Cette pierre à la belle teinte violette et aux reflets pourpres fait partie depuis l'Antiquité des symboles religieux.
L'améthyste est une variété de quartz qui se distingue par sa couleur violacée. Les Grecs la considéraient comme un excellent remède contre les effets de l'alcool, d'où son nom ("qui repousse l'ivresse); mais selon Pline, ce nom viendrait plutôt de sa couleur, semblable à celle de certains vins rouges.
Sa principale signification symbolique est pourtant sacrée et religieuse : l'améthyste est citée dans la Bible comme l'une des douze pierres serties sur le pectoral qui conserve les noms des douze tribus d'Israël.
Au Moyen-âge, elle devint la pierre des cardinaux et des évèques. L'améthyste est une variété violet-pourpre de quartz; elle est donc constituée de dioxyde de silicium et cristallise dans le système rhomboédrique. Elle présente une structure dans laquelle les formes des rhomboèdres sont très développées par rapport à celle du prisme, typique pourtant du quartz incolore. Souvent la coloration est distribuée en zones irrégulières ou parallèles aux faces principales du cristal; elle peut aussi être présente seulement à l'extrémité des cristaux, longs de 10-15cm. L'améthyste est très souvent maclée, mais l'existence des différents individus cristallins qui composent les macles est difficile à identifier
Elle a une dureté de 7 sur l'échelle de Mohs; elle ne se clive pas et a un éclat vitreux, parfois atténué par la présence sur les faces de nombreuses striures parallèles. On peut y trouver des inclusions typiques, comme dans des voiles liquides dans les cavités aplaties, au contour en zigzag, et des cristaux acidulaires bruns ou rougeâtre en touffes (goélithe). Toutes les améthystes soumises à des températures comprises entre 400 et 500°C deviennent des citrines ou changent de couleur, pour passer du violet au jaune-brun ou à diverses nuances de brun orangé.
La cordiérite et la scapolite violette ressemblent beaucoup à l'améthyste, qui est souvent imitée à l'aide de verres et de quartz violets synthétiques.
L'améthyste se trouve essentiellement dans les géodes des roches basaltiques, par exemple dans les gisements très importants du Brésil et d'Uruguay, ou dans les dépôts de l'Inde. Les géodes Brésiliennes, arrondies, peuvent atteindre des dimensions supérieures au métre cube. Il existe aussi de l'améthyste dans les veines et dans les cavités des pegmatites, en Russie, à Madagascar, en Corée, aux Etats-Unis (montagnes rocheuses) et au Méxique, où les gisements de Vera Cruz sont célèbres chez les collectionneurs.
Cette gemme fut relativement abondante en France, dans le massif du Mont-Blanc (glacier des améthystes), dans les Vosges, en Bretagne(Belle-île). Mais c'est en Auvergne qu'elle fut exploitée, entre le XVIIIe et le début du XXe siècle. A Vernet-la-Varenne (Puy de Dôme), elle formait des filons plus ou moins violacés intercalés dans le granite, qui pouvaient avoir une puissance de plusieurs mètres et s'étendre sur 1 km. Au début du siècle, une vingtaine d'ouvriers y travaillaient , alimentant de leur production une petite taillerie installée près d'un vieux moulin sur le Tiretaine, près de Royat, qui propulsa alors les "Améthystes d'Auvergne". La conccurence Brésilienne sonna le glas de cette petite activité artisanale.
L'on fait toujours du commerce des améthystes dans cette région, mais les échantillons viennent du Brésil.