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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le symbolisme du vent revêt plusieurs aspects. C'est, en raison de l'agitation qui le caractérise, un symbole de vanité, d'instabilité, d'inconstance. C'est une force élémentaire, qui appartient aux Titans: c'est assez dire à la fois sa violence et son aveuglement.
D'autre part, le vent est synonyme du souffle et, en conséquence, de l'Esprit, de l'influx spirituel d'origine céleste. C'est pourquoi les Psaumes, comme le Coran, font des vents les messagers divins, l'équivalent des Anges. Le vent donne même son nom à l'Esprit-Saint. L'esprit de Dieu se mouvant sur les eaux primordiales est appelé un vent (Rouah); c'est un vent qui apporte aux Apôtres les langues de feu du Saint-Esprit. Dans la symbolique hindoue, le vent, Vâyu, est le souffle cosmique et le Verbe; il est le souverain du domaine subtil, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, espace que remplit, selon la terminologie chinoise, un souffle, k'i. Vâyu pénètre, brise et purifie. Il est en rapport avec les directions de l'espace, qui désignent d'ailleurs, d'une façon très générale, les vents. Ainsi les quatre vents de l'Antiquité et du Moyen Age, la Tour des Vents d'Athènes qui comporte huit faces, la rose des vents à huit, douze ou trente-six pointes.
Les quatre vents étaient mis en outre en correspondance avec les saisons, les éléments, les tempéraments, selon des tableaux sujets à quelques variations. Les huit vents de la Chine correspondaient aux huit trigrammes.
Le vent, associé à l'eau, sert à désigner en Chine l'art de la géomancie, c'est-à-dire en principe l'étude des courants aériens, associée à celle des courants aquatiques et telluriques sur un site donné.
D'après les traditions cosmogoniques hindoues des Lois de Manu, le vent serait né de l'esprit et aurait engendré la lumière:
L'esprit, aiguillonné par le désir de créer... engendre l'espace. De l'évolution de cet éther est né le vent... chargé de toutes les odeurs, pur, puissant, ayant la qualité du toucher.
Mais, à son tour, de la transformation du vent est née la lumière illuminatrice qui, resplendissante, chasse les ténèbres, ayant la qualité de la forme...
Dans les traditions avestiques de la Perse ancienne, le vent joue le rôle de support du monde et de régulateur des équilibres cosmiques et moraux. Selon l'ordre successif de la création: la première créature de toutes étant une goutte d'eau, Ormuzd créa ensuite le feu flamboyant et lui conféra un éclat qui provient des lumières infinies, dont la forme est comme celle du feu désirable. Il produisit enfin le vent sous la forme d'un homme de quinze ans qui soutient l'eau, les plantes, le bétail, l'homme juste et toutes choses.
Selon les traditions islamiques, le vent est chargé de contenir les eaux; sa création, air et nuage, aux ailes innombrables, lui conférerait également une fonction de support. Puis Dieu créa le vent et le muni d'ailes innombrables. Il lui ordonna de porter leau, ce quil fit. A vâs, le Trône était sur leau et leau sur le Vent.
Ibn'Abbàs répond de même à la question :
Sur quoi reposait l'eau - Sur le dos du Vent, et lorsque Dieu voulut produire les créatures, il donna au Vent pouvoir sur l'Eau, l'eau se gonfla en vagues, rejaillit en écume, envoya au-dessus d'elle des vapeurs; ces vapeurs restèrent élevées audessus de leau et Dieu les nomma Samâ (de samâ, être élever), c'est-à-dire Ciel.
Dans les traditions bibliques, les vents sont le souffle de Dieu. Le souffle de Dieu ordonna le tohu-bohu primitif; il anima le premier homme. La brise dans les micocouliers annonce l'approche de Dieu. Les vents sont aussi des instruments de la puissance divine; ils vivifient, châtient, enseignent; ils sont des signes et, comme les anges, porteurs de messages. Ils sont une manifestation d'un divin, qui veut communiquer ses émotions, de la douceur la plus tendre aux courroux les plus tempétueux.
Chez les Grecs, les vents étaient des divinités inquiètes et turbulentes, contenues dans les profondes cavernes des Iles Eoliennes. Outre leur roi Eole, ils distinguaient les Vents du Nord (Aquilon, Dorée); du Sud (Auster)-, du matin et de l'Est (Eurus); du soir et de l'Ouest (Zéphir). A chacun d'eux correspondait une iconographie particulière, en rapport avec les propriétés qui lui étaient attribuées.
Le vent druidique est un aspect du pouvoir des druides sur les éléments et il s'apparente de très près, comme véhicule magique, au souffle. Lors de l'arrivée des fils de Mil, c'est-à-dire les Gaëls, en Irlande, les druides des précédents occupants, les "Tùatha Dé Dànann", repoussent leurs bateaux loin de la côte au moyen d'un vent druidique très violent. On le reconnaît à ce qu'il ne souffle pas au-dessus des voiles.
Mais il serait excessif de faire un dieu d'une manifestation de la divinité. Jean Servier met justement en garde contre ces confusions simplistes- Souvent, comme bien des mystiques, les hommes du monde nouveau découvert par l'Occident ont eu recours à des comparaisons sensorielles pour faire comprendre la spiritualité infinie de ce Dieu suprême. Dieu est un souffle, Dieu est un vent. Les grossiers trafiquants ou les missionnaires qui espéraient gagner à eux ces grands enfants en leur proposant un paradis matériel en ont conclu que les Indiens adoraient le vent et le considéraient comme le dieu. La vérité était tout autre.
Lorsque le vent apparaît dans les rêves, il annonce qu'un événement important se trame; un changement va surgir. Les énergies spirituelles sont symbolisées par une grande lumière et, ce que l'on sait moins, par le vent. Lorsque la tempête approche, on peut diagnostiquer un grand mouvement d'esprit ou d'esprits. D'après l'expérience religieuse, la divinité peut apparaître dans le doux murmure du vent ou dans l'orage de la tempête. Il semble que les Orientaux seuls puissent comprendre la signification de l'espace vide (où souffle le vent), qui est paradoxalement pour eux un puissant symbole d'énergie.
Le poète romantique anglais Percy Bysshe Shelley évoque la poésie cosmique du vent, qui ravage et renouvelle, et qui est comme un âme:
... enchanteur des spectres, ... sauvage esprit, toi dont l'élan emplit l'espace,Destructeur et sauveur, écoute, écoute moi !
... toi seul, indomptable ... A me farouche, sois
Mon âme! sois moi-même, vent impétueux !
Emporte une pensée éteinte par le monde,
Feuillage desséché, d'où renaisse la vie! Et, par la force incantatoire de ce chant, Répands, ainsi que d'un foyer inextinguible
Cendres et feu, une voix parmi l'humanité !
Sois par itia bouche, à la terre assoupie encore,
La trompette d'une prédiction! O vent, Si vient lhiver, le Renouveau peut-il tarder ?
Le sang est universellement considéré comme le véhicule de la vie. Le sang est la vie, est-il dit en mode biblique. Parfois même, il est pris pour le principe de la génération. C'est, selon une tradition chaldéenne, le sang divin qui, mêlé à la terre, donna la vie aux êtres. Selon divers mythes, le sang donne naissance aux plantes, et même aux métaux. Dans l'ancien Cambodge, l'effusion du sang au cours de joutes ou de sacrifices donnait la fertilité, l'abondance, le bonheur; elle présageait la pluie. Nous avons noté que les flèches tirées vers l'outre' céleste par Cheou-sin en faisaient pleuvoir du sang. Le sang - mêlé à l'eau - qui coule de la plaie du Christ, recueilli dans le Graal, est par excellence le breui,age d'immortalité. Il l'est a fortiori dans le cas de la transsubstantiation eucharistique. On notera l'usage d'un symbolisme du même ordre dans le serment' du sang de l'Antiquité et des sociétés secrètes chinoises.
Le sang correspond encore à la chaleur, vitale et corporelle, opposée à la lumière, qui correspond au souffle et à l'esprit. Dans la même perspective, le sang principe corporel est le véhicule des passions.
Le sang est considéré par certains peuples comme le véhicule de l'âme; ce qui expliquerait, selon Frazer, les rites des sacrifices, dans lesquels un grand soin est pris de ne pas laisser le sang de la victime se répandre sur le soi. En NouvelleZélande, tout objet qui reçoit ne serait-ce qu'une goutte du sang d'un grand chef est de ce fait sacralisé. On retrouve ici le symbolisme de la communion par le sang ou du lien d'inféodation par le serment du sang.
Certains mythes de fin du monde des peuples ouralo-altaïques d'Asie Centrale illustrent de façon frappante l'association sang-feu céleste. Dans un de ces mythes (des lourak du cercle d'Obdorsk) le monde périt d'un incendie causé par la mort d'un arbre sacré qui répand son sang en s'écroulant, et ce sang ruisselant sur la terre se change en feu, Pour les Tatars de l'Altaï c'est un héros envoyé par le Dieu suprême qui, combattant contre le Diable, répand sur la terre entière son sang qui se change en flammes. Dans un poènie allemand du ixe siècle, de même que dans les Révélations russes du Pseudo-Méthode c'est le sang d'Élie, combattant l'Antéchrist, qui prend feu et dévore la terre.
L'éclipse est une occultation accidentelle de la lumière, est à peu près universellement considérée comme un événement dramatique. C'est un signe de mauvais augure, annonçant des événements funestes: c'est le cas dans l'ancienne Égypte; dans les pays arabes, bien qu'une telle croyance paraisse ditticilement cornpatible avec J'enseignement du Prophète; en Chine... Seuls, apparemment, les Cambodgiens interprètent l'éclipse dans un sens favorable ou défavorable, selon la façon dont elle se produit. Il existe des prescriptions canoniques dans l'Islam, et des cérémonies bouddhiques à l'occasion des éclipses. Elles sont mises fréquemment en rapport avec la mort: c'est la mort de l'astre. L'astre est dit dévoré par un monstre. En chinois, le mot éclipse et le mot manger (tch'eu) s'expriment par le même caractère : la lune est mangée par un crapaud.
Mais, toujours pour les anciens Chinois, ce dérèglement cosmique trouve son origine dans un dérèglement microcosnilque, à savoir celui des empereurs, ou de leurs femmes. C'est une domination du yang (mâle, lumière) par le yin (femelle, obscurité). Il convient c'est aussi un point de vue largement partagé de porter secours à l'astre en danger, ou égaré : on rétablit l'ordre cosmique par le rétablissement de l'ordre terrestre (en formant, par exemple, les vassaux en carré), on tire des flèches vers le ciel, soit contre le monstre dévorateur , soit, suggère Granet, comme oblation,, soit encore, selon une tradition plus récente, mais peu satisfaisante, contre la lune (yin) éclipsant le soleil (yang).
Eclipse de soleil
D'une façon générale, l'éclipse se présente comme l'annonciatrice des dérèglements cataclysmiques d'une fin de cycle, qui appelle intervention ou réparation, en vue de préparer l'avènement d'un cycle neuf : ce sera la libération de l'astre avalé par le monstre .
On trouve dans l'ancien Pérou quatre explications des éclipses. Elles sont considérées de toute façon comme de mauvais augure. Une éclipse de soleil comptera parmi les signes ayant annoncé la venue des Espagnols et l'écroulement de l'Empire Inca.
A)Selon la plus ancienne croyance un monstre, jaguar ou serpent, dévore l'astre ;
B)L'astre est malade et meurt;
C)Le soleil se cache, par colère contre les hommes;
D)La théogamie Soleil - Lune s'accomplit. Les deux astres s'unissent, la lune ayantséduit et dominé le soleil, c'est bien comme en Chine le yin se superposant au yang.
Remarquable par sa beauté, sa forme et son parfum, la rose est la fleur symbolique la plus employée en Occident. Elle correspond dans l'ensemble à ce qu'est le lotus, en Asie, l'un et l'autre étant très proches du symbole de la roue. L'Aspect le plus général de ce symbolisme floral est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus desquelles elle s'élève et s'épanouit. Cet aspect n'est d'ailleurs pas étranger à l'Inde, où la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut. Elle symbolise la coupe de vie, l'âme, le cœur, I'amour. On peut la contempler comme un mandala et la considérer comme un centre mystique.
La rose est, dans l'iconographie Chretienne, soit la coupe qui recueille le sang du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit le symbole des plaies Christ. Un symbole rosicrucien figure cinq roses, une au centre et une sur chacun les bras de la Croix. Ces images évoquent soit le Graal, soit la rosée céleste de la Rédemption. Et puisque nous citons Ici Rose-Croix, remarquons que leur emblème place la rose : au centre de la Croix, c'est-à-dire à l'emplacement du cœur du Christ, du Sacré-Cœur. Ce symbole est le même que la Rosa candida de la Divine Comédie ; laquelle ne peut manquer d'évoquer la Rose mystique des litanies chrétiennes, symbole de la Vierge ; le même peut-être aussi que celui du Roman de la Rose. Angelus Silesius fait de la rose limage de l'âme, celle aussi du Christ, dont l'âme reçoit l'empreinte. La rose d'or, autrefois bénie par le Pape le quatrième dimanche de Carême, était un symbole de puissance et d'instruction spirituelles Mais aussi sans doute un symbole de résurrection et d'immortalité. La rosace gothique et la rose des vents marquent le passage, du symbolisme de la rose à celui de la roue.
Il faut enfin noter le cas particulier, en mystique musulmane, d'un Saadi de Chiraz, pour qui le Jardin des Roses est celui de la contemplation : J'Irai cueillir les roses du jardin, mais le parfum du rosier m'a enivré. Langage que la mystique chrétienne ne refuserait en aucune manière, en commentaire du Cantique des Cantiques sur la rose de Saron. La rose, par son rapport avec le sang répandu, paraît souvent être le symbole d'une renaissance mystique :
Sur le champ de bataille où sont tombés de nombreux héros, poussent des rosiers et des églantiers...
Des roses et des anémones sont sorties du sang d'adonis tandis que ce jeune dieu agonisait... Il faut,, dit Mircea Eliade, que la vie humaine se consume complètement pour épuiser toutes les possibilités de création ou de manifestation ; vient-elle à être interrompue brusquement, elle tente de se prolonger sous une autre forme : plante, fleur, fruit. Les cicatrices sont comparées à des roses par Abd Ul Kadir Gilani, qui attribue à ces roses un sens mystique.
Selon F. Portal, la rose et la couleur rose constitueraient un symbole de régénération du fait de la parenté sémantique du latin rosa avec ros, la pluie, la rosée. La rose et sa couleur, dit-il étaient les symboles du premier degré de régénération et d'initiation aux mystères... L'âne d'Apulée recouvre la forme humaine, en mangeant une couronne de roses vermeilles que lui présente le grand prêtre d'Isis. Le rosier, ajoute cet auteur, est l'image du régénéré, comme la rosée est le symbole de la régénération. Et la rose, dans les textes sacrés, accompagne bien souvent le vert, ce qui confirme cette interprétation. Ainsi dans l'ecclésiaste ; J'ai grandi comme les plants de roses de Jéricho, comme un olivier magnifique dans la plaine. L'olivier était consacré à Athéna - la déesse aux yeux pers qui naquit à Rhodes, ile des roses : ce qui suggère les mystères de l'initiation. Et les rosiers étaient consacrés à Aphrodite en même temps qu'à Athéna. La rose était chez les Grecs une fleur blanche, mais lorsque Adonis, protégé d'Aphrodite, fut blessé à mort, la Déesse courut vers lui, se piqua à une épine et le sang colora les roses qui lui étaient consacrées.
C'est ce symbolisme de régénération qui fait que, depuis l'Antiquité, on dépose des roses sur les tombes : les anciens nommaient cette cérémonie rosalia ; tous les ans, au mois de mai, ils offraient aux mânes des défunts des mets de roses. Et Hécate, déesse des Enfers, était parfois représentée la tête ceinte dune guirlande de roses à cinq feuilles. On sait que le nombre cinq" succédant au quatre, nombre d'accomplissement, marque le départ d'un nouveau cycle.
Au septième siècle, selon Bède, le tombeau de Jésus-Christ était peint d'une couleur mélangée de blanc et de rouge. L'on retrouve ces deux éléments composants de la couleur rose, le rouge et le blanc, avec leur valeur symbolique traditionnelle, sur tous les plans, du profane au sacré, dans la différence accordée aux offrandes de roses blanches et de roses rouges, ainsi que dans la différence entre les notions de passion et de pureté et celles d'amour transcendant et de sagesse divine. Aux armes des religieuses, dit le Palais de l'honneur, l'on met une couronne composée de branches de rosier blanc avec ses feuilles, ses roses et ses épines, qui dénote la chasteté qu'elles ont conservée, parmi les épines et les mortifications de la vie.
La rose est devenue un symbole de l'amour et plus encore du don de l'amour, de l'amour pur... La rose comme fleur d'amour remplace le lotus égyptien et le narcisse grec ce ne sont pas les roses frivoles de Catulle... mais les roses celtiques, vivaces et fières, non dépourvues d'épines et lourdes d'un doux symbolisme : celle du Roman de la Rose, dont Guillaume de Lorris el Jean de Meungfont le mystérieux tabernacle du Jardin d'Amour de la Chevalerie, rosa mystica des litanies de la Vierge, roses d'or que les Papes donneront aux princesses méritantes, enfin l'immense fleur symbolique que Béatrice montre à son amant fidèle parvenu au dernier cercle du Paradis, rose et rosace à la fois.
L'Amour paradisiaque sera comparé par Dante au centre de la rose : Au centre d'or de la rose éternelle, qui se dilate et va de degré en degré, et qui exhale un parfum de louange au soleil toujours printanier,
Béatrice m'attira...
Blanche ou rouge, la rose est une des fleurs préférées des alchimistes dont les traités s'intitulent souvent rosiers des philosophes. La rose blanche comme le lis fut liée à la pierre au blanc, but du petit œuvre, tandis que la rose rouge fut associée à la pierre au rouge, but du grand œuvre. La plupart de ces roses ont sept pétales dont chacun évoque un métal ou une opération de l'œuvre. Une rose bleue serait le symbole de l'impossible.
Théodore Géricault (1791-1824)
Les trois crânes
Le crâne, siège de la pensée, et donc du commandement suprême, est le chef des quatre centres, par lesquels les Bambara résument leur représentation macrocosmique de l'Homme ; les trois autres centres étant situés à la base du sternum, au nombril et au sexe. Sur les autels de la société initiatique Korê, quatre poteries, pleines d'eau céleste, recueillie à la première et à la dernière pluie de l'année, figurent ces quatre points ; la poterie centrale, représentant le crâne, contient quatre pierres de tonnerre qui matérialisent le feu céleste, expression de l'esprit et de l'intelligence de Dieu, et son avatar microcosmique, le cerveau humain, forme de l'œuf cosmique et comme lui matrice de la connaissance.
Dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est considéré comme un homologue de la voûte céleste. Ainsi dans le Grimnismâl islandais, le crâne du géant Ymir devient à sa mort la voûte du ciel ; de même, selon le Rig-Veda, la voûte céleste est-elle formée du crâne de l'être primordial établit justement un parallèle entre la valorisation de la verticalité sur les plans du macrocosme social (les archétypes monarchiques), du macrocosme naturel (sacralisation des montagnes et du ciel), et du macrocosme humain ; ce qui explique aussi bien les innombrables formes du culte des crânes (crânes des ancêtres ou crânes trophées) que les analogies cosmogénétiques, ci-dessus mentionnées. De la même loi d'analogie entre le microcosme humain et le macrocosme naturel procèdent les assimilations des yeux aux luminaires célestes et du cerveau aux nuages du ciel.
Le culte du crâne n'est pas limité à l'espèce humaine. Parmi les peuples de chasseurs, les trophées animaux jouent un rôle rituel important, qui est lié à la fois à l'affirmation de la supériorité humaine, attestée par la présence au village d'un crâne de grand gibier, et au souci de préservation de la vie : le crâne est en effet le sommet du squelette, lequel constitue ce qu'il y a d'impérissable dans le corps, donc une âme. On s'approprie ainsi son énergie vitale.
Tite-Live, 23, 24, raconte que les Gaulois cisalpins qui, en 216 av. J.-C., avaient surpris et détruit dans une embuscade l'armée du consul romain Postumius, emportèrent les dépouilles et la tête coupée de ce magistrat en grande pompe. Son crâne, orné d'un cercle d'or, leur servit de vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes. Ce fut aussi la coupe des pontifes et des prêtres du temple et, aux yeux des Gaulois, la proie ne fut pas moindre que la victoire. Le symbolisme du crâne rejoint celui de la tête, considérée comme trophée guerrier, et celui de la coupe. Il faut mentionner aussi les crânes des sanctuaires celtiques du sud de la Gaule : Entremont, la Roquepertuse et Glanum (Saint-Rémy-de-Provence), qui étaient accrochés à des entailles céphaliformes. Une salle des crânes existait à Entremont. Avec sa situation au sommet de la tête, sa forme de coupole, sa fonction de centre spirituel, le crâne est souvent comparé au ciel du corps humain. Il est considéré comme le siège de la force vitale du corps et de l'esprit... En tranchant la tête du cadavre... en conservant le crâne par-devers lui... le Primitif a atteint plusieurs buts : d'abord celui de posséder le souvenir le plus direct, le plus personnel du défunt, puis celui de s'approprier sa force vitale et ses effets bienfaisants pour le survivant. En accumulant les crânes, ce soutien spirituel prend de l'ampleur... De là, ces monticules de crânes découverts lors de certaines fouilles. De là aussi, l'utilisation du crâne, réceptacle de la vie à son haut niveau par les alchimistes dans leurs opérations de transmutation.
Dans la franc-maçonnerie, il symbolise le cycle initiatique : la mort corporelle prélude de la renaissance à un niveau de vie supérieur et condition du règne de l'esprit. Le symbole de la mort physique, le crâne, est l'analogue de la putréfaction alchimique, comme le tombeau est celui de l'athanor : l'homme nouveau sort du creuset où le vieil homme s'anéantit pour se transformer. Le crâne est souvent représenté entre deux tibias croisés en X, formant une croix de saint André, symbole de l'écartèlement de la nature sous l'influence prédominante de l'esprit et, en conséquence, symbole de perfection spirituelle.
Selon la tradition biblique, le tonnerre est la voix de Yahvé. Il est aussi l'annonce d'une théophanie. Avant de conclure l'Alliance avec Israël et de lui confier le Décalogue, Yahvé fit retentir un grand bruit dans le ciel et sur la terre : Le surlendemain, au lever du jour, il y eut, sur la montagne, des tonnerres, des éclairs, une épaisse nuée, accompagnés d'un puissant son de trompe, et, dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse conduisit le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au bas de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, parce que Yahvé y était descendu sous forme de feu. La fumée s'en élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment. Il y eut un son de trompe qui allait s'amplifiant. Moïse parlait et Dieu lui répondait par des coups de tonnerre. Yahvé descendit sur la montagne du Sinaï ; au sommet de la montagne, et manda Moïse au sommet de la montagne. Et Moïse monta.
Le tonnerre manifeste la puissance de Yahvé, et spécialement sa justice et son courroux. Il représente la menace divine d'anéantissement ou l'annonce d'une révélation.
Dans la tradition grecque, le tonnerre était rattaché d'abord aux grondements des entrailles de la terre ; sans doute était-ce une réminiscence des séismes des origines. Mais il passa de la terre entre les mains de Zeus, dieu du ciel, lorsque celui-ci eut mutilé et détrôné son père, Cronos, aux pensers fourbes, et délivré ses frères. Ceux-là, dit Hésiode, n'oublièrent pas de reconnaître ses bienfaits : ils lui donnèrent le tonnerre, la foudre fumante et l'éclair qu'auparavant tenait cachés l'énorme Terre et sur lesquels Zeus désormais s'assure pour commander à la fois aux mortels et aux Immortels. Le tonnerre symbolise le commandement suprême, qui est passé de la terre au ciel.
Le dieu du tonnerre, Taranis, est l'équivalent du Jupiter romain, auquel il a été assimilé à l'époque gallo-romaine. Le nom du tonnerre est retrouvé dans les langues néo-celtiques. On peut attribuer à la foudre, dans le domaine celtique, à peu près la même signification qu'au fulgur latin, mais il semble que le tonnerre ait symbolisé surtout un dérèglement de l'ordre cosmique, manifesté par la colère des éléments. Les Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombât sur la tête et le serment irlandais fait appel à lui, à la terre et à la mer, comme aux principaux garants. Il existe ainsi une notion de responsabilité humaine directe dans le déchaînement du tonnerre et de la foudre, compris comme un moyen du châtiment infligé aux coupables par le dieu suprême. On ne peut guère expliquer autrement la panique des Celtes, surpris par un violent orage, alors qu'ils venaient de piller le sanctuaire de Delphes.
Selon Mircea Eliade, le tonnerre est l'attribut essentiel des divinités ouraniennes. Il est souvent assimilé à la divinité suprême elle même, à moins qu'il ne soit son fils. Dans le Popol-Vuh, il est la Parole de Dieu parlée, par opposition à la foudre et à l'éclair, qui constituent la parole de Dieu écrite dans le ciel.
Les divinités du tonnerre, maîtresses des pluies, et donc de la végétation, relèvent du cycle symbolique lunaire. Dans nombre de cosmologies, elles sont directement apparentées à la divinité lune. En Australie, le dieu du tonnerre et de l'orage est fréquemment représenté naviguant sur une barque en forme de croissant de lune. On représente aussi souvent le tonnerre sous la forme d'un homme unijambiste, c'est notamment le cas pour les plus hautes civilisations américaines Mayas, Aztèques, Incas, chez les Samoyèdes et en Australie. Le rhombe et le tambour, reproduisant leur voix, sont souvent pour cette raison des instruments de musique sacrés, dont la vue, est interdite aux femmes.
Chez les Aztèques, Tlaloc, dieu des pluies, de l'orage, du tonnerre et de l'éclair, siège à l'Est, pays du renouveau printanier. Il est, avec Huitzilopochtli, le Soleil de Midi, une des deux Grandes Divinités aux-quelles on offre le plus de sacrifices Leurs autels, à l'arrivée des Espagnols, se dressaient côte à côte au sommet de la grande pyramide de Mexico. Chez les Incas du Pérou, Illapa a les mêmes attributions et jouit d'un égal prestige. Il est notamment le maître des saisons. Dans le grand temple de Coricancha, à Cuzco, il vient, par ordre de préséance, immédiatement après la Grande Divinité ouranienne Vira cocha, et les démiurges, père et mère des Incas, Soleil et Lune. On le représente par une constellation, qui est probablement la Grande Ourse : elle Figure un homme tenant une massue dans sa main gauche et une fronde dans sa main droite. Cette fronde est le tonnerre, qu'il lance pour faire tomber la pluie, elle même puisée dans la Voie Lactée, grand fleuve céleste. Dans les iles Caraïbes et sur le pourtour de la mer du même nom, la Grande Ourse était également considérée comme la divinité des tempêtes.
Dans nombre de mythes (Australie, Amérique) tonnerre et éclair sont liés à la Grands-Mères mythique et aux premiers Héros Jumeaux.
L'oiseau mythique, produisant le tonnerre par le battement de ses ailes, est présent dans les mythologies du grand Nord sibérien, comme dans celles du Continent américain, aux mêmes latitudes. Les Samoyèdes se le représentent sous la forme d'un canard sauvage, ou d'un oiseau de fer ; les Youraks sous celle d'une oie ; pour les Téléoutes de l'Altaï, il est un aigle ; pour les Ostiaks de Tremjougan, un oiseau noir semblable à une poule de bruyère. Les Mongols, les Soyotes, et quelques tribus toungouses orientales, telles que les Gold, croient au contraire, comme les Chinois, que le tonnerre est produit par un dragon céleste ; pour les Tourgoutes il est l'œuvre du diable, métamorphosé en chameau volant. L'oiseau du tonnerre est un allié des chamans qu'il guide dans leurs voyages vers les cieux supérieurs. Car, quelle que soit la forme qu'il revête, l'esprit du tonnerre est toujours une divinité ouranienne. L'aigle tonnerre des Téléoutes déjà cité, et qui est devenu, avec l'introduction du christianisme en Asie Centrale, un avatar de saint Élie, habite le douzième ciel. Les divinités ouraniennes sont de vieux dieux et le maître du tonnerre, quand il prend forme humaine, ne fait pas exception à cette règle, parmi les peuples d'Asie Centrale. On le représente alors comme un vieillard, généralement ailé et couvert de plumes (traditions des Ostiaks de Demianka et des Bouriates). Ce vieillard est originellement un terrien sans doute un ancien chaman qui a un jour découvert le chemin du ciel, et y est resté. Dans une légende des Bouriates, il serait devenu un auxiliaire du vieux et gris dieu du ciel, ayant des fonctions d'exécuteur de justice. En même temps qu'il émet le bruit du tonnerre, il lance l'éclair sur les voleurs.
Les maîtres du tonnerre ont de nombreux forgerons à leur service (soixante dix sept, selon la croyance bouriate) pour leur forger leurs flèches. Une subtile distinction, toujours d'origine bouriate, veut que le tonnerre abatte les arbres avec ses flèches, mais qu'il tue les êtres vivants avec le feu. Cette fonction de justicier, accordée au tonnerre, se retrouve parmi de nombreux peuples asiatiques, d'origine et de culture très différenciées, tels que les Yakoutes Fortement influencés par la culture russe et les Gold de la Sibérie extrême orientale. Pour tous ces peuples, l'esprit du tonnerre pourfend les mauvais esprits.
Les dents (humaines), signes de vitalité et de
beauté
Étant les signes de vitalité, de beauté et de perfection, les dents qui représentent aussi des armes, sont entourées d'un rituel détaillé
Pour que les dents d'un enfant soient fortes et bien alignées, la grand-mère tape le bébé avec un
épie de mate et lui en donne à manger. Des rites
spéciaux sont prévus pour faciliter la sortie des
dents, pour les faire pousser rapidement, pour tes
rendre brillantes, pour écarter la malchance, si
les dents supérieures apparaissent avant tes dents
inférieures, pour calmer la fièvre et la diarrhée
lors de la dentition et pour corriger des
anomalies. Un cas particulier représente les dents
d'un enfant sous l’emprise d'une idole.
Les dents dans le rituel d'agression
Dans le rituel d'agression, on essaie de provoquer le mal de dents à un ennemi ou à faire tomber toutes ses dents. Un cas particulier présente la croyance que le cadet fait tomber les dents de son aîné. On essaie d'empêcher ce malheur par des rites de protection ou de réparation. Pour semer le maïs, l'agricultrice doit avoir ses dents, sinon les épis ne seront pas bien garnis. Le rituel ancien concernant la coutume de limer les dents (de les espacer) est encore connu, bien que cette mutilation ne soit plus en usage. A la mort d’un chef, ses dents sont émoussées. Il ne mordra pas s'il est transformé en léopard (son totem).
La corne, symbole de force et de persistance
Rarement les cornes sont utilisées comme telles,
normalement on y introduit des substances qui
soulignent 'ou renforcent leur fonction. Les cornes
viennent des boucs, des béliers, de diverses antilopes
ou des buffles. Étant un symbole de force et de
persistance, la corne sert à fortifier, à rendre
résistant et durables. La corne de bélier, symbole de
la puissance sexuelle, est utilisée Pour guérir
l'impuissance.
La corne de pouvoir du chef de lignage ou du chef
de groupement contient la terre tombale où est
présent l'ancêtre.
Pour assurer le succès à quelqu'un, on se sert d'une
corne qui assume un rôle anti-sorcier et écarte les
ennemis et les jaloux. Dans la lutte contre les
sorciers et contre tes mortes malfaisantes, on se sert
des cornes remplies des substances appropriées. Il
en est de même pour la protection, pour la
domination et pour la divination.
La corne de bélier sert parfois à écarter la foudre,
rappelant l'idée de la relation entre le bélier et la
foudre.
Les cornes de gibier sont suspendues comme
trophées sur l'arbre ancêtre ou déposées sur la
tombe d'un grand-père en signe de remerciement
pour le succès a la chasse.
Le rituel d'agression se sert également des cornes
(vengeance, envoûtement). Pour neutraliser des
cornes agressives certains utilisent de l'eau bénite.