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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Les Plantes Carnivoresmériteraient plutôt le qualificatif d'insectivores.
Leurs proies peuvent cependant être des petits crustacés, des arachnides, des mollusques. Bien qu'il ait été retrouvé dans les plus grands pièges de Nepenthes rajah (Bornéo) des grenouilles et même des petits mammifères, il reste que ces captures ne sont qu'exceptionnelles et ne constituent chez aucune plante l'essentiel du menu.
La très grande majorité des plantes carnivorespousse en des milieux très pauvres en matières nutritives: le sol délavé des marécages, les rochers perpétuellement humides sur les berges des torrents de montagne, la vase de certains bords d'étang. Même les Nepenthes des forêts tropicales poussent parfois en épiphytessur de grands arbres ou dans les amas de débris végétaux qui s'ammoncellent sur le sol. La lutte pour la survie dans de tels milieux favorise les végétaux qui ont développé des mécanismes nutritifs originaux. Tous ces milieux humides regorgent d'insectes en tous genres, il est donc tout naturel que certaines plantes parviennent à en profiter.
Il faut dans un premier temps attirer la proie. Beaucoup de moyens sont mis en oeuvre, de la couleur vive de certaines urnes (Nepenthes, Sarracenias), à la production de substances sucrées (Nepenthes, Sarracenias, Heliamphora, Dionée...), il faut rajouter certaines odeurs difficilement décelables par un nez humain (Pinguicula, Drosophylum...) et l'aspect humide de nombreuses gouttelettes (Byblis, Drosera, Drosophylum). Nous sommes en droit également de supposer d'autres stratagèmes car nous savons bien peu de choses de la sensibilité et du goût des insectes.
Une fois la proie attirée, il est possible de la coller grâce à des mucilages produits par certaines catégories de glandes pédonculées (Byblis, Droséra, Drosophylum, Pinguicula...), de refermer très rapidement une cage autour (Aldrovanda, Dionée), ou même de l'aspirer dans une poche digestive (Genlisea, Utricularia). Mais parfois il faudra la rassurer pour qu'elle pénètre à l'intérieur d'une urne (Cephalotus, Darlingtonia, Heliamphora, Nepenthes, Sarracenia). Certaines comportent un couvercle transparent qui laisse passer la lumière (Cephalotus, Darlingtonia, certains Sarracenia). Ainsi la proie, croyant voir une issue au-dessus d'elle, pénètrera sans se méfier dans le piège fatal. Certains Sarracenia produiraient dans la sécrétion sucrée qui entoure l'entrée de l'urne des substances ayant un effet stupéfiant sur les insectes. Complètement "ivres" ceux-ci trébucheraient plus facilement à l'intérieur du piège.
Enfin une fois capturé l'insecte doit être digéré afin que ses matières azotées puissent être assimilées. Là le plus dur ayant été fait certaines espècesse contentent de laisser agir les bactéries d'attendre que la proie pourrisse (Darlingtonia, Heliamphora...) et que ses tissus se décomposent alors que d'autres sécrètent de vraies enzymesdigestives assez semblables d'ailleurs à nos liquides digestifs.
Dans tous les cas ne seront absorbées que les parties internes molles de l'insecte. La carapace restera au fond de l'urne ou sera emportée par le vent, à moins que la feuille responsable de la capture n'ait été déjà remplacée par une nouvelle.