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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Un jour.... une histoire....

Un jour... une histoire... 4 août 1789

Publié à 08:19 par acoeuretacris Tags : un jour 4 aout
Un jour... une histoire... 4 août 1789

 

4 août 1789

Abolition des droits féodaux
 
 
Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l'Assemblée nationale constituante, dans un bel élan d'unanimité, proclament l'abolition des droits féodaux.
 
 
La Grande Peur
 

La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction nobiliaire ont provoqué dans les campagnes une Grande Peur.

 

En de nombreux endroits, les paysans s'arment sur la foi de fausses rumeurs qui font état d'attaques de brigands ou de gens d'armes à la solde des «aristocrates». Le tocsin sonne aux églises des villages, propageant la panique.

 

Chauffés à blanc, les paysans en viennent à se jeter sur les châteaux des seigneurs honnis... tout en proclamant leur fidélité à la personne du roi. Ils brûlent les archives, en particulier les «terriers» qui fixent les droits et les propriétés seigneuriales. Parfois ils maltraitent, violent et tuent les hobereaux et leur famille.

 

Ces soulèvements inquiètent les privilégiés, au premier rang desquels les députés qui siègent à Versailles. Contre les bourgeois qui en appellent à la répression, les nobles, plus au courant de la situation, préfèrent l'apaisement. «Le peuple cherche à secouer enfin un joug qui depuis tant de siècles pèse sur sa tête», s'exclame le richissime duc d'Aiguillon, «l'insurrection trouve son excuse dans les vexations dont il est la victime».

 

Une décision soudaine
 

Comme l'Assemblée, passablement troublée, disserte sur les moyens de rétablir l'ordre, voilà que le vicomte de Noailles prend la parole. Il propose d'en finir avec les droits seigneuriaux, «restes odieux de la féodalité» selon ses termes. L'objectif est de «faire tomber les armes des mains des paysans» selon le mot de l'historien Albert Mathiez. Mais le vicomte de Noailles s'exprime aussi au nom de ses convictions libérales, tout comme le duc d'Aiguillon et la plupart des autres aristocrates de l'Assemblée.

 

Sa proposition déchaîne l'enthousiasme. Les nobles de l'Assemblée montent à tour de rôle à la tribune pour lui exprimer leur soutien. En une nuit, au milieu des applaudissements et des cris de joie, sont ainsi abattus les justices seigneuriales, les banalités, les jurandes et les maîtrises, la vénalité des charges, les privilèges des provinces et des individus,...

 

 

Une application mesurée
 

Passé le moment d'euphorie, les députés prennent le temps de réfléchir. Ils décident que seuls les droits féodaux pesant sur les personnes seront abolis sans indemnité d'aucune sorte. C'est ainsi que disparaissent à jamais certains archaïsmes comme la corvée obligatoire, de même que des injustices criantes comme la dîme ecclésiastique, uniquement payée par les pauvres.

 

Certains autres droits féodaux, ceux pesant sur les terres comme les cens et les champarts, devront être rachetés. À cette seule condition, les paysans pourront devenir propriétaires de plein droit de leurs terres. Cette restriction allait susciter quelques désillusions dans les campagnes mais serait abrogée quelques mois plus tard.

 

Tous égaux
 

À la faveur de cette grande séance parlementaire qui a vu disparaître d'un coup les distinctions de classe de même que les particularismes locaux, l'égalité de tous les citoyens devant la Loi devient la règle (aujourd'hui encore, elle est au coeur de tous les débats politiques). Les députés tireront les conséquences de leur vote en préparant une solennelle Déclaration des Droits.

 

A posteriori, la Nuit du 4 Août n'apparaît pas seulement comme une splendide victoire de l'égalité. C'est aussi une nouvelle avancée du centralisme administratif sur les us et coutumes locaux : en-dehors de la norme reconnue à Paris, il n'y a plus de légitimité.

 

À noter toutefois une exception en ce qui concerne «l'abolition de l'esclavage des Nègres» dans les colonies, proposée en vain par le duc François de la Rochefoucaud-Liancourt, un aristocrate éclairé, adepte du progrès technique et de la philosophie des «Lumières».

 

 

Un jour... une histoire... 3 août 1347

Publié à 09:06 par acoeuretacris Tags : un jour 3 aout
Un jour... une histoire... 3 août 1347

 

3 août 1347

Capitulation de Calais
 
 
Le 3 août 1347, après un siège de onze mois, la ville de Calais capitule devant les troupes anglaises. Celles-ci avaient vaincu à Crécy-en-Ponthieu l'armée du roi de France Philippe VI de Valois.   Plus tard appelé guerre de Cent Ans, le conflit était né dix ans plus tôt d'une revendication du roi Édouard III Plantagenêt sur le trône de France en sa qualité de petit-fils de Philippe le Bel.  
 
 
Résistance bourgeoise  
 
 
  Fort de sa victoire à Crécy, Édouard III veut s'emparer de Calais, porte d'entrée de la France. Mais quand sa flotte approche du port, à l'été 1346, les habitants se mettent aussitôt en situation de résister sous le commandement d'un capitaine bourguignon, Jean de Vienne.  
 
 
 
    
 
 
 
Le siège commence mais les Calaisiens trouvent moyen de se faire ravitailler de nuit par de discrètes barques à fond plat. S'en étant aperçu, les Anglais plantent des estacades dans les bas-fonds pour éventrer les coques des barques picardes.  
 
 
 
Comme la faim gagne la ville, le roi consent à laisser sortir deux mille bouches inutiles. En avril 1347, après un hiver épuisant, Jean de Vienne en appelle au roi de France mais les Anglais interceptent son courrier : «Si n'avons en bref secours, nous issirons hors de la ville tous à champs, pour combattre, pour vivre ou pour mourir. Car nous aimons mieux mourir aux champs honorablement que manger l'un l'autre» !
 
 
 
   Le roi Philippe VI de Valois, ayant reconstitué son armée, tente de venir au secours des assiégés mais, apercevant les solides retranchements des Anglais, juge plus judicieux de se tenir en retrait. Perdant espoir, Jean de Vienne sort de la ville le 3 août pour négocier la reddition avec le héraut d'Angleterre Gautier de Masny.   Royale vengeance
 

Le roi Édouard III Plantagenêt, dont la patience a été épuisée par le siège, s'apprête à passer la population au fil de l'épée : «Ma volonté est telle que tous y mourront». Puis il se ravise et, pour ne pas prolonger le siège, prétend n'exécuter que six otages. Le sort désigne Eustache de Saint-Pierre, Jean d'Aire, Pierre et Jacques de Wissant, Jean de Fiennes et Andrieu d'Ardes.

 

Le lendemain, les condamnés se présentent avec les clés de la ville, «nu-pieds et nu-chefs, en leurs linges draps tant seulement, les harts[cordes] au col». Selon la chronique, la reine Philippa de Hainaut, fille du comte Guillaume II le Bon, enceinte de huit mois, se jette aux pieds de son mari : «Ah ! très cher sire ! Depuis que j'ai passé la mer en grand péril, comme vous savez, je ne vous ai requis ni don demandé. Or vous prié-je humblement et requiers en don propre que, pour le Fils à sainte Marie et pour l'amour de moi, vous veuillez avoir de ces six hommes merci».

 

Le roi se laisse apitoyer et les six bourgeois sont déportés en Angleterre de même que Jean de Vienne et ses chevaliers. Ils seront finalement libérés contre rançon.

 

Édouard III peut alors signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois. Quelques mois plus tard, Calais, comme le reste de l'Europe occidentale, est frappée par la Peste noire. Celle-ci décime la population de la ville qui est alors repeuplée... d'Anglais ! La trêve entre Anglais et Français est prolongée de quelques années du fait de l'épidémie mais les hostilités reprendront moins de dix ans plus tard avec une violence accrue...

 

Calais longtemps disputée

 

Fortifiée, Calais va devenir un grand port commercial pour le commerce de la laine entre l'Angleterre et la Flandre. Elle sera reconquise par la France deux siècles plus tard, en 1558, par le duc François de Guise, ce qui vaut à celui-ci et à sa famille une immense popularité parmi les catholiques français. Le roi Henri II règne alors à Paris et Mary 1ère à Londres.

 

Cette reine d'Angleterre est la première fille de Henri VIII Tudor et de Catherine d'Aragon. On lui prête les mots suivants : « Si on ouvrait mon coeur, on y trouverait gravé le nom de Calais ! » Mais la reine, que les protestants anglais surnomment «Bloody Mary» (Marie la Sanglante) en raison de son fanatisme catholique, ne tarde pas à rendre l'âme. Et c'est à sa demi-soeur, Élisabeth 1ère, qu'il reviendra de reconnaître la perte définitive de Calais. Le traité de Cateau-Cambrésis rendra la ville à la France le 3 avril 1559, en contrepartie d'un versement de 500.000 écus. Les Espagnols s'en empareront peu après et la rendront à Henri IV par le traité de Vervins.

Un jour... une histoire... 2 août 1882

Publié à 08:55 par acoeuretacris Tags : un jour 2 aout
Un jour... une histoire... 2 août 1882

 

2 août 1882

L'armée anglaise débarque en Égypte
 
 
Le 2 août 1882, les Anglais débarquent à Alexandrie, grand port égyptien sur la Méditerranée. Ils mettent fin au rayonnement de la France sur la vallée du Nil et entament un protectorat de 40 ans.
 
 
Indépendance précaire
 

L'Égypte se considère alors comme faisant partie de l'empire ottoman mais le khédive ou vice-roi qui la gouverne au nom du sultan est dans les faits indépendant. Les Français, présents dans le pays depuis le débarquement de Napoléon Bonaparte en 1798, lui prêtent assistance dans les domaines militaire, économique et culturel.

 

Mais l'ouverture du canal de Suez en 1869 a rendu l'Angleterre beaucoup plus attentive aux affaires égyptiennes. Londres est en effet soucieux de la sécurité du trafic maritime à travers le canal car ce trafic est vital pour les liaisons avec sa colonie des Indes.

 

Impérialisme et modernisation
 

Des émeutes populaires s'étant produites à Alexandrie et dans la vallée du Nil, l'Angleterre décide de les mater elle-même. La France ayant hésité à l'accompagner, elle agit seule. C'est ainsi qu'elle place le gouvernement du khédive d'Égypte sous sa protection et toute la réalité du pouvoir passe entre les mains du consul général de la reine Victoria.

 

Les Français sont évincés. Le canal qu'elle a creusé ne tardera pas à lui échapper aussi.. Ils obtiennent une compensation avec la reconnaissance d'un protectorat sur la Tunisie. Le consul général britannique, lord Cromer, devient le véritable maître du pays. Il remodèle l'armée et développe aussi l'irrigation et la culture du coton.

 

Pendant la Grande Guerre de 1914-1918, l'Égypte rompt avec l'empire ottoman et se transforme en un sultanat sous protectorat britannique. Le 28 février 1922, la Grande-Bretagne renonce à son protectorat sur l'Égypte sous la pression du mouvement indépendantiste.

 

Après l'abolition du protectorat, le sultan Fouad 1er se proclamera roi. Mais les Britanniques vont conserver une grande influence sur les affaires du pays jusqu'au renversement de son fils, Farouk 1er, le 23 juillet 1952 par de jeunes officiers progressistes.

Un jour... une histoire... 1er aout 1914

Publié à 09:45 par acoeuretacris Tags : un jour 1er aout
Un jour... une histoire... 1er aout 1914

 

1er août 1914

Début de la Grande Guerre
 
 
Le samedi 1er août 1914, à 4 heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre un sinistre tocsin. C'est la mobilisation générale. 
 
 
 
   
Départ des appelés à Paris (août 1914)  
 
 
Le même jour, l'Allemagne, avec une longueur d'avance, déclare la guerre à la Russie.   Ces événements font suite à l' assassinat d'un archiduc autrichien à Sarajevo, un mois plus tôt, le 28 juin 1914.  
 
 
Le président Raymond Poincaré a beau préciser que «la mobilisation n'est pas la guerre !», la plupart des Français se résignent à l'inéluctable. Certains responsables, ultra-minoritaires, espèrent encore y échapper par quelques concessions à l'Autriche-Hongrie.  
 
 
 
Fatal  enchaînement
 

Cette guerre (que chacun espère courte... et victorieuse !) est le résultat de quelques folles journées de surenchères diplomatiques et militaires.

 

- 27 juillet
 

Paléologue, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, transmet à Sazonov, ministre des Affaires étrangères du tsar, un message du président Poincaré par lequel celui-ci, soucieux de préserver à tout prix l'alliance franco-russe, donne au tsar l'assurance de «seconder entièrement, dans l'intérêt de la paix générale, l'action du gouvernement impérial».

 

- 28 juillet

 

L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et l'envahit aussitôt. La Russie s'émeut de l'attaque d'un pays ami.

 

À Paris, les journaux sont accaparés par le procès d' Henriette Caillaux. La femme du ministre des Finances avait tué quelques mois plus tôt le directeur du Figaro. Elle est acquittée ce jour-là mais son mari, qui prêchait la conciliation avec l'Allemagne, se trouve éliminé pour longtemps de la scène politique.

 

À la Une

 

Le quotidien Le Matin titre en Une : Mme Caillaux est acquittée, mais aussi :
- La guerre austro-serbe est déclarée ;
- La guerre européenne peut encore être évitée ;
- Le calme de la Russie fait en ce moment la sécurité de l'Europe ;
- On assure que l'Autriche se bornera à une «démonstration militaire».

 

- 29 juillet
 

L'empereur allemand Guillaume II prend conscience du cataclysme qui se prépare. De concert avec son chancelier, il télégraphie à plusieurs reprises au tsar en lui demandant de ne rien commettre d'irréversible contre l'Autriche-Hongrie. Mais les Allemands sont dépassés par les événements...

 

- 30 juillet
 

Apprenant qu'une forteresse des environs de Belgrade a été canonnée par les Austro-Hongrois, le tsar Nicolas II décrète la mobilisation générale au nom de la solidarité slave et fort du soutien de la France.

 

À Paris, le président de la République RaymondPoincaré et le président du Conseil René Viviani, rentrés le jour même de leur voyage à Saint-Pétersbourg, auprès de leur allié, le tsar, sont acclamés par la foule au cri de «Vive l'armée» ou même «Vive la guerre !»

 

«Poincaré-la-guerre»

 

Le président de la République française Raymond Poincaré n'a eu de cesse pendant deux ans de préparer la «revanche» ou du moins de mettre la France en situation de résister à une agression allemande. Il y gagnera après la guerre le surnom de «Poincaré-la-guerre».

 

Raymond poincaré, Président de la République

française (1860-1934)

 

C'est ainsi qu'ayant succédé au pacifiste Joseph Caillaux à la présidence du Conseil en janvier 1912, après l'affaire du Maroc, il a accéléré le réarmement du pays et préparé une loi pour porter de deux à trois ans la durée du service militaire.

 

Président de la République le 17 janvier 1913, il fait voter la loi sur le service militaire de 3 ans pour tous (curés compris !) puis appelle à la tête du gouvernement un leader socialiste et anticlérical, René Viviani, pour rassurer les électeurs de base, opposés en majorité à la guerre. René Viviani obtient que les troupes françaises se tiennent pendant les semaines fatidiques de juillet à dix kilomètres de la frontière pour éviter un incident fatal.

 

- 31 juillet
 

À Paris, au café du Croissant, un déséquilibré du nom de Raoul Villain assassine Jean Jaurès. Le leader respecté des socialistes et Joseph Caillaux étaient dans la classe politique française les derniers partisans de la paix ; le premier par humanité, le second par raison.

 

On peut dire que trois coups de revolver, ceux de Princip à Sarajevo, Henriette Caillaux et Villain à Paris auront eu raison de la paix mondiale !

 

Le même jour, l'Allemagne somme la Russie d'arrêter sa mobilisation et adresse un ultimatum à la France qui la soutient.

 
 
- 1er août
 
 
À Berlin, le chancelier Bethmann-Hollweg, alarmé par la mobilisation russe, se laisse convaincre par son chef d'état-major, le général Helmut von Moltke, et par son ministre de la Guerre, le général Erich von Falkenhayn, de déclarer la guerre au tsar. Les Allemands veulent croire que les Britanniques, jusque-là silencieux resteront à l'écart du conflit.
 
 
Le même jour, la France décrète la mobilisation générale. À quatre heures de l'après-midi, tous les clochers de France font entendre le sinistre tocsin. La Grande Guerre commence.  
 
 
  Le Président de la République croit opportun de rassurer ses concitoyens par un Appel à la nation française : «La mobilisation n'est pas la guerre. Dans les circonstances présentes, elle apparaît, au contraire, comme le meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur» !  
 
 
 
Le 10 août 1914, le quotidien socialiste L'Humanité, fondé par Jean Jaurès, écrit avec emphase : «Des entrailles du peuple, comme des profondeurs de la petite et de la grande bourgeoisie, des milliers de jeunes gens, tous plus ardents les uns que les autres, quittant leur famille, sans faiblesse et sans hésitation, ont rallié leurs régiments, mettant leur vie au service de la Patrie en danger.» 
 
 
 
   
Le Fantassin français de 1914 (Peinture de Desvarreux,musée de l'Armée - Paris)  
 
 
 
Si quelques jeunes bourgeois et intellectuels de droite comme de gauche se laissent prendre à la frénésie nationaliste, il n'en va pas de même de la grande majorité des appelés.  
 
 
 
La plupart partent avec sérieux et détermination, sans manifestation de joie. Les paysans, nombreux, gardent les pieds sur terre et manifestent une inquiétude tout à fait justifiée en songeant aux récoltes qui ne se feront pas et au risque de ne pas revoir le village natal.  
 
 
  Les forces en présence  
 
 
 
Quand la Grande Guerre éclate, les deux principaux belligérants disposent de forces équivalentes en dépit de la disproportion démographique. La France (40 millions d'habitants) compte 500.000 soldats d'active et l'Allemagne (60 millions d'habitants) 550.000 soldats d'active. L'une et l'autre disposent d'une réserve d'un million d'hommes immédiatement mobilisable.  
 
 
 
Tandis que les soldats allemands ont un uniforme relativement sobre, les soldats français, avec leur pantalon rouge garance (cible facile), ressemblent à s'y méprendre à leurs aînés de la guerre franco-prussienne (1870), voire des guerres napoléoniennes. Ce n'est qu'à partir de mai 1915 qu'apparaîtront l'uniforme bleu horizon et le casque rond du «poilu». 
 
 
 
   
Un Poilu  
 
 
 
- 2 août   L'espoir n'est pas perdu d'un arrangement de dernière minute. Pour éviter tout incident, les troupes françaises reçoivent l'ordre de s'éloigner de la frontière allemande d'une dizaine de kilomètres. C'est ainsi que le 44ème RI se replie jusqu'à Joncherey, sur le territoire de Belfort. Un poste de surveillance, en direction de Faverois, est confié à l'escouade du caporal Peugeot.  
 
 
 
  Vers 10 heures, la sentinelle lance un cri : «Voilà les Prussiens !»  Le caporal Peugeot saisit son arme et s'élance vers la route : effectivement, un officier allemand à cheval vient de culbuter la sentinelle. «Halte-là !» Trois coups de revolver répondent aux sommations du caporal qui fait feu à son tour. 
 
 
 
    
Le caporal Jules André Peugeot Première victime de la Grande Guerre  
 
 
 
Les deux hommes sont mortellement blessés. Ce sont les premières victimes d'un conflit qui fera huit millions de morts :
- le caporal français Jules André Peugeot (19 ans) est un instituteur originaire d'Etupes.
- l'autre victime, le sous-lieutenant allemand Albert Mayer (20 ans), du 5e régiment de chasseurs à cheval basé à Mulhouse, est originaire de Magdebourg (il sera inhumé à Illfurth, à côté de Mulhouse).
  
 
 
 Un monument, élevé en 1922 à Joncherey, a été détruit en juillet 1940 par les troupes allemandes, puis reconstruit en 1959.  
 Le même jour, l'Allemagne exige de la neutre Belgique le libre passage pour ses troupes et, le lendemain, elle déclare la guerre à la France.....    
 
 
 
 
 
 

Un jour... une histoire... 29 juillet 1907

Publié à 10:20 par acoeuretacris Tags : un jour 29 juillet
Un jour... une histoire... 29 juillet 1907

 

Robert Baden-Powell, fondateur du Scoutisme

 

29 juillet 1907

Naissance du scoutisme
 
 
Le mouvement scout, d'un mot anglais qui signifie éclaireur, a été fondé par le général Robert Baden-Powell le 29 juillet 1907.
 
 
Un héros très britannique
 
 
Robert Baden-Powell est né 50 ans plus tôt, le 22 février 1857. Son père, professeur à Oxford, meurt prématurément et sa mère doit élever la nichée : dix frères et soeurs, au prix d'une rigoureuse organisation. C'est le début d'une vocation...  
 
 
 
 
Brillamment reçu à l'école militaire malgré de médiocres études, le jeune homme en sort sous-lieutenant du 13e hussard et part combattre aux Indes. Cavalier éclaireur (scout), il goûte le bonheur de survivre, se repérer et traquer l'ennemi dans une nature inconnue. De même que son cadet Winston Churchill, il se fait connaître en racontant dans la presse ses exploits. 
 
 
 
  En 1888, le voilà en Afrique du sud, où il participe aux guerres zouloues. Il devient à 40 ans le plus jeune colonel de l'armée britannique et se fait remarquer par ses méthodes non-conformistes.  
 
 
 
Ainsi allège-t-il la discipline et forme-t-il des commandos mobiles... à l'image de ceux qu'ont créés ses futurs ennemis, les Boers. 
 
 
 
Il constitue aussi la police montée sud-africaine en donnant la priorité à l'initiative personnelle au détriment des ordres directs. Ses policiers à cheval portent un uniforme élégant qui anticipe celui des futurs scouts, avec chemise kaki à col rabattu ornée de badges, chapeau à bord plat importé des westerns cow-boys et marqué d'un BP, rappel de la devise «Be Prepared» (Toujours prêt) !  
 
 
 
 
Le siège de Mafeking
 

Quand la guerre des Boers éclate en 1899, le colonel Baden-Powell est chargé de s'emparer de la petite ville de Mafeking, noeud ferroviaire au coeur du Transvaal. Une armée de 7.000 Boers ne tarde pas à l'assiéger. Lui-même ne disposant que 2.000 hommes mal entraînés, il va compenser son handicap par le bluff.

 

Le colonel fait disposer un faux champ de mines autour de Mafeking, avec des boîtes de sable. Il érige aussi un fort factice à proximité de Mafeking, ce qui détourne pendant un temps les bombes de la ville !... Enfin, il recourt à des cadets de 12 à 16 ans, sans armes, pour assurer les tâches de surveillance, de soutien et de liaison.

 

Il va supporter de la sorte un siège de 217 jours qui lui vaudra un retour triomphal à Londres et des galons de général.

 

Apostolat en uniforme
 

En Angleterre, le héros de Mafeking découvre avec surprise que son manuel Aids to scouting (Instructions aux éclaireurs) est employé par des éducateurs sociaux pour former ou redresser des jeunes en perdition.

 

Lui-même, parcourant le pays, mesure le mal-être des adolescents des quartiers pauvres. Il décide d'y remédier avec son expérience militaire et se met au service des associations caritatives. Sa réputation est bienvenue pour séduire les donateurs et recueillir des fonds.

 

Robert Baden-Powell veut fabriquer des citoyens émérites, épanouis tant au moral qu'au physique.

 

Le 29 juillet 1907, il entraîne sur l'île de Brownsea, dans le Dorsetshire, 24 jeunes gens à des jeux de piste. L'année suivant, il affiche son projet dans une brochure : Scouting for boys. Le scoutisme est né !

 

Son idéal connaîtra une fortune prodigieuse... En ce début du XXIe siècle, le scoutisme réunit 16 millions de jeunes garçons et jeunes filles dans 136 pays, au sein de groupements confessionnels ou laïcs.

 

Notons hélas aussi que le scoutisme a été dévoyé après la Première Guerre mondiale par les partis totalitaires, qui ont créé sur le même modèle des mouvements de jeunesse à leur dévotion.

 

Épilogue
 

En 1910, Robert Baden-Powell, qui a été anobli, quitte l'armée pour se consacrer au mouvement scout.

 

Comme les bonnes volontés ne sont jamais de trop, le vieux célibataire se résout à épouser une jeune fille de 23 ans, Olave, qui lui donnera trois enfants et dirigera la branche féminine du scoutisme.

 

Le héros meurt dans son lit .... au pied du Kilimandjaro, le 8 janvier 1941.

 

Gardons de lui cette profession de foi : «Aucun plaisir n'est comparable à celui que l'on éprouve à préparer soi-même son repas sur un petit feu de braises à la fin du jour, et aucune odeur ne vaut celle de ce feu». -

 
 
 

Un jour... une histoire... 28 juillet 1402

Publié à 10:54 par acoeuretacris Tags : un jour 28 juillet
Un jour... une histoire... 28 juillet 1402

 

Bajazet

 

28 juillet 1402

Tamerlan bat le sultan Bajazet à Angora
 
 
Le conquérant turc Tamerlan remporte une victoire totale sur le sultan Bajazet 1er, le 28 juillet 1402, à Angora (il s'agit de l'actuelle Ankara, au coeur de l'Anatolie, aussi appelée Ancyre sous l'Antiquité). Cette bataille va offrir aux Byzantins et aux Occidentaux un sursis inespéré dans leur lutte contre les Turcs.
 
 
Tamerlan, conquérant de l'inutile
 
 
Tamerlan est un lointain héritier des conquérants turcs et mongols et se présente comme le descendant de Gengis Khan. Son nom français est une déformation du turc Timur Leng (pour Timour le Boîteux).
 
 
 
La naissance de Tamerlan,
miniature du livre d'Akbar,
Inde,XVIIème siècle
 
 
 
Musulman convaincu, au demeurant cultivé et épris de littérature persane, Tamerlan se forge un empire dans l'ancienne province de Transoxiane (Ouzbékistan actuel).  
 
 
 
Au prix de grands massacres, il attaque ses voisins mongols de la Horde d'Or, dont le joug pèse sur les habitants slaves de la Moscovie. Puis il se retourne contre le sultan de Delhi, qui règne sur l'Inde du nord, et écrase son armée àPanipatle 17 décembre 1398. 
 
 
 
 
  Après avoir bien ravagé le sultanat de Delhi, il s'en prend avec la même sauvagerie aux Arabes de Damas et de Bagdad. C'est ainsi qu'il contemple l'incendie de Damas, la sublime capitale des califes omeyyades,... en compagnie du célèbre historien arabe Ibn Khaldoun, originaire de Tunisie.  
 
 
 
Tamerlan détruit de même Bagdad, la capitale des califes abbassides, sans négliger de violer et massacrer en règle la population.  
 
 
 
Et pour finir, fier de l'oeuvre accomplie, le conquérant se heurte au sultan ottoman à Angora, à l'endroit précis où, longtemps auparavant, en l'an 66 avant JC, le général romain Pompée avait affronté le roi du Pont, Mithridate IV.  
 
 
 
À Angora, Tamerlan dispose de trois corps d'armée, avec des soldats originaires du Caucase (Géorgie, Arménie...), d'Asie centrale, des Indes, de Sibérie... Il a également 50 éléphants de guerre.  
 
 
 
Face à lui, le sultan Bajazet dispose de troupes aussi diverses, nombreuses et expérimentées, quoique moins expertes en viols et pillages.  
 
 
 
Notamment d'une fameuse milice de Janissaires et de 40.000 cavaliers serbes commandés par le roi Étienne (la religion n'empêche pas les hommes du Moyen Âge de servir les chefs de leur choix et les Serbes, au demeurant, n'ont guère de choix réel depuis leur défaite face aux Turcs à Kossovo Polié).  
 
 
 
Plusieurs centaines de milliers d'hommes vont s'affronter le jour durant, dans la poussière et la chaleur.   Le sultan est vaincu et fait prisonnier malgré le bon comportement de ses Janissaires et de ses cavaliers serbes. Il mourra de dépit et de mauvais traitements le 9 mars 1403, au bout de huit mois de détention dans une cage en fer. Son empire sera démantelé et ses fils se le disputeront pendant dix ans.  
 
 
 
    
 
Bajazet fait sa reddition à Tamerlan, miniature persanne,Chiraz, 1600 (British Library)  
 
 
 
Après sa victoire d'Angora, Tamerlan n'a guère l'occasion de poursuivre ses ravages. Il conquiert encore la ville chrétienne de Smyrne, décapite tous ses habitants puis s'en retourne vers l'Est. 
 
 
 
Fin d'empire
 

Il meurt le 18 février 1405, à près de 70 ans, sans laisser beaucoup de regrets. On peut encore visiter son somptueux mausolée à Samarkande, ville dont il avait fait sa capitale.

 

Partagé entre ses fils, son empire ne lui survivra pas. Ses descendants, les Timourides, vont toutefois perpétuer sa dynastie avec un certain éclat et une relative sagesse autour de la ville d'Hérat (Afghanistan) jusqu'à l'aube du XVIe siècle.

 

Un lointain descendant, Babur chah, partira alors à la conquête de l'Inde. Dans une nouvelle bataille de Panipat, le 21 avril 1526, il renversera définitivement le sultanat de Delhi et instaurera l'empire des Moghols. Celui-ci durera jusqu'à la conquête anglaise.

 

Bénéfice d'une bataille

 

La défaite à Angora du sultan ottoman Bajazet face au conquérant Tamerlan a des conséquences insoupçonnées pour les chrétiens d'Europe. En brisant pour longtemps le dynamisme ottoman, elle offre en effet un précieux sursis à l'empire byzantin, réduit à la ville de Constantinople et à ses alentours. Constantinople, qui était sur le point d'être conquise par Bajazet 1er, survit pendant encore un demi-siècle. Ce supplément d'indépendance laisse le temps aux Occidentaux, et en particulier aux Italiens, d'accueillir les savants et les artistes byzantins. La Renaissance italienne va tirer un immense profit de cette«fuite des cerveaux».

 
 
 

Un jour... une histoire... 27 juillet 1794

Publié à 09:55 par acoeuretacris Tags : un jour 27 juillet
Un jour... une histoire... 27 juillet 1794

 

L'exécution de Robespierre

 

27 juillet 1794

Arrestation de Robespierre
 
 
Le 27 juillet 1794 prend brutalement fin la dictature de Maximilien de Robespierre et son pouvoir sans partage sur la France révolutionnaire.
 
 
Une arrestation turbulente
 

La veille, le 8 thermidor An II du calendrier révolutionnaire, à midi, l'Incorruptible est monté à la tribune de la Convention et a tenu un discours lourd de menaces dénonçant une «ligue de fripons» mais sans donner de noms. Évoquant le succès des armées de la République qui, partout, repoussent l'envahisseur, il lance avec la grandiloquence coutumière de l'époque : «la victoire n'a fait que creuser de ses mains brillantes le tombeau de la République», montrant par là sa crainte que l'éloignement des périls n'entraîne un relâchement de la vigilance républicaine, autrement dit de la Terreur ! Il conclut ses deux heures de discours par ces mots menaçants : «J'ai promis de laisser un testament redoutable aux oppresseurs du peuple ; je leur lègue la vérité, et la mort».

 

Les députés s'inquiètent car la loi de Prairial (10 juin 1794) permet au tout-puissant Comité de salut public et à son président de faire arrêter et exécuter le moindre suspect. Tous ceux qui ont quelque motif de craindre Robespierre prennent peur et se dévoilent. Parmi eux Collot d'Herbois, qui proteste contre la «dictature de la vertu», Billaud-Varenne, Barras et Fréron qui se sont impunément enrichis à Marseille, Fouché qui a aussi profité de son autorité pour s'enrichir...

 

En ce 9 thermidor An II (27 juillet 1794), à midi, Saint-Just, ami de Robespierre et membre du Comité de salut public, s'apprête à dénoncer les suspects à la tribune mais on lui coupe la parole. Robespierre lui-même est houspillé et empêché de monter à la tribune. On le montre du doigt aux cris de : «À bas le tyran !»

 

Dans un sursaut de courage, un député, Cambon, lance à la tribune une mise en accusation de Robespierre. Un obscur député du nom de Louchet demande finalement son arrestation ainsi que celles de son frère, de Saint-Just, Lebas et Couthon.

 

S'ensuit une grande confusion. Les prisonniers sont transférés à l'Hôtel de ville et se retrouvent sous la protection des sans-culottes, autrement dit des sectionnaires de la garde nationale, fervents partisans de la Révolution.

 

Arrestation de Robespierre (gravure d'après Harriet)

 

Tandis que sonne le tocsin, les sectionnaires hésitent sur la conduite à tenir. Pendant ce temps, le député Barras rassemble des troupes et entre dans l'Hôtel de ville.

 

C'est la fin. Le chef montagnard est blessé à la mâchoire par un coup de pistolet. En piteux état, il est guillotiné le lendemain, le 10 thermidor An II (28 juillet 1794) avec Saint-Just, Couthon et Robespierre jeune, son frère, ainsi qu'une vingtaine d'autres partisans. Le jour suivant, quelque 80 robespierristes de plus montent à l'échafaud.

 

Marquée par la Terreur et l'intolérance, la dictature jacobine n'aura duré qu'un peu plus d'un an dans le cadre d'une Révolution française globalement modérée et libérale, mais en dépit de sa brièveté, elle hantera à jamais la mémoire des révolutionnaires et de leurs opposants.

 

Relâchement des moeurs
 

Commence la Convention thermidorienne, en référence aux députés qui abattirent la dictature de Robespierre.

Les vainqueurs, surnommés les «Thermidoriens», libèrent les suspects et mettent fin à la Terreur. Soulagement dans tout le pays. Les bourgeois qui craignaient, la veille, d'être à leur tour guillotinés se relâchent sans retenue. Se qualifiant par dérision d'«incroyables» et de «merveilleuses», ils se pavanent dans des tenues excentriques (et très déshabillées), à l'exemple de la célèbre Madame Tallien.

 

Merveilleuses et Incroyables au Palais-Royal

(Paris) après la chute de Robespierre

 

Avant de céder la place au régime du Directoire, les thermidoriens accomplissent par ailleurs une grande oeuvre administrative.

 
 

Un jour... une histoire... 26 juillet 1956

Publié à 10:21 par acoeuretacris Tags : un jour 26 juillet
Un jour... une histoire... 26 juillet 1956

 

Nasser lors de la nationalisation du canal de Suez

 

26 juillet 1956

Le coup de Nasser

 

Le 26 juillet 1956, le président égyptien Gamal Abel-Nasser, qui a le soutien des Soviétiques, annonce à la foule, dans un grand éclat de rire, sa décision de nationaliser le canal de Suez et les biens de la compagnie du canal, une société franco-britannique.

 

Les Britanniques et les Français décident de réagir et de répondre à la menace que fait peser, sur leurs intérêts dans la région, ce coup de force égyptien.

 

Dans cette optique, ils vont trouver un allié de poids dans la région. Il s'agit d'Israël qui craint également la montée en puissance de son voisin égyptien extrêmement menaçant. Persuadé de leur bon droit, Guy Mollet et Sir Anthony Eden, respectivement chefs de gouvernements de la France et de l'Angleterre, proclament qu'ils ne céderont donc pas à l'intimidation.

 

Les deux pays mènent une opération conjointe avec Israël et rassemblent plus de 60.000 hommes, 300 avions de combats et 6 porte-avions afin de mettre au pas le leader égyptien. Après des premières opérations militaires victorieuses, les trois pays sont contraints de se replier sous la pression de l'URSS et des États-Unis. Il s'agit là d'une humiliation cinglante pour les deux anciennes grandes puissances, soumises aux injonctions des deux nouveaux géants, américain et soviétique, soucieux de protéger leurs propres intérêts et d'éviter une conflagration militaire généralisée.

Un jour... une histoire... 23 juillet 1952

Publié à 09:44 par acoeuretacris Tags : un jour 23 juillet
Un jour... une histoire... 23 juillet 1952

 

Farouk 1er

 

23 juillet 1952

Fin de la monarchie en Égypte
 
 
Dansla nuit du 22 au 23 juillet 1952, un groupe d'«Officiers libres» prend le pouvoir en Égypte et renverse le roi Farouk 1er.   L'anniversaire de ce jour est devenu fête nationale en Égypte.   Un royaume humilié
 

Le roi Farouk 1er a succédé le 6 mai 1936 à son père Fouad 1er sans cesser de faire allégeance aux Anglais. Souverain constitutionnel, il multiplie les coups bas contre le Wafd, un mouvement politique d'essence populaire déterminé à instaurer une pleine indépendance de l'Égypte. Son armée ayant été battue après avoir tenté en mai 1948 de détruire l'État nouveau-né d'Israël, le roi engage un bras de fer avec les Britanniques pour récupérer la gestion du canal de Suez et redresser de cette manière son prestige.

 

Le 6 octobre 1951, le Premier ministre convoque le Parlement en session extraordinaire et dénonce le traité anglo-égyptien de 1936 qui laissait aux Britanniques le canal jusqu'en 1956. Il dénonce également les accords du 19 juillet 1899 sur le Soudan. Mais le gouvernement britannique n'en a cure.

 

Les attentats anti-britanniques se multiplient. Le 25 janvier 1952, le général George Erskine réprime durement la révolte d'un millier de Boulouks, ou auxiliaires de police, à Ismaïlia. Il s'ensuit 49 morts dont 3 Britanniques.

 

George Erskine

 

Le pays est au bord de l'explosion. Le lendemain, un «samedi noir», des émeutes secouent Le Caire. Des immeubles, bars, cafés et cinémas, sont incendiés et des ressortissants britanniques lynchés par la foule. La police reste les bras croisés et le roi Farouk, qui offre un banquet de 600 couverts à ses officiers, regarde sans mot dire les incendies qui illuminent la capitale.

 

Dans les semaines qui suivent, le Premier ministre est congédié et les ministères se succèdent sans résultat. Devant cette carence du pouvoir, le peuple, désemparé, ne sait plus à quels saints se vouer. La monarchie, minée par la corruption, est d'autre part fragilisée par une série de complots.

 

Les coups viennent d'une part de la droite religieuse et des Frères musulmans, d'autre part du mouvement progressiste des «Officiers libres», fondé par un colonel de 33 ans d'humble extraction, Gamal Abdel Nasser.

 

Gamal Abdel Nasser

 

Un héros pour sauver l'Égypte
 

Le mouvement des Officiers libres l'emporte en définitive. Son chef, Gamal Adbel Nasser (34 ans), est un héros de la guerre contre Israël. Le 20 octobre 1948, lors de la bataille de Fallouga, il avait dû se rendre à l'ennemi avec son unité mais il avait bénéficié des honneurs militaires de la part des officiers israéliens en raison de son courage. Cet exploit lui avait valu l'admiration de ses concitoyens mais il ne suffit pas à le porter au-devant de la scène.

 

Le 21 juillet 1952, les Officiers libres décident de passer aux actes dès le lendemain. Le déclenchement de l'insurrection doit avoir lieu à minuit. Mais leur complot est découvert et le chef d'état-major réunit les chefs de l'armée en vue d'arrêter les officiers séditieux. La troupe entoure la caserne où ils se sont réunis.

 

Coup de théâtre. Le chef des assaillants se range du côté des Officiers libres et gagne avec ses troupes le Grand Quartier général où délibèrent les chefs de l'armée. Les sentinelles ne se doutent de rien en voyant revenir leurs camarades. En un quart d'heure, l'état-major est capturé. Dans la nuit même du 22 au 23 juillet, tous les points névralgiques de la capitale sont occupés par les insurgés. Au petit matin, un officier prend la précaution d'avertir l'ambassade britannique que "l'action qui se déroule est d'ordre purement intérieur et que toute tentative d'immixtion de la part des autorités britanniques sera considérée comme un acte d'hostilité".

 

Vainqueur du bras de fer qui l'oppose à la monarchie, Nasser fait réveiller le général Mohamed Néguib (41 ans), un aîné plus connu et plus prestigieux que lui. Il s'efface devant lui et lui remet la présidence du Conseil et le commandement en chef des armées. Homme intègre et sympathique, Néguib, à vrai dire, n'a ni l'étoffe ni l'ambition d'un chef...

 

Les officiers libres

 

Le 18 juin 1953, la République est proclamée. Néguib en devient le Président et le Premier ministre. Mais il doit bientôt faire une place de Premier ministre adjoint à Nasser.

 

Le 14 novembre 1954, Néguib est enfin déposé par son jeune rival qui devient désormais le chef absolu de l'Égypte. Nasser expulse en 1956 les dernières troupes britanniques et va défier l'Occident en nationalisant le canal de Suez.

 

Un jour... une histoire... 22 juillet 1808

Publié à 09:34 par acoeuretacris Tags : 22 juillet un jour
Un jour... une histoire... 22 juillet 1808

Reddition de Bailen

(José Casado del Alisal

Musée du Prado, Madrid)

 

22 juillet 1808 :

Reddition de Bailén

 

Le 22  juillet 1808, à Bailén (ou Baylen), en Andalousie, à l'entrée des défilés de la Sierra Morena, 18.000 soldats français aux ordres du général Dupont se rendent aux Espagnols.

 

Le général a capitulé contre la promesse d'un rapatriement. Au lieu de cela, la junte de Séville, qui a pris en main le soulèvement du peuple espagnol contre l'occupant, fait interner les Français dans une île-pénitencier, dans des conditions épouvantables !

 

L'Europe est subjuguée ; elle découvre que quelques poignées de paysans déterminés peuvent mettre en échec les armées napoléoniennes, invaincues jusque là. C'est la première application de la guérilla, une tactique appelée à une grande diffusion au XXe siècle (le mot lui-même date de la guerre contre Napoléon).