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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La tanzanite est une gemme spéciale et unique en son genre.
On ne la trouve, à travers le monde, qu’en un seul endroit spécifique. Sa couleur bleue, qui étincelle en un rayonnement à peine teinté de rouge est, en vérité, magnifique.
A cause de son flair, unique en son genre, Tiffany, le célèbre joaillier new-yorkais, n’eut aucune peine à en faire l’une des gemmes les plus recherchées et les plus répandues.
Son nom rappelle celui du gisement, unique au monde, dans l’état est africain de Tanzanie.
Le nom « Afrique » est celui d’un continent qui ne nous évoque pas instantanément les pierres précieuses ( à part le diamant).
Pourtant, elle est un continent d’où proviennent bien des gemmes, de merveilleuse beauté, qui aboutissent sur les marchés mondiaux.
Un exemple remarquable est celui de la tanzanite qui fut accueillie avec enthousiasme, à sa découverte en 1967, en tant que « la pierre gemme du 20ème siècle ».
Les experts en pierres précieuses retinrent leur souffle quand on leur montra les premiers cristaux, d’un bleu soutenu, qui venaient d’être extraits des collines de Merelani, près de la ville d’Arusha dans le nord de la Tanzanie.
Il y a des millions d’années, des ardoises métamorphiques, des gneiss et des quartzites formèrent de formidables îlots de plateaux montagneux, près du Kilimanjaro.
C’est au sein de ces soulèvements insolites, que sont emmagasinés ces cristaux de valeur. Pendant fort longtemps, il restèrent ignorés des humains, jusqu’au jour où un gardien de troupeau massaï qui passait par là, remarqua des cristaux qui étincelaient au soleil. Il les ramassa.
Aujourd’hui, à Merelani, tout le monde les connaît et ils sont l’objet de recherches dans plusieurs mines. Elles sont, généralement, de faible importance mais elles comportent, dans une certaine mesure, des méthodes et des équipements modernes.
Ce sont, grosso modo, des petits cristaux que l’on trouve mais, de temps à autre, les mineurs tombent sur un bon filon et en sortent des plus grands. C’est là un plaisir, à la fois pour le propriétaire de la mine et pour les nombreux amateurs de tanzanite, partout dans le monde.
Le négoce de la tanzanite est dirigé par de nombreux commerçants, pourvus de licences régulières. Les entreprises sont en général de petite envergure. Elles ont noué de bonnes relations d’affaires avec des firmes d’Allemagne, d’Israël et des Etats-Unis.
On estime à 90% la proportion de marchands qui sont affiliés à l’ICA (International Coloured Stones Association) et qui sont ainsi scrupuleusement attachés aux règles très strictes de la déontologie de l’ICA.
Ainsi, cette gemme remarquable n’est-elle pas offerte sur le marché par des trafiquants douteux mais est-elle, en dépit de sa rareté, distribuée, par des voies officielles et dignes de confiance, confiées à des lapidaires réputés, avant de passer entre les mains des plus importants joailliers fabricants du monde.
EN REALITE, UNE SIMPLE ZOISITE BLEUE…
En fait, la tanzanite est une variété de zoïsite mais de couleur bleue. Toutefois, ce minéral, un hydro silicate de calcium et d’aluminium, n’a qu’une dureté de 3,5 à 7 sur l’échelle de Mohs, sorte de barême qui classe la dureté des substances par rapport au diamant (la plus dure des substances connues) qui est de dureté 10 Le cristal de tanzanite n’est donc pas très résistant. Cela signifie qu’il doit être porté avec précaution, qu’il ne doit jamais être nettoyé aux ultra sons ou entrer en contact avec un acide.
Quand on présenta à Louis Comfort Tiffany, le joaillier new-yorkais, les premières tanzanites, juste après leur découverte, il fut immédiatement certain qu’il s’agissait d’une pierre sensationnelle.
Il recommanda toutefois qu’on trouvât un nom inédit pour cette merveille bleue.
La dénomination gemmologique correcte « Zoïsite bleue »avait, phonétiquement, une parenté fâcheuse, bien qu’assez lointaine, avec le mot « suicide ». Tiffany suggéra donc le nom « tanzanite » qui dérivait directement de son lieu d’origine. Le nouveau nom prit pied rapidement sur le marché et ce fut donc la firme Tiffany qui présenta la pierre au public, deux ans après sa découverte, en une campagne promotionnelle à sensation.
…MAIS QUELLE COULEUR SPECTACULAIRE !
Le bleu de la tanzanite est impressionnant et magnifique.
Il va du bleu aigue marine à une teinte tendant légèrement au rouge violacé. La couleur la plus recherchée est le bleu, légèrement auréolé d’un soupçon de rouge sur les bords.
Ceci est particulièrement remarquable dans les grosseurs qui dépassent 10 carats.
Il est typique de la tanzanite qu’elle ait plusieurs couleurs en une seule et même pierre : suivant l’angle sous lequel on la regarde la pierre apparaîtra bleue, rouge ou jaune tirant sur le brun.
Une importante proportion des bruts a, toutefois, une couleur jaune brunâtre, déplaisante mais le lapidaire peut y porter remède en mettant la pierre dans un four, et en la chauffant avec précaution, jusqu à 500°C. Au cours de cette opération, la plus grande attention est requise car il est essentiel de bien déterminer l’instant où la pierre va virer au bleu.
Le traitement thermique est donc généralement accepté par le métier
Mais il est bon que la pierre soit aussi pure que possible car le chauffage ouvrirait des givres au sein de la matière.
Travailler la tanzanite est une tâche qui demande de procéder avec précaution, même s’il s’agit de professionnels avérés car le clivage de la pierre se situe en une direction donnée.
Cette pierre particulière est susceptible d’être taillée dans toutes les formes imaginables, depuis le rond classique jusqu’aux formes que lui donnera un lapidaire inventif.
La tanzanite est toujours fascinante. Son attrait inhabituel tient tout le monde sous son charme.
Ce bleu profond et cette légère touche de rouge forment l’une des plus incroyables couleurs qui soient. Elle semble symboliser l’élégance à la fois insolite et suprême. Quiconque acquiert une tanzanite montre qu’il entend ne pas être mêlé à la foule banale. Le fait de la porter confère individualité et confiance en soi. La couleur ensorcelante d’une tanzanite parfaitement taillée est séduisante quand elle
est portée par une personne jeune mais elle souligne aussi la personnalité d’une femme épanouie.
Aujourd’hui, une tanzanite de qualité particulièrement bonne et de dimension importante, atteint des prix énormes.
Qu’est-ce donc qui la rend si désirable ? Est-ce seulement sa couleur hors du commun ?
Il semble bien que nous ayons à prendre en compte le fait qu’il y ait un seul lieu d’origine.
Car il n’y a qu’un seul endroit au monde où l’on puisse la trouver et cela lui confère une valeur particulière.
En fin de compte, posséder quelque chose de rare, d’unique, a toujours été un critère décisif pour fixer la valeur d’une pierre gemme particulière.
La turquoise
La turquoise a fasciné les hommes depuis déjà bien longtemps. Elle était utilisée par les Egyptiens 6000 ans avant Jésus Christ (on trouve cette pierre dans la péninsule du Sinaï). On a retrouvé des bracelets en turquoise sur les bras de la momie de la Reine Zar, Reine de la 1ère dynastie, soit 5500 avant J.C. Les mines de Nishapur en Perse (maintenant l'Iran) étaient connues pour l'excellente qualité de leurs turquoises. Cette pierre était d'ailleurs un article de troc pour les premiers Persans. On la retrouve aussi au Turkistan au cours des 1er et 3ème siècles avant notre ère. En Inde et au Tibet on l'employait en médecine, dans l'art et la bijouterie. La turquoise ne devient populaire en Europe qu'après la Renaissance. Son nom vient d'un mot français qui signifie "pierre de Turquie".
En Amérique du Nord, les indiens Anasazi ont extrait ce minerai dans le sud-ouest du continent Américain. Les indiens Navajo pensent que la turquoise est un morceau du ciel qui est tombé sur terre, les Apaches croient qu'elle combine les esprits de la mer et du ciel afin d'aider les guerriers et les chasseurs. Les Zunis croient qu'elle les protège des démons et les Aztecs réservaient la turquoise à l'usage exclusif des Dieux , la pierre ne pouvait être portée par des mortels.
Composition et formation
La turquoise est une pierre opaque qui fait partie de la classe des phosphates. Elle est composée de fer, de cuivre, d'aluminium, de phosphore, d'hydrogène et d'oxygène. On y retrouve également du calcium, du magnésium, du manganèse, du silicium et du zinc. La turquoise se forme s'il y a combinaison d' une source de cuivre, de phosphore, d'aluminium et présence d'eau. On la retrouve beaucoup dans des environnement semi-arides, ou arides comme les déserts. Pendant des milliers d'années c'est la turquoise d'un bleu intense qu'on trouvait en Perse qui était synonyme de haute qualité.
Au début du XXème siècle les mineurs du sud-ouest américain découvrirent des gisements significatifs aux Etats-Unis. Aujourd'hui, la majorité des plus belles pierres viennent des Etats-Unis. Certaines pierres peuvent atteindre 2,200 dollars par kilogramme. La dureté de la turquoise varie de 5 à 6 sur l'échelle de Mohs (utilisée pour mesurer la dureté des minéraux, cette échelle varie de 1 à 10).
La couleur de la turquoise peut varier d'un bleu profond à un vert profond. Plus il y a de cuivre, plus la pierre est bleue, plus il y a de fer, plus la pierre est verte. La couleur de la pierre peut changer si l'humidité est plus élevée, elle tendra alors vers le vert. Une série d'essais chimiques ont été conduits dans différentes mines autour du globe. Il y avait 10 échantillons américains dont la moyenne révèle la constitution suivante: cuivre 4 à 9%, phosphore 27 à 34%, aluminium 29 à 44%, fer 1.2 à 4.4% et l'eau qui est l'élément clé s'élevait en moyenne à 18%. Une autre particularité de la turquoise c'est qu'elle peut absorber un autre minerai comme l'oxyde de fer qui va se répendre dans les craquelures et tracer comme une sorte de toile d'araignée dans la pierre. Ce genre de pierre est très recherchée aux Etats-Unis, et les fils de couleur peuvent varier du rouge au noir.
La turquoise et les indiens
Les endroits oú l'on trouvait de la turquoise étaient bien connus des indiens (bien avant l'arrivée des mineurs), d'ailleurs un commerce s'était développé avec les tribus de la côte pacifique qui échangeait des coquillages contre des turquoises. Cette belle pierre est restée la pierre des indiens du sud et elle est maintenant travaillée par des artistes qui les transforment en bijoux magnifiques. La pierre était aussi employée dans la religion, l'art, le commerce et les négociations de traités.
L'onyx, ou la magie du noir
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Dans les dessins de joaillerie, de même que dans les modèles de couture, la couleur se détache mieux sur un fond noir. Ainsi, le noir et blanc est-il toujours seyant.
Dans la haute joaillerie, le fond noir est, souvent l’apanage de l’onyx.
C’est une variété de calcédoine à la texture très fine et à la couleur noire. L’onyx a, parfois, des rayures ou des stries colorées sur fond noir. Si ces ajouts de couleur sont uniformes, on peut en graver des camées.
Les anciens Grecs de même que les Romains , aimaient beaucoup l’onyx dont le nom vient du mot grec « onux » qui signifie ongle.
La légende rapporte que Cupidon coupait, un jour, avec une pointe de flèche, les ongles de la divine Venus, endormie. Il laissa les morceaux d’ongle sur le sable et les Parques les changèrent en pierres, de façon à ce que rien, de ce corps divin, ne périsse.
Il est vrai que le noir n’est pas vraiment la couleur qu’on associerait à des ongles.
Mais, aux temps des Grecs presque toutes les couleurs de calcédoine, depuis le blanc des ongles jusqu’au brun foncé et au noir, portaient le nom d’onyx.
Par la suite, les Romains restreignirent l’étendue du sens et le réservèrent, exclusivement, au noir et au brun foncé.
L’onyx quand il est beige rougeâtre et blanc, porte le nom de « sardonyx ».
Celui-ci fut en haute estime à Rome, en particulier pour en faire des sceaux car on disait qu’il ne collait jamais à la cire.
Le général romain Publius Cornelius Scipion était connu pour porter souvent des sardonyx.
L’onyx noir est particulièrement brillant, quand il sert de fond, pour faire jouer des couleurs.
Sa texture délicate en fait une pierre idéale pour la gravure. Il est très apprécié par les artistes lapidaires d’aujourd’hui.. Sur l’épingle (du dessin ci-dessus) l’artiste Susan Helmich a dessiné un morceau d’onyx gravé, avec des filaments blancs qui forment un fond, étonnant pour un éclair coloré. L’onyx a souvent été utilisé pour doubler, du cristal de roche taillé ou les pendentifs rouges en rubis, dans les dessins d’Art Déco. Il est également répandu dans la joaillerie en marcassite.
Si vous désirez ajouter un peu de magie noire, à vos dessins de joaillerie, pensez donc à l’onyx !
La malachite est un carbonate minéral qui se forme dans la zone d'oxydation des sulfures de cuivre, souvent associée à l'azurite et au cuivre natif. La malachite peut aussi être de couleur orangée.
Cette pierre est d'une couleur verte intense et vibrante, presque toujours microcristalline. Lorsque se forme par oxydation du cuivre à l’air, elle prend le nom de vert-de-gris. Elle peut aussi être rouge orangé. Elle a une masse volumique d'environ 2,5 à 3 g/ml. Elle a une dureté de 3,5 à 4, ce qui est assez fragile.
Le nom de ce minéral vient du latin à travers le grec ancien molochitis, pierre de couleur mauve-vert, de moloch?", variante de malach?", « mauve ». La malachite est utilisée comme pigment minéral depuis l'Antiquité pour rendre certains tons bleu-vert clairs et lumineux, notamment dans la peinture des icônes. Le pigment est sensible à la lumière et aux acides et a tendance à virer de couleur. Sa forme naturelle a été remplacée par une forme synthétique, le verditer.
La malachite est utilisée comme pierre ornementale, pour colonnes, tables, bijoux, etc. En cosmétologie, elle a une action protectrice à plusieurs niveaux du processus de défense antioxydant des cellules, et un effet détoxifiant.
Les gisements se trouvent dans l'Oural, en République démocratique du Congo, au Chili, en Namibie et en Australie.
LE LAPIS LAZULI OU LE BLEU OUTREMER
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
On doit le superbe bleu des peintures de l’époque Renaissance au bleu du lapis lazuli.
Cette roche fut aimée des populations anciennes, depuis la Mésopotamie jusqu’à l’Egypte, la Perse, la Grèce et Rome.
L’ancienne cité d’Ur avait un commerce florissant de lapis, bien avant notre ère.
Son appellation est internationale et vient à la fois du latin « lapis » signifiant « pierre » et de l’arabe « azul » qui signifie « bleu ».
Quand le lapis fit son apparition en Europe, on l’appela « ultramarinum », ce qui voulait dire « au-delà des mers ». Le lapis broyé fut le secret de l’outremer, pigment que les peintres utilisèrent jusqu’au dix-neuvième siècle pour leur rendu du ciel et de la mer.
On l’utilisa aussi, communément, en incrustations.
Les colonnes de la cathédrale Saint Issac à Saint-Pétersbourg sont tapissées de lapis et le palais Pouchkine, à Saint-Pétersbourg, en a, lui aussi, des panneaux entiers!
Les Romains le tenaient pour un aphrodisiaque puissant.
Au Moyen Age on croyait qu’il assurait la bonne santé des membres et qu’il mettait l’âme à l’abri de l’erreur, de la convoitise et de la peur.
Le lapis est une roche micro cristalline de couleur bleu soutenu. Il est essentiellement composé de lazurite minérale. Il comporte souvent des inclusions scintillantes de pyrite dorée.
On extrait encore le lapis de gisements anciens en Afghanistan. On en trouve également en Chine. Le lapis est également exploité en Sibérie, aux USA dans le Colorado, au Chili, au Myanmar et au Brésil.
Le lapis lazuli est quelque peu poreux et il faut le protéger des solvants et des produits chimiques.
L’eau chaude savonneuse en est le meilleur nettoyant. La dureté du lapis n’est que de 5,5 ( alors que le diamant est de dureté 10 ) et il est bon de ne pas le laisser en contact avec des pièces métalliques de joaillerie, qui pourraient le rayer.
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Depuis les années 2950 avant notre ère, le jade a été chéri en Chine comme la pierre royale : « yu ». Les caractères d’écriture qui y font allusion, ressemblent à un I majuscule, barré en son milieu.
Ce qui est au-dessus de la barre, est symbole du ciel, ce qui est en dessous, symbolise la terre et ce qui est entre les deux, est l’espèce humaine.
Le mot « yu », en chinois, désigne quelque chose de précieux, de même que nous disons « en or ».
Le jade était censé conserver le corps après la mort. On en trouve dans les tombeaux, vieux de plusieurs millénaires, des empereurs défunts. L’un d’eux contenait un vêtement entier, fait en jade et qui devait assurer l’immortalité, du personnage qui l’avait porté.
Des milliers d’années durant, le jade fut un symbole d’amour et de vertu, en même temps qu’il était un signe extérieur de statut social.
En Amérique centrale, les Olmèques, les Mayas et les Toltèques étaient, eux aussi, grands amateurs de jade qu’ils utilisaient pour le graver ou pour en faire des masques.
Les Aztèques eurent la mauvaise idée d’instituer un impôt sur le jade. Cela conduisit au recyclage, bien regrettable, d’œuvres antérieures.
L’histoire du jade, en Europe, ne se situe pas à un tel niveau. Bien que les archéologues aient trouvé des haches et des lames diverses, taillées dans du jade, les Européens, en général, étaient de très petits utilisateurs du jade en tant que pierre de joaillerie, jusqu’au 16ème siècle où l’on importa de Chine et, plus tard, d’Amérique Centrale, des objets en jade.
Les portugais, qui rapportèrent des pièces en jade, venant de leurs établissements de Canton, appelèrent le jade « piedre de ilharga » c’est à dire « pierre des lombes » car ils croyaient que c’était un remède puissant pour les maladies du rein.
Des objets en jade, ramenés du nouveau monde par les Espagnols, furent appelés, en version espagnole, « piedra de hijada ». Ce qui devint en français « ejade » et, finalement « jade ».
Le jade ancien, gravé en Chine, était ce que nous appelons aujourd’hui de la « néphrite », un minerai amphibolique.
Il est à noter que le mot « néphrite » vient du mot grec « nephros » signifiant « rein », ce qui est une variante, quelque peu savante, de la même chose.
Au 19ème siècle, on s’aperçut que le matériau en provenance du nouveau monde n’était pas le même que le minéral qui venait de Chine. Celui d’Amérique centrale, un pyroxène, fut appelé « jadéïte » pour le distinguer de la néphrite originale.
Les Chinois avaient connaissance de la jadéite. Des voyageurs en avaient ramenée de Birmanie, dès le 13ème siècle. Mais, en ce temps là, la Chine se repliait sur elle-même et cette « pierre du martin-pêcheur » comme ils l’appelaient, par référence aux ailes de l’oiseau, de brillante couleur, n’était pas considérée comme du jade véritable. Elle ne devint un article répandu, que lorsque le commerce avec la Birmanie reprit au 18ème et au 19ème siècle.
De nos jours, c’est le jade jadéite qui est considéré comme le jade véritable, ce qui impose des prix très supérieurs à ceux de la néphrite, car ses couleurs sont d’un vert beaucoup plus vif et qu’il est bien plus translucide.
Le jade jadéïte est produit en Birmanie (à Myanmar). Chaque année, la Compagnie des Gemmes de Myanmar, qui règne également sur le marché du jade et de la perle, vend, par adjudication, des blocs entiers de roche, aux plus importants négociants en jade, venus du monde entier.
Les marchands de jadéite sont vraisemblablement les plus grands spéculateurs au monde, quand on pense à la façon dont ils font leurs achats.
Les quartiers de roche sont vendus en l’état. On y pratique juste une minuscule fenêtre, ouverte sur le flanc et qui permet d’apercevoir une toute petite partie de l’intérieur.
L’acheteur n’a donc aucune idée de ce qu’il peut y avoir dedans : soit de la jadéite verte, ayant de la valeur, soit, éventuellement, de la matière blanchâtre et brunâtre sans aucun intérêt.
L’acheteur ne peut se baser que sur son instinct et c’est ainsi qu’il débourse des centaines de milliers d’euros, pour ce qui peut éventuellement être, ou bien, l’affaire du siècle, ou bien, une perte fabuleuse.
La très bonne qualité de jadéite est, d’ordinaire, taillée en cabochons.
Dans les pays asiatiques, les bracelets en jadéite sont également très en faveur.
On fait aussi des boules, fort belles et d’importants colliers en jadéite, de la période « art déco », ont atteint des prix allant jusqu’à des centaines de milliers d’euros, dans les ventes aux enchères de ces dernières années.
A cause de sa structure lisse et régulière le jade a toujours été une matière d’élection pour la gravure.
La forme la plus répandue est le disque plat, en forme de beignet, appelé « pi », qui se porte d’habitude en collier.
Le «Bouddha d’émeraude », image sacrée du sanctuaire de Wat Phra Kaeon à Bangkok, est, en fait de la très belle jadéite verte.
C’est pour ses couleurs vert vif que la jadéite est appréciée mais elle existe aussi en bleu lavande, en rose, en jaune et en blanc.
On trouve de la néphrite en vert épinard clair, en blanc, en brun et en noir.
Alors que la jadéite est, aujourd’hui, exploitée en majeure partie à Myanmar, on en trouve aussi en petite quantité au Guatemala.
Bien que des veines de l’époque néolithique aient été trouvées en Europe, on ne sait pas, où cette jadéite préhistorique a été exploitée.
On suppose que les Alpes en ont recélé un certain gisement.
On exploite la néphrite au Canada, en Australie, aux Etats-Unis et à Taïwan.
Le jade se vend à la pièce plutôt qu’au poids.
Bien que la couleur générale soit le facteur le plus important qui lui donne sa valeur, on ne peut pas négliger sa translucidité, sa texture et sa structure.
Certaines variétés ont un charme particulier : une sorte de mousse intérieure, très appréciée.
Et la jadéite et la néphrite sont des pierres dures et de longue conservation encore que la jadéite ait, en raison de sa structure, une dureté légèrement supérieure à celle de la néphrite.
La Cornaline (du latin cornus qui signifie corne) est une variété de quartz rouge à brun-rouge appartenant au groupe des calcédoines rouges. Elle est principalement utilisée pour la bijouterie. Les gisements se trouvent principalement en Inde, au Brésil et en Uruguay.
Lors de l'achat de cornaline, il faut être vigilant car la plupart des pierres proposées sont en fait des agates teintées. La Cornaline est une pierre de couleur unie, alors que les agates teintées présentées possèdent souvent des lignes multicolores.
LE CORAIL
Le corail permet de fabriquer de la joaillerie d’un charme spécial et attrayant. Il est la réalisation parfaite, de ce que l’on peut désirer porter pendant l’été : le soleil et les mers lointaines.
Son nom, toutefois, pose un problème aux linguistes. Certains prétendent qu’il vient du mot grec « koraillon » qui désignerait le squelette dur et calcaire du corail, en tant qu’animal vivant.
Une autre origine possible serait « kura-halos » qui veut dire « sirène » et, en fait, les fins rameaux de corail pourraient nous en évoquer plus ou moins, la forme.
D’autres experts favorisent la thèse suivant laquelle « corail » viendrait de l’hébreu « goral », le mot désignant les pierres, utilisées pour rendre un oracle. Nous savons que des branches de corail servirent effectivement, dans les temps anciens, en Palestine, en Asie Mineure et dans le bassin méditerranéen, pour faire des prédictions.
Le corail vit, à des profondeurs très variables, allant de moins de dix mètres jusqu’à des abîmes extrêmes. On le trouve. dans les mers du Japon, de Taïwan et de l’Archipel malais, dans la mer Rouge, le golfe de Biscaye et autour des îles Canaries.
Il y en a également au Nord-Est de l’Australie et au large des Midway.
En Méditerranée, il y a des récifs de corail, au large des côtes tunisiennes, algériennes, yougoslaves et turques.
Quand on parle de corail, les premières images qui viennent à l’esprit, sont les récifs coralliens de l’Océan Pacifique ou de l’Australie : bancs, récifs, atolls, qui sont parmi les miracles de beauté, les plus impressionnants de toute la Nature.
Mais ce n’est pas à ces espèces protégées de coraux que nous nous intéressons particulièrement ici. Pour l’usage en joaillerie, seuls sont utilisés les coraux des espèces « coralium rubrum » ou « coralium japonicum ».
Ainsi que les perles, les coraux font partie des produits organiques utilisés en bijouterie.
C’est un phénomène intéressant, en vérité : tous deux sont issus du milieu marin ; tous deux sont parents, du point de vue chimique. Tous deux sont constitués, à 90%, de carbonate de calcium. C’est presque un miracle que la nature fasse usage du même matériau, terne et sans éclat particulier, pour créer du corail rouge feu ou faire croître de superbes perles.
QUE SONT LES CORAUX ?
Les coraux sont produits par la forme de vie la plus infime qui, bien longtemps avant notre ère, s’est installée en grandes colonies, dans les profondeurs des mers chaudes. Le corail cnidarian, nom scientifique désignant une variété spécifique de corail, est recouvert d’une peau charnue. Il sécrète des substances calcaires, à partir desquelles se constituent des structures en forme de branches, qui partent du tronc originel.
Elles sont susceptibles d’atteindre 40 cm. de haut, alors que l’épaisseur des branches n’excède guère 4 cm. Les structures sont légèrement plus épaisses aux embranchements.
Ce sont ces morceaux, constituant le précieux matériau brut, qui se transformera en pièces de joaillerie, en boules ou en objets gravés.
Les fragiles branches de corail sont généralement remontées en surface, depuis les profondeurs marines, à l’aide de drèges, grands filets destinés à la pêche en profondeur.
Du fait, toutefois, que le corail de première qualité est devenu plutôt rare, une approche, plus attentive à l’environnement, est, en général, d’usage et ce sont les plongeurs qui vont eux-mêmes faire la cueillette des branches fragiles de corail.
Les morceaux sont ensuite nettoyés, classés, puis sciés, poncés et percés. Il est exceptionnel que le corail soit taillé comme les gemmes habituelles.
Avant finition, il semble mat et terne. Ce n’est qu’après le polissage, qu’il prend son éclat superbe.
Le corail est souvent poreux ou fissuré ; il est alors de basse qualité. On peut, dans une certaine mesure, améliorer son aspect, par l’application de cire colorée, qui procure une meilleure impression à l’oeil.
Le corail de bonne qualité, présente une coloration homogène. Il n’a ni fissure, ni tache, ni zone, ni partie creuse. Du fait que le corail authentique, non traité, est rare ; il atteint des prix élevés.
C’est pourquoi, ce qui semble une occasion, doit être considéré avec méfiance. Il est souhaitable de n’acheter de la joaillerie comportant du corail de haute qualité, que dans une bijouterie réputée.
LE MONDE SENSIBLE ET COLORE DU CORAIL
Le corail n’est pas nécessairement rouge, encore que le seul nom « corail » soit indicatif d’une couleur rouge rosée. La nature crée du corail, dans toute une palette de couleurs et de nuances variées.
Elles vont du rouge au blanc et du bleu au brun et au noir. Ce sont les teintes rouges qui sont le plus désirées ; elles s’étendent du rose le plus pâle au rouge velouté soutenu, en passant par la teinte saumon. Le sommet de la mode est, couramment, le noir ainsi que le doré.
Une variante, extrêmement rare, est le bleu.
Le corail blanc est extrêmement apprécié quand il a un soupçon de rose ou de bleu. C’est ce qu’on appelle le corail « peau d’ange ».
D’autres variétés fameuses sont, le corail japonais d’un rouge saturé, le « corail moro » ou le rose pâle « boke » et enfin le rouge « sardena »
Le corail n’est pas très délicat mais, avec sa dureté de 3 seulement, il est considérablement plus tendre que le matériau des gemmes en général. Rappelons que le diamant, la plus dure des substances connues, a une dureté de 10.
Sa beauté pourrait souffrir de traitements inappropriés. Il convient de ne pas le mettre en contact avec des produits cosmétiques ou de l’eau trop chaude. Il ne faut pas l’exposer à un soleil trop ardent.
La joaillerie comportant du corail doit être soigneusement rangée et nettoyée de temps en temps à l’aide d’un chiffon propre, doux et humide.
Si, en dépit de tous ces soins, la surface est légèrement rayée, un bijoutier sera en mesure de le faire repolir.
DES POIDS LEGERS ATTRAYANTS : « RACINE DE CORAIL » et « CORAIL MOUSSE »
Plus légers en poids et moins onéreux que le corail de haute qualité, il y a la racine de corail et le corail mousse.
La racine de corail est, en fait, une espèce particulière – non pas en tant que racine mais le buisson dont elle est issue, est particulier.
Il lui arrive d’être mêlé à du corail mousse. Ce dernier est la partie du corail japonais «Corail Moro » qui est encastré dans du sable et de la boue et qui est un intermédiaire entre le pied et la tige.
Ce corail mousse est depuis longtemps sur le marché. Il a une plus forte densité que la racine de corail. Il est également un peu plus cher.
Ces deux variétés sont fournies en grandes quantités par la Chine et le Japon.
Leurs dimensions ainsi que leur poids, relativement léger, les rendent populaires quand il s’agit de couleur et de volume à bas prix.
LE CORAIL A MEME LA PEAU : IRRESISTIBLE !
Voilà des années et des années, que le corail a été utilisé en joaillerie et qu’il a été apprécié comme porte-bonheur et comme protecteur.
De nos jours on s’en sert encore, dans certaines régions, comme talisman, pour écarter les mauvais esprits. L’enseignement moderne, qui prétend soigner par les pierres précieuses, fait cas du corail et de ses effets bénéfiques. On dit qu’il apaise les craintes et les tensions et qu’il favorise le vivre ensemble sur quoi il a une influence positive.
Cette ancienne croyance, en la vertu protectrice et revigorante du corail, est encore vivace.
C’est ainsi que l’on offre un collier de corail à un très jeune garçon.
Pour les petites filles, il est courant que leur premier bijou soit en. corail.
Mais le corail est plus et mieux encore. Il reflète la couleur du teint, de qui le porte et il fait montre de toute son irrésistible beauté, quand on le porte à même la peau.
Le corail fait partie des matières les plus attirantes, de toutes celles qui peuvent être imaginées et utilisées en joaillerie. Il ne cesse d’inspirer, dans le monde entier, les concepteurs de joaillerie, qui inventent ainsi, de ravissantes pièces uniques.
La chrysoprase est une variété de gemme de calcédoine (un type de quartz fibreux) mais qui contient du nickel. Elle est généralement de couleur vert pâle, mais peut aussi être vert foncé. Elle est faite de cristaux si petits qu'on ne peut pas les voir à la loupe. Cette caractéristique la différencie de l'améthyste, de la citrine, et d'autres formes de quartz qui sont plus ou moins transparentes et forment des cristaux hexagonaux. On compte parmi les autres variétés de quartz l'agate, la cornaline et l'onyx.
Le mot chrysopras vient du grec chrysos, doré, et prason, poireau.
À cause de la pénurie de chrysoprase, et à sa couleur verte agréable, la chrysoprase est un type de quartz très recherché. Les gemmes les plus pures sont comparables au jade, avec lequel on la confond parfois. Coupé en cabochons elle est aussi recherchée que l'améthyste.
La chrysoprase doit sa couleur au nickel dans sa structure, différent de l'émeraude qui doit sa belle couleur verte au chrome.
Comme toutes les formes de quartz, la chrysoprase a une dureté de 6 à 7, et se fracture comme le silex.
Les meilleures sources de chrysoprase sont le Queensland, la Nouvelle-Calédonie, l’Ouest de l’Australie, l’Allemagne, la Pologne, la Russie, l’Arizona, la Californie, et le Brésil.
Le camée est une technique de gravure ou plutôt de sculpture en bas-relief utilisée sur les matériaux présentant des strates de couleur contrastée. Il s’agit de faire apparaître des couleurs à des endroits voulus pour créer des formes.
Cette technique est utilisée dans la pierre dure, le verre, et le mortier.
Le camée servait au Moyen Age à décorer des objets mortuaires. Après un déclin, le camée a refait son apparition où il est alors orné de portraits.