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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Champignons - biologie -

Publié à 14:14 par acoeuretacris Tags : champignons biologie
Champignons - biologie -

Qu'est-ce qu'un champignon ?


Posée ainsi, la question peut paraître ridicule.


Il faut néanmoins savoir qu'il s'agit avant tout d'une moisissure avec tous les avantages et les inconvénients qui en découlent : mets délicieux, médicament, nettoyeur de milieu, parasite destructeur ou poison.


La planète recèlerait près d'un million et demi d'espèces ! Parmi celles-ci, il en en existe à peine quelques 5000 qui sont réellement répertoriées et beaucoup d'autres sont encore très peu connues : considérées dans le passé comme espèces comestibles, quelques-unes d'entre-elles se voient même passer dans la catégorie des toxiques. Comme quoi rien n'est jamais définitif, moins encore dans la connaissance de la nature qui nous réservera longtemps bien des surprises !


A l'instar des coquillages, le champignon accumule généralement les toxines du milieu où il vit. C'est pourquoi l'on signale ici et là des empoisonnements, heureusement souvent bénins, en des endroits où certains polluants ont été déversés, accidentellement ou non. L'exemple du nuage toxique de Tchernobyl en est l'illustration : l'Est et le Nord-Est de la France ont, près de 20 ans après l'accident, le triste privilège d'une teneur en radio-activité au-delà de la moyenne dans les champignons que l'on y récolte...quoique heureusement dans des limites très inférieures à celles d'autres pays plus proches du réacteur qui sont dans une situation réellement dramatique : le poison radio-actif y est nettement plus présent, parfois dans des proportions dangereuses !


Les métaux lourds, les engrais, pesticides et fongicides sont autant de matières absorbées et par conséquent transmises à ceux qui les dégustent !


C'est pourquoi il est déconseillé de ramasser des spécimens sur les bords de route (gaz d'échappement contenant du plomb), sur d'anciens dépotoirs ou terrains vagues, sur des sites industriels, dans des prés récemment traités.


Heureusement, dans un milieu sain, ce qui était auparavant considéré comme une plante, mais désormais classé dans une catégorie bien distincte, produit également des substances opposées : l'exemple de la pénicilline en est la preuve et grâce à cela, bien des vies sont régulièrement sauvées. Nombre d'antibiotiques ont été conçus grâce à ces moississures et certaines levures sont utilisées comme source de vitamines.


souche2-1570498.jpg


La fermentation est une des caractéristiques du champignon et l'industrie agro-alimentaire en bénéficie largement. L'élaboration du pain, des fromages, des yaourts, des boissons fermentées (vin, bière, etc.) en est tributaire.


Et l'on découvre encore aujourd'hui de nouvelles applications dans l'étude des champignons microscopiques largement étudiés en biotechnologie.


Biologie du champignon


Le champignon est un parfait éboueur, se nourrissant des matières organiques qu'il trouve dans le sol par l'intermédiaire du mycélium, produisant un humus dont bénéficie l'arbre sous lequel il se développe.


La spore est la base du champignon. Elle peut être considérée comme l'équivalent de la graine d'une plante.


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Mycelium


Dans des conditions favorables, cette spore va germer et produire un filament microscopique qui va se développer. Généralement, celui-ci va rencontrer un autre filament émis par une autre spore, provoquant une sorte d'accouplement mais qui n'a rien de vraiment reproductif si ce n'est que se soudant l'un à l'autre, ils produiront un troisième filament. Celui-ci va se ramifier considérablement, formant une véritable toile formée de nombreux et fins autres filaments, près de la surface du sol, le même phénomène se produisant sous l'écorce des arbres morts. Il s'agit là du mycélium (dit secondaire) que l'on peut observer à l'automne en soulevant la couche des feuilles en décomposition.



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mycelium


Blanche, cette toile ressemblant à un feutrage va, selon certaines conditions, atmosphériques, de milieu, de substances particulièrement favorables, etc, s'agglomérer pour former une sorte de petite pelote. C'est à partir de cette pelote que va se former progressivement notre champignon. Celui-ci va à son tour produire des spores, sous le chapeau. Ce dernier peut être constitué de lamelles, de plis, de tubes ou d'aiguillons. Cette partie reproductrice de spores s'appelle l'hyménium. Ceci étant valable pour les champignons à pied ; les autres produisent les mêmes spores à l'intérieur (comme les vesses) ou au fond de la coupe (pour les pézizes). Une fois émises, les spores vont germer et finir ainsi le cycle. D'une consistance très fine, elles sont presque invisibles à l'oeil nu. C'est en écrasant une vesse, par exemple, que l'on peut les observer : le fin nuage farineux qui s'en dégage est constitué d'un nombre considérable de celles-ci, plusieurs millions de "graines" mais rares sont celles qui permettront la reproduction de l'espèce. Heureusement d'ailleurs sinon nous en serions envahis !


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Le champignon n'est, somme toute, que l'appareil reproducteur, d'une durée de vie très courte, d'un système très élaboré dont la partie essentielle est cachée dans le sol ou d'autres supports, tels que de vieilles souches, des végétaux en décomposition, du fumier, etc.


Son développement, pour arriver à l'érection tant convoitée, dépend d'une série de facteurs très divers : la chaleur, l'humidité, la lumière et, curieusement, pour les cèpes et bolets notamment, le choc thermique provoqué par une différence importante de température entre la nuit et le jour : une forme de stress ...


Cette érection marquera le départ d'une course frénétique entre les différents concurrents cherchant à s'approprier une nourriture qui, pour certains, telle cette limace des bois, constitue un mets de choix !


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limace des bois


Les insectes, quant à eux, se réserveront le terrain non pas en mangeant le délicieux fruit mais en y pondant afin d'assurer la nourriture à leur progéniture ...


Si vous n'arrivez pas avant eux, ce sera trop tard pour vous : ils seront déjà à table ou auront littéralement squatté ce qu'ils considèrent comme leur garde-manger ...


Du début du développement hors sol jusqu'à la maturité (c'est-à-dire à l'état d'être récolté), il faut en moyenne 1 à 5 jours. Inutile de se précipiter dès leur éclosion : ils acquièrent l'essentiel de leurs qualités gustatives à l'état adulte. Avant cela, ils sont trop petits et difficilement reconnaissables pour certains ; après, ils abritent le plus souvent des larves d'insectes et deviennent impropres à la consommation.