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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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La fabuleuse histoire.... - Les écritures du Proche..

Publié à 15:00 par acoeuretacris Tags : ecriture proche orient
La fabuleuse histoire.... - Les écritures du Proche..

 

écriture méroitique

 

Les écritures du Proche Orient avant l’alphabet


AU DEUXIEME MILLENAIRE, cohabitaient dans le Proche Orient antique, et donc en Phénicie, véritable carrefour de civilisations, différents systèmes scripturaux: le hiéroglyphique et le hiératique égyptien au Sud, le hiéroglyphique hittite au Nord, le cunéiforme sumérien à l’Est et le linéaire A et B crétois à l’Ouest.

L’écriture hiéroglyphique égyptienne

En Égypte, on utilisait un système qui comportait plusieurs centaines de pictogrammes, certains à valeur idéographique, d’autres à valeur idéographique et phonétique. Cette écriture était largement employée sur les monuments, aussi fut-elle appelée par les Grecs «hiéroglyphique», c’est à dire «écriture sacrée». Une forme cursive, utilisée exclusivement sur les papyrus, cohabitait avec elle, et fut baptisée «hiératique», c’est à dire, «sacerdotale».




Texte hiéroglyphique gravé
sur une stèle


L’écriture cunéiforme mésopotamienne

En Mésopotamie, on employait un système pictographique et syllabique simplifié dans lequel les signes n’avaient plus aucun rapport avec leur dessin d’origine. Les Mésopotamiens transcrivaient en effet leurs textes sur des tablettes d’argile qu’ils gravaient à l’aide d’un stylet. Leur écriture reposait donc sur un fin réseau de lignes en forme de clous ou de coins (du latin cuneus), d’où le terme d’écriture cunéiforme. Ce système scriptural, inventé par les Sumériens, comptait plusieurs centaines de signes. Au IIIe millénaire, les Akkadiens, peuple sémite, reprirent ce système scriptural, l’adaptèrent à leur langue et le popularisèrent sous ses formes assyriennes et babylonniennes. Il fut très utilisé dans le Proche Orient antique, du fait de l’usage du babylonien comme langue des relations internationales et de la culture.




Texte babylonien en cunéiforme


L’écriture pictographique hittite


Les Hittites, peuple indo-européen, utilisaient également un système pictographique, baptisé hiéroglyphique par analogie avec l’écriture égyptienne. Ecrite en boustrophédon, c’est à dire que l’écriture se lisait de droite à gauche puis de gauche à droite comme un bœuf labourant son champ (du grec bous, bœuf et stephein, tourner), l’écriture pictographique cohabitait dans le royaume hittite avec le cunéiforme.




Ecriture pictographique hittite


Les écritures crétoises


En Crète, existait une écriture essentiellement phonétique dans laquelle les signes isolés avaient une valeur syllabique. Constitué d’une centaine de signes, aujourd’hui non encore tous déchiffrés, le Linéaire A (XVIIe siècle av. J-C.) et le linéaire B (XIVe siècle av. J-C.) étaient utilisés dans les îles de la mer Egée.




Ecriture pictographique hittite


Les proto-alphabets cananéens

Vers 1800 avant J-C. apparurent dans le Sinaï central et à Byblos des signes pseudo-hiéroglyphiques, transcrivant un dialecte cananéen, mais sous une forme non spécifiquement alphabétique. Des tablettes retrouvée à Byblos, suggère l’existence d’une écriture essentiellement syllabique, car ne comportant guère plus de 120 signes, baptisés «pseudo-hiéroglyphes» représentant des animaux, des végétaux, des bâtiments et des dessins géométriques. S’inspirant d’avantage de l’écriture crétoise que de l’écriture égyptienne, ce système scriptural fut en usage jusqu’à la fin du XIIIe siècle av. J-C., c’est à dire jusqu’à l’affirmation de l’alphabet phénicien.




Inscriptions pseudo-hiéroglyphiques
de Byblos, la bien nommée
(en grec, livre se dit byblion)
C’est la ville du livre, son destin est inséparable de celui de l’écriture...


En Canaan, occupée par les Égyptiens, nacquit vers le XVe siècle avant notre ère, une écriture qui prit le nom de proto-sinaïtique, car on découvrit ses plus beaux spécimens dans des mines de turquoise égyptienne du désert du Sinaï. Son origine est à rechercher du côté de l’Égypte. L’écriture hiéroglyphique comprenait en effet vingt-cinq signes mono-consonnantiques différents qui associés constituaient un alphabet complet. Mais les Égyptiens, trop conservateurs, ne l’utilisèrent jamais comme tel. L’écriture inventée par les scribes cananéens, isolait ces signes et leur attribuait une valeur phonétique représentée plus ou moins schématiquement par ces signes. Elle constitue la première expérience probante de simplification alphabétique de l’écriture. Toutefois son destin nous est encore aujourd’hui inconnu.




Inscription proto-sinaïtique