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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Un jour... une histoire... 08 février 1867

Publié à 09:24 par acoeuretacris Tags : un jour 08 février
Un jour... une histoire... 08 février 1867

 

8 février 1867

Naissance de l'Autriche-Hongrie
 
  

Le 8 février 1867, l'empire autrichien cède la place à une double-monarchie austro-hongroise.

Le nouvel État, communément appelé Autriche-Hongrie, se présente comme l'union de deux pays indépendants : l'empire autrichien proprement dit et le royaume de Hongrie. Ces deux États ne sont plus unis que par l'allégeance à un même souverain, François-Joseph 1er.

François-Joseph, (faut-il l'avouer ?), est moins connu aujourd'hui que sa femme, la princesse bavaroise Élisabeth, surnommée «Sissi», dont l'opulente chevelure avait séduit l'héritier des Habsbourg !

 
 
La montée des Habsbourg
 
 
La création de l'Autriche-Hongrie est l'aboutissement d'un très long processus historique qui a débuté au XIIIe siècle.

Il a permis à une famille issue du modeste château des Habsbourg, situé en Suisse, de dominer toute l'Europe centrale par le biais de fructueuses alliances matrimoniales.

Les Habsbourg ont même régné sur les Pays-Bas ainsi que sur l'Espagne et ses colonies d'outre-mer pendant quelques décennies, au temps de Charles Quint, archiduc d'Autriche, roi d'Espagne et empereur d'Allemagne !

Après le règne tourmenté de Charles Quint, ils se recentrent sur leur combat traditionnel contre les Turcs qui menacent Vienne et les peuples chrétiens du bassin du Danube.

 

 

François Joseph

 

En 1804, devançant une décision du nouvel empereur des Français, Napoléon 1er, François II échange le titre symbolique d'empereur du Saint Empire romain Germanique (ou empereur d'Allemagne) contre celui d'empereur d'Autriche et prend le nom de François 1er.

Le nouvel empire recouvre les possessions héréditaires d'Europe centrale sur lesquelles les Habsbourg exercent une autorité réelle...

Heureuse construction !

Un diplomate a pu dire en 1848 que «si l'Autriche n'avait pas existé, il eut fallu l'inventer», indispensable qu'elle était pour servir de protection aux pays danubiens face aux appétits des géants allemand et russe (on a pu vérifier a contrario la justesse de cette affirmation au XXe siècle).

 

Espoir d'une fédération danubienne
 

En 1866, suite à la défaite de Sadowa face à la Prusse, l'empereur François-Joseph 1er renonce à ses dernières prétentions sur l'Allemagne et l'Italie. Il choisit de s'intéresser désormais à ses différents peuples. Sous l'influence de sa femme Élisabeth, sensible au charme des nobles hongrois, il transforme ses États en une confédération bicéphale où les Autrichiens de langue allemande et les Hongrois se partagent le pouvoir... sur le dos des Tchèques et des Slaves du sud.

L'unité de l'Empire reste assurée par l'allégeance de tous les sujets à un souverain commun, François-Joseph 1er, et par un ministère d'Empire chargé des affaires communes : Affaires étrangères, finances et guerre.

 

 Sissi

 

Quelques mois après la signature du compromis, François-Joseph et Élisabeth ceignent à Budapest la couronne de saint Étienne, saint patron et premier roi de la Hongrie.

La Hongrie devient un royaume indépendant dénommé officiellement Transleithanie d'après une rivière, la Leitha, qui marque la limite entre les deux nouvelles entités. Autour de sa capitale, Pest (aujourd'hui Budapest), elle comprend le coeur de la Hongrie historique mais aussi la Croatie, la Transylvanie et la Slovaquie.

Les habitants de langue magyar (les Hongrois) représentent à peine la moitié de la population de cet ensemble très divers composé aussi de Slaves, d'Allemands, de Roumains, de gitans, de juifs etc... Ils sont redevables à la monarchie des Habsbourg de leur donner la préséance sur les autres minorités

Le reste de l'empire autrichien devient la Cisleithanie. Il comprend une majorité d'Allemands autour de Vienne et dans les monts Sudètes du nord de la Bohême, ainsi que de fortes minorités italiennes et slaves (Bohême, Slovénie et région polonaise de Cracovie).

La ligne de partage entre Cisleithanie et Transleithanie correspond à peu de choses près à l'ancienne limite du Saint Empire romain germanique, dissous en 1806.

 

Amertume des Tchèques
 

Les Tchèques, qui se réclament du prestigieux royaume de Bohême, sont les grands perdants du compromis austro-hongrois. Mais, conscients de l'avantage d'appartenir à un grand ensemble danubien, ils placent leurs espoirs dans l'avènement d'une triple monarchie.

Les nobles hongrois, aussi appelés magnats, sont les grands gagnants du compromis austro-hongrois. Ils bénéficient de privilèges et d'exemptions fiscales qui les dissuadent de toute ouverture démocratique en Transleithanie.

Oublieux de la défaite de Sadowa, ils poussent l'empereur et roi François-Joseph 1er à se rapprocher de l'Allemagne. Ils voient en effet dans une alliance pangermaniste la meilleure garantie contre les revendications autonomistes des minorités slaves.

 

Gloire et mort de l'Autriche-Hongrie
 

Tandis qu'il satisfait les Hongrois, le compromis austro-hongrois offre aux autres minorités l'espoir d'une évolution favorable de leur statut dans le cadre d'une fédération élargie. Il va durablement apaiser les tensions à l'intérieur de l'empire.

Par sa structure politique très souple, l'Autriche-Hongrie est un précurseur de l'Europe actuelle.

Elle va bénéficier pendant ses cinquante ans d'existence d'un immense rayonnement  culturel et d'une expansion économique rapide.

De Trieste à Cracovie, toute l'Europe centrale en conserve la nostalgie dans son architecture comme dans son art de vivre.

Mais la double monarchie va se trouver fragilisée par l'entêtement des nobles hongrois à refuser tout nouveau compromis qui donnerait quelques droits aux Tchèques et aux autres Slaves.

L'Autriche-Hongrie s'effondrera à l'issue de la Grande Guerre, suite à l'agitation des tchèques Tomas Masaryk et Édouard Benès ainsi qu'aux revendications territoriales de l'Italie et de la Roumanie.

Invoquant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le président américain Woodrow Wilson et le président du Conseil français Georges Clemenceau autoriseront l'éclatement de la«Mitteleuropa» (Europe centrale en allemand).

L'auraient-ils voulu qu'ils n'auraient pu empêcher l'éclatement du vieil empire, épuisé par une guerre trop longue, en une myriade de petits États.

L'Autriche-Hongrie, forte de 50 millions d'habitants, avec une capitale rivale de Paris, Londres ou Berlin, va céder la place à plusieurs États rivaux, arc-boutés sur le mythe de leur identité nationale, linguistique ou ethnique : Autriche, Hongrie, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie.

A l'exception de l'empire, tous ces États se caractériseront par une aussi grande hétérogénéité de langues, de cultures et de religions que feu la double monarchie.

 

Commentaires (1)

krystal
Coucou,
Je te souhaite une bonne semaine
bisous
http://angeoudemongif.centerblog.net


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