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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le gin est une eau-de-vie à base de grains et de baies de genévrier qui lui procurent son arôme particulier. Le gin est assez proche de son ancêtre le genièvre qui est une boisson traditionnelle à tous les anciens Pays-Bas. La production de gin a commencé à Londres à la fin du XVIIe siècle et s'est ensuite internationalisée.
Production
Le gin est préparé à partir d'un alcool pur (généralement de l'eau-de-vie de seigle ou de maïs) que les fabricants redistillent ensuite en l'aromatisant aux baies de genièvre. Il est ensuite mélagé avec de l'eau distillée pour faire baisser le taux d'alcool avant d'être mis en bouteilles.
Histoire
La première eau-de-vie de genièvre voit le jour aux Pays-Bas en 1550, fruit de l’industrialisation de la production d’alcool et de l’intérêt aromatique de la baie de genévrier, le “Genever”. On attribue souvent son invention au médecin Franciscus Sylvius.
Après avoir été gouverneur des pays bas, guillaume d’Orange III devint roi d’Angleterre en 1689. Nostalgie de genièvre ou hargne contre Louis XIV, il interdit l’importation du cognac et favorise la distillation d’alcool de grain. Des distilleries anglaises apparaissent un peu partout et produisent un alcool proche du "Genever" qui est baptisé "Gin". Son expansion est considérable, et le gin anglais devient le premier alcool de masse. De la gente londonienne la plus bourgeoise aux classes sociales les plus populaires, il envahit l’ensemble de la société britannique. Tout le monde produit du gin n’importe comment et tout le monde en boit. Le gouvernement voit là une poule aux oeufs d'or et décrète le Gin Act en 1736, taxant lourdement le gin. La loi fût supprimée 6 ans plus tard.
Transporté par la Marine anglaise pour la consomation personnelle des officiers, aux environs de 1750, après plusieurs campagnes dans les colonies, les officiers de la marine britanique ont eu l'idée de consommer le gin avec la quinquina pour lutter contre la fièvre : le grand Cocktail classique "Gin Tonic" était né.
A cette époque, les navigations sont longues et les réserves du bord n'offrent plus la dose minimale de vitamine C indispensable pour éviter le scorbut, qui fait aussi des ravages, bien plus que les combats ou les naufrages. Les résèrves épuisées on tente alors de faire avaler aux marins un elixir de vitriol, soit de l'acide sulfurique très dilué, pensant que c'est l'acidité qui prévient le scorbut.
Face aux résultat affligeants et au peu d'entrain des marins à ingurgiter une telle potion, l'amiral Nelson a finalement l'idée géniale de mélanger du gin et du citron. Le scorbut ne fût plus un fléau : le citron ayant la vertu de lutter contre scorbut, et l'alcool la vertu de conserver la vitamine C. Le succès pour les troupes fût total, évidemment. A tel point que beaucopup simulaient les symptômes du scorbut afin d'avoir accès à ce délicieux breuvage.
Cela paraît dérisoire, mais ces deux Cocktails ont permis à la Marine anglaise de prendre un ascendant décisif sur la Marine française à la fin du XVIIIe siècle. De retour en angleterre, les marins conservent l'habitude de consommer le gin avec la quinquina pour lutter contre la fièvre "Gin Tonic", et modifient le remède contre le scorbut dans les tavernes près des ports, rajoutant du sucre et de l'eau gazeuse afin qu'il soit plus désaltérant, frais et facile à boire, le "Gin Fizz" était né.
Ces deux recettes de Cocktails entraînent un nouveau rebond pour le gin, devenant rapidement une habitude ancrée dans les mœurs, en rafraîchissement après une journée de travail, ou encore après le repas du soir.
Cela provoque une importante hausse de l'alcoolisme en Angleterre. En 1756, le gouvernement interdit complètement la fabrication de Gin, mais cette loi ne fait que multiplier la fabrication clandestine d’alcools de mauvaise qualité, ne résolvant pas le problème de la santé publique. En 1960, la loi fût supprimée et de nouvelles mesures sont prises afin de réduire la production en améliorant la qualité. Ceci fut aidé par la découverte en 1831 par Aeneas Coffey de la distillation en continu.
Du coup, au cours du 19ème siècle, l’élaboration du gin est de plus en plus réglementée. Sous l’appellation “London Dry Gin”, définitivement réglementée en 1920, le modèle londonien s’impose en matière de gin. Se développe même à Londres la vogue des gin palaces, des établissements sélects consacrés essentiellement à la consommation du gin en "Gin Tonic", "Gin Fizz" et variantes, permettant à ces deux Cocktails d’acquérir enfin un statut honorable dans la bonne société. Consommer du Gin devient classe !
Le gin dans le monde
La baie de genévrier aromatise également d’autres eaux-de-vie de grain, appelées le plus souvent genièvres pour les distinguer du gin. Les Pays-Bas, patrie d’origine du genièvre, est toujours un important producteur, mais on trouve également du genièvre en Belgique (en Flandres comme en Wallonie, où il s’appelle le peket), en Allemagne (sous le nom de wacholder ou steinhâger) et dans le Nord de la France. L’élaboration est souvent beaucoup plus artisanale, avec une sélection rigoureuse des matières premières (seigle, blé, avoine et orge), l’utilisation de petits alambics à repasse (avec deux, voire trois distillations) et le recours aux seules baies de genièvre pour l’aromatisation.
De plus, notamment aux Pays-Bas et en France, certains genièvres connaissent un vieillissement en fûts de bois qui peut durer d’un an à trois ans, permettant ainsi à l’eau-de-vie de développer une plus grande richesse aromatique.
Les recettes
La saveur du gin ordinaire est celle d'un alcool très sec, ce qui fait qu'on le boit rarement pur et qu'on le retrouve surtout dans la composition de nombreux cocktails quand il n'est pas déjà commercialisé dans une version aromatisée.
Valeurs moyennes pour 100 cl/g Alcool: 38° Calories: 250 kCal Protides: 0 g Lipides: 0 g Glucides: 0 g Fibres: 0 g VitamineC: 0 mg