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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Histoire
Les premières évocations de la mûre remonte à la Bible, à l'époque de Jonathan. Les anciens Grecs avaient une bonne connaissance de ce petit fruit tout comme la framboise, puisque ces baies tenaient une place dans la mythologie antique. Ainsi, ils la surnommaient "le sang des Titans" en référence au sang des Titans répandu lors de la lutte contre les Dieux.
La mûre est une petite baie juteuseaux saveurs typées, acidulées et aux notes boisées. Cette baie est un fruit dit "composé", c'est-à-dire qu'il présente des drupéoles (petites boules) disposées autour du réceptacle, qui de vert, deviennent rouges, puis noires lorsque les mûres sont arrivées à maturité. Elle appartient à deux types de famille selon son espèce. On distingue la mûre issue du mûrier, qui fait partie de la famille des moracées et la mûre sauvage issue de la ronce, faisant partie de la famille des rosacées. Lorsque l'on mélange les mûres de murier et les mûres sauvages, cela s'appelle de la muroise.
La mûre du mûrier :
- le mûrier noir :
Originaire de l'Iran, il fut importé en Europe par la Grèce et la Méditerranée. Le mûrier noir rassemble de nombreuses variétés de mûres telles que la perle noire, l'Himalaya, Thornless evergreen, etc.
Ce fruit de couleur noir violacé est du même calibre qu'une grosse noisette, soit plus gros que la mûre sauvage. Sa teinte foncée s'explique par une forte concentration en anthocyanes, un pigment violet.
- le mûrier blanc :
Originaire de Chine, il était planté principalement pour la culture des vers à soie. Sa couleur tend vers le blanc-rosé. Il fut amené en France par le commerce de la soie. Ainsi on le retrouve aujourd'hui dans la région lyonnaise et près du Rhône. Cependant, cette variété se fait de plus en plus rare.
La mûre sauvage :
Cette mûre pousse sur de nombreux chemins de campagne et en forêts. Elle est plus petite et moins charnue que la mûre du mûrier. Son goût est, certes, moins sucré, mais elle a plus de caractère notamment une saveur acidulée très prononcée. Cette variété de mûres se rapproche beaucoup des framboises. Chaque année, nombreux sont ceux qui la cueillent ; mais attention à ne pas ramasser celles près du sol qui pourraient être victimes de déjections animales !
Bienfaits
Pendant l'Antiquité, les Grecs utilisaient la mûre du mûrier pour calmer des maux de gorges. Aujourd'hui, la mûre, au sens large, permet de prévenir les maladies cardiovasculaires en renforçant la paroi des vaisseaux capillaires.
La mûre en tant que fruit frais est riche en glucides. Toutefois, selon si elle est originaire du mûrier ou de la ronce, la mûre aura un taux de glucides important pour la première et plus faible pour la seconde. Mais ceci est à charge de revanche puisque la mûre du mûrier contient moins de fibres alimentaires que la mûre sauvage.
On retrouve aussi, de manière générale, de nombreux minérauxcomme le potassium, le calcium, le magnésium ou encore le fer, ainsi que des oligoéléments, zinc, cuivre, manganèse. Au niveau de son apport en vitamines C, la mûre se situe non loin de celui des agrumes. De plus, elle contient de la vitamine E ce qui en fait un bon antioxydant. Comme de nombreux fruits frais, sa teneur en protides et lipides est faible ce qui la rend peu calorique, soit 54 kcal pour 100 g pour la mûre du mûrier (équivalent de la pomme) et 30 à 35 kcal pour 100 g pour la mûre sauvage.
Enfin, après le sport, la tarte aux mûres constitue une excellente collation pour reprendre des forces. En effet, le fort taux de glucides du fruit associé au taux de lipides de la pâte redonne rapidement de l'énergie.
Conservation
La mûre comme la framboise est un fruit fragile, qui une fois à maturité s'abîme très facilement. Il est donc important de la conserver au frais, en veillant à ce qu'elle ne subisse pas de changements de température trop brusques. Il sera préférable de la stocker dans une petite boîte en plastique percée afin de lui éviter des chocs et pour que l'humidité n'amène pas la moisissure.
Dégustation
Au XVe siècle, la mûre du mûrier était, le plus couramment, dégustée en hors d'œuvre avec du sucre. Aujourd'hui, on la mange aussi bien crueque cuite. Le plus souvent, c'est le cas de la mûre sauvage. Utilisée entière, elle agrémente parfaitement des salades de fruits, des fromages blanc, yaourts ou encore gâteaux et muffins.
Elle est aussi excellente accompagnée de crème anglaise. On extrait également son jus afin d'en faire des sirops, sorbets, liqueurs ou vins. Ecrasée puis cuite, elle se transforme en délicieuses gelées et confitures.
Elle est rarement utilisée pour accompagner des mets salés : quelques recettes existent tout de même comme un poulet à la gelée de mûre originaire de Perse. Sa saveur typée et boisée est également utilisée dans des confiseries, ou dans d'autres domaines que la gastronomie comme la parfumerie.
Conseil : pour parfumer vos goûters d'été, optez pour le crumble aux mûres. Pour 6 personnes, il vous faut 600 g de mûres, 150 g de farine, 70 g de sucre glace, 30 g de sucre semoule, 100 g de biscuits sablés, 100 g de beurre, 1cuillère à café de cannelle. Mélanger la farine, le sucre glace, les biscuits en miette, le beurre en petits morceaux et la cannelle jusqu'à obtention d'une grosse semoule. Mettre les mûres dans un plat beurré et recouvrir de la semoule. Mettre au four 30 minutes à température moyenne. Une explosion de plaisir !