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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Symboles et symbolique -

Symboles et symbolique - Le Riz -

Publié à 17:14 par acoeuretacris Tags : symboles le riz
Symboles et symbolique - Le Riz -

 

Le riz a à peu près la même signification symbolique et rituelle que les autres céréales principales, le blé et le maïs.
Champ de blé
Epi de maïs
Don du ciel, le riz témoigne de la sollicitude d'en-haut et il est réputé pour avoir poussé spontanément dans les temps premiers, remplissant même perpétuellement les greniers. Tant qu'il fut inépuisable, ce fut l'âge d'or.
Rizière
La peine que l'on se donne,à présent, est en général ressentie soit comme une juste punition, soit une ingratitude, soit de la prétention de la race humaine.
Riz rouge andasibe
Comme le pain dans le rite catholique, le riz est pour le shinto, une nourriture communielle et, à l'occasion d'une cérémonie, l'Empereur du Japon  le partage avec la déesse du soleil.
Amaterasu,déesse du soleil
Le soleil nécessaire à sa maturité et la lumière transcende le riz vers l'illumination et la connaissance. Aussi les orientaux, lui associent ils la couleur rouge, principe de la vie, couleur de l'âme et du coeur, perpétuelle jeunesse par la régénération.
Soleil levant sur la rizière
Symbole du bonheur et de l'abondance par la multitude de ses grains, il est jeté par poignées lors des mariages.
Il est probable que cette coutume qui fut pour les blancs, d'abord américaine, ait été inspirée par l'exemple des émigrés asiatiques.
En Thaïlande, la courge primordiale contenait non seulement toutes les espèces humaines et tous les textes sacrés, mais aussi,  en lieu de pépins, toutes les variétés de riz.
Il faut savoir qu'il y a huit mille variétés de riz regroupés en trois classes.
- Les riz à grain rond, de Camargue, Italie, Espagne.
- les riz à grain demi long, c'est un riz plus tôt bon marché.
- Le riz à grain long. Les pays producteurs sont les Etats-Unis, la Thaïlande, le Surinam, Madagascar et la France, également en Camargue.
Il existe aussi une variété asiatique le riz gluant, L'oryza glutinosa.
En occident on en fait des nouilles de riz et des galettes.
L'alcool de riz ou saké est surtout à base de riz de montagne très riche en alcool azotée ou riz gluant.On fabrique aussi en Chine un vin jaunede riz: le Maï Koa-lo qui est parfumé ou non de fleurs ou de fruits. Par sa couleur et son goût il est apparenté au célèbre vin d'Arbois.
Le riz a plein de débouchés industriels, farines diététiques, amidon, fécule ou brisures de riz. La farine de riz n'est pas panifiable car elle ne lève pas.
Il existe aussi aux Etats- Unis du Nord un "riz sauvage" qui existe depuis l'éternité et qui est tout à fait délicieux.
Zizania aquatica
En réalité ce n'est pas un riz mais une avoine des marais, la zizania aquatica.
Les Iroquois l'appelaient tuskaro et les Ojibwa manomin. La tige fait parfois 3 mètres et se termine en une panicule de plusieurs épis lui donnant l'aspect d'un grand candélabre. Cette plante vivaace pousse dans les marais qui bordent les grands fleuves d'Amérique du Nord. Elle fut la grande richesse des indiens là où le maïs ne peut réussir.
Pour le récolter les tribus devaient se déplacer en canoé. Il y a d'autres espèces voisines de graminées sauvages comme la glycéria, ou la manna dit aussi riz allemand il se récoltait sans avoir été cultivé en Europe du nord depuis le moyen âge jusqu'au XVIII ème siècle.
On trouve aussi en chine une autre sorte de zizania mais le véritable riz , l'Oriza sativa, reste le roi d'Asie du sud et de l'est depuis plus de 5000 ans.

Symboles et symbolique - Le vent -

Publié à 14:35 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Le vent -

 

Le symbolisme du vent revêt plusieurs aspects. C'est, en raison de l'agitation qui le caractérise, un symbole de vanité, d'instabilité, d'inconstance. C'est une force élémentaire, qui appartient aux Titans: c'est assez dire à la fois sa violence et son aveuglement.

 

D'autre part, le vent est synonyme du souffle et, en conséquence, de l'Esprit, de l'influx spirituel d'origine céleste. C'est pourquoi les Psaumes, comme le Coran, font des vents les messagers divins, l'équivalent des Anges. Le vent donne même son nom à l'Esprit-Saint. L'esprit de Dieu se mouvant sur les eaux primordiales est appelé un vent (Rouah); c'est un vent qui apporte aux Apôtres les langues de feu du Saint-Esprit. Dans la symbolique hindoue, le vent, Vâyu, est le souffle cosmique et le Verbe; il est le souverain du domaine subtil, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, espace que remplit, selon la terminologie chinoise, un souffle, k'i. Vâyu pénètre, brise et purifie. Il est en rapport avec les directions de l'espace, qui désignent d'ailleurs, d'une façon très générale, les vents. Ainsi les quatre vents de l'Antiquité et du Moyen Age, la Tour des Vents d'Athènes qui comporte huit faces, la rose des vents à huit, douze ou trente-six pointes.

 

Les quatre vents étaient mis en outre en correspondance avec les saisons, les éléments, les tempéraments, selon des tableaux sujets à quelques variations. Les huit vents de la Chine correspondaient aux huit trigrammes.

 

Le vent, associé à l'eau, sert à désigner en Chine l'art de la géomancie, c'est-à-dire en principe l'étude des courants aériens, associée à celle des courants aquatiques et telluriques sur un site donné.

 

D'après les traditions cosmogoniques hindoues des Lois de Manu, le vent serait né de l'esprit et aurait engendré la lumière:

 

 

L'esprit, aiguillonné par le désir de créer... engendre l'espace. De l'évolution de cet éther est né le vent... chargé de toutes les odeurs, pur, puissant, ayant la qualité du toucher.

 

Mais, à son tour, de la transformation du vent est née la lumière illuminatrice qui, resplendissante, chasse les ténèbres, ayant la qualité de la forme...

 

Dans les traditions avestiques de la Perse ancienne, le vent joue le rôle de support du monde et de régulateur des équilibres cosmiques et moraux. Selon l'ordre successif de la création: la première créature de toutes étant une goutte d'eau, Ormuzd créa ensuite le feu flamboyant et lui conféra un éclat qui provient des lumières infinies, dont la forme est comme celle du feu désirable. Il produisit enfin le vent sous la forme d'un homme de quinze ans qui soutient l'eau, les plantes, le bétail, l'homme juste et toutes choses.

 

Selon les traditions islamiques, le vent est chargé de contenir les eaux; sa création, air et nuage, aux ailes innombrables, lui conférerait également une fonction de support. Puis Dieu créa le vent et le muni d'ailes innombrables. Il lui ordonna de porter leau, ce quil fit. A vâs, le Trône était sur leau et leau sur le Vent.

 

Ibn'Abbàs répond de même à la question :

 

Sur quoi reposait l'eau - Sur le dos du Vent, et lorsque Dieu voulut produire les créatures, il donna au Vent pouvoir sur l'Eau, l'eau se gonfla en vagues, rejaillit en écume, envoya au-dessus d'elle des vapeurs; ces vapeurs restèrent élevées audessus de leau et Dieu les nomma Samâ (de samâ, être élever), c'est-à-dire Ciel.

 

Dans les traditions bibliques, les vents sont le souffle de Dieu. Le souffle de Dieu ordonna le tohu-bohu primitif; il anima le premier homme. La brise dans les micocouliers annonce l'approche de Dieu. Les vents sont aussi des instruments de la puissance divine; ils vivifient, châtient, enseignent; ils sont des signes et, comme les anges, porteurs de messages. Ils sont une manifestation d'un divin, qui veut communiquer ses émotions, de la douceur la plus tendre aux courroux les plus tempétueux.

 

Chez les Grecs, les vents étaient des divinités inquiètes et turbulentes, contenues dans les profondes cavernes des Iles Eoliennes. Outre leur roi Eole, ils distinguaient les Vents du Nord (Aquilon, Dorée); du Sud (Auster)-, du matin et de l'Est (Eurus); du soir et de l'Ouest (Zéphir). A chacun d'eux correspondait une iconographie particulière, en rapport avec les propriétés qui lui étaient attribuées.

 

Le vent druidique est un aspect du pouvoir des druides sur les éléments et il s'apparente de très près, comme véhicule magique, au souffle. Lors de l'arrivée des fils de Mil, c'est-à-dire les Gaëls, en Irlande, les druides des précédents occupants, les "Tùatha Dé Dànann", repoussent leurs bateaux loin de la côte au moyen d'un vent druidique très violent. On le reconnaît à ce qu'il ne souffle pas au-dessus des voiles.

 

Mais il serait excessif de faire un dieu d'une manifestation de la divinité. Jean Servier met justement en garde contre ces confusions simplistes- Souvent, comme bien des mystiques, les hommes du monde nouveau découvert par l'Occident ont eu recours à des comparaisons sensorielles pour faire comprendre la spiritualité infinie de ce Dieu suprême. Dieu est un souffle, Dieu est un vent. Les grossiers trafiquants ou les missionnaires qui espéraient gagner à eux ces grands enfants en leur proposant un paradis matériel en ont conclu que les Indiens adoraient le vent et le considéraient comme le dieu. La vérité était tout autre.

 

Lorsque le vent apparaît dans les rêves, il annonce qu'un événement important se trame; un changement va surgir. Les énergies spirituelles sont symbolisées par une grande lumière et, ce que l'on sait moins, par le vent. Lorsque la tempête approche, on peut diagnostiquer un grand mouvement d'esprit ou d'esprits. D'après l'expérience religieuse, la divinité peut apparaître dans le doux murmure du vent ou dans l'orage de la tempête. Il semble que les Orientaux seuls puissent comprendre la signification de l'espace vide (où souffle le vent), qui est paradoxalement pour eux un puissant symbole d'énergie.

 

Le poète romantique anglais Percy Bysshe Shelley évoque la poésie cosmique du vent, qui ravage et renouvelle, et qui est comme un âme:

 

... enchanteur des spectres, ... sauvage esprit, toi dont l'élan emplit l'espace,

Destructeur et sauveur, écoute, écoute moi !

 

... toi seul, indomptable ... A me farouche, sois

 

Mon âme! sois moi-même, vent impétueux !

 

Emporte une pensée éteinte par le monde,

 

Feuillage desséché, d'où renaisse la vie! Et, par la force incantatoire de ce chant, Répands, ainsi que d'un foyer inextinguible

 

Cendres et feu, une voix parmi l'humanité !

 

Sois par itia bouche, à la terre assoupie encore,

 

La trompette d'une prédiction! O vent, Si vient lhiver, le Renouveau peut-il tarder ?

Symboles et symbolique - Le sang -

Publié à 14:24 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Le sang -

 

Le sang est universellement considéré comme le véhicule de la vie. Le sang est la vie, est-il dit en mode biblique. Parfois même, il est pris pour le principe de la génération. C'est, selon une tradition chaldéenne, le sang divin qui, mêlé à la terre, donna la vie aux êtres. Selon divers mythes, le sang donne naissance aux plantes, et même aux métaux. Dans l'ancien Cambodge, l'effusion du sang au cours de joutes ou de sacrifices donnait la fertilité, l'abondance, le bonheur; elle présageait la pluie. Nous avons noté que les flèches tirées vers l'outre' céleste par Cheou-sin en faisaient pleuvoir du sang. Le sang - mêlé à l'eau - qui coule de la plaie du Christ, recueilli dans le Graal, est par excellence le breui,age d'immortalité. Il l'est a fortiori dans le cas de la transsubstantiation eucharistique. On notera l'usage d'un symbolisme du même ordre dans le serment' du sang de l'Antiquité et des sociétés secrètes chinoises.

Le sang correspond encore à la chaleur, vitale et corporelle, opposée à la lumière, qui correspond au souffle et à  l'esprit. Dans la même perspective, le sang principe corporel est le véhicule des passions.

 

 

 

Le sang est considéré par certains peuples comme le véhicule de l'âme; ce qui expliquerait, selon Frazer, les rites des sacrifices, dans lesquels un grand soin est pris de ne pas laisser le sang de la victime se répandre sur le soi. En NouvelleZélande, tout objet qui reçoit ne serait-ce qu'une goutte du sang d'un grand chef est de ce fait sacralisé. On retrouve ici le symbolisme de la communion par le sang ou du lien d'inféodation par le serment du sang.

 

Certains mythes de fin du monde des peuples ouralo-altaïques d'Asie Centrale illustrent de façon frappante l'association sang-feu céleste. Dans un de ces mythes (des lourak du cercle d'Obdorsk) le monde périt d'un incendie causé par la mort d'un arbre sacré qui répand son sang en s'écroulant, et ce sang ruisselant sur la terre se change en feu, Pour les Tatars de l'Altaï c'est un héros envoyé par le Dieu suprême qui, combattant contre le Diable, répand sur la terre entière son sang qui se change en flammes. Dans un poènie allemand du ixe siècle, de même que dans les Révélations russes du Pseudo-Méthode c'est le sang d'Élie, combattant l'Antéchrist, qui prend feu et dévore la terre.

Symboles et symbolique - L'eclipse -

Publié à 14:16 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - L'eclipse -

L'éclipse est une occultation accidentelle de la lumière, est à peu près universellement considérée comme un événement dramatique. C'est un signe de mauvais augure, annonçant des événements funestes: c'est le cas dans l'ancienne Égypte; dans les pays arabes, bien qu'une telle croyance paraisse ditticilement cornpatible avec J'enseignement du Prophète; en Chine... Seuls, apparemment, les Cambodgiens interprètent l'éclipse dans un sens favorable ou défavorable, selon la façon dont elle se produit. Il existe des prescriptions canoniques dans l'Islam, et des cérémonies bouddhiques à l'occasion des éclipses. Elles sont mises fréquemment en rapport avec la mort: c'est la mort de l'astre. L'astre est dit dévoré par un monstre. En chinois, le mot éclipse et le mot manger (tch'eu) s'expriment par le même caractère : la lune est mangée par un crapaud.

 

Mais, toujours pour les anciens Chinois, ce dérèglement cosmique trouve son origine dans un dérèglement microcosnilque, à savoir celui des empereurs, ou de leurs femmes. C'est une domination du yang (mâle, lumière) par le yin (femelle, obscurité). Il convient c'est aussi un point de vue largement partagé de porter secours à l'astre en danger, ou égaré : on rétablit l'ordre cosmique par le rétablissement de l'ordre terrestre (en formant, par exemple, les vassaux en carré), on tire des flèches vers le ciel, soit contre le monstre dévorateur , soit, suggère Granet, comme oblation,, soit encore, selon une tradition plus récente, mais peu satisfaisante, contre la lune (yin) éclipsant le soleil (yang).

 

 

Eclipse de soleil

 

D'une façon générale, l'éclipse se présente comme l'annonciatrice des dérèglements  cataclysmiques d'une fin de cycle, qui appelle intervention ou réparation, en vue de préparer l'avènement d'un cycle neuf : ce sera la libération de l'astre avalé par le monstre .

On trouve dans l'ancien Pérou quatre explications des éclipses. Elles sont considérées de toute façon comme de mauvais augure. Une éclipse de soleil comptera parmi les signes ayant annoncé la venue des Espagnols et l'écroulement de l'Empire Inca.
 

A)Selon la plus ancienne croyance un monstre, jaguar ou serpent, dévore l'astre ;
B)L'astre est malade et meurt;
C)Le soleil se cache, par colère contre les hommes;
D)La théogamie Soleil - Lune s'accomplit. Les deux astres s'unissent, la lune ayantséduit et dominé le soleil, c'est bien comme en Chine le yin se superposant au yang.

Symboles et symbolique - la Rose -

Publié à 18:55 par acoeuretacris Tags : symboles rose
Symboles et symbolique - la Rose -

Remarquable par sa beauté, sa forme et son parfum, la rose est la fleur symbolique la plus employée en Occident. Elle correspond dans l'ensemble à ce qu'est le lotus, en Asie, l'un et l'autre étant très proches du symbole de la roue. L'Aspect le plus général de ce symbolisme floral est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus desquelles elle s'élève et s'épanouit. Cet aspect n'est d'ailleurs pas étranger à l'Inde, où la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un accomplissement sans défaut. Elle symbolise la coupe de vie, l'âme, le cœur, I'amour.  On peut la contempler comme un mandala et la considérer comme un centre mystique.

 

La rose est, dans l'iconographie Chretienne, soit la coupe qui recueille le sang du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit le symbole des plaies Christ. Un symbole rosicrucien figure cinq roses, une au centre et une sur chacun les bras de la Croix. Ces images évoquent soit le Graal, soit la rosée céleste de la Rédemption. Et puisque nous citons Ici Rose-Croix, remarquons que leur emblème place la rose : au centre de la Croix, c'est-à-dire à l'emplacement du cœur du Christ, du Sacré-Cœur. Ce symbole est le même que la Rosa candida de la Divine Comédie ; laquelle ne peut manquer d'évoquer la Rose mystique des litanies chrétiennes, symbole de la Vierge ; le même peut-être aussi que celui du Roman de la Rose. Angelus Silesius fait de la rose limage de l'âme, celle aussi du Christ, dont l'âme reçoit l'empreinte. La rose d'or, autrefois bénie par le Pape le quatrième dimanche de Carême, était un symbole de puissance et d'instruction spirituelles Mais aussi sans doute un symbole de résurrection et d'immortalité. La rosace gothique et la rose des vents marquent le passage, du symbolisme de la rose à celui de la roue.

 

Il faut enfin noter le cas particulier, en mystique musulmane, d'un Saadi de Chiraz, pour qui le Jardin des Roses est celui de la contemplation : J'Irai cueillir les roses du jardin, mais le parfum du rosier m'a enivré. Langage que la mystique chrétienne ne refuserait en aucune manière, en commentaire du Cantique des Cantiques sur la rose de Saron. La rose, par son rapport avec le sang répandu, paraît souvent être le symbole d'une renaissance mystique :
Sur le champ de bataille où sont tombés de nombreux héros, poussent des rosiers et des églantiers... 

 

Des roses et des anémones sont sorties du sang d'adonis tandis que ce jeune dieu agonisait... Il faut,, dit Mircea Eliade, que la vie humaine se consume complètement pour épuiser toutes les possibilités de création ou de manifestation ; vient-elle à être interrompue brusquement,  elle tente de se prolonger sous une autre forme : plante, fleur, fruit. Les cicatrices sont comparées à des roses par Abd Ul Kadir Gilani, qui attribue à ces roses un sens mystique.

 

Selon F. Portal, la rose et la couleur rose constitueraient un symbole de régénération du fait de la parenté sémantique du latin rosa avec ros, la pluie, la rosée. La rose et sa couleur, dit-il étaient les symboles du premier degré de régénération et d'initiation aux mystères... L'âne d'Apulée recouvre la forme humaine, en mangeant une couronne de roses vermeilles que lui présente le grand prêtre d'Isis. Le rosier, ajoute cet auteur, est l'image du régénéré, comme la rosée est le symbole de la régénération. Et la rose, dans les textes sacrés, accompagne bien souvent le vert, ce qui confirme cette interprétation. Ainsi dans l'ecclésiaste ; J'ai grandi comme les plants de roses de Jéricho, comme un olivier magnifique dans la plaine. L'olivier était consacré à Athéna - la déesse aux yeux pers qui naquit à Rhodes, ile des roses : ce qui suggère les mystères de l'initiation. Et les rosiers étaient consacrés à Aphrodite en même temps qu'à Athéna. La rose était chez les Grecs une fleur blanche, mais lorsque Adonis, protégé d'Aphrodite, fut blessé à mort, la Déesse courut vers lui, se piqua à une épine et le sang colora les roses qui lui étaient consacrées.

 

C'est ce symbolisme de régénération qui fait que, depuis l'Antiquité, on dépose des roses sur les tombes : les anciens nommaient cette cérémonie rosalia ; tous les ans, au mois de mai, ils offraient aux mânes des défunts des mets de roses. Et Hécate, déesse des Enfers, était parfois représentée la tête ceinte dune guirlande de roses à cinq feuilles. On sait que le nombre cinq" succédant au quatre, nombre d'accomplissement, marque le départ d'un nouveau cycle.

 

Au septième siècle, selon Bède, le tombeau de Jésus-Christ était peint d'une couleur mélangée de blanc et de rouge. L'on retrouve ces deux éléments composants de la couleur rose, le rouge et le blanc, avec leur valeur symbolique traditionnelle, sur tous les plans, du profane au sacré, dans la différence accordée aux offrandes de roses blanches et de roses rouges, ainsi que dans la différence entre les notions de passion et de pureté et celles d'amour transcendant et de sagesse divine. Aux armes des religieuses, dit le Palais de l'honneur, l'on met une couronne composée de branches de rosier blanc avec ses feuilles, ses roses et ses épines, qui dénote la chasteté qu'elles ont conservée, parmi les épines et les mortifications de la vie.

 

La rose est devenue un symbole de l'amour et plus encore du don de l'amour, de l'amour pur... La rose comme fleur d'amour remplace le lotus égyptien et le narcisse grec ce ne sont pas les roses frivoles de Catulle... mais les roses celtiques, vivaces et fières, non dépourvues d'épines et lourdes d'un doux symbolisme : celle du Roman de la Rose, dont Guillaume de Lorris el Jean de Meungfont le mystérieux tabernacle du Jardin d'Amour de la Chevalerie, rosa mystica des litanies de la Vierge, roses d'or que les Papes donneront aux princesses méritantes, enfin l'immense fleur symbolique que Béatrice montre à son amant fidèle parvenu au dernier cercle du Paradis, rose et rosace à la fois.

 

L'Amour paradisiaque sera comparé par Dante au centre de la rose : Au centre d'or de la rose éternelle, qui se dilate et va de degré en degré, et qui exhale un parfum de louange au soleil toujours printanier,
Béatrice m'attira... 

 

Blanche ou rouge, la rose est une des fleurs préférées des alchimistes dont les traités s'intitulent souvent rosiers des philosophes. La rose blanche comme le lis fut liée à la pierre au blanc, but du petit œuvre, tandis que la rose rouge fut associée à la pierre au rouge, but du grand œuvre. La plupart de ces roses ont sept pétales dont chacun évoque un métal ou une opération de l'œuvre. Une rose bleue serait le symbole de l'impossible.

 

Symboles et symbolique - Le crâne -

Publié à 18:23 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Le crâne -

 

Théodore Géricault (1791-1824)
Les trois crânes


Le crâne, siège de la pensée, et donc du commandement suprême, est le chef des quatre centres, par lesquels les Bambara résument leur représentation macrocosmique de l'Homme ; les trois autres centres étant situés à la base du sternum, au nombril et au sexe. Sur les autels de la société initiatique Korê, quatre poteries, pleines d'eau céleste, recueillie à la première et à la dernière pluie de l'année, figurent ces quatre points ; la poterie centrale, représentant le crâne, contient quatre pierres de tonnerre qui matérialisent le feu céleste, expression de l'esprit et de l'intelligence de Dieu, et son avatar microcosmique, le cerveau humain, forme de l'œuf cosmique et comme lui matrice de la connaissance.

 

Dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est considéré comme un homologue de la voûte céleste. Ainsi dans le Grimnismâl islandais, le crâne du géant Ymir devient à sa mort la voûte du ciel ; de même, selon le Rig-Veda, la voûte céleste est-elle formée du crâne de l'être primordial établit justement un parallèle entre la valorisation de la verticalité sur les plans du macrocosme social (les archétypes monarchiques), du macrocosme naturel (sacralisation des montagnes et du ciel), et du macrocosme humain ; ce qui explique aussi bien les innombrables formes du culte des crânes (crânes des ancêtres ou crânes trophées) que les analogies cosmogénétiques, ci-dessus mentionnées. De la même loi d'analogie entre le microcosme humain et le macrocosme naturel procèdent les assimilations des yeux aux luminaires célestes et du cerveau aux nuages du ciel.

 

Le culte du crâne n'est pas limité à l'espèce humaine. Parmi les peuples de chasseurs, les trophées animaux jouent un rôle rituel important, qui est lié à la fois à l'affirmation de la supériorité humaine, attestée par la présence au village d'un crâne de grand gibier, et au souci de préservation de la vie : le crâne est en effet le sommet du squelette, lequel constitue ce qu'il y a d'impérissable dans le corps, donc une âme. On s'approprie ainsi son énergie vitale.

 

Tite-Live, 23, 24, raconte que les Gaulois cisalpins qui, en 216 av. J.-C., avaient surpris et détruit dans une embuscade l'armée du consul romain Postumius, emportèrent les dépouilles et la tête coupée de ce magistrat en grande pompe. Son crâne, orné d'un cercle d'or, leur servit de vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes. Ce fut aussi la coupe des pontifes et des prêtres du temple et, aux yeux des Gaulois, la proie ne fut pas moindre que la victoire. Le symbolisme du crâne rejoint celui de la tête, considérée comme trophée guerrier, et celui de la coupe. Il faut mentionner aussi les crânes des sanctuaires celtiques du sud de la Gaule : Entremont, la Roquepertuse et Glanum (Saint-Rémy-de-Provence), qui étaient accrochés à des entailles céphaliformes. Une salle des crânes existait à Entremont. Avec sa situation au sommet de la tête, sa forme de coupole, sa fonction de centre spirituel, le crâne est souvent comparé au ciel du corps humain. Il est considéré comme le siège de la force vitale du corps et de l'esprit... En tranchant la tête du cadavre... en conservant le crâne par-devers lui... le Primitif a atteint plusieurs buts : d'abord celui de posséder le souvenir le plus direct, le plus personnel du défunt, puis celui de s'approprier sa force vitale et ses effets bienfaisants pour le survivant. En accumulant les crânes, ce soutien spirituel prend de l'ampleur... De là, ces monticules de crânes découverts lors de  certaines fouilles. De là aussi, l'utilisation du crâne, réceptacle de la vie à son haut niveau par les alchimistes dans leurs opérations de transmutation.

 

Dans la franc-maçonnerie, il symbolise le cycle initiatique : la mort corporelle prélude de la renaissance à un niveau de vie supérieur et condition du règne de l'esprit. Le symbole de la mort physique, le crâne, est l'analogue de la putréfaction alchimique, comme le tombeau est celui de l'athanor : l'homme nouveau sort du creuset où le vieil homme s'anéantit pour se transformer. Le crâne est souvent représenté entre deux tibias croisés en X, formant une croix de saint André, symbole de l'écartèlement de la nature sous l'influence prédominante de l'esprit et, en conséquence, symbole de perfection spirituelle.

Symboles et symbolique - Le Tonnerre -

Publié à 18:23 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Le Tonnerre -

 

Selon la tradition biblique, le tonnerre est la voix de Yahvé. Il est aussi l'annonce d'une théophanie. Avant de conclure l'Alliance avec Israël et de lui confier le Décalogue, Yahvé fit retentir un grand bruit dans le ciel et sur la terre : Le surlendemain, au lever du jour, il y eut, sur la montagne, des tonnerres, des éclairs, une épaisse nuée, accompagnés d'un puissant son de trompe, et, dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse conduisit le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent au bas de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, parce que Yahvé y était descendu sous forme de feu. La fumée s'en élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment. Il y eut un son de trompe qui allait s'amplifiant. Moïse parlait et Dieu lui répondait par des coups de tonnerre. Yahvé descendit sur la montagne du Sinaï ; au sommet de la montagne, et manda Moïse au sommet de la montagne. Et Moïse monta.

 

Le tonnerre manifeste la puissance de Yahvé, et spécialement sa justice et son courroux. Il représente la menace divine d'anéantissement ou l'annonce d'une révélation.

 

Dans la tradition grecque, le tonnerre était rattaché d'abord aux grondements des entrailles de la terre ; sans doute était-ce une réminiscence des séismes des origines. Mais il passa de la terre entre les mains de Zeus, dieu du ciel, lorsque celui-ci eut mutilé et détrôné son père, Cronos, aux pensers fourbes, et délivré ses frères. Ceux-là, dit Hésiode, n'oublièrent pas de reconnaître ses bienfaits : ils lui donnèrent le tonnerre, la foudre fumante et l'éclair qu'auparavant tenait cachés l'énorme Terre et sur lesquels Zeus désormais s'assure pour commander à la fois aux mortels et aux Immortels. Le tonnerre symbolise le commandement suprême, qui est passé de la terre au ciel.

 

Le dieu du tonnerre, Taranis, est l'équivalent du Jupiter romain, auquel il a été assimilé à l'époque gallo-romaine. Le nom du tonnerre est retrouvé dans les langues néo-celtiques. On peut attribuer à la foudre, dans le domaine celtique, à peu près la même signification qu'au fulgur latin, mais il semble que le tonnerre ait symbolisé surtout un dérèglement de l'ordre cosmique, manifesté par la colère des éléments. Les Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombât sur la tête et le serment irlandais fait appel à lui, à la terre et à la mer, comme aux principaux garants. Il existe ainsi une notion de responsabilité humaine directe dans le déchaînement du tonnerre et de la foudre, compris comme un moyen du châtiment infligé aux coupables par le dieu suprême. On ne peut guère expliquer autrement la panique des Celtes, surpris par un violent orage, alors qu'ils venaient de piller le sanctuaire de Delphes.

 

Selon Mircea Eliade, le tonnerre est l'attribut essentiel des divinités ouraniennes. Il est souvent assimilé à la divinité suprême elle même, à moins qu'il ne soit son fils. Dans le Popol-Vuh, il est la Parole de Dieu parlée, par opposition à la foudre et à l'éclair, qui constituent la parole de Dieu écrite dans le ciel.

 

Les divinités du tonnerre, maîtresses des pluies, et donc de la végétation, relèvent du cycle symbolique lunaire. Dans nombre de cosmologies, elles sont directement apparentées à la divinité lune. En Australie, le dieu du tonnerre et de l'orage est fréquemment représenté naviguant sur une barque en forme de croissant de lune. On représente aussi souvent le tonnerre sous la forme d'un homme unijambiste, c'est notamment le cas pour les plus hautes civilisations américaines Mayas, Aztèques, Incas, chez les Samoyèdes et en Australie. Le rhombe et le tambour, reproduisant leur voix, sont souvent pour cette raison des instruments de musique sacrés, dont la vue, est interdite aux femmes.

 

Chez les Aztèques, Tlaloc, dieu des pluies, de l'orage, du tonnerre et de l'éclair, siège à l'Est, pays du renouveau printanier. Il est, avec Huitzilopochtli, le Soleil de Midi, une des deux Grandes Divinités aux-quelles on offre le plus de sacrifices Leurs autels, à l'arrivée des Espagnols, se dressaient côte à côte au sommet de la grande pyramide de Mexico. Chez les Incas du Pérou, Illapa a les mêmes attributions et jouit d'un égal prestige. Il est notamment le maître des saisons. Dans le grand temple de Coricancha, à Cuzco, il vient, par ordre de préséance, immédiatement après la Grande Divinité ouranienne Vira cocha, et les démiurges, père et mère des Incas, Soleil et Lune. On le représente par une constellation, qui est probablement la Grande Ourse : elle Figure un homme tenant une massue dans sa main gauche et une fronde dans sa main droite. Cette fronde est le tonnerre, qu'il lance pour faire tomber la pluie, elle même puisée dans la Voie Lactée, grand fleuve céleste. Dans les iles Caraïbes et sur le pourtour de la mer du même nom, la Grande Ourse était également considérée comme la divinité des tempêtes.

 

Dans nombre de mythes (Australie, Amérique) tonnerre et éclair sont liés à la Grands-Mères mythique et aux premiers Héros Jumeaux.

 

L'oiseau mythique, produisant le tonnerre par le battement de ses ailes, est présent dans les mythologies du grand Nord sibérien, comme dans celles du Continent américain, aux mêmes latitudes. Les Samoyèdes se le représentent sous la forme d'un canard sauvage, ou d'un oiseau de fer ; les Youraks sous celle d'une oie ; pour les Téléoutes de l'Altaï, il est un aigle ; pour les Ostiaks de Tremjougan, un oiseau noir semblable à une poule de bruyère. Les Mongols, les Soyotes, et quelques tribus toungouses orientales, telles que les Gold, croient au contraire, comme les Chinois, que le tonnerre est produit par un dragon céleste ; pour les Tourgoutes il est l'œuvre du diable, métamorphosé en chameau volant. L'oiseau du tonnerre est un allié des chamans qu'il guide dans leurs voyages vers les cieux supérieurs. Car, quelle que soit la forme qu'il revête, l'esprit du tonnerre est toujours une divinité ouranienne. L'aigle tonnerre des Téléoutes déjà cité, et qui est devenu, avec l'introduction du christianisme en Asie Centrale, un avatar de saint Élie, habite le douzième ciel. Les divinités ouraniennes sont de vieux dieux et le maître du tonnerre, quand il prend forme humaine, ne fait pas exception à cette règle, parmi les peuples d'Asie Centrale. On le représente alors comme un vieillard, généralement ailé et couvert de plumes (traditions des Ostiaks de Demianka et des Bouriates). Ce vieillard est originellement un terrien sans doute un ancien chaman qui a un jour découvert le chemin du ciel, et y est resté. Dans une légende des Bouriates, il serait devenu un auxiliaire du vieux et gris dieu du ciel, ayant des fonctions d'exécuteur de justice. En même temps qu'il émet le bruit du tonnerre, il lance l'éclair sur les voleurs.

 

Les maîtres du tonnerre ont de nombreux forgerons à leur service (soixante dix sept, selon la croyance bouriate) pour leur forger leurs flèches. Une subtile distinction, toujours d'origine bouriate, veut que le tonnerre abatte les arbres avec ses flèches, mais qu'il tue les êtres vivants avec le feu. Cette fonction de justicier, accordée au tonnerre, se retrouve parmi de nombreux peuples asiatiques, d'origine et de culture très différenciées, tels que les Yakoutes Fortement influencés par la culture russe et les Gold de la Sibérie extrême orientale. Pour tous ces peuples, l'esprit du tonnerre pourfend les mauvais esprits.

symboles et symbolique - Le dragon -

Publié à 15:38 par acoeuretacris Tags : symboles
Dragon : symbolisme, origine 
 
Contrairement à la réputation occidentale, le dragon est, en Chine, un animal bénéfique et lié au pouvoir.
Pour les Occidentaux, le dragon crache du feu, symbole apparenté à l’Enfer. Pour les Chinois, le dragon réunit symboliquement tous les éléments.
Le dragon est présent dans les légendes du monde entier. Son aspect et son symbolisme divergent selon les cultures.
 
 
Le royaume du dragon 
Il existe en Chine, une quantité de dragons différents qui peuvent revêtir plusieurs formes. D’apparence animale, humaine ou les deux à la fois, les dragons se transforment en nuage ou en source, vivent dans les cieux ou dans les mers 
 
 
Dragon sur le temple Dongxing à Taïwan . By David Reid 
 
Le dragon peut posséder des cornes ou des bois de cerf. Il est également souvent représenté avec des ailes recouvertes d’écailles ou de poils. Ce dragon là, celui que nous connaissons le mieux, est affublé de griffes puissantes et l’air qu’il souffle peut devenir nuage, pluie ou feu. 
Chaque dragon à la morphologie différente porte un nom : 
  • Tch’eu-lung pour les dragons sans corne 
  • Kiao-Lung pour les dragons à écailles 
  • K’ieou-lung pour les dragons à cornes 
  • Ying-long pour les dragons ailés 
Dans la religion populaire, le dragon est devenu le maître de la pluie. De grandes cérémonies lui sont consacrées. 
 
On peut également s’attirer ses faveurs en lui présentant une jeune femme que l’on substitue au dernier moment. Ce marché de dupe attise sa colère et  il provoque alors le tonnerre et la pluie. 
 
 
Vase chinois du Museum de Shangai décoré d'un dragon. By Mathias.apitz 
 
L’année du dragon est une année bénéfique, signe de paix, de richesse et de bonnes récoltes. 
Le dragon est l’animal du levant. Il est bleu ou vert. C’est le yang qui prédomine, une énergie masculine puissante. 
 
Comme le souverain, il est un pivot entre le ciel et la terre. Il participe au maintient de l’harmonie.
Le dragon est un symbole de pouvoir. L’empereur ou les grands dignitaires portaient une robe de cérémonie, appelée le mangpao.
 

Ce vêtement était orné d’un dragon à cinq griffes enroulé autour d’une perle. Le tissu était revêtu d’un motif de lotus et de nœuds qui sont les emblèmes bouddhiques du bonheur. 
 
 
Mangpao. (Victoria and Albert Museum, London). By HJ Potter. 
 
Sa semence, déposée et congelée dans les entrailles de la Terre, devient le jade, pierre précieuse pour les Chinois. 

Les Chinois attribuent au jade toutes les vertus dont celle de conserver les corps. D’ailleurs, à l’époque des Zhou, on voit apparaître les premiers jades cousus sur les linceuls.
A l’époque des Han, le défunt de sang royal est entièrement revêtu de plaques de jade cousues ensemble par des fils d’or.
 

Le dragon n’a-t-il  pas la réputation d’être immortel ? 
 
 
Coupe en jade. (Shangai Museum) By Passion 
 
Certaines légendes racontent que les dragons s’accouplent en mêlant leur souffle. Les œufs, nacrés et multicolores, sont déposés près des rivières. 
 
Le dragon symbolise les quatre éléments fondamentaux : air, terre, eau et feu. 
Animal ailé, il est apparenté aux airs. Mais, ses écailles et sa longue queue en font un reptile terrestre.
Il crache du feu et est aussi associé à l’eau.
 
 
Le dragon dans la mythologie chinoise 
Le dragon est omniprésent dans la mythologie chinoise. Nugua (ou Nuwa), déesse à l’origine du monde selon la cosmogonie chinoise, est un être mi-humain, mi-dragon. 
 
Le dragon  est presque toujours bénéfique et aide dieux et hommes à vaincre les forces du mal ou les catastrophes naturelles. 

Le dragon apparaît par exemple dans l’une des versions du mythe du déluge. 
 
 
Dragon en Thaïlande. By g_na 
 
Exceptionnellement, il est fait référence à un dragon maléfique dans le premier mythe du déluge. En effet, le dieu-ouvrier Gong-Gong prend la forme d’un dragon noir quand il remue les eaux du monde, à tel point qu’elles se précipitent contre la barrière du ciel, faisant craindre le retour du chaos. 
 
Par contre, la version majeure du déluge narre comment le héros Yu maîtrise les eaux grâce à ses prouesses physiques surhumaines. Mais, il ne peut réussir l’exploit d’arrêter le déluge sans l’aide de dragons aquatiques et d’une tortue. 
 
 
Dragon-cheval sortant des eaux (VIIIe siècle avant notre ère). Bibliothèque Nationale, Paris 
 
Une légende raconte qu’un dragon, sorti du fleuve jaune, apporta à Yu le Grand les plans du monde.
Le prince Yu est le fondateur mythique de la première dynastie des Xia. Il est un héros civilisateur à qui l’on attribue le fait d’avoir dompté les inondations du fleuve jaune. Il est souvent représenté dans la couleur qui sera plus tard réservée exclusivement aux empereurs de Chine : le jaune.
Les plans du monde se traduisent en chiffre allant de un à neuf.
Sur le modèle d’un carré divisé en neuf parties égales, Yu a créé neuf provinces.
 
 
Dragon : Yin et Yang 
Les empereurs de Chine s’asseyaient sur un trône sculpté de dragons. Ces animaux étaient associés aux pratiques de géomancie, ou feng-shui. 

Les géomanciens recherchaient les meilleurs sites pour l’emplacement des villes, des palais ou des tombeaux.
Les ouvrages devaient bénéficier de la puissance des grands courants telluriques. Ces courants magnétiques pouvaient être de nature  négative (yin)  ou positive (yang.)
 
 
 
 
Dragon aquatique. By Steve E 
 
Le courant positif était symbolisé par un dragon mâle. Ce courant suivant les lignes escarpées des hauteurs où résidait le dragon. 

Les routes qui cheminaient de mont en mont étaient appelées lung-mei (routes du dragon.)Ces routes étaient d’ailleurs soigneusement protégées et il était interdit de construire à proximité.
Bien sûr, il fallait respecter l’équilibre entre le yin et le yang lors de la construction des édifices.
 
 
Le dragon dans les autres civilisations 
Pour les Celtes comme pour les Romains, le dragon était un symbole guerrier. L’emblème de l’empire d’Orient était un dragon pourpre. 
 
Chez les Celtes, Uther Pendragon, le père du roi Arthur, avait adopté pour emblème le dragon. Uther avait vu en songe un dragon traverser le ciel en jetant des flammes. Ses devins avaient vu là un présage selon lequel il devait hériter du royaume de son frère.
Le présage se réalisa et Uther fit confectionner deux étendards représentant des dragons, dont l’un l’accompagnait dans toutes ses batailles.
 
Dans la littérature celtique, le mot dragon désigne aussi un chef. Un pendragon est un chef suprême. 
Dans le seul folklore britannique, on compte plus d’une cinquantaine de dragons différents. Dans le monde entier, on en recense des milliers. 
 
En Europe, la légende la plus connue est celle de saint Georges tuant le dragon. Cette légende a trouvé de nombreuses variantes avec des ingrédients identiques : un dragon qui ravage un royaume et exige un tribut annuel. Le tribut est en général une belle jeune fille. Un chevalier s’empresse de tuer le dragon pour sauver le royaume et épouser la belle. 
 
 
 
Saint Georges tuant le dragon. By Jamieca 
 
Pour les chrétiens, c’est la Foi qui est symbolisée par le preux chevalier. Ce dernier sauve l’Eglise, personnifiée par la princesse, des démons du paganisme, représenté par le dragon. 
Il y a beaucoup de dragons dans les légendes et les mythes. Mais d’où viennent donc ces animaux aux pouvoirs surnaturels ? 
 
D’où viennent les dragons ? 
En l’absence de toute preuve fossile, il est difficile d’accorder beaucoup d’importance aux légendes qui décrivent les dragons.
On peut cependant s’interroger sur l’origine de ces légendes. Sur quelles bases s’appuient-elles ?
 
 
 
Poignée de dague en or dont tout le décor est constitué de multiples dragons (Ve siècle avant notre ère). British Museum, Londres 
 
La première chose qui nous vient à l’esprit est la concordance évidente entre ces dragons et certains animaux préhistoriques qui ont disparu. 

Les reptiles volants sont particulièrement proches de la description des dragons. Certains reptiles marins ont également des caractéristiques communes avec les fameux dragons aquatiques.
Cependant, rien n’indique à ce jour à part quelques témoignages non étayés de preuves, que des animaux préhistoriques ont survécu après la fin du Crétacé.
 
 
D’autres animaux à l’apparence étrange tels les varans ont également pu, à une époque lointaine, terroriser nos ancêtres. 
 
 
Varan de Komodo. 
 
Il est tout de même assez étrange que ces légendes parlant de dragons soient si persistantes et surtout si universelles. 
Mais, nos aïeux avaient la fâcheuse habitude de voir des dragons partout. Pour les anciens cartographes, le dragon est presque un animal familier. Ils en parsemaient les cartes des régions inexplorées.
Pour eux, ils représentaient l’inconnu et les plaçaient au milieu des girafes et des éléphants. On peut constater la présence de dragons sur de nombreuses cartes anciennes mêlées à des animaux bien réels.
 
Quand Marco Polo est revenu de Chine,  l’alligator s’est transformé, sous le crayon des dessinateurs, en dragon ailé avec une queue terminée en tête de serpent. 
 
 
Illustration des récits de Marco Polo. Bibliothèque nationale, Paris 
 
Certains grands serpents comme le python ont également été qualifiés de dragons jusqu’au 19e siècle. 
Bien qu’il y ait eu de nombreuses confusions dues à l’ignorance, il est peu probable que  les crocodiles, varans ou serpents soient à l’origine des légendes. 

Peut-être que les dragons n’ont en fait aucune réalité animale et qu’ils ne sont que des symboles. 

C’est après tout le sens que leur donnent les Chinois. 

Symboles et symbolique - Les dents -

Publié à 09:38 par acoeuretacris Tags : symboles
Symboles et symbolique - Les dents -

Les dents (humaines), signes de vitalité et de

beauté

 

Étant les signes de vitalité, de beauté et de perfection, les dents qui représentent aussi des armes, sont entourées d'un rituel détaillé   

 

 

Pour que les dents d'un enfant soient fortes et bien alignées, la grand-mère tape le bébé avec un

épie de mate et lui en donne à manger. Des rites

spéciaux sont prévus pour faciliter la sortie des

dents, pour les faire pousser rapidement, pour tes

rendre brillantes, pour écarter la malchance, si

les dents supérieures apparaissent avant tes dents

inférieures, pour calmer la fièvre et la diarrhée

lors de la dentition et pour corriger des

anomalies. Un cas particulier représente les dents

d'un enfant sous l’emprise d'une idole.

 

Les dents dans le rituel d'agression

 

Dans le rituel d'agression, on essaie de provoquer le mal de dents à un ennemi ou à faire tomber toutes ses dents. Un cas particulier présente la croyance que le cadet fait tomber les dents de son aîné. On essaie d'empêcher ce malheur par des rites de protection ou de réparation. Pour semer le maïs, l'agricultrice doit avoir ses dents, sinon les épis ne seront pas bien garnis. Le rituel ancien concernant la coutume de limer les dents (de les espacer) est encore connu, bien que cette mutilation ne soit plus en usage. A la mort d’un chef, ses dents sont émoussées. Il ne mordra pas s'il est transformé en léopard (son totem).

 

 

Symbole et symbolique - La corne -

Publié à 09:23 par acoeuretacris Tags : symboles
Symbole et symbolique - La corne -

La corne, symbole de force et de persistance

 

Rarement les cornes sont utilisées comme telles,

normalement on y introduit des substances qui

soulignent 'ou renforcent leur fonction. Les cornes

viennent des boucs, des béliers, de diverses antilopes

ou des buffles. Étant un symbole de force et de

persistance, la corne sert à fortifier, à rendre

résistant et durables. La corne de bélier, symbole de

la puissance sexuelle, est utilisée Pour guérir

l'impuissance.

La corne de pouvoir du chef de lignage ou du chef

de groupement contient la terre tombale où est

présent l'ancêtre.

Pour assurer le succès à quelqu'un, on se sert d'une

corne qui assume un rôle anti-sorcier et écarte les

ennemis et les jaloux. Dans la lutte contre les

sorciers et contre tes mortes malfaisantes, on se sert

des cornes remplies des substances appropriées. Il

en est de même pour la protection, pour la

domination et pour la divination.

 

La corne de bélier sert parfois à écarter la foudre,

rappelant l'idée de la relation entre le bélier et la

foudre.

Les cornes de gibier sont suspendues comme

trophées sur l'arbre ancêtre ou déposées sur la

tombe d'un grand-père en signe de remerciement

pour le succès a la chasse.

Le rituel d'agression se sert également des cornes

(vengeance, envoûtement). Pour neutraliser des

cornes agressives certains utilisent de l'eau bénite.