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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Symboles et symbolique - Le sang -

Publié à 14:24 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Le sang -

 

Le sang est universellement considéré comme le véhicule de la vie. Le sang est la vie, est-il dit en mode biblique. Parfois même, il est pris pour le principe de la génération. C'est, selon une tradition chaldéenne, le sang divin qui, mêlé à la terre, donna la vie aux êtres. Selon divers mythes, le sang donne naissance aux plantes, et même aux métaux. Dans l'ancien Cambodge, l'effusion du sang au cours de joutes ou de sacrifices donnait la fertilité, l'abondance, le bonheur; elle présageait la pluie. Nous avons noté que les flèches tirées vers l'outre' céleste par Cheou-sin en faisaient pleuvoir du sang. Le sang - mêlé à l'eau - qui coule de la plaie du Christ, recueilli dans le Graal, est par excellence le breui,age d'immortalité. Il l'est a fortiori dans le cas de la transsubstantiation eucharistique. On notera l'usage d'un symbolisme du même ordre dans le serment' du sang de l'Antiquité et des sociétés secrètes chinoises.

Le sang correspond encore à la chaleur, vitale et corporelle, opposée à la lumière, qui correspond au souffle et à  l'esprit. Dans la même perspective, le sang principe corporel est le véhicule des passions.

 

 

 

Le sang est considéré par certains peuples comme le véhicule de l'âme; ce qui expliquerait, selon Frazer, les rites des sacrifices, dans lesquels un grand soin est pris de ne pas laisser le sang de la victime se répandre sur le soi. En NouvelleZélande, tout objet qui reçoit ne serait-ce qu'une goutte du sang d'un grand chef est de ce fait sacralisé. On retrouve ici le symbolisme de la communion par le sang ou du lien d'inféodation par le serment du sang.

 

Certains mythes de fin du monde des peuples ouralo-altaïques d'Asie Centrale illustrent de façon frappante l'association sang-feu céleste. Dans un de ces mythes (des lourak du cercle d'Obdorsk) le monde périt d'un incendie causé par la mort d'un arbre sacré qui répand son sang en s'écroulant, et ce sang ruisselant sur la terre se change en feu, Pour les Tatars de l'Altaï c'est un héros envoyé par le Dieu suprême qui, combattant contre le Diable, répand sur la terre entière son sang qui se change en flammes. Dans un poènie allemand du ixe siècle, de même que dans les Révélations russes du Pseudo-Méthode c'est le sang d'Élie, combattant l'Antéchrist, qui prend feu et dévore la terre.