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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Environnement - Grands singes et forêt -

Publié à 13:35 par acoeuretacris Tags : grands singes et foret environnement
Environnement - Grands singes et forêt -
Grands singes et forêt : même combat pour la planète -

Sauver les grands singes, c’est aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète, mais aussi protéger les ethnies qui y vivent et leur savoir.

Regard d'un jeune gorille

Partout, un même constat : les forêts sont gagnées par une maladie qui les ronge inexorablement, en Asie du sud-est, en Amazonie ou en Afrique.  Des cellules apparaissent partout, de plus en plus nombreuses, de plus en plus inquiétantes. L’immense océan végétal qui couvrait autrefois la plus grande partie de cet espace ourlant l’Equateur ressemble aujourd’hui à une couverture mitée, percée de part en part.

En Indonésie près de 80% de la couverture forestière a disparu et une partie de ses orangs-outans avec. En Afrique centrale, la situation n’est guère enviable et l’arrivée de compagnies chinoises ou malaises n’augure rien de bon pour l’avenir de la forêt et de ses grands singes.

mâle orang outan de Bornéo

Ici, là, partout, on coupe, on arrache, on brûle. On plante du palmier à huile pour alimenter de grosses multinationales de l’agroalimentaire qui peuvent alors faire plus de profit en nous vendant des barres chocolatées, des cosmétiques, des pizzas ou des shampoings à l’huile de palme si peu onéreuse car exploitée au détriment des forêts, de sa biodiversité et des populations locales.

Bornéo et Sumatra n’auront bientôt plus de forêt ni de grands singes, quant à l’Afrique, le trafic de viande de brousse, ladéforestation et les guerres vont bientôt également avoir raison des derniers grands singes et de leurs forêts.

L’homme sait que d’ici très peu de temps une petite poignée de décennies tout au plus, les forêts tropicales d’Asie du sud-est et d’Afrique centrale ne seront plus qu’un souvenir mais s’il venait à se poser la question « A quelle forêt allons nous maintenant pouvoir nous attaquer pour continuer à faire du profit et mener notre train de vie d’ultra consommateur ?» la réponse fera l’effet d’une gifle : aucune ! Car ces forêts sont les dernières, ces grands singes sont les derniers.

Sauver les grands singes, c’est nous sauver nous-mêmes et assurer notre avenir.

Qui sont les grand singes ??????

Etre grand singe n’est pas seulement une question de taille.

Ce nom regroupe, outre l’espèce humaine, les chimpanzés, les bonobos, les gorilles, les orangs-outans mais aussi les gibbons et siamangs, les « petits grands singes » ou lesser apes en anglais, souvent oubliés. Seuls les orangs-outans, les gibbons et les siamangs vivent en Asie, les trois autres grands singes sont quant à eux, cantonnés au continent africain.

Gorille... le grand singe par excellence

Les grands singes se distinguent des autres primates d’abord par leur taille, plus grande, puis par leur absence de queue. A cela s’ajoutent une vision très développée, une espérance de vie plus longue et un faible taux de reproduction.

Mais c’est surtout au niveau de leur cerveau que se joue toute la différence. Plus développé et complexe, il permet aux grands singes de développer de nouvelles capacités cognitives inédites chez leur cousins ‘petits singes’: la fabrication et utilisation d’outils, la reconnaissance de soi dans un miroir, le rire, la chasse coopérative ou encore la communication symbolique.

La forêt, berceau des grands singes

Les ancêtres des singes étaient tous arboricoles. Depuis, même si certains sont descendus vivre sur la terre ferme comme les babouins, la plupart des primates ont fait de la forêt, leur lieu de vie.

La forêt, lieu de vie des grand singes

Avec les arbres, ils entretiennent une relation intime : ces derniers leur apportent nourriture, logis et refuge et les singes leur rendent bien en aidant à la pollinisation et à la dispersion des graines.

Les singes jardiniers de la forêt aident l’arbre et la forêt à se régénérer. En cassant des branches, les primates créent des trouées de lumière qui permettront à des plantes du sous-bois de pousser. Ils participent à la dispersion des graines des arbres dont ils mangent les fruits. Certaines graines d’ailleurs, ne peuvent germer qu’une fois après avoir transité par l’estomac d’un primate !

Laforêt tropicale abrite une immense partie de labiodiversité globale. Certains avancent le chiffre de 50% et l’homme est très loin d’avoir découvert toutes les espèces qui vivent au cœur de ces incroyables sylves.

La forêt tropicale abrite une immense partie de la biodiversité globale

La biodiversité est très utile à l’homme. C’est une source de nourriture pour de nombreux peuples qui vivent dans ou aux abords des forêts. C’est aussi une source potentielle de nouveaux médicaments, de matériaux utilisés industriellement ou traditionnellement (rotins, biofilms bactériens, parfums…) et une source d’inspiration infinie pour les hommes (biomimétisme).

La préservation de la forêt tropicale est essentielle pour l'homme

Par ailleurs, la forêt tropicale abrite aussi des insectes comme les scarabées ou de nombreuses espèces d’abeilles sauvages qui vont pouvoir participer à la pollinisation des cultures un peu plus loin.

Il y a un siècle, les forêts couvraient 15% des terres émergées, aujourd’hui à cause de la déforestation, moins de 5% subsistent.

Chaque année, ce sont plus de 13 millions d’hectares de sylve qui disparaissent de la surface de la planète, rasées, brûlées, assassinées, dont une majeure partie en zone tropicale mais aussi boréales : en cause l'exploitation du caoutchouc ou de la quinine hier, bois, pétrole, soja, crevettes, viande bovine ou huile de palme aujourd’hui.

Partout, c’est le même constat : la déforestation tue les forêts

Les forêts se meurent, rongées par une maladie aux innombrables cellules dont nous, les hommes, portons l’entière responsabilité.

La déforestation tue les forêts

Déforestation et industrialisation :Si l’homme, apparu il y a environ 6 millions d’années a toujours exploité la forêt (on retrouve des traces d’agriculture en forêt datant d’il y a plus de 7000 ans en Papouasie Nouvelle Guinée par exemple ou des traces de forges en pleine forêts du bassin du Congo en 650 av. J.-C.), nous sommes aujourd’hui passés dans une phase d’industrialisation de la déforestation allant de pair avec la mondialisation des échanges commerciaux. En toile de fond : l’opposition entre les pays du Nord, riches financièrement mais chiches en ressources naturelles et les pays du Sud, fortement endettés et pauvres mais abritant une abondante biodiversité et d’importantes ressources naturelles.

L'huile de palme, tout le monde en consomme chaque jour. Chocolat, margarine, plats surgelés, rouge à lèvre, shampoing… et surtout ‘bio’ ou agrocarburants, autant de produits qui figurent régulièrement sur nos listes de courses et dans nos placards, mais derrière ces noms innocents, se cache un fléau :
l’huile de palme, deuxième huile de consommation après l’huile de soja.

Huile de palme : plantation de palmier à huile

L’or liquide Elaeis guineensis, originaire d’Afrique de l’ouest, importé comme plante d’ornement en Malaisie, y a été cultivé à partir des années 1960 à grande échelle. Aujourd’hui, ce sont des millions d’hectares qui s’étendent à perte de vue en Malaisie et en Indonésie.

L'huile de palme est une véritable manne financière.

L'Indonésie accueille aujourd’hui près de 10 milliards d'euros d'investissement étrangers dans le secteur de l’huile de palme (principalement Europe, Japon, Australie).
Cette conversion des forêts et le commerce de l’huile de palme, palmiste et tourteaux est soutenu par le FMI et la Banque Mondiale. Depuis, ce sont 16,5 millions d’hectares de plantation sur des zones de forêt qui ont été programmés pour répondre à la demande, émanant notamment de l’Union Européenne liées aux agrocarburants notamment.

L'industrie de l'huile de palme est un véritable fléau écologique

Brûler la forêt pour cultiver le palmier à huile :Entre 1995 et 2003, les surfaces consacrées à la monoculture du palmier ont augmenté de 118%. Or, pour préparer sols, les propriétaires des plantations ont recours au brûlis à très grande échelle d’où l’émission de quantité titanesques de CO2, un gaz à effet de serre dont les conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique a été démontré par les études des scientifiques du GIEC.

L'huile de palme, un désastre écologique et social :Ces vastes monocultures mettent en péril la forêt tropicale et sa biodiversité dont les orangs-outans qui comptent parmi les premières victimes avec les gibbons, les tigres de Sumatra et bien d’autres espèces de ces feux de forêts et conversion des sylves en plantations. De plus, elles bafouent les droits des populations locales à qui l’ont confisque les terres sans aucune forme de compensation.

Dans quelques années, 10 ans tout au plus, la forêt de Sumatra aura disparu, et sera suivie de près par celle de Bornéo qui part, mois après mois en fumée sans que personne ne semble s’en soucier.

Il n'y a pas que la déforestation en Afrique comme catastrophe écologique : le commerce de viande de brousse en fait également partie.

Souvent seules sources de protéines dans les villages reculés, la viande de brousse est aujourd’hui également devenue un produit de luxe, une mode et une véritable économie de marché dans les villes. 4 000 000 de tonnes sont consommées annuellement dans le bassin du Congo.

Les pygmées souffrent de la surchasse de la viande de brousse

Les populations de chasseurs-cueilleurs comme les pygmées Baka, Aka, Efe, Mbenjele ou Mbutis, sont les premiers à souffrir de cette surchasse qui les prive de leur nourriture de base.

La déforestation et le trafic de viande de brousse menacent leur mode de vie et leur culture.

Les forêts régulent le climat sur la terre. Les premiers arbres sont apparus il y a 380 millions d’années et ont façonné, modelé, modifié le climat le rendant plus clément et plus propice à la vie. Parce que la forêt absorbe de l’énergie solaire pour la photosynthèse ainsi que du CO2 (et de l’O2), elle a contribué, au cours de l’histoire de la vie sur terre, à réguler le climat : faire baisser les températures ainsi que le taux de dioxyde de carbone.

La forêt essentielle au cycle de l’eau

Une partie de l’énergie est ‘transpirée’ pour les feuilles. De la vapeur d’eau qui devient nuage. Des nuages qui deviennent pluie. La moitié de l’eau tombée sur la forêt amazonienne provient du recyclage direct par la forêt.

Forêt et climat sont intimement liés

Détoxifier l’atmosphère

Les arbres de la forêt rejettent de l’ozone par exemple et d’autre gaz qui contribuent à détoxiquer l’air de ses polluants. Des polluants qui souvent sont des gaz à effet de serre, donc nocifs pour notre climat.

La déforestation est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre (14% pour l’industrie et 17% pour les transports) d’où une très forte responsabilité de la déforestation dans le réchauffement climatique !

1 jour de déforestation = empreinte écologique équivalente à 8 millions de personnes prenant l’avion de Londres à New York

Les forêts marécageuses de Bornéo qui sont aujourd’hui brûlées pour installer de titanesques monocultures de palmier à huile, stockent plus de carbone que toutes les émissions de CO2 provoquées par les transports mondiaux de 4 années réunies. Aussi, les brûler entraîne des conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique. L’une des priorités dans la lutte contre le réchauffement climatique aux conséquences si dramatiques pour l’homme et la biodiversité, est donc à terme l’arrête de la déforestation en zone tropicale. Et ce, afin que les forêts puissent continuer à remplir leur rôle essentiel de climatiseur.

Il faut sauver les grands singes

Pourquoi sauver les grands singes ?

Sauver les grands singes, c’est donc aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète. Mais sauver les grands singes, c’est aussi et enfin aider des peuples vivant de et autour de ces forêts tropicales. Eux aussi sont des victimes, trop souvent oubliées de cette maladie de la déforestation.

Enfin, protéger les grands singes et donc les forêts tropicales, c’est également nous assurer un avenir, nous protéger nous-mêmes, nous, Homo sapiens.

« Nous respirons tous un seul air. Nous buvons tous une seule eau. Nous vivons tous sur une seule terre. Nous devons tous la protéger. Aidez-nous. Aidez-vous avant qu’il ne soit trop tard. La forêt est mère de la vie. La sauver, c’est nous sauver nous-mêmes

(Raoni Metuktire, chef du peuple Kayapo, leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne)

Commentaires (2)



yacin djama
j'aimer visiter tres souvent les forets


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