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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Les plantes carnivores - origine et evolution -

Publié à 11:33 par acoeuretacris Tags : plantes carniv
Les plantes carnivores - origine et evolution -

Les recherches palynologiques (relatives au pollen fossile) n'ont pas à ce jour permis de retrouver de façon certaine l'origine des plantes carnivores. Il est certain toutefois que le phénomène n'a pas une origine unique car il a émergé dans des famillesde plantes très éloignées. Les plus anciens grains de pollen fossiles retrouvés datent de l'ére tertiaire.


Certaines théories ont pu fixer à la fin de l'ère secondaire (crétacé) l'apparition de la famille des Droséracées. Il s'agirait d'une plante possédant des poils collants sur lesquels accidentellement se collaient des insectes. Quel intérêt y trouva la plante ? Il est probable qu'au départ la dégradation bactérienne des insectes déposait aux pieds de la plante les produits de leur décomposition qui pouvaient alors être absorbés par les racines. Aujourd'hui les deux espècesde Roridula d'Afrique du Sud sont à ce stade de l'évolution vers la carnivorité.

On ne doute plus aujourd'hui de la faculté de beaucoup de végétaux d'absorber des produits divers par leur feuillage. L'utilisation actuelle d'engrais foliaires, d'insecticides ou d'herbicides systémique en est la confirmation. Pourquoi ne pas supposer qu'une plante capturant les insectes puisse absorber les produits de leur décomposition directement par la surface des feuilles ? Le stade ultime du perfectionnement a été de secréter des enzymesdigestives (Drosera, Drosophylum,Pinguicula...).

 

L'évolution des Sarraceniacées est tout aussi fascinante. On peut même chez les espècesactuelles retrouver les différents stade de l'évolution. Le piège à urne serait l'aboutissement de la fermeture en cornet d'une feuille de type nénuphar.

 

Chez Heliamphora, les bords de la feuille sont bien visiblement soudés, le cornet se remplit d'eau et tout est mis en oeuvre pour que les insectes glissent dans le fond: cuillère à nectar pour attirer, rebord étroit, glissant, poils dirigés vers le bas pour empêcher la victime de remonter. La digestion est uniquement bactérienne la plante ne produit pas d'enzyme.


Avec Sarracenia purpurea apparaissent les enzymes
digestives et le futur couvercle encore en forme de collerette, alors que la soudure devient invisible, remplacée par une aile tout le long du cornet.


Sarracenia flava a un couvercle bien formé puisque la plante secrète ses sucs digestifs, il est préférable que la pluie ne les dilue pas trop. Cette espèceest même capable d'ajuster le niveau du liquide en fonction du nombre d'insectes entassés au fond du piège.


Sarracenia leucophylla a le haut du piège et le couvercle constellés de fenêtres transparentes. L'insecte, rassuré par l'issue qu'il croit apercevoir, s'aventure plus facilement à l'intérieur du piège.


Le couvercle de Sarracenia minor commence à se refermer alors qu'il est parfaitement clos pour Sarracenia psittacina.


Darlingtonia californica, enfin, dispose d'une "moustache" pleine de nectar pour conduire les insectes jusqu'à l'entrée du dôme.