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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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L’AGATE : BANDES ET RAYURES
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Il n’est pas de gemme qui soit plus striée par la nature, que l’agate. Elle se présente en couches concentriques, en une grande variété de couleurs et de textures.
Toute agate se forme, en remplissant le creux du rocher qui l’abrite.
Il en résulte qu’elle se trouve souvent en nodules arrondis, pourvus de cercles concentriques, comparables à ceux que l’on trouve dans une section de tronc d’arbre.
Les bandes ressemblent parfois à des yeux, parfois à des festons de fantaisie ou même à des paysages, avec arborescences dendritiques.
L’agate a été très prisée en tant que talisman, dans les temps anciens.
Elle était censée calmer la soif et protéger des fièvres. En Perse, les magiciens s’en servaient pour écarter les ouragans.
Une célèbre collection, comportant de deux à quatre mille coupes en agate, et réunie par Mithridate, prouve, en quelle faveur elle était .
Les coupes en agate furent également très répandues dans l’Empire byzantin.
Faire collection d’agates, devint courant, parmi les têtes couronnées d’Europe, sous la Renaissance et bien des Musées, y compris le Louvre, en ont des spécimens étonnants.
L’extraction de l’agate dans la vallée de la Nahe, en Allemagne, est déjà mentionnée dans des archives datant de 1497. C’est ainsi que fut créé le centre d’Idar-Oberstein.
A l’origine on se servait du courant de la rivière pour faire tourner les meules.
Quand le gisement d’agate de la Nahe fut épuisé, au cours du 19ème siècle, les lapidaires d’Idar commencèrent à travailler les gisements d’agate brésiliens. Leur exploration amena la découverte des riches filons brésiliens d’améthyste, de citrine, de tourmaline, de topaze et d’autres gemmes encore.
Bien que le village d’Idar-Oberstein soit, encore aujourd’hui, l’endroit où l’on grave l’agate avec une délicatesse unique au monde, on y importe également, de partout, un vaste assortiment de gemmes brutes, qui y seront taillées ou gravées.
Des maîtres graveurs font des camées sur pierre et les artistes lapidaires y foisonnent, ainsi que les négociants en pierres, qui écument tout l’univers, pour découvrir les dernières trouvailles en matière de gemmes brutes.
Et tout cela provient du goût pour les coupes en agate, au temps de la Renaissance !
Serait-elle véritablement un talisman dont l’efficacité s’étendrait au commerce international ?