animaux années 50 antiquité arbres archeologie astrologie astronomie au jardin boissons bonbons bonjour bonsoir
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Anne d'Autriche eut-elle des grossesses non désirées ?
Le 18 octobre 1615, le jeune Louis XIII épouse Ana Maria d’Autriche, infante d’Espagne rebaptisée Anne par les français. La reine mère, l’autoritaire Marie de Médicis ordonne que le mariage soit consommé immédiatement bien que Louis et Anne n’aient que 14 ans. Cependant, ce n’est que 23 ans plus tard, le 5 septembre 1638 que naîtra leur premier enfant, le futur Louis XIV. Pourquoi donc une si longue attente ? Certains –dont le frère cadet de Louis XIII, Gaston d’Orléans- se réjouissent très vite de la stérilité de la reine qui durera vingt-deux années. Pour d’autres, cette absence d’héritier est un vrai problème et beaucoup reprochent à Anne d’Autriche cette stérilité. A la vérité, personne ne s’est vraiment soucier de savoir comment s’était passé la nuit de noce des jeunes époux : consommer un mariage à 14 ans sans se connaître et sans rien savoir des choses de l’amour fut une expérience traumatisante pour le couple. Cela aura pour conséquence un certain dégoût réciproque quand il s’agira de faire ce « devoir ». Néanmoins, Louis XIII se montre attaché et amoureux de sa ravissante épouse qui n’était pas stérile du tout puisqu’une première grossesse est annoncée en 1622. Malheureusement, Anne perd l’enfant rapidement à cause d'une chute au Louvre alors que la reine et son amie la duchesse de Chevreuse s'amusaient à courir dans les couloirs. Nouvelle grossesse et nouvelle fausse-couche en 1625. Le roi, à la foi dépité, fâché, lassé par sa femme et dégoûté de son devoir conjugal, s’éloigne de la reine. Louis XIII vit ce manque d’héritier comme un drame et un signe néfaste du ciel. Tout cela plus l’influence du cardinal de Richelieu – qui cherche à perdre Anne dans l’esprit du roi- n’aide en rien Louis à se rapprocher de son épouse qu’il fuit et ne veut plus voir. Alors que la France désespère d’avoir un dauphin et que Gaston d’Orléans se voit déjà roi de France, on annonce en février 1638 que la reine est enceinte. Comment cela est-il possible ?
Le 5 décembre 1637, Louis XIII rend visite à son ancienne favorite, Louise de la Fayette devenue Sœur Angélique au couvent des filles de Sainte-Marie, rue Saint-Antoine à Paris. Le roi renvient de Versailles et doit se rendre ensuite à Saint-Germain. De ce que les deux anciens amants se sont dits dans le parloir, personne n’en sera jamais rien. Mais peut être Louise de la Fayette a-t-elle fait comprendre à Louis que sa situation était grave. S’il vient à mourir sans laisser de fils, la couronne passerait à son frère cadet l’intriguant Gaston d’Orléans. Au sortir du couvent, un orage s’abat sur la ville. Le roi décide d’attendre que le temps se calme, en vain. Encouragé par son capitaine des gardes, Guitaut, et peut être suite à sa conversation avec Louise, le roi prend la décision de passer la nuit au Louvre ou se trouve justement la reine Anne d’Autriche. Louis XIII partagera le repas de son épouse et son lit. Il repart le lendemain. Neuf mois après jour pour jour, né le futur Louis XIV. C’est un miracle qu’à 37 ans, la reine mette enfin au monde un dauphin…si miraculeux que très vite – des l’annonce de la grossesse- des rumeurs circulent. La première est que ce n’est pas la première fois que la reine accouchera : en effet, l’histoire prête à Anne d’Autriche de nombreux amants parmi lesquels le duc de Buckimgham, le prince de Montmorency (décapité en 1632, à cause de cette liaison ?) et Antoine de Bourbon (fils d'Henri IV et de sa favorite Jacqueline de Bueil). Encore plus surprenant, Anne d'Autriche fut la maîtresse du propre frère de Louis XIII, Gaston d'Orléans avant son mariage avec Marie de Bourbon en 1626. D’après l’historien Jean Guénot, la preuve des infidélités d’Anne se traduirait par des grossesses non désirées bien sûr –puisque l’enfant n’est pas du roi ! – et des avortements pratiqués en secret avec l’aide de l’apothicaire de la reine…ce qui n’aurait pas empêcher Anne de faire dire des messes pour devenir féconde ! Elle aurait fait une fausse-couche en 1631 alors que Louis XIII n’avait plus de relations avec son épouse depuis 1625 ; enfin, à l’approche de la naissance du dauphin, on murmure dans Paris qu’en 1636, la reine a accouché d’un premier enfant, un garçon qu’elle s’était empressée de faire disparaître, ayant réussi à cacher sa grossesse au roi. La disparition de ce premier enfant aurait beaucoup affecté la reine. Et si jusqu’à la mort de Louis XIII en 1643, le jeune dauphin est considéré comme son fils, au cours de la Fronde, une nouvelle rumeur affecte la reine : Louis XIV ne serait pas le fils de Louis XIII. Qui est le père ? On avance le mot de Mazarin, qui est le parrain de Louis XIV, un modèle voir un père spirituel pour le jeune roi. Un argument renverse cette hypothèse : le cardinal de Mazarin est à Rome de 1636 à 1639. On évoquera également le cardinal de Richelieu qu’Anne d’Autriche déteste. On voit mal comment de ce fait, ce dernier pourrait être le père biologique de Louis XIV. Néanmoins, après l’affaire du Val de Grâce où la reine est menacée d’être répudier pour avoir correspondu avec l’Espagne, le cardinal aurait pu lui faire du chantage. De là, sort une histoire incroyable : la reine aurait cédé à Richelieu pour ne pas être renvoyée en Espagne.
Aujourd’hui Anne d’Autriche est considérée comme ayant été une reine pieuse qui, si elle a vécu un amour platonique avec le duc de Buckingham, n’a pu tromper le roi. Si les rumeurs servent les intérêts des uns, elles ne sont pas toujours fondées. La conception de Louis XIV est entourée de mystères que chacun interprètent. Cependant, la naissance le 21 septembre 1640 du petit Philippe duc d’Anjou, montre que Louis et Anne avaient fini par se rapprocher et mettre de côtés leurs différents.