Prédation et nutrition des serpents
Les serpents sont tous des prédateurs. Ils exploitent les sources animales selon leur environnement.
Certaines espèces se sont spécialisées et ont un régime alimentaire constant.
On trouve les cochléophages (mangeurs d’escargots) et les oophages (mangeurs d’œufs).
La prédation
Les serpents utilisent deux techniques de chasse. Soit ils pratiquent l’embuscade, soit ils maraudent.
Quelle que soit la méthode, ils doivent tout d’abord détecter la proie, l’approcher, la mettre à mort pour enfin l’ingérer.
Détection de la proie
Le champ visuel d’un animal se déplaçant au ras du sol est limité.
Pour pallier ce problème, certains serpents dressent leur corps quand ils chassent.
Cobra cracheur qui inspecte son environnement
Les espèces arboricoles (certains boas) chassent en se suspendant à une branche.
Boa canin (Corallus caninus)
Le crotale des bambous de Chine (Trimetesurus stejnegeri) est arboricole. Sa queue préhensile lui permet de s'agripper aux branches. Il se nourrit essentiellement de grenouilles et de petits mammifères.
Crotale des bambous .
L’olfaction est le sens prédominant chez les serpents. Ils possèdent un organe spécial (organe de Jacobson).
La langue recueille les informations chez le serpent.
Les boïdés et les vipéridés, eux, ont une image thermique de la proie.
Image thermique de la proie
Ils sont sensibles aux radiations infrarouges et peuvent percevoir les plus infimes changements de température.
L’approche de la proie
Une fois la proie repérée, le serpent se prépare à la capture. Son approche est lente puis il s’arrête à une certaine distance.
Ce serpent vient de repérer une proie.
La tête joue un rôle important lors de l’attaque. Elle est projetée en avant au moment de saisir la proie. Ce mouvement s’accompagne de l’ouverture des mâchoires. La proie est alors frappée avec une énergie considérable.
L'ouverture des mâchoires annonce la mise à mort.
Les serpents arboricoles de grande taille ont une approche différente. Ils se laissent tomber sur leurs proies.
La mise à mort
On distingue quatre processus de mise à mort :
Les constricteurs étouffent leur proie
De nombreuses espèces inoculent un venin
Les serpents minutes ingèrent la victime directement
Une majorité de couleuvres ont une salive toxique et utilisent aussi la constriction
La mise à mort par constriction est la plus primitive. Boas, Pythons et certaines couleuvres maintiennent leur victime dans leurs mâchoires et enroulent leur corps autour d’elle en la comprimant.
Python tapis en train d'etouffer un rongeur.
Certains cobras, tels que Naja nigricollis et Naja mossambica en Afrique, sont des cobras cracheurs. Ils projettent leur venin à plusieurs mètres grâce à une légère spécialisation des crochets. Si les yeux sont imprégnés, la proie devient temporairement aveugle.
L’ingestion
La dimension de la proie étant supérieure à celle de la tête du serpent, l’ingestion nécessite une ouverture maximale de la gueule.
En effet, le crâne des serpents comprend plusieurs unités mécaniques qui jouissent d’une grande mobilité.
Une fois neutralisée, la proie est poussée à l’intérieur de la cavité buccale, souvent la tête la première.
La langue n’intervient pas dans le processus d’ingestion. C’est un organe strictement sensoriel.
Python tapis qui avale un rongeur.
Par contre, les glandes salivaires jouent un rôle important pour la lubrification de la proie.
L’estomac produit des acides extrêmement puissants qui sont capables d’attaquer tous les tissus, y compris les dents.
Boomslang qui avale une grosse proie.
En dessous de 10°C, les processus digestifs ne peuvent fonctionner et le serpent doit régurgiter sa proie.
La température idéale pour la digestion est de 30°C. Le serpent cherche donc à atteindre cette température en se chauffant au soleil par exemple
Les rythmes alimentaires
Les serpents absorbent de grandes quantités de nourriture en une seule fois et sont capables de jeûner pendant longtemps.
Ces jeûnes sont très fréquents en captivité. Un Python réticulé a survécu pendant 2 ans ½ sans s’alimenter.
Cette vipère du Gabon s'apprête à dévorer ce rongeur.
On a constaté que les serpents ne s’alimentent pas pendant la période qui précède la mue.
Par contre, les jeunes serpents ont des besoins alimentaires plus fréquents.
Les jeunes serpents doivent s'alimenter plus fréquemment.
Des chercheurs ont conclu que l’expansion des mammifères avait permis l’expansion des serpents au cours de l’ère Tertiaire.
La réussite des serpents a certainement plusieurs causes. Cependant, leur faible besoin en nourriture a très certainement constitué un gros avantage.
Le serpent et l'homme
Les attaques des grands boïdés à l’égard de l’homme sont très rares. Cependant en 1979, en Afrique du Sud, un jeune garçon a été avalé par un python de 4,50 m. Les secours arrivèrent 20 mn plus tard mais malheureusement la victime avait déjà été entièrement avalée.
Attaqué à coups de pierres, le python régurgita sa proie. L’adolescent était mort de suffocation.
Parmi les 2 600 espèces de serpents, on dénombre près de 10% de serpents venimeux. On comptabilise environ un million de morsures par an.
Cependant, le serpent est indispensable à l'homme. Sans lui, nous serions envahis de rongeurs.
bonne nuit ma mimi
http://invention.centerblog.net
Arg les serpents ça mange les souris !!!! Bouhhh ... J'en ai le sang tout refroidi ... Hihi
Bonne soirée ma Mimi jolie
Biz
Oursinette ... Souricette !!
http://oursinette-souricette.centerblog.net
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