L'alimentation Amérindienne
De tous les temps, l’homme a dû combler des besoins essentiels pour assurer sa survie. Parmi ces besoins, un se démarque nettement des autres. Il s’agit évidemment de l’alimentation quotidienne. Pour en arriver à des méthodes agricoles aussi évoluées et spécialisées, nous avons dû développer toutes sortes de techniques qui ont facilité à jamais notre mode de vie. Il est essentiel de penser aux Amérindiens, car ils sont, en quelque sorte, à la base de l’évolution de l’agriculture canadienne. C’est pourquoi nous aborderons plusieurs sous sujets pour nous aider à comprendre et à mieux apprécier le travail des Amérindiens. Les outils qu’utilisaient ces "sauvages", leurs méthodes agricoles et leurs principaux produits cultivés sont des points très importants que nous élaborions davantage dans les pages qui suivent. Cependant, il ne faudra pas oublier de parler des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette, car un bon pourcentage de la population amérindienne n’avait que ça pour se nourrir.
L’agriculture :
Les Iroquois vivant dans les Basses-Terres du Saint-Laurent avaient l’opportunité de pratiquer l’agriculture puisque les terres y étaient fertiles et très peu dénivelées. C’est pourquoi ils ont adopté diverses techniques et un mode de vie les caractérisant. Ce sont les femmes qui faisaient le gros du travail dans les champs. Elles étaient responsables de l’aménagement des clairières et elles ensemençaient les champs lorsque le moment était propice. Leurs tâches ne s’arrêtaient pas là. Elles devaient entretenir les champs et s’occuper des récoltes. Cependant, il ne faudrait pas croire que les hommes ne participaient pas à l’agriculture. Ils aidaient leurs femmes lors des récoltes et défrichaient les terres. Pour s’assurer d’avoir une bonne récolte, on utilisait toutes nos connaissances en ce domaine. Ainsi, on fabriquait des engrais naturels provenant de la décomposition de souches pour fertiliser les terres avant la semence. Les terres cultivables étaient très bien entretenues par les Amérindiennes. Chaque jour, elles arrosaient les racines, amollissaient la terre et arrachaient les herbes folles.
L’agriculture était vraiment importante pour les Iroquois. Si la récolte était mauvaise, alors l’hiver s’annonçait meurtrier puisque leur principal moyen de subsistance était l’agriculture. Ce n’est donc pas surprenant d’apprendre que plusieurs tribus faisaient des festins, des danses, des offrandes de tabac, des rites, des sacrifices d’animaux pour s’assurer la sympathie des Esprits dans le but d’avoir de bonnes récoltes.
Les Iroquois et les Hurons cultivaient la citrouille, le maïs, les haricots, le tournesol et quelques autres légumes. On commençait par faire germer les graines, puis, quelques jours plus tard, l’Indienne les enfonçait dans des buttes de terre. Cependant, Il ne faut pas croire qu’on semait au hasard. Il fallait respecter certaines règles si l’on voulait avoir une meilleure récolte possible. Avant de semer, les femmes préparaient de la terre noire où elles planteraient les graines de citrouilles et de courges. Lorsque la terre était prête, on plantait des graines de maïs sur toutes les buttes. Ensuite, on semait des graines de courge et de haricot à toutes les sept buttes, près du maïs qui était, sans aucun doute, le principal produit cultivé. Les Iroquois pratiquaient une culture du maïs plus intensive que les Hurons. Cette culture est même devenue un précieux produit d’échange et d’exportation. Il y a un autre produit cultivé qui devint important avec la colonisation: la culture du chanvre. Cependant, à l’origine, on ne cultivait pas cette plante pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui. Pour s’assurer que les charpentes des maisons étaient bien fixées ensemble, on les attachait avec un matériau que l’on considérait comme très résistant. C’est ainsi que les Iroquois de la vallée du Saint-Laurent fabriquèrent des cordes de chanvre pour construire leurs maisons longues. Mais le chanvre servait dans plusieurs autres domaines. On l’utilisa dans la construction navale après la venue des Européens. Aussi, les tribus en mélangeaient de petites quantités avec du tabac et des herbes aromatisées pour leurs rituels.
Après les récoltes, on devait trouver le moyen de conserver la nourriture durant la période hivernale. Pour conserver le maïs, on arrachait les feuilles et on le déposait sur l’auvent d’une cabane ou sur de grandes perches. On allumait ensuite un feu à l’intérieur de la cabane pour permettre le séchage des grains. Ces grains étaient alors placés dans des caisses d’écorces après avoir été broyés à la meule et au pilon. Si l’on prévoyait un hiver rigoureux, on creusait des sous-sols où l’on pouvait entreposer tous les aliments pouvant geler. Les tribus préparaient habituellement des mets avec les récoltes avant de les entreposer. Une tribu pouvait faire une sorte de pain ou bien une bouillie appelée sagamité, à laquelle ils ajoutaient des morceaux de viande et de poisson, et des haricots.
Les outils :
Les outils qu’utilisaient les Iroquois étaient très simples. Pour défricher, c’est-à-dire couper des plantes, enlever des roches et labourer le sol, les outils ressemblaient à des couteaux ; le manche est en bois et la lame est en pierre (jusqu’à ce qu’ils rencontrèrent les Français qui leur apportèrent des outils en fer). Très minutieusement, les femmes les fabriquaient pour ensuite les utiliser pour la mouture du blé et du maïs. Cette technique était assez rudimentaire. Les femmes mettaient les grains sur une grosse pierre plate et les écrasaient à l’aide d’un pilon de bois. Les petits fruits sauvages et les épis de maïs étaient amassés dans des paniers d’écorce faits à la main. Moins solides que les outils en métal, ils devaient souvent être réparés ou remplacés. De plus, à cause du manque de connaissances et d’outils performants, le temps mis au défrichage, à la mouture et à la coupe des épis de maïs était facilement doublé. Il fallait donc fournir beaucoup d’énergie pour peu de résultats...
Chasse, pêche et cueillette :
Les Amérindiens (Iroquois comme Algonquins) se nourrissaient également de la chasse, de la pêche et de la cueillette. La cueillette se pratiquait surtout à l’automne. C’est à ce moment qu’ils se faisaient des récoltes pour l’hiver. Cette activité était réservée principalement aux femmes et aux enfants pendant que les hommes partaient à la chasse. Les principaux fruits cueillis étaient les petites baies, telles les framboises, les mûres et les bleuets, mais on ramassait aussi les noix puisqu'elles se conservaient longtemps et étaient très nutritives. Pour conserver les noix, les femmes creusaient des trous et les enfouissaient pour éviter qu’elles ne gèlent trop. La cueillette ne se pratiquait évidemment pas au Nord en raison du climat trop dur, mais se pratiquait régulièrement au sud du Québec d’aujourd’hui. La cueillette ne servait que de complément à la chasse, à la pêche et à l’agriculture (pour les Iroquois) et ce, dans le but de diversifier leur alimentation.
La chasse était très pratiquée dans le Nord car les habitants ne pouvaient y pratiquer l’agriculture. Même dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, la chasse demeurait une activité importante. Les principaux animaux chassés étaient les cerfs de Virginie, les caribous et les orignaux. Pour les Amérindiens, la chasse était leur seule source de viande et ils conservaient les peaux pour se confectionner des vêtements. Pour varier leur alimentation, ils chassaient aussi les oiseaux comme la tourte qui était très abondante dans ces années-là. Cependant, en raison d’une surconsommation, cette espèce s’est malheureusement éteinte de la surface de la terre.
Pour toutes les tribus amérindiennes, la pêche jouait un rôle important. Dans le Nord, la pêche leur apportait un supplément, car ils mangeaient majoritairement de la viande. Les habitants de la rive du Saint-Laurent pouvaient pêcher pendant la période hivernale, ce qui leur permettait de manger quelque chose de frais. En ce qui concerne la région de Québec, ils allaient régulièrement à la chasse à la baleine dans la région de Tadoussac.
Il ne faut surtout pas oublier les produits de l’érable que les Amérindiens ont découverts. Même dans ces temps-là, ils amassaient l’eau d’érable et la transformaient en tire ou en sirop. Ils recueillaient la sève des érables en avril. Ensuite, ils la faisaient bouillir jusqu’à ce qu’elle devienne épaisse et ait la consistance d’un sirop ou d’un sucre. C’est à partir du sirop qu’on pouvait confectionner de la tire d’érable.
Les Aliments
Outre la sagamité, une soupe dont les éléments principaux sont appelés les Trois Soeurs (maïs, courge et fève rouge), la nourriture des Amérindiens est aussi composée de gibier, de poisson et de fruits de mer.
Bien sûr, il y a la truite et le saumon mais aussi le crabe, la grosse palourde et l'omble de l'Arctique. Certaines truites sont en fait des ombles, c'est le cas du touladi (truite grise) et de l'omble de fontaine (truite mouchetée).
Le doré, un poisson de rivière, compte deux sous-espèces : le doré jaune et le doré bleu. Les filets de ce poisson sont très appréciés.
Les poissons et fruits de mer sont grillés sur un feu ou fumés.
Le riz sauvage était appelé « man-o-min » par les Ojibways. « Man-o-min » vient des mots : « Manitou » (Le grand Esprit) et « meenun » (mets délicat). Le riz était récolté à l'état sauvage dans les eaux de l' Ontario, du sud ouest du Manitoba et du Minnesota. La récolte s'effectuait à bord de canot, on raclait les tiges avec des bâtons afin que les grains tombent dans le canot. Le riz était alors séché sur la rive puis chauffé jusqu'à ce que les grains deviennent bruns. On lançait ensuite les grains en l'air pour que le vent en emporte l'enveloppe.
Le gibier
Les déplacements des troupeaux de bisons rythmaient la vie des Autochtones. Cette viande au goût si particulier était particulièrement appréciée lorsqu'elle était cuisinée à la broche. Le bison n'était pas chassé que pour sa viande, il était aussi utilisé à différentes fins comme la confection de vêtements, la fabrication de récipients et d'outils. Il ne reste malheureusement que peu de bisons, ce sont les caribousqui les remplacent dans les prairies.
Le castorest aussi un aliment très prisé des Amérindiens. Il se cuit sur le feu dans le tipi.
L'oie
Cette volaille est aussi un aliment qui fait partie de la tradition culinaire des Amérindiens. Elle est cuite au-dessus du feu au bout d'une corde ou sur la broche.
La bannock, bannik ou bannique, le pain traditionnel amérindien
Curieusement, son origine est écossaise. Les commerçants de fourrure ont apporté ce pain en forme de galette. Il a ensuite été adapté au mode de cuisson des Autochtones. Il peut être nature, avec des raisins secs, du chocolat ou du bacon, chaque famille amérindienne a sa propre recette.
La bannique (à droite) et les pâtisseries aux graines rouges.
Les crosses de fougères (ou têtes de violon)
Elles doivent leur nom à leur ressemblance avec la crosse d'un évêque. Ce sont des fougères que l'on ramasse encore jeunes, c'est à dire avant qu'elles ne s'ouvrent. Les crosses de fougères étaient utilisées comme légumes.
Les bleuets (grosses myrtilles)
Pour donner une saveur particulière à bon nombre de plats, les Autochtones utilisaient les bleuets pour donner un goût sucré ou acide. Ils pouvaient être utilisés chaud ou froid.
Pour en finir avec une note sucrée,le sirop d'érable
Les premiers à recueillir la sève de l'érable pour en faire un mets encore apprécié de nos jours sont les Autochtones! Bien avant les cabanes à sucre, les Autochtones recueillaient la sève de l'érable pour en faire le sirop que nous connaissons aujourd'hui. Il leurs servait à sucrer les aliments et constituait un savoureux dessert après un ragoût d'orignal.
Comme boisson, les Amérindiens buvaient beaucoup de thé sucré.
Bonsoir mimi quel travail magnifique et tres belle image bravo
et merci de ce partage que tu nous offres
je te souhaite une tres belle soirée et beau week-end
je vais bien ca sent la neige chez moi trop froid c'est evident que ce sera pour bientot et je dois faire avec ou changer de pays mdrrr
prend soin de toi gros bisou Ennia
http://ennia.centerblog.net
tres bien fait un regal
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