bouchons de charge, une fois ouverts aussi violemment, leur envoyaient du plomb dans la bouche, d'où violentes coliques (en avalant le produit) et détérioration rapide des gencives.

Alors pourquoi notre brave grognard pouvait se targuer d'une dentition à faire pâmer d'envie l'habitant moyen de nos contrées ?

Le soldat sortit de sa poche une poignée de bonbons dites "chiques" et en fit goûter les paysans et leurs enfants. Ces "chiques", disait-il, lui avaient été envoyées par une parente que les confectionnait tout particulièrement à l'attention des soldats. Elles avaient l'avantage, en les suçant, de décoller le plomb incrusté entre les dents: il suffisait alors de recracher le tout et notre soldat était ainsi protégé du saturnisme. Cette recette d'une rare efficacité, nul ne la connaissait hormis la parente du grognard.

" Mais, rétorqua le paysan, l'herbe à Nicot (le tabac à chiquer) est tout aussi efficace, paraît-il !

Certes, répliqua le soldat, mais moi je n'aime pas chiquer le tabac, je préfère chiquer des bonbons."

Bien plus tard, Favier-Fortin, dont la grand-mère avait connu le vieux grognard et goûté les "chiques" sucrées, décida d'en retrouver la recette. Après bien des recherches, il retrouva la famille du soldat qui effectivement avait entendu parler de cette parente. D'ailleurs, ils avaient reçu d'elle, à sa mort, de vieux grimoires et quelques ustensiles plutôt étranges.

" Vous les voulez, tant mieux ça nous débarrassera…"

De retour au pays, Favier-Fortin consulta les documents et retrouva la recette des bonbons du grognard. Il l'exécuta, telle qu'indiquée par la parente, et la fit goûter à sa famille, ses proches, ses amis. Tous furent unanimes, ces bonbons avaient un fameux goût.

Favier-Fortin décida alors de commercialiser ces bonbons qu'il appela en souvenir du vieux grognard:

"les Chiques de Bavay"